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Les Forums d'Infoclimat

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500 hPA vs MSLP


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Je suis débutant en interprétation de cartes et je m'intéresse surtout aux prévisions à long terme (à 2-3 semaines ou plus). Je ne suis pas sûr d'avoir compris à quoi servent les cartes d'altitude à 500hpA, et notamment la différence avec les cartes de pression au sol en terme d'utilisation. J'ai lu quelque part que ça donnait une information sur la chaleur des masses d'air vu que plus l'air est chaud, plus il prend de la place et donc plus l'altitude où on atteint 500hpA est élevée, est-ce que c'est bien ça?

 

Je me pose la question parce que lorsque les gens postent des analyses de tendance à long terme, j'ai l'impression qu'ils utilisent surtout les cartes 500hpA. Je sais pas pourquoi, mais je pensais que les cartes de pression étaient plus révélatrices du temps qu'il allait faire que les informations de chaleur des masses d'air, sûrement parce que c'est surtout ça qui est montré dans les bulletins météo à la TV par exemple.

 

Merci

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Salut,

 

Il y a 11 heures, dam159 a dit :

J'ai lu quelque part que ça donnait une information sur la chaleur des masses d'air vu que plus l'air est chaud, plus il prend de la place et donc plus l'altitude où on atteint 500hpA est élevée, est-ce que c'est bien ça?

 

Globalement oui.

 

Il y a 11 heures, dam159 a dit :

je pensais que les cartes de pression étaient plus révélatrices du temps qu'il allait faire

 

Les cartes de pressions en surface sont dépendantes d'effets « locaux » en basses couches, de l'orographie, des terres / mer, etc.

Les cartes à 500 hPa sont en atmosphère libre et permettent ainsi une vision à échelle plus large, tant spatiale que temporelle.

Là, il est tard, demain faut se lever et je laisse la main à d'autres intervenants :) 

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Le 07/07/2020 à 12:32, dam159 a dit :

J'ai lu quelque part que ça donnait une information sur la chaleur des masses d'air vu que plus l'air est chaud, plus il prend de la place et donc plus l'altitude où on atteint 500hpA est élevée, est-ce que c'est bien ça? Je me pose la question parce que lorsque les gens postent des analyses de tendance à long terme, j'ai l'impression qu'ils utilisent surtout les cartes 500hpA.

 

hPa pour hectopascal (h pour hecto, Pa pour Pascal qui est l'unité de pression dans le système international de mesures).

 

Simplement, à l'échelle synoptique, l'atmosphère est en quasi-équilibre hydrostatique. De cet équilibre vertical, on en déduit que la pression diminue d'autant plus rapidement avec l'altitude que l'air est plus froid (ou plus dense). Pour formuler autrement, et puisque la pression diminue avec Z, le géopotentiel augmente d'autant moins vite avec la pression que l'air est moins dense. Ainsi, les faibles épaisseurs, ou des bas géopotentiels à 500 hPa, sont-ils globalement associés aux masses d'air froid tandis que les fortes épaisseurs ou les hauts géopotentiels sont associés aux masses d'air chaud. Mais attention, c'est plus complexe, une zone de haut géopotentiel en altitude par exemple n'est pas forcément synonyme d'anticyclone en surface : bien qu'on puisse avoir une certaine correspondance entre les systèmes en surface et en altitude, ce n'est pas du tout systématique ! Les champs à 500 hPa sont importants, ils permettent de repérer notamment les gouttes froides, qui seront impossibles à mettre en évidence en surface et qui pourtant influenceront le temps sensible. On préfère le champ de Z500 à long terme car le champ de pression en surface est trop influencé par la topographie, et on cherche à prévoir les grands traits de la circulation atmosphérique, la dynamique globale. De plus, on peut faire de nombreuses approximations valides en moyenne troposphère. Mais les champs de Z500 et Pmer peuvent tout à fait être superposés (c'est souvent la cas d'ailleurs), on obtient ainsi une double information pour repérer les zones actives en surface et en altitude. L'analyse du champ de pression mer reste nécessaire ensuite, ne serait-ce que pour déterminer la position des centres d'action et obtenir une idée de la force/direction du vent. Pour caractériser l'état de la masse d'air en basses couches, on regardera le champ de T à 850 hPa, niveau relativement peu influencé par la surface et le cycle diurne.

