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Où en est le Gulf Stream ?


Messages recommandés

Bonjour à tous,

 

Il y a quelques années, la mode était de dire que le Gulf Stream allait faiblir avec cet apport d'eau douce dû à la fonte des glaciers arctiques, ce qui nous promettait des hivers plus froids et des étés sans doute plus chauds. On voit le résultat...

Le processus est-il en cours ?

Est-il possible ?

Était-ce une escroquerie ?

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Sainte-Maure-de-Touraine (37)

Pour en lire plus, j'ai mis les passages qui m'ont paru les plus intéressants http://alertes-meteo.com/le-gulf-stream.htm 

 

La situation actuelle du gulf-stream serait au bord de l'instabilité, c'est-à-dire qu'une petite augmentation des apports d'eau douce en cette région suffirait pour bloquer la circulation en tapis roulant. Si le réchauffement global entraîné par le renforcement de l'effet de serre conduit à une augmentation des précipitations sur la mer de Norvège, ou à des fontes de glace aux marges du Groenland. La simulation informatique de Ganopolski montre qu'il suffit d'un changement relativement faible du bilan eau douce-eaux salées (pluies, débit des fleuves, évaporation, formation de glace) pour obtenir cette bascule. Si l'on ne compte que sur les fleuves arctiques une variation de 30 % de leur débit déclenche le phénomène. Conclusion des chercheurs: en période glaciaire, la circulation océanique profonde est «instable».

 

Durant la dernière ère glaciaire, le Gulf Stream s'était à de nombreuses reprises ralenti, et avait raccourci sa course suite à des augmentations des températures en Europe. Cela entraînant un retour progressif vers celles habituelles. Le dernier ralentissement de ce type s'est produit il y a environ 15.000 ans. La diminution moyenne de la température européenne suite à ces ralentissements était d'environ 5°C (avec parfois des variations plus ou moins importantes).  Le Gulf Stream, à lui seul, ne transfère directement sur nos côtes qu'à peine 10% de l'énergie thermique véritablement cédée à l'atmosphère, soit un gain de 2 à 3°C seulement. 

 

Désormais, une nouvelle théoriea été énoncée, ne niant pas l'influence du Gulf Stream sur le climat européen, mais la minimisant fortement. Elle résulte du travail d'un groupe de chercheurs américains, dirigé par Richard Seager, Senior Research Scientist de l'université Columbia, aux Etats Unis. Elle a pu voir le jour grâce aux progrès informatiques ayant permis d'analyser "d'un seul bloc" toutes les informations climatologiques disponibles depuis 1949 jusqu'à ce jour, et dans le monde entier ! Cette nouvelle théorie s'appuie, en plus des observations, sur des simulations climatologiques toujours plus réalistes. Le contenu global en est que les courants marins, grandes réserves de chaleur, servent plus à compenser le déséquilibre de température entre l'équateur et les pôles. En revanche, aux latitudes moyennes, les courants atmosphériques atlantiques plus que les courants marins en eux-mêmes seraient les acteurs majeurs de la douceur de notre climat. Trois phénomènes participeraient à la douceur hivernale du climat européen. En premier lieu, le déstockage de la chaleur accumulée en été, durant la saison hivernale. En second lieu, effectivement, le transport d'eaux chaudes par le Gulf Stream, des tropiques vers le nord, dont l'énergie est dissipée dans l'atmosphère. Cette nouvelle théorie a bien sûr fait l'effet d'une bombe sur les climatologues: tout ce qu'ils avaient affirmé auparavant se trouve ainsi remis en question. Toutefois cette thèse est particulièrement convaincante sur plusieurs aspects: elle ne contredit pas totalement les observations ayant étayé la théorie du Lieutenant ... , puisque les relevés climatologiques consécutifs à un arrêt du Gulf Stream avaient montré une baisse d'environ 5°C du climat européen, et la théorie du Richard Seager les rejoint même encore plus que la précédente. Un autre point intéressant est que ces recherches font réapparaître la différence entre les climats maritime et continental, ignorés auparavant, faute de relevés climatologiques précis. Le Gulf Stream a donc en fin de compte un effet sur le climat européen, mais très minime.

