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Changement climatique en France


mickael23

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voici ce que j'ai trouvé sur 1945,  pour cette année 2017 pourtant chaude je n'ai jamais atteint les 40 degré sur ma station du centre Var, ce que confirme la station du LUC

 

comme dit plus haut c'est sur les températures moyennes et la répartition des pluies qu'il faut travailler pour observer une évolution éventuelle  du climat pas sur les phénomènes exceptionnels qui sont une constante du climat méditerranéen

 

Février
est au contraire très doux - à Paris, c’est le mois de février le plus doux après celui de 1926 et 1937.

 

Du 19 au 24 mars, le temps est même chaud - on relève 23°5 à Paris et 21° à Brest - c’est déjà l’été près de la Méditerranée.

 

La chaleur devient exceptionnelle du 16 au 20 avril avec 32° à Perpignan, 31° à Mont de Marsan, 30° au Mans, 29° à Angoulême, 29° à Toulouse et 28° à Paris et Rouen - seule la vague de chaleur du mois d’avril 1934 a été plus forte.

 

Une semaine plus tard, cette vague de chaleur est suivie d’une chute spectaculaire de la température - la neige apparaît dans la journée du 30 avril et tient au sol dans l’extrême nord - du 1er au 3 mai : la situation météo devient tout à fait étonnante - le 1er mai(soit, à une semaine de la signature de l’armistice) il neige sur presque tout le pays, jusqu’à Brest, Bordeaux, Pau ou Montélimar - la couche de neige est parfois épaisse puisque l’on mesure 10cm en banlieue parisienne et 6cm dans Paris - après un début de printemps chaud, la végétation en avance est très affectée par les fortes gelées - les feuilles des arbres tombent sur certaines régions - les pommes de terre, les fraisiers et les haricots gèlent - la température descend à -6° vers Gap, -3° au Mans, Orléans, Alençon et Mont-de-Marsan, -2° à Montélimar, -1° à Pau, Chartes, Rouen, Lille et Nantes, 0° à Brest et 4° à Nice.
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Du 12 au 17 mai : reversement de tendance - il fait de nouveau de nouveau exceptionnellement chaud avec 36° à Montpellier, 35° dans les Landes, 34° Lyon et 32° à Paris.

 

Fin juin : la canicule atteint des sommets dans le sud-est - le thermomètre dépasse parfois 40° à l?ombre, atteignant 42° à Montpellier ainsi qu’à Villefranche-de- Rouergue (Aveyron) - on mesure par ailleurs 37°à Nice ce qui constitue paradoxalement un record - dans le même temps, des orages particulièrement violents affectent le Massif Central et la Saône et Loire - des grêlons de 400 g ravagent la commune d’Antignac - Vichy et Feurs (Loire) sont également très éprouvés.

 

Nuit du 9 au 10 juillet : les orages de grêle ravagent pratiquement les mêmes régions touchées 2 semaines auparavant - des grêlons de plus d’un kilo auraient été ramassés à Souillac (Lot) mais cette information n’est pas officielle.

 

Du 14 au 18 juillet : la chaleur revient de plus belle notamment dans tout le sud-ouest où l’on mesure des températures comprises entre 37 et 39°.

 

L’année 1945
est la plus sèche depuis 1921 - à Paris, il ne tombe que 475 mm d’eau (alors que la moyenne est de l’ordre de 625 mm) - c’est également l’année la plus chaude jamais enregistrée depuis le début des relevés météo en 1873.

 

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L'un des paradoxes du réchauffement, c'est que les français ont toujours eu une vision tronquée des normales saisonnières estivales qu'ils imaginent beaucoup plus élevées qu'elles ne le sont malgré la

Bonjour à tou(te)s,   Toujours sur l'évolution climatique en métropole depuis les années 70, 4 mois particuliers pour illustrer cette évolution saison par saison : janvier, avril, juillet et

Enorme, je ne sais pas. Apocalyptique, je ne sais pas non plus.    Je sais juste qu'entre ça : (quaternaire, ère glaciaire)   Et ça : (Anthropocene, maintenant)

Images postées

Tiens, ça me rappelle un souvenir cette grêle de 1945 : ma grand tante parlait toujours de la grêle de juste avant les vendanges de 1945, très locale car sur le village de Faucon (84) mais terrible.