 

Pour info, la température de l'air en un point varie sous l'effet

 

- des sources et puits, comme le chauffage en surface par évolution diurne ou la perte de chaleur la nuit par rayonnement, les échanges de chaleur lors de changements d'état de l'eau, etc. ;

des advections par le vent et les mouvements verticaux (par exemple un vent de nord transporte généralement des particules d'air plus froides, une subsidence produit un réchauffement ...)

 

A une échelle plus fine, la turbulence aussi a des effets sur la température dans la couche limite atmosphérique. Dans l'atmosphère libre et à grande échelle, par exemple à 500 hPa, ce sont les advections par le vent et les ascendances/subsidences qui prédominent, toutefois la température vraie (mesurable) n'est pas conservée lors des transformations de l'air atmosphérique (on utilise donc la température potentielle).

 

Modifié par Cers
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Posté(e)
Touraine (37) et Plateau des Bornes (74) 950m
Le 07/07/2020 à 12:32, dam159 a dit :

Je me pose la question parce que lorsque les gens postent des analyses de tendance à long terme, j'ai l'impression qu'ils utilisent surtout les cartes 500hpA

 

Puis-je ajouter également que le champ de géopotentiels à 500 hPa permet de localiser la zone barocline que les cartes de pression en surface ne peuvent pas mettre en évidence. Elle traduit le fort gradient de température entre masses d’air d’origine polaire et subtropicale. Elle est surtout le siège du courant qui à cette altitude est le moteur de la formation/déplacement des dépressions, ce qu’une simple carte isobarique n’explique pas.

Ces cartes mettent aussi en évidence les ondes de Rossby qui illustrent la façon dont la zone barocline ondule et qui pour des prévisions long terme permettent une compréhension de l’évolution potentielle à venir.

 

 

 

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Je suis curieux de savoir quelles cartes de pression de surface tu utilises pour faire de la prévision à 2 ou 3 semaines et plus ?

Modifié par Idéfix37
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Tu trouveras également quelques éléments de réponses complémentaires et supplémentaires sur ce topic :

et bienvenue sur IC ;)

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Il y a 22 heures, Idéfix37 a dit :

Puis-je ajouter également que le champ de géopotentiels à 500 hPa permet de localiser la zone barocline que les cartes de pression en surface ne peuvent pas mettre en évidence. Elle traduit le fort gradient de température entre masses d’air d’origine polaire et subtropicale. Elle est surtout le siège du courant qui à cette altitude est le moteur de la formation/déplacement des dépressions, ce qu’une simple carte isobarique n’explique pas.

Ces cartes mettent aussi en évidence les ondes de Rossby qui illustrent la façon dont la zone barocline ondule et qui pour des prévisions long terme permettent une compréhension de l’évolution potentielle à venir.

 

