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Force du vent en journée/durant la nuit


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Bonjour à tous,

Cela fait un certain temps que je me pose la question, en tant que cycliste régulier : il me semble - mais c'est peut-être une erreur de ressenti - que sous conditions anticycloniques, le vent est plus fort en journée que le matin et la nuit. Un exemple classique : https://www.infoclimat.fr/observations-meteo/archives/10/aout/2018/orleans-bricy/07249.html

Par contre, sous conditions dépressionnaires, il semblerait que cette différence s'atténue largement.

Avez-vous  déjà remarqué la chose et trouvé une explication?

 

Bonne journée 😊

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Le 22/08/2018 à 14:10, imaginee a dit :

Bonjour à tous,

Cela fait un certain temps que je me pose la question, en tant que cycliste régulier : il me semble - mais c'est peut-être une erreur de ressenti - que sous conditions anticycloniques, le vent est plus fort en journée que le matin et la nuit. Un exemple classique : https://www.infoclimat.fr/observations-meteo/archives/10/aout/2018/orleans-bricy/07249.html

Par contre, sous conditions dépressionnaires, il semblerait que cette différence s'atténue largement.

Avez-vous  déjà remarqué la chose et trouvé une explication?

 

Bonne journée 😊

Tout dépend de où tu te trouves. Si c'est en bord de mer c'est normal. En fait par réchauffement diurne;, la terre chauffe plus vite que l'Océan ce qui créer un déséquilibre thermique entrainant la fameuse brise de mer allant de la mer (plus fraiche) vers la terre (plus chaude).  Le vent sera alors plus fort puisqu'il permet de rompre ce déséquilibre thermique. En soirée le même phénomène se produit en sens inverse (brise de terre) avant de disparaître une fois l'équilibre thermique rétabli laissant ainsi un temps calme tout au long de la nuit. 

Sous une dépression, le réchauffement diurne étant réduit, ce phénomène est moins visible. 

 

En espérant avoir répondu à ta question

 

Ludo

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Posté(e)
Gambais (78) - Altitude : 100 m et Guyancourt (78) pour le travail
Le 22/08/2018 à 14:10, imaginee a dit :

Bonjour à tous,

Cela fait un certain temps que je me pose la question, en tant que cycliste régulier : il me semble - mais c'est peut-être une erreur de ressenti - que sous conditions anticycloniques, le vent est plus fort en journée que le matin et la nuit. Un exemple classique : https://www.infoclimat.fr/observations-meteo/archives/10/aout/2018/orleans-bricy/07249.html

Par contre, sous conditions dépressionnaires, il semblerait que cette différence s'atténue largement.

Avez-vous  déjà remarqué la chose et trouvé une explication?

 

Bonne journée 😊

Vu que tu te trouves en plaine d'après ton profil, je dirais qu'en période anticyclonique, la nuit il y a une inversion et donc peu de vent, en journée avec le réchauffement des basses couches, des petites cellules convectives plus ou moins élevées (sans forcément de nuages) provoquent un brassage de l'atmosphère dans les basses couches. Mais je ne suis pas sûr à 100% de mon explication.

 

En montagne ou à la mer ou à côté d'un lac, comme l'a précisé Ludovic se rajoutent les phénomènes de brises. 

Modifié par Ralala78
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Posté(e)
Briançon (05) 1260m
Le 22/08/2018 à 14:10, imaginee a dit :

Bonjour à tous,

Cela fait un certain temps que je me pose la question, en tant que cycliste régulier : il me semble - mais c'est peut-être une erreur de ressenti - que sous conditions anticycloniques, le vent est plus fort en journée que le matin et la nuit. Un exemple classique : https://www.infoclimat.fr/observations-meteo/archives/10/aout/2018/orleans-bricy/07249.html

Par contre, sous conditions dépressionnaires, il semblerait que cette différence s'atténue largement.

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Bonne journée 😊

Bonsoir,

 

Ce que tu appelles conditions anticycloniques, ça correspondrait pas à des journées bien ensoleillées ? Il faut en outre bien distinguer vent moyen et rafales.

Dans ces cas là, les plus basses couches de l'atmosphère se réchauffent deviennent instables. Des rouleaux de convection apparaissent, et la turbulence (qui au départ résulte de la friction de l'atmosphère avec le sol) augmente, ce qui a pour but d'homogénéiser la couche limite et de la ramener à un état plus stable. 

C'est un domaine très complexe, mais en gros, toutes choses égales par ailleurs (c'est pourquoi je présume qu'il s'agit de journées bien ensoleillées, c'est à dire sans variation des conditions météo), la turbulence est proportionnelle à l'intensité de chauffage perçu. Cette homogénéisation des paramètres thermodynamiques génère de la variation de quantité de mouvement. Le vent (notamment rafales) est donc plus fort et a tendance à souffler vers les basses pressions, c'est à dire vers la source de chaleur. Il y a ensuite le relief qui canalise l'écoulement, et l'influence de Coriolis qui entre en jeu en faisant "tourner" ce vent selon la verticale.

La nuit, et jusqu'en milieu de matinée environ, le flux radiatif est inversé : la turbulence diminue par ce seul effet (attention, il y a d'autres sources de turbulences) et les très basses couches de l'atmosphère tendent à revenir à une situation de calme, avec un vent nul.

 

Ce sont des généralités, mais il y a des contre-exemples ; par exemple, le vent est généralement plus fort au-dessus d'une couche limite nocturne que diurne, c'est de manière très simplifiée ce qui explique pourquoi le vent peut être plus fort en montagne la nuit qu'en journée.

 

Les processus de couche limite sont moins prédominants dès lors qu'une circulation synoptique est bien établie, par exemple en cas de fronts marqués, avec un fort gradient isobarique sur de vastes échelles, selon la règle de Buys Ballot où l'on néglige tout hormis le gradient de pression et la rotation de la Terre.

L'atmosphère réelle varie entre ces deux cas théoriques : le cycle diurne du vent de la couche limite se combine aux variations de vent de grande échelle.

Un bon moyen d'illustrer cela, c'est de se représenter une situation à fortes giboulées, c'est à dire avec une masse d'air froid et du vent fort en altitude.

En mer (= friction faible donc turbulence faible) la force du vent moyen dépend quasi-uniquement du gradient de pression, tandis que la différence entre les rafales et le vent moyen va dépendre de l'instabilité et donc de l'intensité du froid en altitude, en considérant les variations de la température de la mer négligeables.

Sur terre, il y a non seulement de la friction, mais aussi un cycle diurne marqué de la température des basses couches.

La force du vent moyen dépend toujours des structures de pression de grande échelle, mais avec une plus grande influence des processus de couche limite. La force des rafales est toujours étroitement liée à l'instabilité (plus précisément la Dcape) qui est quasi-nulle la nuit. A l'arrière d'un front froid le gradient isobarique tend en outre à se desserrer, c'est pour cela qu'en ce genre de situations, le vent "tombe" généralement la nuit, au plus près du sol (moins vrai dès les premières hauteurs) où l'on observe parfois du calme. 

 

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