 

Il a été mis en évidence le rôle important de la circulation générale des vents au dessus de l'Atlantique, et notamment les "méandres" créées par les Montagnes Rocheuses de l'Est des Etats-Unis. Ce sont de longs vents, très fins, circulant de l'Est vers l'Ouest, réchauffés par le destockage de la chaleur de l'océan Atlantique. Son rôle aurait été largement sous estimé auparavant en l'absence de données précises concernant le climat "maritime", Ce destockage aurait, grâce aux tempêtes tropicales hivernales au dessus de l'Atlantique, d'après Rcihard Seager, assez d'énergie à lui seul pour expliquer la douceur du climat hivernal européen. Cela tend à être confirmé par les simulations de l'équipe, qui montrent que sans les Rocheuses, ou sans ces vents provenant des Rocheuses, les températures en Europe seraient inférieures de 27°C ! Au final, le gain thermique apporté par le Gulf Stream ne serait que de deux ou trois degrés au niveau de l'Europe (un peu plus au Nord, éloignant la zone de formation des glaces) soit à peine un peu plus de 10% de l'énergie thermique transmise à l'atmosphère. La véritable explication des différences de températures aux mêmes latitudes sont donc les reliefs, et non le Gulf Stream.

 

courants_graph4.gif

 

Diminution du flux nord atlantique (qui se mesure en Sv ; 1 Sv = 1.000.000 m3/s), selon les modèles (dont les sigles - barbares ! - sont en légende), pour une concentration en CO2 dans l'atmosphère atteignant 720 ppmv en 2100, avec une élévation de température moyenne de 2,5 °C à la fin du XXIè siècle - ce qui est plutôt dans le bas de la fourchette). Le flux actuel est de 25 SV.

Source : Climate Change 2001, the scientific Basis, GIEC

 

Il y a 2 heures, max87 a dit :

Il y a quelques années, la mode était de dire que le Gulf Stream allait faiblir avec cet apport d'eau douce dû à la fonte des glaciers arctiques

 

Durant les années 1980 et 1990, les paléoclimatologues ont découvert de formidables variations climatiques, enregistrées dans les glaces du Groenland et les sédiments marins recueillis au fond de l'Atlantique Nord. A six reprises, entre 70 000 et 17 000 ans, des débâcles d'icebergs provenant des calottes polaires canadienne et scandinave sont venues libérer leur eau douce en plein milieu de l'Atlantique Nord, à la latitude de l'Espagne. Le Gulf Stream s'est retrouvé bloqué, et la température a brusquement chuté.

Mais l'apport d'eau douce par des icebergs n'est pas la seule cause expliquant le blocage du Gulf Stream, et donc les refroidissements brutaux du climat en Europe de l'Ouest. En effet, il n'y a pas de traces de débâcle glaciaire pour une vingtaine d'allers-retours climatiques du chaud au froid (baptisées oscillations de Dansgaard-Oeschger) repérés par les climatologues entre 80 000 et 15 000 ans. Des périodes glaciaires où les températures moyennes annuelles ont tout de même varié de 10 degrés en moins d'un siècle. Comment expliquer, alors, que le Gulf Stream ait pu se bloquer et se débloquer aussi rapidement?

Modifié par Météodu37
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Sainte-Maure-de-Touraine (37)
il y a 15 minutes, Higurashi a dit :

Bonjour, 

 

il serait honnête de mettre une source quand le texte ne vient pas de vous.

 

Effectivement, c'est un oubli de ma part, je cite la plupart des sources quand je fais mes recherches habituellement. 