Après une belle journée et un ciel de début de nuit extrêmement limpide, il avaient été réveillés dans la nuit par un bruit très fort  "comme si on déversait des tombereaux de cailloux sur la toiture", le lendemain les poules, les lapins, le gibier dans la nature était mort, ils n'avaient ramassés que 2 caisses de raisins pour toutes l'exploitation.

 

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Posté(e)
Aubenas en Ardèche méridionale
Le 11/10/2017 à 03:46, jpch84 a dit :

J’espère que je n'ai pas fait de conneries en travaillant le sol parce que comme il désagrégé et en poussière, si une pluie forte méditerranéenne survenait, le sol ravinerait comme jamais: catastrophe.

Si je n'avais pas travaillé, et que les pluies soient trop faibles cet hiver: sécheresse pire que catastrophique en 2018.

 

Je vais bruler un cierge pour que les pluies soient conséquentes cet hiver, mais gentilles au début, c'est beaucoup demandé et ce n'est pas gagné.

 

Voilà, c'était la chronique : "le réchauffement climatique au concret"

 

merci à toi, pareil pour moi, je suis apiculteur en Cévennes ardéchoises et c'est inédit chez nous aussi, jamais vu ça et c'est vraiment grave !

le sec extrême en basse provence ok mais chez nous ???? des arbres centenaires meurent de soif, c'est un signe bien concret que ce que nous vivons n'est pas banal...  

 

 

 

 

 

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Posté(e)
Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada
Il y a 15 heures, vardracenie a dit :

atteignant 42° à Montpellier

Sûr de ça ?!

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  • 3 months later...

Comme je l'avais écrit il y a quelques mois, je me suis livré à une petite étude statistique (à partir des données Infoclimat) sur le changement climatique en France dans diverses stations françaises.

J'ai pris en considération le changement depuis les années 70 : 

- de nombreuses stations ont des données depuis 1973

- le radoucissement drastique des hivers s'est produit lors des années 70.

Ca m'oblige à raisonner sur des changements décennaux, et non plus sur les moyennes climatiques traditionnelles à 30 ans. Ceci dit, ces moyennes ont-elles encore un sens , au sens d'un climat "stable" sur 30 ans ? Je n'en suis pas sûr.

Par ailleurs, pour les décennies 70's (très souvent) et pour l'actuelle (pas finie !), les données ne sont pas complètes.

Enfin, pour la pluvio, on a le plus souvent des données depuis les années 90's, mais j'ai de gros doutes sur leur fiabilité avant l'an 2000 : pas toujours simple de mesurer une pluvio, surtout quand elle est faible (j'en sais quelque chose).

Enfin, pour les zones climatiques, j'en suis resté à la classification de Köppen.

 

Ces commentaires et réserves posées, je vous montre les données sur le 1/4 SW. Sur tous les diagrammes, j'ai reporté les données de Paris -  Montsouris comme référence.

 

Diapositive1.thumb.PNG.f76bc9be74a5b260194ead5f440d92b8.PNG 

Quelques explications sur les droites tiretées : outre les zones climatiques de Köppen, j'ai essayé d'estimer le caractère plus ou moins "océanique" ou "continental" du climat par station. Je me suis basé tout bêtement sur le rapport entre le mois le plus chaud et le mois le plus froid : <3 : Lt pour "littoral"; 3>4 : Oc pour "océanique"; 4>5 : Tp pour "tempéré"; 5>10 : My pour "moyen"; >10 : Ct pour "continental ou plutôt influences semi-continentales"

Sur ce diagramme, Biarritz est en pleine zone Lt, alors que La Rochelle flirte avec. La plupart des stations oscillent entre les zones "Oc" et "Tp". Seul Limoges fait une incursion vers "My", mais Bellegarde est apparemment connu pour donner des températures sous-estimées d'environ 1°, à cause de l'effet d'altitude, par rapport aux environs, ce qui fait baisser le dénominateur.

L'autre point à tirer de ce diagramme est la tendance globale à l'augmentation des deux mois (plus chaud et plus froid). On notera toutefois que ces deux mois semblent en pals mal d'endroits assez stables depuis les années 90's.