Le mieux reste de consulter plusieurs champs, faire des superpositions et observer ce qui se passe à plusieurs niveaux. Bon c'est vrai qu'à long terme, une carte T850, Z500 + Pmer et ZT500 peuvent suffire puisqu'on cherche seulement à prévoir dans les grandes lignes. Et le niveau 500 hPa dans ce cas est approprié. La zone barocline ne peut effectivement pas être mise en évidence sur une carte où seul le champ de pression mer est représenté. Par contre, elle peut l'être sur une carte où l'on superpose la température à 850 hPa. Sans rentrer dans des explications trop approfondies, on parle de baroclinicité lorsque les isobares (ou les isohypses) croisent les isothermes : la densité est fonction de la pression et de la température, contrairement à la barotropie où la densité ne dépend que de P. En raison du chauffage différentiel entre pôle et zone tropicale, on a un gradient horizontal moyen de température dirigé vers l'équateur et les surfaces isobares sont inclinées, conformément à la relation hydrostatique (air chaud = fortes épaisseurs, air froid = faibles épaisseurs). L'atmosphère aux moyennes latitudes est barocline, et la zone barocline coïncide avec la zone de fort gradient thermique horizontal. D'après la relation du vent thermique, qui relie le gradient horizontal de T et le cisaillement vertical de vent, le vent augmente avec Z et on a donc un maximum de vent - le courant-jet - près de la tropopause (où le gradient horizontal de température s'annule puis s'inverse, si bien que le courant d'ouest décroît ensuite avec l'altitude). Le gradient méridien de température est plus élevé en hiver, d'où une barocline plus importante que l'été et un courant-jet plus fort. Enfin, la zone barocline est déformée par les perturbations, dont la signature est en principe maximale en surface et près de la tropopause.

 

Exemple le 11 février 2020, on repère la zone barocline sur l'Atlantique Nord, tandis qu'aux latitudes subtropicales (vers les Açores), le champ de T est plus homogène, les gradients sont faibles (l'atmosphère y est très peu barocline) :

 

2020021100_25.gif

 

Le 12 février, 36 heures plus tard, une perturbation s'est déjà amplifiée par interaction barocline, la zone barocline est déformée par le vent accentuant localement le gradient de température à l'origine de la formation des fronts :

 

2020021212_25.gif

 

En altitude, la zone barocline est plus "rectiligne" et le flux rapide trahit la zone barocline :

 

2020021212_27.gif

 

2020021212_38.gif

 

Le principal carburant des dépressions extra-tropicales est l'instabilité barocline (d'autres facteurs et processus de d'échelles diverses interviennent en réalité, même la convection peut influencer le développement et la morphologie des dépressions mais ce n'est pas l'élément déclencheur). Le courant-jet sous la tropopause, dont l'altitude et l'intensité varient suivant la saison (le flux à 500 hPa sera en moyenne plus fort en hiver quand la tropopause est plus basse, alors qu'en été les champs à 500 hPa sont bien plus "lisses"), entre en considération dans l'interaction des anomalies d'altitude et de surface.

 

Enfin, des ondes de Rossby existent aussi près de la surface, d'ailleurs elles se propagent vers le haut. :) Il faut bien différencier les ondes "longues" d'échelle planétaire des ondes "courtes" transitoires d'échelle synoptique. Ces ondes atmosphériques se superposent, et ce n'est pas toujours évident de les distinguer sur une carte Z500 décrivant la situation à un instant t (les animations sont utiles). Les premières ont une grande longueur d'onde, se déplacent très lentement (on dit qu'elles sont quasi-stationnaires) et peuvent s'expliquer par les variations du paramètre de Coriolis avec la latitude et l'existence à très grande échelle d'un gradient méridien de vorticité potentielle. Les secondes se déplacent plus rapidement et sont associées aux ondulations de la zone barocline. On les retrouve en surface et en altitude : les systèmes synoptiques, les perturbations baroclines sont des ondes transitoires, à propagation plus ou moins rapide vers l'est dans un référentiel local terrestre.

 

Le 09/07/2020 à 13:29, Idéfix37 a dit :

Je suis curieux de savoir quelles cartes de pression de surface tu utilises pour faire de la prévision à 2 ou 3 semaines et plus ?

 

A si long terme ? Euh ... comment dire. :D C'est plus le même type de prévision là, on entre dans la prévision saisonnière. La limite de prévisibilité des grandes tendances météorologiques, c'est pas plus de 10 jours environ, parfois moins.

 

 

Bon, j'ai assez ramené ma science. :D 

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Posté(e)
Touraine (37) et Plateau des Bornes (74) 950m

@Cers Merci quand même pour ces explications détaillées et intéressantes, même si ce n’était pas moi qui posait la question de savoir quelle était l’utilité de la carte Z500 par rapport à celle de la pression mer ! 