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Saint Leu La Foret (95), altitude 70 mètre.
Il y a 23 heures, Météodu37 a dit :

Pour en lire plus, j'ai mis les passages qui m'ont paru les plus intéressants http://alertes-meteo.com/le-gulf-stream.htm 

 

La situation actuelle du gulf-stream serait au bord de l'instabilité, c'est-à-dire qu'une petite augmentation des apports d'eau douce en cette région suffirait pour bloquer la circulation en tapis roulant. Si le réchauffement global entraîné par le renforcement de l'effet de serre conduit à une augmentation des précipitations sur la mer de Norvège, ou à des fontes de glace aux marges du Groenland. La simulation informatique de Ganopolski montre qu'il suffit d'un changement relativement faible du bilan eau douce-eaux salées (pluies, débit des fleuves, évaporation, formation de glace) pour obtenir cette bascule. Si l'on ne compte que sur les fleuves arctiques une variation de 30 % de leur débit déclenche le phénomène. Conclusion des chercheurs: en période glaciaire, la circulation océanique profonde est «instable».

 

Durant la dernière ère glaciaire, le Gulf Stream s'était à de nombreuses reprises ralenti, et avait raccourci sa course suite à des augmentations des températures en Europe. Cela entraînant un retour progressif vers celles habituelles. Le dernier ralentissement de ce type s'est produit il y a environ 15.000 ans. La diminution moyenne de la température européenne suite à ces ralentissements était d'environ 5°C (avec parfois des variations plus ou moins importantes).  Le Gulf Stream, à lui seul, ne transfère directement sur nos côtes qu'à peine 10% de l'énergie thermique véritablement cédée à l'atmosphère, soit un gain de 2 à 3°C seulement. 

 

Désormais, une nouvelle théoriea été énoncée, ne niant pas l'influence du Gulf Stream sur le climat européen, mais la minimisant fortement. Elle résulte du travail d'un groupe de chercheurs américains, dirigé par Richard Seager, Senior Research Scientist de l'université Columbia, aux Etats Unis. Elle a pu voir le jour grâce aux progrès informatiques ayant permis d'analyser "d'un seul bloc" toutes les informations climatologiques disponibles depuis 1949 jusqu'à ce jour, et dans le monde entier ! Cette nouvelle théorie s'appuie, en plus des observations, sur des simulations climatologiques toujours plus réalistes. Le contenu global en est que les courants marins, grandes réserves de chaleur, servent plus à compenser le déséquilibre de température entre l'équateur et les pôles. En revanche, aux latitudes moyennes, les courants atmosphériques atlantiques plus que les courants marins en eux-mêmes seraient les acteurs majeurs de la douceur de notre climat. Trois phénomènes participeraient à la douceur hivernale du climat européen. En premier lieu, le déstockage de la chaleur accumulée en été, durant la saison hivernale. En second lieu, effectivement, le transport d'eaux chaudes par le Gulf Stream, des tropiques vers le nord, dont l'énergie est dissipée dans l'atmosphère. Cette nouvelle théorie a bien sûr fait l'effet d'une bombe sur les climatologues: tout ce qu'ils avaient affirmé auparavant se trouve ainsi remis en question. Toutefois cette thèse est particulièrement convaincante sur plusieurs aspects: elle ne contredit pas totalement les observations ayant étayé la théorie du Lieutenant ... , puisque les relevés climatologiques consécutifs à un arrêt du Gulf Stream avaient montré une baisse d'environ 5°C du climat européen, et la théorie du Richard Seager les rejoint même encore plus que la précédente. Un autre point intéressant est que ces recherches font réapparaître la différence entre les climats maritime et continental, ignorés auparavant, faute de relevés climatologiques précis. Le Gulf Stream a donc en fin de compte un effet sur le climat européen, mais très minime.