 

Diapositive2.thumb.PNG.16a87994413ef3d67dd77194673266d7.PNG  

 

Maintenant la pluvio. Le diagramme ci-dessus a pour objet de déterminer si on est dans la zone "s" ou la zone "f" de Köppen (étés secs ou pas). Difficile de conclure quoi que ce soit des données des années 90, mais on constate quand même qu'une station comme Carcassonne est actuellement plutôt dans la zone "f" (la décennie n'est pas finie), mais on est en limite. Sinon pas d'ambiguité pour les autres stations, on est dans la zone "f", avec des précips (plus ou moins) bien réparties sur l'année. 

 

Diapositive3.thumb.PNG.ff8b529cd34c91bcb32db8a9ce848d00.PNG

 

Enfin le diagramme  permettant de distinguer entre les zones "b" et "a" (tempéré chaud) de Köppen.

Il n'y avait aucune station dans la zone "a" dans les années 70, alors qu'aujourd'hui on compte Carcassonne et Albi. Agen flirte avec, Bordeaux (Mérignac) n'en est pas loin non plus, mais là l'effet urbain est sans doute à prendre en compte.

Enfin, pour toutes les stations, sans surprise, les étés sont de plus en plus chauds depuis les années 70, même s'ils semblent en maints endroits assez stables depuis les années 90's.

 

En résumé, toutes ces stations bénéficiaient d'un climat Cfb dans les années 70's, avec des nuances plus ou moins "océaniques" ou "continentales" (comme on voudra). A l'heure actuelle, Carcassonne et Albi ont basculé dans le Cfa, la première n'étant toutefois pas loin de la limite avec le Csa. Agen pourrait suivre rapidement, alors qu'il reste un doute pour Bordeaux du fait de l'effet urbain.

 

A suivre pour le NW, NE et SE.

 

Zonal 45 

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  • 2 weeks later...

Bonjour à tou(te)s,

 

Je continue avec le Nord-Ouest, encore une fois avec une bonne dizaine de stations. Ca va être court, je ne mets qu'un seul diagramme : mois le plus froid / mois le plus chaud. Je n'aurai pas l'outrecuidance de vous montrer que toutes ressortent à la zone Cfb de Köppen ! :)

 

Donc :

 

5a76fdbc7af42_Prsentation1.thumb.png.e818db66bee2df28243988060ae4b4d3.png

 

 Côté "océan", une chose peut-être intéressante : les hivers plus doux depuis les années 70 sur les côtes de la Manche ? Malheureusement, on n'a que les données de Cherbourg, qui est passé clairement de Oc à Lt. Pour Dieppe (Oc actuellement) et Saint-Brieuc (Lt), les données des années 70 ne sont pas disponibles, et de toute évidence, comparer les hivers des années 80 et ceux actuels est plus que problématique ! 

Peut-on y voir la réduction des advections d'air froid en "coup de faux", amenant naguère des conditions neigeuses hivernales dans le Nord-Ouest (comme à Cherbourg lors des années 60, à l'image de la sublime scène finale du chef d'oeuvre de Demy :x ) ? Il serait intéressant de regarder cette évolution au Pays-Bas, par exemple. Mais là on sort de l'Hexagone. Sinon on peut constater que Saint-Nazaire flirte avec la zone Lt depuis 3 décennies.  

 

Côté Bassin Parisien, le radoucissement des hivers depuis les années 70 (pourtant des hivers doux) détermine le passage d'Evreux (Fauville) et Châteauroux (Déols) de la zone "My" à "Tp".

 

Enfin, pour l'anecdote parce que c'est une évidence, on note la rudesse des hivers du milieu du XXè siècle, notamment dans les années 40, marquant une plus grande influence "continentale" (c'était d'ailleurs vrai aussi pour les étés chauds).

 

A suivre avec le NE et le SE ...

 

Zonal 45

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  • 3 weeks later...

Le Nord-Est maintenant.

Les stations : Luxeuil, Saint-Dizier, Metz, Dijon, Langres, Nevers, Saint-Quentin, Troyes, Charleville-Mézières, Strasbourg.

 

Là encore je ne mets qu'un seul diagramme, le même que pour le Nord-Ouest.

 

5a93c10c7776d_Prsentation2.thumb.png.dee671788757bbeba40e4c3679f2e302.png

 

Pas de grosse surprise, et pas d'évolution notable depuis les années 70, c'est-à-dire que le radoucissement des hivers est globalement homothétique au réchauffement des étés.

Donc les influences continentales sont maximales pour Luxeuil et Langres, le reste des stations tombant dans la zone "My", avec un ratio entre 5 et 10.