Je tentais juste d’apporter une modeste contribution en répondant, très partiellement je l’avoue, à la question posée par celui qui a initié ce topic. 
Quand à ma question sur les cartes « pour faire de la prévision à 2 ou 3 semaines ou plus », elle était bien sûr ironique
 

D’ailleurs @dam159 qui se posait ces questions, pourrait se manifester après avoir reçu les réponses qu’il attendait. 
 

Modifié par Idéfix37
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à l’instant, Idéfix37 a dit :

@Cers Merci quand même pour ces explications détaillées et intéressantes, même si ce n’était pas moi qui posait la question de savoir quelle était l’utilité de la carte Z500 par rapport à celle de la pression mer ! 

Je tentais juste d’apporter une modeste contribution en répondant, très partiellement je l’avoue, à la question posée par celui qui a initié ce topic. 
Quand à ma question sur les cartes pour faire de la prévision à 2 ou 3 semaines ou plus, elle était bien sûr ironique ! 
 

D’ailleurs @dam159 qui se posait ces questions, pourrait se manifester après avoir reçu les réponses qu’il attendait. 
 

 

C'est peut-être l'un de mes défauts de toujours vouloir argumenter ou développer quoique ce soit. :D 

Tu n'étais pas spécialement visé par mes explications bien sûr, et si certaines personnes sont intéressées et peuvent en tirer quelque chose tant mieux. :)  

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Posté(e)
Touraine (37) et Plateau des Bornes (74) 950m
il y a 1 minute, Cers a dit :

et si certaines personnes sont intéressées et peuvent en tirer quelque chose tant mieux. :)  


Oui et moi le premier !

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Bon, il peut m'arriver comme n'importe qui de me tromper quand j'écris. Je n'ai pas la science infuse et moi aussi j'en apprends tous les jours. :) Il est bien d'avoir un regard critique sur ce qu'on lis, de sans cesse se poser des questions. Certains concepts peuvent ne pas être évidents à comprendre.

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Merci à tous pour vos réponses détaillées. Pour être honnête, je ne connais pas la plupart des termes et concepts employés 😀 mais ça me donne une très bonne base de recherche, je vais prendre le temps de me renseigner sur les termes pour bien comprendre.

 

Le 09/07/2020 à 22:14, _sb a dit :

Tu trouveras également quelques éléments de réponses complémentaires et supplémentaires sur ce topic :

Super lien, merci !

 

Le 09/07/2020 à 13:29, Idéfix37 a dit :

Je suis curieux de savoir quelles cartes de pression de surface tu utilises pour faire de la prévision à 2 ou 3 semaines et plus ?

En fait, je n'ai pas encore les connaissances pour faire de la prévision, mais j'ai constaté que le site que je consulte pour des tendances à la semaine incluait ce genre de cartes, alors que ça va jusqu'à six semaines :

https://www.tropicaltidbits.com/analysis/models/?model=cfs-avg&region=nhem&pkg=mslpaMean&runtime=2020071012&fh=168

Modifié par dam159
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il y a 53 minutes, dam159 a dit :

ça va jusqu'à six semaines

 

Cette version de CFSv2 est sous-saisonnière, c'est-à-dire qu'elle couple les données à court terme et les données à long terme (celles qui ont une inertie plus large) pour fournir une tendance sur des périodes de plusieurs semaines. Ce sont des moyennes d'ensemble qui s'interprètent différemment des modèles à court terme.

Comme IFS ENS EXT (l'ensemble étendu d'IFS), ces modèles tentent de combler un « vide » entre les modèles « classiques » qui modélisent l'atmosphère jusqu'à 10 ou 15 jours et les modèles saisonniers où la composante climatologique devient plus importante dans les modélisations.