 

Il a été mis en évidence le rôle important de la circulation générale des vents au dessus de l'Atlantique, et notamment les "méandres" créées par les Montagnes Rocheuses de l'Est des Etats-Unis. Ce sont de longs vents, très fins, circulant de l'Est vers l'Ouest, réchauffés par le destockage de la chaleur de l'océan Atlantique. Son rôle aurait été largement sous estimé auparavant en l'absence de données précises concernant le climat "maritime", Ce destockage aurait, grâce aux tempêtes tropicales hivernales au dessus de l'Atlantique, d'après Rcihard Seager, assez d'énergie à lui seul pour expliquer la douceur du climat hivernal européen. Cela tend à être confirmé par les simulations de l'équipe, qui montrent que sans les Rocheuses, ou sans ces vents provenant des Rocheuses, les températures en Europe seraient inférieures de 27°C ! Au final, le gain thermique apporté par le Gulf Stream ne serait que de deux ou trois degrés au niveau de l'Europe (un peu plus au Nord, éloignant la zone de formation des glaces) soit à peine un peu plus de 10% de l'énergie thermique transmise à l'atmosphère. La véritable explication des différences de températures aux mêmes latitudes sont donc les reliefs, et non le Gulf Stream.

 

courants_graph4.gif

 

Diminution du flux nord atlantique (qui se mesure en Sv ; 1 Sv = 1.000.000 m3/s), selon les modèles (dont les sigles - barbares ! - sont en légende), pour une concentration en CO2 dans l'atmosphère atteignant 720 ppmv en 2100, avec une élévation de température moyenne de 2,5 °C à la fin du XXIè siècle - ce qui est plutôt dans le bas de la fourchette). Le flux actuel est de 25 SV.

Source : Climate Change 2001, the scientific Basis, GIEC

 

 

Durant les années 1980 et 1990, les paléoclimatologues ont découvert de formidables variations climatiques, enregistrées dans les glaces du Groenland et les sédiments marins recueillis au fond de l'Atlantique Nord. A six reprises, entre 70 000 et 17 000 ans, des débâcles d'icebergs provenant des calottes polaires canadienne et scandinave sont venues libérer leur eau douce en plein milieu de l'Atlantique Nord, à la latitude de l'Espagne. Le Gulf Stream s'est retrouvé bloqué, et la température a brusquement chuté.

Mais l'apport d'eau douce par des icebergs n'est pas la seule cause expliquant le blocage du Gulf Stream, et donc les refroidissements brutaux du climat en Europe de l'Ouest. En effet, il n'y a pas de traces de débâcle glaciaire pour une vingtaine d'allers-retours climatiques du chaud au froid (baptisées oscillations de Dansgaard-Oeschger) repérés par les climatologues entre 80 000 et 15 000 ans. Des périodes glaciaires où les températures moyennes annuelles ont tout de même varié de 10 degrés en moins d'un siècle. Comment expliquer, alors, que le Gulf Stream ait pu se bloquer et se débloquer aussi rapidement?

"Ce sont de longs vents, très fins, circulant de l'Est vers l'Ouest, réchauffés par le destockage de la chaleur "

De l'Ouest vers l'Est non ?

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Touraine (37) et Plateau des Bornes (74) 950m

Tout autant que les « montagnes rocheuses de l’Est des États-Unis », à moins qu’il ne s’agisse pas des Rocky Mountains....

Vous ne m’en voudrez pas de ne pas citer la longue prose ci-dessus pour une ligne de commentaire !

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Capesterre Belle-Eau (971)
Le 02/08/2020 à 08:04, Météodu37 a dit :

Ce destockage aurait, grâce aux tempêtes tropicales hivernales au dessus de l'Atlantique

 

C'est quoi une tempête tropicale hivernale  :huh:

Ça commence à faire beaucoup d'incohérences pour un article scientifique...

 

Pour en revenir au Gulf Stream, j'ai l'impression que cette année il a permis, par son apport d'eaux chaudes, à quelques potentiels et phénomènes cycloniques d'exister loin de la zone tropicale et alors même que la saison cyclonique n'avait pas officiellement démarré.

Bien sûr ce n'est pas le seul paramètre à prendre en compte pour un développement cyclonique mais des eaux à 26 /27 °C sur une grande profondeur comme par exemple pour Dolly ont du aider pour la cyclogenèse :

 

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Si le Gulf Stream était vraiment en train de "tousser", y'aurait-il pu avoir Dolly et les autres cette année?