Finalement l'info la plus marquante vient peut-être de Strasbourg (Entzheim en fait), qui avait pratiquement dans les années 40 un climat "semi-continental" (encore que la définition est très fluctuante !), avec des mois les plus froids < 0°C, et qui a maintenant rejoint la zone My. Difficile d'en dire plus avec l'hypothèque de l'effet urbain.

Pour terminer, on peut noter les hivers plus froids des années 80 qui ici impactent nettement le trend de certaines stations (Dijon, Metz, notamment, mais aussi Luxeuil).

 

Voili voilà, il reste le Sud-Est. il y aura plus de choses à dire, on reparlera des précips...

:) 

 

Zonal 45 

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Bonjour à tou(te)s,

 

Je termine par le Sud-Est. 

Pas mal de disparités dans les stations, la plupart se situent dans la basse vallée du Rhône et la zone méditerranéenne : Antibes - pas beaucoup de données -, Le Luc, Montélimar, Orange, Sète, Perpignan, Marignane, auxquelles j'ai ajouté Ajaccio. Par contre, les trois autres : Vichy, Mâcon et Lyon ne racontent évidemment pas la même histoire climatique.

 

5a9bc9569588b_PrsentationSE.thumb.png.9dddfa48d1a62ac8ede892e541a09420.png

 

Evidemment sur ce premier diagramme apparaît la différence entre les stations "méditerranéennes" et les 3 autres. Le caractère littoral d'Ajaccio est évident, mais il existe aussi pour les stations en bord de mer (Sète, Perpignan, Antibes).

On note aussi que les mois les plus froids ont pu avoir des valeurs étonnamment basses (de mon point de vue) à Montélimar dans les années 80. En revanche, je m'imaginais des hivers assez "sibériens" à Vichy, là encore impression globalement fausse. :$ Les valeurs estivales restent néanmoins les plus basses du panel.

Hivers assez froids et étés assez chauds à Lyon et Mâcon dont les courbes sont quasi superposables (à l'effet urbain près pour Lyon ?).

 

5a9bcb5101323_PrsentationSEII.thumb.png.9cc3cf3ff514eda8da68804430af80ba.png

 

Maintenant les précips (encore une fois les plus anciennes données me paraissent sujettes à caution). Quelques surprises pour la vallée du Rhône : jusqu'à ces 10/20 dernières années, Orange n'avait pas d'étés assez secs pour tomber dans la zone "s" de Köppen ! Et Montélimar de son côté flirtait (et flirte toujours avec la limite) !

On note aussi les étés extrêmement secs dans les années 2000, notamment à Sète et Ajaccio, et à un moindre degré à Marignane. C'est moins vrai pour Perpignan.

Enfin peu  de choses à dire pour Le Luc, les données étaient "attendues".

 

5a9bcd4a62896_PrsentationSEIII.thumb.png.a167d73f9335c95d2d71df3dd580fbe1.png 

   

Enfin, le dernier diagramme montre logiquement des étés assez chauds pour tomber dans la zone "a" de Köppen. Plus intéressants, Lyon mais aussi Mâcon (ce qui relativise à mon sens l'impact de l'effet urbain) montrent des étés de plus en plus chauds : on arrive presque au Cfa !Il faut noter que l'augmentation des températures est très importante à Mâcon.

Trend comparable pour Vichy, mais on reste quand même en retrait.

 

Après ces diagrammes, j'ai aussi fait quelques cartes d'évolution. Je vous les mettrai sur ce forum, mais dans un premier temps, il faut que je mette à jour les données de certaines stations que je n'ai pas mises à jour depuis quelques mois. Il pourra donc y avoir quelques petites contradictions avec les diagrammes pour les stations "en limite".

 

Bon Dimanche,

 

Zonal 45

 

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Posté(e)
Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada
Il y a 8 heures, zonal 45 a dit :

Trend

Il existe un mot qui convient très bien, et en plus, il est en français et tout le monde le comprend : « tendance ».

Merci...

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  • 2 weeks later...

Bonjour à tou(te)s,

 

Suite aux diagrammes, j'ai mis les données sur des cartes pour illustrer tout ça.

 

D'abord l'augmentation des températures depuis les années 70 :

 

5aae4a9b381f7_Cartesdelta.png.4fcea7434809c6aa495e5a669217e9b3.png

 

On voit que toutes les stations ont vu une augmentation des températures. Les stations du nord-ouest ont enregistré les augmentations les plus faibles.