Modifié par _sb
ortho
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Citation

Comme IFS ENS EXT (l'ensemble étendu d'IFS), ces modèles tentent de combler un « vide » entre les modèles « classiques » qui modélisent l'atmosphère jusqu'à 10 ou 15 jours et les modèles saisonniers où la composante climatologique devient plus importante dans les modélisations.

 

Du point de vue simulation, il y a un vide à combler, mais du point de vue performance, la matière est mince de façon générale et particulièrement en Europe où tout ce qui est au-delà de 7 jours est mince à très mince.

 

Un exemple à vérifier, car il faut bien parler de performance dès fois : est-ce que IFS ENS EXT ou CFSv2 avait vu le basculement de la météo sur l'ouest de l'Europe début juin ?

Modifié par Cotissois 31
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il y a 48 minutes, Cotissois 31 a dit :

Un exemple à vérifier, car il faut bien parler de performance dès fois : est-ce que IFS ENS EXT ou CFSv2 avait vu le basculement de la météo sur l'ouest de l'Europe début juin ?

 

Un élément de réponse pour IFS.

 

Anomalie Z500 observée du 1 au 7/06/20 vs prévisions :

 

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Anomalie Z500 observée du 8 au 14/06/20 vs prévisions :

 

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Pour la position des anomalies et donc la direction du flux, c'est pas si mal à J+15 il faut être honnête, mais du coup ça fait un système J+15-42 qui marche uniquement à J+15... 

On comprend bien qu'ils étendent les échéances très loin en voie "exploratoire" et non pas "information". 

Du coup, ça répond peut-être à la question de @dam159 .

Modifié par Cotissois 31
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C'est à lisser sur une fréquence basée à 6-8 jours pour apporter un certain sens.

À titre d'exemples non représentatifs, on est bien d'accord :

la modélisation du 4 mai pour les 7 premiers jours de  juin, soit 4 semaines

 

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la modélisation du 1er juin pour les 7 derniers jours soit 5 semaines :

 

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sachant que le défaut de ce site est de proposer une moyenne et non une vue basse fréquence.

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On a vraiment l'impression que tu ne lis pas les messages parfois ...

Je ne répondais qu'à ta question sur début juin et en élargissant sur les 7 derniers jours.

 

Quoi qu'il en soit, les vérifications des modèles par les différents centres mondiaux reposent sur deux axes : le premier est objectif, en fonction d'autres éléments considérés comme références (analyses, réanalyses, observations, etc) ; le second est subjectif, en fonction des ressentis des utilisateurs. Le CMC communique plutôt bien sur ce deuxième point lors des maj de GEM, par rapport aux centres qui le mentionnent sans s'étendre (mais dont les versions « parallèles », « testings » et autres servent aussi aux feedbacks des utilisateurs).

 

Il y a 20 heures, Cotissois 31 a dit :

A quoi te sert une carte moyenne d'ensemble J+30 ?

 

Sans aucune prétention et ne me sentant aucune légitimité en la matière, voici comment je me sers d'IFS ENS EXT et mon ressenti.

Un premier point est utile à rappeler : avoir conscience de ses propres limites d'analyses, des limites des données ou cartes disponibles, des limites du modèle considéré. C'est valable pour toutes les échéances.

KH et leurs sites dérivés (sur abonnement uniquement) sont les seuls à ma connaissance à fournir des cartes depuis IFS ENS EXT.

Parmi le set de cartes proposées, j'utilise :

- les moyennes et anomalies sur 7 jours des MSLP et des T2m (ce sont les seules disponibles) ;

- l'accumulation et l'anomalie sur 7 jours des RR ;

- le Z500 à l'instant t : moyenne et les 51 membres de l'ensemble.