 

 

 

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Si vous regardez des cartes du Gulf Stream, vous verrez bien des choses passionnantes mais pas le flux méridien dont vous parlez plus haut.

Le flux méridien se devine par les dérives de courant vers le nord entre Groenland et Norvège mais les variations du flux méridien sont elles invisibles.

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  • 1 month later...
Posté(e)
Toulouse, fontaines/Bayonne, en plein ICU, bien trop loin de la neige de mes montagnes tarnaises et cevenoles

Il me faut retrouver l info mais

À priori le gulf stream depuis quelques années reprendrait du poil de la bête 

Il semble que le réchauffement accru de l océan indien, son lointain moteur, fasse son effet, que à cause de cela le gulf stream ne faiblit plus 

D ailleurs chose intéressante, on a vu très souvent sur les cartes d anomalies thermiques mondiales une négative dans l Atlantique NE

Ce serait du au Gulf stream

Explication possible : se renforçant-et renforçant son influence par domino sur l arctique- il pousse ses échanges thermiques avec l océan arctique plus au nord qu auparavant

L ancienne zone d échange thermique avant plongée des eaux ne bénéficie donc plus de ce vecteur d énergie autant, se refroidit donc, ce qui est remarqué sur les cartes

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  • 2 months later...
  • 2 months later...
Posté(e)
Toulouse, fontaines/Bayonne, en plein ICU, bien trop loin de la neige de mes montagnes tarnaises et cevenoles

Bon bah, je me corrige et un article nouveau, qu en pensez vous ? 

Intéressant car il donne une autre version du lien entre la puissance globale du gulf stream et l anomalie froide de l atlantique nord. Qui décidément éveillé de plus en plus ma curiosité et mérite il me semble qu on y prête intérêt, vu la singularité de cette observation

Pas de consensus pour le moment sur l explication de toute façon. Sacré domaine d investigations vu les implications potentielles 

 

https://www.laterredufutur.com/accueil/anomalie-inhabituelle-dans-latlantique-nord/

Mérite qu on y jette un oeil

En gros les anomalies chaudes au large des côtes américaines seraient pas un signe de renforcement du gulf stream, bien au contraire 

 

J ai envie de dire qu en climatologie, deux sujets font vraiment débat et/ou sont encore vraiment mal compris : l état de l amoc et son impact sur le climat européen, et l impact de l enso sur le climat des zones européennes

On a très souvent de nouvelles interrogations ou hypothèses toutes plus changeantes les unes que les autres à ce sujet,la machine climatique est d une beauté complexe et fascinante 

 

Espérons juste qu on comprendra ce qui arrive aux courants avant un éventuel basculement, ils se renforcent, s affaiblissent, affectent peu ou beaucoup le climat... domaine captivant et plein de rebondissement potentiels 

Modifié par Matpo
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Posté(e)
Toulouse, fontaines/Bayonne, en plein ICU, bien trop loin de la neige de mes montagnes tarnaises et cevenoles
il y a une heure, Damia a dit :

La Terre du Futur.

 

Non vraiment ?

Oui je sais, j'aurais préféré autre chose😅 mais l argumentaire m à paru pas trop mal

Modifié par Matpo
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Il y a 11 heures, Matpo a dit :

Bon bah, je me corrige et un article nouveau, qu en pensez vous ? 