A l'inverse, on a deux "pics" d'augmentation.

Le premier concerne l'est du Bassin de Paris (disons le nord-est), même si pour Strasbourg, il y a évidemment le bémol potentiel de l'effet urbain. Mais ceci dit, les données sont en plein accord avec la tendance :) générale. Cela peut s'expliquer (je pense) soit par la réduction des frimas hivernaux en flux d'Est depuis les années 70, soit par des étés plus chauds, deux hypothèses d'ailleurs non exclusives.

L'autre zone portant les augmentations maximales se situe disons au 3/4 sud de la métropole. Là encore, on a les cas particuliers des stations de Bordeaux et Lyon mais elles restent cohérentes avec les autres sites. Dans ce cas, ça illustre peut-être la progression du réchauffement : on peut voir que les stations les plus au sud se sont moins réchauffées. J'ai presque envie de parler, d'un point de vue mathématique, de propagation d'une "onde" de réchauffement (sous toutes réserves, évidemment ;) !).

 

Maintenant, la traduction en termes de zones et sous-zones climatiques "auto-définies" :D.

 

5aae4eaaedcdc_Cartesclimats.png.98f0c21c1fa83420605ef74da2642b76.png

 

En suivant strictement les critères de Köppen, dans les années 70, le climat Csa était limité à la zone méditerranéenne (d'où l'abus de langage souvent fait !) et le climat Cfa était anecdotique, localisé en lisière du Csa. Actuellement, on constate que le Csa ne s'est pas beaucoup étendu, au contraire du Cfa qui a gagné une bonne partie du sud-ouest, voire plus (centre-sud-est ?). Le cas de Lyon me pose des problèmes quasi-insolubles : dans quelle mesure l'effet urbain contribue au "changement de tiroir" ? Actuellement, Lyon a bel et bien un climat Cfa ! Je l'ai déjà évoqué dans mon dernier post, je pense que Lyon hors effet urbain aura bientôt un climat Cfa, l'effet urbain ne faisant qu'exacerber actuellement les choses.

Maintenant, pour le reste de la métropole, ayant toujours un climat Cfb, les sous-zones que j'ai définies dans mon premier post sur le sujet :

- la zone Lt s'est étendue vers les stations littorales de la Manche (Dunkerque et Dieppe sont actuellement tout près du vert foncé). J'ai déjà évoqué ce résultat pour Cherbourg dans un post précédent, 

- la zone Oc tend à se réduire (on va passer sur Paris-Montsouris, même si cette station historique ne fait qu'exagérer la tendance réelle du Bassin de Paris), ce qui n'est finalement pas si paradoxal dans la mesure où :

- la zone Tp s'est étendue. Et ce pour deux raisons selon moi : la réduction des flux d'Est hivernaux à l'origine de l'extension de la sous-zone My (Evreux, Châteauroux), et au sud-ouest, l'augmentation plus forte des températures estivales par rapport à celles hivernales qui fait mécaniquement augmenter le rapport (Vichy, Limoges).

- pour la zone My, c'est un peu pareil que pour Tp : réduction des flux d'Est et augmentation différentielle des températures estivales et hivernales.

- Enfin la zone Ct concernait Langres et Strasbourg, mais pas Luxeuil, alors qu'aujourd'hui seuls Langres et Luxeuil y sont. Je ne reviens pas sur le cas de Strasbourg, que j'ai déjà évoqué, mais pour Luxeuil, je pense qu'on est là encore dans le cas d'étés plus chaud, ce qui fait "basculer le rapport". En tous cas, ce qui est certain, c'est qu'en hiver, il fait plutôt plus froid à Langres qu'à Luxeuil, contrairement à ce qu'on pourrait croire parfois.

 

Voilà ....

 

Bon WE à tou(te)s,

 

Zonal 45

 

PS : désolé pour l'envoi "intempestif" d'il y a quelques minutes (erreur de manip sur la touche tabulation :$).

 

 

Modifié par zonal 45
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Super boulot @zonal 45 ! Cela va m'aider pour mon activité de technicien agroforestier ! Je me demandais, est-ce que je peux transmettre les deux cartes à des collègues (on est en train de monter une asso pour promouvoir l'arbre dans les campagnes) ? 