D'autres cartes sont disponibles, telles les SST et le Jet (vent à 200 hPa) aux instants t, mais j'ignore comment les relier pour les inclure dans mon analyse (mes propres limites d'analyses). Le manque de certaines cartes dans ce set influe sur mon analyse (limite en fonction de la disponibilité des données). D'autres, comme les T850 ne me semblent pas pertinentes car déduisibles et amenant un brouillage inutile. Ceci étant posé :

 

- Les moyennes sur 7 jours (MSLP et T2M) sont la moyenne des moyennes des 28 échéances correspondantes (4 par jour, à 0h, 6h, 12h et 18h UTC). C'est vachement lissé évidemment mais c'est aussi le but : la haute résolution ne sert à rien à ces échéances et je ne regarde d'ailleurs pas les cartes de ces deux données aux instants t.

- Une semaine lissée de MSLP  fournit une tendance global à un bloc de HP ou de BP sur tel ou tel secteur.

- Une semaine sur les T2M et l'accumulation RR permet de déduire le flux général et les principaux centres d'action : la carte ci-dessous est triviale, c'est parfois plus subtile et l'absence d'informations claires est aussi une information en soi.

Ici, peu d'infos brouillées : on a un flux de SW dépressionnaire de l'Irlande à la Scandinavie et anticyclonique sur l'Espagne et la France. Un bloc de BG centré sur l'Islande, un bloc de HG sur la Méditerranée avec dorsale vers l'Allemagne. À coupler avec les T2M et MSLP hebdomadaires pour confirmer, infirmer ou affiner.

 

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L'absence d'anomalie des T2M incite à favoriser un contexte « sous maille » (temporelle) des RR alors que la MSLP suggère dans le même temps un flux de WSW mou et peu dynamique ne permettant pas aux masses d'air chaudes de s'installer tout en laissant l'humidité en retrait (la France se trouvant en rive droite du rail). On garderait un dégradé NW / SE très classique, avec un quart NW sujet aux marges de perturbations peu actives des îles britanniques et le reste de la France en conditions anticycloniques chaudes de saison, avec un flux de N ou d'E (suggéré par l'anomalie RR) :

 

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Si on s'en tenait à ce seul modèle, ce pourrait être la première ébauche d'une analyse de la situation à J+30. À cette échéance, les moyennes lissées sur 7 jours apportent de l'info.

7 jours permet accessoirement d'éviter le piège de la haute-résolution.

 

Ensuite, j'évoquais le Z500 aux instants t.

KH ne fournit pas de moyennes hebdomadaires. Pour ma part, avec les limites évoquées plus haut, la moyenne (sans l'écart-type mais avec les 51 membres individualisés) permet de situer la zone barocline probable : un peu plus nord ou un peu plus sud. Les 51 membres  offrent la possibilité de les classer en quelques grands clusters ouvrant de nouvelles perspectives à l'analyse en s'affranchissant des moyennes.

Moyenne Z500 au 13 août situant la zone barocline, à coupler avec les clusters (que je n'ai pas répertorié dans le cas présent).

 

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Mon ressenti est globalement bon si je garde en tête les limites énoncées plus haut et notamment le fait qu'on reste sur des tendances à échelles sub-continentales à continentales en fonction de l'échéance. On est sur du sub saisonnier, en équilibre entre l'analyse MT (8-10 jours) et le saisonnier, avec un curseur qui varie entre ces deux pôles suivant l'échéance : à J+15, on tend encore vers une bonne dose de MT, à J+45, le saisonnier a largement pris le relai.

 

Comme toujours, à recadrer avec les autres sources d'informations disponibles (modèles, indices, ...).

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Un peu de doc :

- une intro à IFS ENS EXT

https://www.ecmwf.int/en/forecasts/documentation-and-support/extended-range-forecasts/ecmwf-monthly-forecasting-system

pour rentrer dans le dur, je laisse chercher dans les technical memoranda :

https://www.ecmwf.int/en/publications/technical-memoranda

 

- Le Forecast User Guide, chapitre 8.2 consacré à cette mouture d'IFS :

https://confluence.ecmwf.int/display/FUG/8.2+Extended+Range+Output+-+Extended+ENS

 

- Les données émises par ECMWF pour ce modèle :

https://www.ecmwf.int/en/forecasts/datasets/set-vi

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Citation

Je ne répondais qu'à ta question

 

Avec une carte d'anomalie, je comprendrais, mais là tu as répondu avec le champ total, donc c'est pas standard du tout, d'où ma réponse.