Intéressant car il donne une autre version du lien entre la puissance globale du gulf stream et l anomalie froide de l atlantique nord. Qui décidément éveillé de plus en plus ma curiosité et mérite il me semble qu on y prête intérêt, vu la singularité de cette observation

Pas de consensus pour le moment sur l explication de toute façon. Sacré domaine d investigations vu les implications potentielles 

 

https://www.laterredufutur.com/accueil/anomalie-inhabituelle-dans-latlantique-nord/

Mérite qu on y jette un oeil

En gros les anomalies chaudes au large des côtes américaines seraient pas un signe de renforcement du gulf stream, bien au contraire 

 

J ai envie de dire qu en climatologie, deux sujets font vraiment débat et/ou sont encore vraiment mal compris : l état de l amoc et son impact sur le climat européen, et l impact de l enso sur le climat des zones européennes

On a très souvent de nouvelles interrogations ou hypothèses toutes plus changeantes les unes que les autres à ce sujet,la machine climatique est d une beauté complexe et fascinante 

 

Espérons juste qu on comprendra ce qui arrive aux courants avant un éventuel basculement, ils se renforcent, s affaiblissent, affectent peu ou beaucoup le climat... domaine captivant et plein de rebondissement potentiels 

 

La première partie est très intéressante et, ma foi, bien étayée. La seconde sur les extrapolations sur le climat futur un peu plus fantaisistes.

Si certains de nos grands spécialistes Icéens :) passent par ici, j'aimerais connaître leur avis sur l'argumentation et les faits exposés dans la première partie. Merci d'avance !

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Capesterre Belle-Eau (971)
Il y a 2 heures, Damia a dit :

La Terre du Futur.

 

Non vraiment ?

 

L'article original est ici: https://www.severe-weather.eu/global-weather/gulf-stream-amoc-ocean-anomaly-united-states-europe-fa/

 

Le site Terre du Futur n'a fait qu'une traduction de l'original....

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Toulouse, fontaines/Bayonne, en plein ICU, bien trop loin de la neige de mes montagnes tarnaises et cevenoles
Il y a 19 heures, Discolulu a dit :

c'est le même article évoqué sur un autre topic

Merci @Discolulu😉, j avais l onglet ouvert depuis un molent, du coup je savais plus pourquoi :/

Oui @max87, c est clair ce sujet m intéresse aussi, merci de l avoir ouvert, c est vraiment un domaine intéressant entre l anomalie froide Atlantique, les cyclones, des conséquences plus ou moins grandes sur le climat ouest-européen, la fonte de l arctique , c est lié à tellement de choses et puis tellement de questions sans réponses que j espère aussi que ce fil va continuer de s étoffer et pourquoi pas de nous surprendre ! 

Modifié par Matpo
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Cette nouvelle étude (c'est toujours bien d'avoir la source primaire) vient avant tout confirmer un constat qui était déjà à peu près appréhendé, celui du ralentissement de la circulation océanique de l'Atlantique nord (AMOC).

 

Il y avait déjà eu pas mal d'éléments publiés ces dernières années sur ce ralentissement, et cette nouvelle étude c'est en quelque sorte le gros coup de marteau qui enfonce bien plus profondément le clou non seulement en confirmant que ce ralentissement est réel, mais en plus en démontrant que l'AMOC n'avait pas été aussi faible qu'elle l'est aujourd'hui depuis au moins un millénaire - ce qui permet à la fois d'exclure a priori le rôle d'un cycle interne et de démontrer que ce ralentissement dépasse la variabilité naturelle des derniers siècles. Ce qui conforte l'idée que ce ralentissement est "contraint" par le changement climatique actuel : lorsque vous avez un mécanisme plus ou moins stable depuis très longtemps et qui subitement se met à varier beaucoup plus sensiblement qu'auparavant, le plus probable c'est qu'il est désormais perturbé / déséquilibré par une influence externe nouvelle (au hasard : le réchauffement climatique induit par les activités humaines...).