Je me dis que ce serait également intéressant de relier ton travail à une étude sur l'évolution de la population forestière et du bocage, mais bon ce serait un sacré taf, et leur sensibilité s'exprime sur un plus long terme que les herbacées par exemple. 

A moins que l'on prenne en compte des essences qui étaient à la limite de leurs frontières autoécologiques dans les années 70 et qu'on étudie leur dépérissement actuel dans ces zones limites (tel que le hêtre ou le chêne pédonculé dans certains coins du Nord-Ouest), de même que l'avancée de certaines essences tel que l'argousier et le chêne vert par chez moi.

A bon entendeur si certain-ne-s sont intéressés par ce taf. Cela me motive en tout cas. (je suis parfois déprimé de savoir que les chênes pédonculés multicentenaires présents sur la ferme familiale vont disparaître petit à petit, et c'est pourquoi je pense qu'on a un gros taf dans tous les territoires pour tenter d'anticiper au mieux l'évolution des zones climatiques et ainsi aider à l'avancée de certaines essences pour remplacer la végétation ligneuse, mais pas d'exotiques invasives comme on voit trop souvent dans les plans de plantation...)

 

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Bonsoir Yoann,

 

Pas de souci pour les cartes, tu peux les utiliser comme tu veux ;). Seulement il faut garder à l'esprit qu'elles ne sont pas à prendre pour plus qu'elles ne sont, elles n'ont pas été revues ni validées par un(e) expert(e) . Je suis un passionné de météorologie et de climatologie, mais ce n'est pas mon domaine d'expertise scientifique.

Pour ton asso., ça me parle, d'autant que ma compagne est d'origine bruxelloise, et les hêtres de la forêt de Soignes, eh bien ils souffrent avec le RC ! 

 

Zonal 45

 

 

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Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada
Il y a 4 heures, Yoann44 a dit :

A bon entendeur si certain-ne-s sont intéressés

 «Si certains sont intéressés » est suffisant. Les personnes de sexe féminin sont tout autant concernées que les personnes de sexe masculin.   ;-)

C'est la règle de la langue française qui est ainsi faite, et l'Académie française, en qualité de garante de l'usage de la langue française, est la seule autorité en la matière ayant le droit de se prononcer sur les modifications à apporter et de décider ce qui se dit et ce qui ne se dit pas.

Voici un petit rappel émanant de l'Académie : « aucun texte ne donne au gouvernement « le pouvoir de modifier de sa seule autorité le vocabulaire et la grammaire du français ». Nul ne peut régenter la langue, ni prescrire des règles qui violeraient la grammaire ou la syntaxe : elle n’est pas en effet un outil qui se modèle au gré des désirs et des projets politiques. »

 

Pardon pour ce petit aparté.

 

Il y a 5 heures, Yoann44 a dit :

ce serait également intéressant de relier ton travail à une étude sur l'évolution de la population forestière et du bocage, mais bon ce serait un sacré taf, et leur sensibilité s'exprime sur un plus long terme que les herbacées par exemple. 

A moins que l'on prenne en compte des essences qui étaient à la limite de leurs frontières autoécologiques dans les années 70 et qu'on étudie leur dépérissement actuel dans ces zones limites (tel que le hêtre ou le chêne pédonculé dans certains coins du Nord-Ouest), de même que l'avancée de certaines essences tel que l'argousier et le chêne vert par chez moi.

A bon entendeur si certain-ne-s sont intéressés par ce taf. Cela me motive en tout cas. (je suis parfois déprimé de savoir que les chênes pédonculés multicentenaires présents sur la ferme familiale vont disparaître petit à petit, et c'est pourquoi je pense qu'on a un gros taf dans tous les territoires pour tenter d'anticiper au mieux l'évolution des zones climatiques et ainsi aider à l'avancée de certaines essences pour remplacer la végétation ligneuse, mais pas d'exotiques invasives comme on voit trop souvent dans les plans de plantation...)

Alors justement, je fais partie de ceux qui sont intéressés par ce thème de recherche. Et c'est peu de le dire, puisque cela fait maintenant plusieurs années que je travaille là-dessus. 

J'ai créé plusieurs indices bioclimatiques en ce sens qui, s'ils ne sont certes pas encore validés par la communauté scientifique concernée (je n'ai pas encore déposé mes travaux), représentent des pistes intéressantes je le crois.