 

J'aime largement la technologie météo mais je me permets d'être un peu sérieux sur Infoclimat.

Modifié par Cotissois 31
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OK !

J'éviterai de m'emmerder à répondre la prochaine fois, ça me fera gagner du temps pour une activité plus sérieuse !

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C'est compliqué aujourd'hui quand des labels d'excellence comme ECMWF affichent tout en public, car leur excellence se juge sur le total du travail, incluant la direction et la position finale de communication.  Anciennement, c'était la seule partie visible pour le public et l'excellence venait de là.

 

Quand je vois  des parties intermédiaires de R&D qui sont publiques, je ne décrète pas "excellence" sur le principe.  Perso, j'attends le total du travail, incluant la direction et la position finale de communication.  Tu es toi connecté à la partie publique de leur R&D mais permets-nous de parfois inciter à la prudence.

Modifié par Cotissois 31
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Au minimum, tu pourrais séparer les performances intéressantes aux tropiques et l'utilité douteuse en Europe. Or, tu présentes que des cartes de l'Europe.

 

La prévision saisonnière se justifie bien avec ce graphique, mais tout vient des scores aux tropiques.

 

Si on n'a pas la culture des modèles en prévision saisonnière ou extended sur Infoclimat, c'est parce qu'on est européen et que Météo-France nous a toujours dit de ne pas confondre les tropiques et l'Europe.

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Tu critiques, c'est nécessaire, c'est intéressant d'avoir un retour, je viens sur IC aussi pour cela. La critique permet de pousser la réflexion, d'aller plus loin, de sortir d'une zone de confort.

Au minimum, après ta critique, tu pourrais apporter de la matière, proposer une piste, illustrer ton approche.

J'explore, je fouille, je triture, je partage. J'ai bien pigé que ça ne correspond pas à tes exigences (te les appliques-tu au même degré ?), mais, tu vois, j'apporte malgré tout de la matière, ce qui te permet en retour de la passer à la moulinette de ta critique. Moi, je n'ai rien à te répondre car il n'y a pas de matière. Éventuellement quelques propos désagréables en réaction au ton que tu emploies, c'est à peu près tout.

IC est un forum amateur convivial ... Le but est que chacun corrige et apporte sa pierre.

 

Tu me reproches de parler de l'Europe alors que c'est toi qui a lancé le sujet sur la configuration en Europe de l'ouest début juin !! C'est encore toi qui, au lieu de demander de suite "pourquoi avoir mis un champ total au lieu d'un champ d'anomalies ?" et je t'aurais expliqué en 2 phrases, a demandé pourquoi j'utilisais une moyenne d'ensemble à J+30. J'ai ainsi perdu plus d'une heure à te répondre, strictement pour rien quand je vois tes commentaires, en plaçant l'Europe puisque c'était ton sujet. Être dans la grande rigueur, ok, être dans la cohérence, c'est bien aussi je trouve. Et ne pas prendre les gens pour des imbéciles ... Tu sais des choses, alors illustre, on est capable de suivre et de poser des questions si besoin !

 

@dam159, désolé pour la pollution de ton topic

Modifié par _sb
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Je ne suis pas sûr qu'on se comprenne car

1) tu sembles te former d'une manière que je ne connais pas, ni de Infoclimat, ni de Météo-France ni des publications académiques

2) tu trouves mes réponses hautaines alors même que j'ai tout fait pour qu'elles soient diplomates et pas blessantes

 

ECMWF est un organisme européen d'étude internationale et leur discours est de plus en plus influencé par les tropiques.

Ceci explique pourquoi le vrai discours européen du forum Infoclimat, Météo-France et les publications académiques spécial Europe doit se considérer.

 

Modifié par Cotissois 31
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