 

Et pour dire que tout ceci n'est vraiment qu'une confirmation de ce qu'on suspectait déjà, voici une reconstruction de l'AMOC qui était partagée dans un billet de Realclimate datant de 2015 :

 

 

Image2.jpg.724555a107729b1d30847e9d5b421f46.jpg

 

 

On trouvait d'ailleurs dans ce même billet une intéressante carte de la tendance observée des températures entre 1900 et 2013, qui illustre très bien la problématique en Atlantique nord :

 

 

Image1.jpg.9d185ce19edd39060d80b2b40273a526.jpg

 

 

 

 

Maintenant, cette nouvelle étude ne se prononce pas sur l'évolution future de l'affaiblissement de l'AMOC .. pour ça il y a déjà une littérature abondante et en perpétuel renouvellement, dont les résultats évoluent en même temps que le perfectionnement progressif des modèles. Dans la vaste majorité des cas, l'impact (refroidissement) modélisé reste relativement circonscrit aux régions océaniques de l'Atlantique nord, et n'impacte pas ou peu l'Europe. Quelques exemples, même s'ils commencent à dater un peu, de modélisations de l'impact de l'affaiblissement de l'AMOC pour la fin de siècle :

 

 

Image5.png.a81741d11414184876a10a18202fa413.pngimage6.thumb.png.3faf70431d968308abfab07a4844779b.png

 

 

 

La Terre du Futur fait copié / traduit / collé de l'article de Severe Weather, qui lui était allé chercher, forcément, l'une des simulations les plus extrêmes (mais aussi très isolée) qui collait à l'histoire qu'il voulait raconter :

 

 

 

Image3.png.c021b81647531a4323a7d327035fafcc.png

 

 

Cette figure provient de l'étude Global and European climate impacts of a slowdown of the AMOC in a high resolution GCM publiée en 2015, que vous pouvez télécharger à la fin de ce message. On peut contrebalancer par l'extrême inverse, à savoir les températures modélisées à l'horizon 2061-2080 par rapport à la moyenne 1961-1980 dans l'étude Climate impacts of a weakened Atlantic Meridional Overturning Circulation in a warming climate publiée l'année dernière :

 

Image4.png.5bf3150b8d27461f6fd0681a1c505943.png

 

 

Vachement moins glamour quand même pour les glaciophiles. Comme quoi on peut trouver à peu près tout, et qu'il faut pas se laisser embarquer par la première carte venue. Le sujet est intéressant, il est encore largement en discussion et c'est potentiellement le plus gros facteur d'incertitude des prévisions climatiques des prochaines décennies dans la région Atlantique / Europe, mais attention aux titres "putaclics" et articles trop alléchants. Très, trop souvent, la réalité climatique s'avère bien plus fade que les grandes annonces.

 

impacts_CD.pdf

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Il y a 13 heures, TreizeVents a dit :

Vachement moins glamour quand même pour les glaciophiles.

Merci de ces recherches,  le sujet est évidemment complexe, il a clairement sa place dans La rubrique "Évolution du climat" .. un topic dédié qui doit pouvoir vivre et évoluer (lui aussi) au regard des études qui sortiront.. 

 

Il y a 22 heures, Matpo a dit :

Merci @Discolulu😉

De rien , on constate qu'il est judicieux de suivre les rubriques et topic sur le forum.. des discussions intéressantes naissent parfois.. @Floraà finalement répondu dans la veine que @TreizeVents en parlant d'article putaclic. 

Mais ça ne doit pas clore pour autant nos réflexions,  et l'apport de sources et études que chacun peut croiser... 

Je suis favorable au déplacement de ce topic dans sa vraie rubrique... 

L'évolution de l'Amoc est un marqueur de l'évolution climatique et de la réponse au forçage anthropique, lever les doutes à  ce sujet et remettre le panel des projections disponibles est d'utilité publique.  Merci encore. 

