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Pression atmosphérique moyenne et orages


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Posté(e)
Reims-Prunay, Marne (51)

C'est une question que je me pose et dont je n'arrive pas à trouver de réponses concrètes malgré maintes recherches ;

Quelle est la pression moyenne nécessaire pour qu'un Cb se développe et par conséquent qu'un orage éclate? Les situations que j'ai analysées me laissent penser que le développement s’effectue  à environ 1013hPa (=valeur moyenne d'un marais barométrique).

Mais est-il possible qu'un orage se développe à une pression bien plus élevée ou au contraire bien plus basse? Ou alors cela dépend de son type?

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Salut !

 

La pression absolue en surface, ou celle ramenée au niveau de la mer, n'a aucun impact sur le développement des orages, prise seule.


En hiver, des orages de traine ou au sein de fronts se développent autour de dépressions. Les pressions minimales au niveau de la mer descendent souvent sous 980 hPa.

En été, notamment aux abords des reliefs ou lors de conditions très peu dynamiques, des orages peuvent éclater à des pressions avoisionant les 1030 hPa.

Pour que des orages se développent, de l'instabilité latente (MUCAPE>0), de l'humidité (MULCL bas afin qu'un nuage se forme) et un forçage (divergence et cyclonisme en haute troposphère, soulèvement orographique et convergence en basses couches) doivent être présents.

--> Pourquoi as-tu l'impression que 1013 hPa est une valeur idéale ?

- Car souvent, lorsque la pression demeure stable autour de 1013 hPa, une situation de marais barométrique est en place.
- Et lors de situations de marais barométrique peu dynamiques, le sol peu venté peu aisément chauffer au soleil et libérer de la vapeur d'eau stagnant dans les basses couches.
- Quant aux forçages, des bulles de convection peuvent se former suite à la différence de température en surface (entre champs et forêts ou entre roches et plans d'eau, par exemple). Des légères brises de pentes peuvent également faire l'affaire pour mettre le feu aux poudres.
- Ces orages se développent ensuite rapidement car la convection n'est pas "diluée", "balayée" par des vents d'altitude.
- Bien que la durée de vie de ces monocellulaires est souvent faible (alimentation vite coupée au pied de l'orage), ceux-ci peuvent parfois s'organiser en gros amas multicellulaires si les courants descendants des premiers parviennent à engendrer une convergence de basses couches suffisante pour créer des nouvelles cellules autour, et ainsi de suite...
- Des supercellules peuvent également naître dans ce qu'on pourrait appeler "marais barométrique" si celui-ci est toutefois suffisamment dynamique et cisaillé en altitude.

 

En général, une pression plus basse est synonyme de dynamisme et de cyclonisme. Si les ingrédients nécessaires aux orages sont réunis, ceux-ci sont plus souvent organisés en ligne (derecho, QLCS).

 

En général, une pression plus élevée est synonyme d'anticyclonisme, favorable aux subsidences (on peut, certes rarement, avoir 1030 hPa et une courbure cyclonique favorable aux ascendences aux abords d'une dépression). C'est souvent également synonyme d'air chaud en altitude et d'instabilité nulle, voire de très forte stabilité. Comme dit au début du post, parfois, surtout en été avec des basses couches surchauffées et à la faveur de soulèvement orographiques, quelques cellules parviennent toutefois à percer !


En espérant avoir pu répondre à tes questions, et au plaisir d'y répondre de nouveau :)
 

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Posté(e)
Touraine (37) et Plateau des Bornes (74) 950m

À la liste des cas favorables à l’apparition de phénomènes orageux cités par @Bob_Grelors de situations même anticycloniques il faut ajouter le cas des gouttes froides en altitude. Elles augmentent l’instabilité au point de permettre aux  ascendances de monter assez haut pour transformer les cumulus en cumulonimbus et entraîner des orages violents. Certes les situations anticycloniques sont souvent synonymes de stabilité, mais pas toujours !

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