olivia lh Posté(e) 20 décembre 2017 Partager Posté(e) 20 décembre 2017 bonjour, nous effectuons un TPE en série scientifique, sur le sujet suivant: En quoi le réchauffement climatique influencerait-il la puissance grandissante des ouragans de nos jours ? nous avons avancé mais de nombreux avis divergent à ce sujet. les différentes forces sont difficiles à comprendre et calculer notamment l'énergie cinétique (du vent). pourriez nous éclairer ? Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Cotissois 31 Posté(e) 22 décembre 2017 Brest Partager Posté(e) 22 décembre 2017 (modifié) Bonjour, On est certain que le réchauffement climatique élargit la loi de probabilités fréquence-intensité des ouragans, ce qui raréfie les faibles intensités et banalise les fortes intensités. C'est plus ou moins observé, c'est modélisé et c'est argumenté. A vous de trouver des articles sur les 3 éléments de conviction. Il faut expliquer les choses en terme d'énergie et répartition verticale température+humidité, soit ce qui existe avant l'ouragan. Renseignez-vous sur la notion, en anglais, de "cap(ping)" pour comprendre en quoi une anomalie dans la répartition verticale favorise des situations à quitte ou double. L'énergie cinétique du vent est l'énergie cinétique associée à un volume ou une masse d'air. L'énergie cinétique de l'ouragan est l'intégrale de l'énergie cinétique du vent associé à l'ouragan, ce qui implique de connaître la largeur de l'ouragan. L'intensité des ouragans s'exprime ou bien comme le vent maximal de l'ouragan (catégories Saffir Simpson pour les ouragans atlantiques) ou bien avec cette énergie cinétique intégrale. Les physiciens préfèrent raisonner sur des quantités intégrales. L'ouragan Sandy a été un record d'énergie cinétique intégrale sur la zone atlantique, à cause de sa largeur. Modifié 22 décembre 2017 par Cotissois 31 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
degolarson Posté(e) 27 décembre 2017 Caen Partager Posté(e) 27 décembre 2017 Bonjour Un climatosceptique à la radio avance l'argument suivant : puisque les pôles se réchauffent plus que les tropiques, on ne voit pas pourquoi les ouragans, liés au différentiel de température entre tropiques et pôles (en diminution, donc) , deviendraient plus violents ou plus fréquents. Que répondre à ce brillant scientifique ? le seul argument des statistiques suffit-il ? Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Higurashi Posté(e) 27 décembre 2017 Partager Posté(e) 27 décembre 2017 Je pense que ce Monsieur confond les dépressions extra-tropicales et les cyclones tropicaux Ces derniers n'étant pas des grands amateurs d'environnements baroclines ... 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
degolarson Posté(e) 30 décembre 2017 Caen Partager Posté(e) 30 décembre 2017 Bonjour Higurashi Ok merci, mais si je répète tes propos à ce Monsieur devant un parterre de climatosceptiques - ils sont plus nombreux qu'on ne le pense, je les croise chez les antiéoliens avec qui je débats régulièrement- je ne vais pas être convaincant. Peux tu me donner un ou deux arguments compréhensibles au pékin moyen ? Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Higurashi Posté(e) 30 décembre 2017 Partager Posté(e) 30 décembre 2017 (modifié) Les cyclones tropicaux sont avant tout dépendants de la température de la mer et de la structure verticale de l'atmosphère en termes d'humidité, de température, de variation du vent... La machine tourne principalement à la convection, l'énergie est puisée dans l'eau et libérée par condensation. Les dépressions des moyennes latitudes puisent surtout leur énergie dans la variation horizontale de température (la zone barocline). C'est sur ces entités-là qu'il pourrait donc y'avoir un effet néfaste si on part du principe que ce gradient diminue et que rien d'autre ne change. Sauf que dans la pratique c'est plus compliqué. Dans la basse troposphère, il tend en effet à diminuer en moyenne mais dans la haute troposphère il tend à se renforcer. Tu peux lui montrer une image du réchauffement en moyenne zonale pour argumenter. Donc ? Modifié 30 décembre 2017 par Higurashi Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
degolarson Posté(e) 31 décembre 2017 Caen Partager Posté(e) 31 décembre 2017 Bonjour Higurashi et merci beaucoup c'est bien clair Si je comprends bien les cyclones tropicaux fonctionnent en local un peu comme nos gros orages Les dépressions "bien de chez nous" tirent leur énergie du gradient horizontal de température, quand tu parles d'un effet néfaste tu te places du point de vue de la dépression elle-même, qui disposerait de moins d'énergie quand ce gradient diminue ? Y a-t-il une explication accessible pour le renforcement du gradient température en haute altitude ? Les GES renvoient le rayonnement du globe vers la surface, empêchant la chaleur de sortir de la troposphère, les zones au dessus ( > 12km ) ne seraient plus "réchauffées" par le rayonnement terrestre bloqué ? et BONNE ANNEE si on se recause pas avant 2018 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Higurashi Posté(e) 31 décembre 2017 Partager Posté(e) 31 décembre 2017 (modifié) il y a 57 minutes, degolarson a dit : Si je comprends bien les cyclones tropicaux fonctionnent en local un peu comme nos gros orages Un peu, initialement en tout cas ça par du même principe. La convection dans un ouragan s'organise ensuite différemment (au-dessus des eaux chaudes) puisqu'elle peut survivre sans CAPE, ce qui n'est pas le cas de nos orages. Citation Quand tu parles d'un effet néfaste tu te places du point de vue de la dépression elle-même, Oui, c'est ça. Citation Y a-t-il une explication accessible pour le renforcement du gradient température en haute altitude ? L'idée c'est que le réchauffement est plus marqué à moyenne et haute altitude dans la troposphère tropicale comparé à ce qu'il se passe en surface (ce qu'on voit sur la vignette plus haut). Ça tient à la réponse de la convection au réchauffement : l'énergie est transférée plus efficacement vers le haut via la chaleur latente de condensation. Comme on n'a pas une telle mécanique aux moyennes/hautes latitudes, on aboutit à un renforcement du gradient en altitude. Et bonne année à toi aussi Modifié 31 décembre 2017 par Higurashi 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Messages recommandés
Créer un compte ou se connecter pour commenter
Vous devez être membre afin de pouvoir déposer un commentaire
Créer un compte
Créez un compte sur notre communauté. C’est facile !
Créer un nouveau compteSe connecter
Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous ici.
Connectez-vous maintenant