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Posté(e)
Saint-Nizier du Moucherotte (Vercors) - 1170m

Le Monde vient également se faire l'écho de cette étude publiée sur Nature. L'article n'est pas très long mais plutôt efficace dans la vulgarisation :

https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/03/02/le-gulf-stream-est-au-plus-bas-depuis-mille-ans_6071734_3244.html

 

Je ne m'intéresse que de loin au phénomène mais j'ai trouvé ce passage intéressant :

 

Citation

L’AMOC n’a commencé à être mesuré directement qu’en 2004. Avant cela, il existe très peu de données. Pour analyser précisément ce phénomène, les chercheurs ont donc dû observer des indicateurs indirects. « Nous avons examiné par exemple la taille des grains dans les carottes de sédiments océaniques, explique Levke Caesar, première autrice de l’étude. En effet, un courant plus rapide peut transporter de plus gros grains. Nous avons également examiné la composition des espèces de coraux, car ils se répartissent selon les différentes températures de l’eau, et enfin nous avons compilé des données historiques, par exemple à partir de journaux de bord. » Ensemble, ces indicateurs dressent un tableau de la façon dont la circulation a changé au fil des ans.

 

Avec également la petite dose de "Jour d'après" en guise de conclusion :

 

Citation

Selon les chercheurs, de nombreuses études supplémentaires sont nécessaires pour mieux comprendre ce phénomène et se préparer aux conséquences. « Le fait est que nous ne savons pas tout ce qui se passera lorsque le système du Gulf Stream s’affaiblira davantage, confirment les chercheurs de l’étude. Et c’est en partie ce qui rend ce phénomène si dangereux. »

 

Bon je suis sévère, c'est tout de même rédigé avec une grande prudence et l'incertitude quant aux conséquences est répétée à plusieurs reprises. On s'intéresse beaucoup au potentiel refroidissement mais l'article met aussi en exergue un risque accru de sécheresse en Afrique de l'ouest avec des conséquences directes sur les cultures céréalières (on identifie d'ailleurs bien ce risque sur les cartes postées par 13V). Cela pourrait être autrement plus impactant pour des millions de personnes que les quelques degrés en moins sur l'Atlantique nord.

 

Modifié par Kyrion
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  • 1 year later...

Je fais remonter ce topic qui a maintenant deux ans en ayant la désagréable impression que ce qu'on nous a vendu comme l'eldorado permettant à l'Europe occidentale de connaître des hivers dignes de sa latitude s'est transformé en eldo-radeau de la méduse... 😂

Je m'explique : non seulement le Gulf Stream ne se porte pas si mal en dépit de toute l'eau douce qu'il se ramasse sur la tête depuis des décennies et en plus, on nous explique maintenant qu'il ne joue qu'un rôle mineur dans notre climat et que de toute façon, on avait la circulation stratosphérique contre nous. 

En fait, je suis un peu excessif mais c'est pour vous donner matière à réagir et à m'éclairer sur le sujet.

Est-on vraiment condamnés à avoir des étés de 6 mois avec plusieurs épisodes caniculaires et plus du tout de neige en plaine (voire sur des "petits" massifs comme le Massif Central) l'hiver en France ?

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Toulouse, fontaines/Bayonne, en plein ICU, bien trop loin de la neige de mes montagnes tarnaises et cevenoles

 

Il y a 16 heures, max87 a dit :

Je m'explique : non seulement le Gulf Stream ne se porte pas si mal en dépit de toute l'eau douce qu'il se ramasse sur la tête depuis des décennies et en plus, on nous explique maintenant qu'il ne joue qu'un rôle mineur dans notre climat

Oui je suis étonné aussi par rapport à tout ce qu on pouvait entendre même dans le monde scientifique il y a quelques années, il semble y avoir un revirement assez général quand à l impact si GS sur nos hivers oui

Par contre l'idée selon laquelle le GS se porte bien est loin de faire consensus, à travers des sujets climatiques plus généraux que j ai pu lire ou conférences, ça fait plusieurs fois qu'au passage dans le sujet un abaissement de son débit est présenté comme déjà observé et attendu dans les projections comme devant se poursuive ... 

Mais l impact abaissé du GS sur l Europe de l'ouest prend largement du galon ces dernier temps oui 

Modifié par Matpo
  • Merci 1
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Posté(e)
360m à Abreschviller  Contrefort des Vosges au pied du donon

La dominance des flux merdiens

C'est quand même une des conséquences de la baisse de l'activité du GS

Non !?

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