Ces indices (dont je ne peux par conséquent pas encore - pour certains d'entre eux - dévoiler les formules qui permettent de les utiliser à bon escient) nécessitent la prise en compte de beaucoup plus de paramètres que les seules températures et quantités de précipitations. En effet, pour permettre un suivi adéquat et réaliste de l'évolution des peuplements naturels de plusieurs espèces dans un contexte de changements climatiques, je pense qu'il est indispensable de comprendre d'abord au mieux les besoins écologiques de tel ou tel type d'espèce. 

Et c'est donc en ce sens que je pense vraiment que les seules prises en compte des catégories climatiques définies par Köppen ne sont pas suffisamment robustes et fiables pour déterminer l'évolution spatio-temporelle des divers peuplements forestiers.

Cela dit, et je le répète, je trouve que le travail de zonal 45 est intéressant malgré tout.

Et c'est avec plaisir que je me permettrai, si cela vous intéresse, de vous donner quelques informations résultant de l'application et de l'analyse de mes indices sur le suivi du chêne vert et du hêtre (pour ne citer que ces deux-là) dans votre région nantaise.

 

 

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il y a 7 minutes, dann17 a dit :

 «Si certains sont intéressés » est suffisant. Les personnes de sexe féminin sont tout autant concernées que les personnes de sexe masculin.   ;-)

C'est la règle de la langue française qui est ainsi faite, et l'Académie française, en qualité de garante de l'usage de la langue française, est la seule autorité en la matière ayant le droit de se prononcer sur les modifications à apporter et de décider ce qui se dit et ce qui ne se dit pas.

Voici un petit rappel émanant de l'Académie : « aucun texte ne donne au gouvernement « le pouvoir de modifier de sa seule autorité le vocabulaire et la grammaire du français ». Nul ne peut régenter la langue, ni prescrire des règles qui violeraient la grammaire ou la syntaxe : elle n’est pas en effet un outil qui se modèle au gré des désirs et des projets politiques. »

 

Voyons, tu n'es pas à la page, mon brave ! Que fais-tu de cette merveille qu'est l'écriture « inclusive » (de mes deux) ? Un peu d'ouverture, que diable !

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Posté(e)
Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada
Il y a 7 heures, zonal 45 a dit :

tendance :)

Merci !  :)

 

Il y a 7 heures, zonal 45 a dit :

dans les années 70

Sans aucunement vouloir minimiser le réchauffement climatique en cours, je tiens tout de même à rappeler que les années 70 correspondaient à une décennie froide, en ce sens que cette dernière ne peut pas représenter la référence climatique. En effet, les années 40 et 50 par exemple étaient beaucoup plus douces (climatiquement parlant !) que les années 70.

 

Deuxième point : comment as-tu déterminé les zones Ct, My, etc... ?

Je crois comprendre que la zone Ct représente la zone continentale, mais je vois que Langres serait alors continentale, sans que Lyon ne le soit. Alors qu'il me semble bien que c'est le contraire !

 

Malgré mes petites critiques, sois sûr que je salue la pertinence de ton travail, ok ?

 

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il y a 52 minutes, dann17 a dit :

Merci !  :)

 

Sans aucunement vouloir minimiser le réchauffement climatique en cours, je tiens tout de même à rappeler que les années 70 correspondaient à une décennie froide, en ce sens que cette dernière ne peut pas représenter la référence climatique. En effet, les années 40 et 50 par exemple étaient beaucoup plus douces (climatiquement parlant !) que les années 70.

 

 

Si l'on regarde les moyennes climatiques des stations qui remontent au moins depuis 1920, il apparaît que la décennie 1970 est proche de la moyenne 21/80.

Mais c'est vrai qu'elle fait un creux entre la décennie chaude de l'après guerre, avec ses printemps et ses étés vraiment chauds, proches de ce que l'on lit au XXIème- et les décennies subissant le RC actuel.

C'est plutôt cette période -1943/1952 pour être exact- qui a été hors norme par rapport et à ce qui s'est passé avant et après, et à ce que l'on observait du climat planétaire.

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c'est un beau travail Zonal 45, je travaille sur ce sujet fort complexe, quelques remarques que nous avons faites, très locales mais concrètes et utilisables sur d'autres secteurs.

on parle de l'extension du chêne  vert mais en Provence c'est le chêne blanc qui a le plus progressé sur ces vingt dernières années, on manque de recul mais déjà pour 2017 année très sèche par ici on constate que se sont les chênes blancs pionniers qui ont le plus soufferts ils sont en période d'adaptation, les arbres du littoral qui ne peuvent végéter que dans des conditions bien précises; ubac, font de vallon ... ont bien résisté, ceux qui se sont aventurés en altitude sur des sols moins profonds ayant profité de conditions assez humide ces dernières années ont souffert. c'est logique il faut du temps pour l'acclimatation. On va retrouvé ce système partout en France. Le hêtre avec sont système racinaire assez superficiel est un beau sujet d'étude.

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Il y a 8 heures, Boomslang47 a dit :

Le Chêne pédonculé  en limite dans certains coins du Nord-Ouest ? Ça mérite bien quelques explications, non ?

si c'est à moi que ça s'adresse c'est la zone sud est, il y a toujours été présent dans cette zone mais par exemple du coté de la montagne de lure, dans le haut verdon, il a gagné des stations qu'il n'occupait pas avant. Ce sont ces stations qui ont le plus soufferts.

Ailleurs je ne connaît pas, il y a des grandes zone en France avec la mono culture où les forêts ne sont plus que des bosquets et où il doit être difficile de travailler sur la propagation des arbres?

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Bonsoir à tou(te)s,

 

Pour répondre aux critiques (constructives, pas de souci :)) de dann17 :

 

1) J'ai choisi les années 70 pour essentiellement deux raisons :

- d'abord une raison pratique : les débuts des relevés de nombreuses stations remontent au début des années 70, ce qui permet d'avoir un maillage assez fin. Ceci dit, dans le cas des stations ayant des données antérieures, je les ai toujours mises dans les diagrammes de mes posts précédents,

- ensuite je ne suis que partiellement d'accord avec toi dann, pour le côté froid des années 70. Les étés, d'accord, mais les hivers furent doux (on pourrait presque parler d'une décennie "ouest"). Et je m'en souviens bien, ce sont celles de mon enfance normande, avec des hivers pluvieux et venteux (je ne me souviens pas d'avoir connu de Noël blanc dans mon enfance ;)) mais des étés "pourris". Elles font suite aux années 60 qui, elles, furent franchement froides ! Donc je suis parti des années 70 comme de la première décennie "radoucie" (à tort ou à raison). En fait, si on voulait trouver une décennie douce (hivers doux, été chauds) avant la fin du XXè siècle, je voterais pour les années 20.   

 

2) Pour les sous-zones (Lt, Oc,...), je suis parti du rapport entre la moyenne décennale du moins le plus chaud sur le mois le plus froid. Je l'ai expliqué dans mon premier post sur le sujet. Lt pour R < 3, Oc pour 3<R<4, Tp pour 4<R<5, My pour 5<R<10, et Ct pour R>10. Alors évidemment les indices sont mnémotechniques (littoral, océanique, tempéré, moyen, continental), mais en aucun cas, le "Ct" ne correspond dans mon esprit à un climat continental ou semi-continental (je sais que c'est un sujet "sensible" :D). Ceci dit,  tu as raison, ça peut prêter à confusion, et je pense que dans mes posts futurs, je m'en tiendrai à la valeur du rapport, et j'abandonnerai ces indices.

 

Zonal 45

 

 

 

 

 

 

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Oui, enfin, entre 1900 et la fin des années 1980, la température moyenne en France à quand même pas beaucoup variée. Un petit coup de chaud à la fin des années 40 (étés caniculaires malgré les hivers très froid) et c'est tout.

C'est bien la décennie 70 qui permet la comparaison avec ce qui va suivre...et qui n'est plus du même monde...

 

Températures France.png

Modifié par th38
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Il y a 3 heures, vardracenie a dit :

si c'est à moi que ça s'adresse c'est la zone sud est, il y a toujours été présent dans cette zone mais par exemple du coté de la montagne de lure, dans le haut verdon, il a gagné des stations qu'il n'occupait pas avant. Ce sont ces stations qui ont le plus soufferts.

Ailleurs je ne connaît pas, il y a des grandes zone en France avec la mono culture où les forêts ne sont plus que des bosquets et où il doit être difficile de travailler sur la propagation des arbres?

Non non, c'était pour Yoann44 et le Chêne pédonculé (Quercus robur) dans le Nord-Ouest, pas le Chêne blanc = pubescent (Q.  pubescens) dans le Sud-Est. ;)

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