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Du 17 août 2020 au 23 août 2020, prévisions météo semaine 34


vda77

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Varsovie-quartier Wola

Ce matin, GFS et GEM campent sur leurs positions et les radicalisent. Tout se jouera avec la vigueur et l'etendue de la petite bulle anticyclonique entre l'Islande et la Norvege lundi ou mardi. J'ai tendance a penser que la probabilite de GEM est plus forte vue la saison, mais que les centres d'action ont leur logique avec GFS.

 

En realite, de memoire (je tente a ma facon de comprendre les modeles depuis une dizaine d'annee), la periode de fin aout a fin octobre est en general caracterisee par un jet tres faible, contrairement a fevrier/avril ou il est tres dynamique. Du coup, nous avons tres tres rarement en fin d'ete une circulation zonale active, que ce soit en direction du Portugal ou de la Norvege. La raison principale est qu'il n'y a presque aucune reserve de froid sur les flancs Nord-Est des depressions, pour qu'elles vivent leur vie de depression temperee. La seule zone qui parvient en general a se refroidir rapidement est le Groenland, donc les depressions se forment au large de Terre-Neuve, puis vegetent et se font rejoindre par des depressions a coeur chaud tropicales. Elles ont donc tres souvent tendances a d'abord s'approcher du Portugal, generant des bouffees de foehn chez nous (et episodes mediterraneens), ou a remonter lentement vers la Scandinavie ce qui donne de vagues fronts chauds en Bretagne.

Plus rarement mais assez frequement, la fraicheur arrive en debut d'automne lorsque les remontees anticycloniques sont trop gourmandes et viennent embrasser toute la Scandinavie et la Carelie, et que des gouttes froide s'engouffrent par l'Est dans un marais barometrique sur le flanc Sud, comme debut octobre 2015, ou j'avais ete temoin de neige en Allemagne puis de -7 a Białystok.

 

Que faut-il donc surveiller en debut de semaine prochaine ? Si tout le Nord de la Scandinavie et la Carelie subissent plus de 3 jours de deficit de temperatures de 4deg sous la norme, et 1 semaine de deficit, alors le destin de la depression atlantique peut changer et nous offrir une fin aout globalement fraiche et humide.

gfs-0-84_set4.pnggem-0-84_zcb1.png

Lundi, il n'y a pas de discussion sur le temps globablement en France, mais la difference des scenarios est bien visible de l'Islande a la Finlande.

Vendredi, pour GFS il y a 2500km d'ecards entre l'isotherme 0deg qui atteint les Iles Feroees et l'isotherme 20deg (a 850hpa) qui s'etend des Pyrenees a la Silesie. Il fait meme -4 en Islande et 24 en Italie. Sur GEM c'est une anarchie qui donne 12deg jusqu'a la Suede et 16 en Italie.

gfs-1-180_scz2.png

gem-1-180_hzt1.png

Un tel scenario (GEM) peut favoriser des orages ou anomalies en tout genre que ce soit en Mediterranee ou dans les pays Baltes, mais ne remettra jamais en cause une situation generale de fin d'ete et tout sera toujours prevu de maniere locale 3/5 jours avant.

Sur GFS pour la suite, une mayonnaise prend comme si nous etions en mars parce qu'il y a bien ces 20degres de differentiel thermique entre front froid et front chaud

Modifié par Bruno76
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Aubagne (13400)

Peu d'évolutions ce matin. La synoptique GASC tend à s'affirmer de plus en plus. La configuration envisagée pour cette seconde moitié de semaine est vers le chaud pour notre pays, dans un flux de SW grâce à l'inclinaison des deux centres d'action GA et SC (ligne noire). Vue l'échéance, on est proche d'un axe plus méridien (ligne bleue, avec un décalage faible de SC) qui apporterait un contraste beaucoup plus marqué et potentiellement plus agité sur le pays. Ici IFS, mais GFS ou ICON suivent.

GEM opte pour une configuration zonale (flèche), en aval d'un omega (possible blocage vers l'Europe de l'est ?).

 

 

ifs-gasc.png

 

 

GEMzonal.png.49a0f0f091ed47a44d5b858d159a4797.png

Modifié par _sb
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Toulouse, fontaines/Bayonne, en plein ICU, bien trop loin de la neige de mes montagnes tarnaises et cevenoles
Il y a 2 heures, Damien7780 a dit :

 

un petit coup de chaud éphémère rien de bien méchant pour la saison. Ca ne concernera pas toutes les régions fortes heureusement anim_oag8.gif

On voit bien que tu es à Lille ! 😂Nous dans le sud on a donné et on a pas envie d y repasser, pas même un peu !

Gfs à complètement changé sa modélisation de la trajectoire et de la force de la dépression qui prend naissance au large des côtes su Groënland, et c est vrai que ça risque de changer pas mal de choses mais il y a quelques différences avec IFS

Il fait remonter le haut gradiant de températures plus au nord du coup

500.png

 

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Bonsoir,

 

Je partage avec vous mon analyse de l'évolution de la situation synoptique la semaine prochaine. Je vais détailler un peu les mécanismes car on serait sur un cas classique de cyclogenèse atlantique (j'adore 😄), en essayant de rendre le texte accessible à tous. J'ai choisi GFS 12 Z pour l'illustrer. S'agissant d'un scénario déterministe, il faut garder à l'esprit que les prévisions s'écarteront naturellement, plus ou moins, de la situation réelle à long terme. On retrouve néanmoins une évolution similaire à quelques détails près chez d'autres modèles et les ensembles.

 

La première carte ci-dessous représente le champ de vorticité potentielle (PV pour potential vorticity) sur la surface isentrope 320 K, lundi 17/08 à 12 h UTC. Ce paramètre, qui pour rappel relie le tourbillon absolu au gradient de température potentielle (theta), est relativement uniforme dans la troposphère à grande échelle (< 1.5 PVU) mais il augmente fortement dans la basse stratosphère, conséquence du chauffage lié aux réactions chimiques impliquant l'ozone dans la haute stratosphère. Il a l'avantage d'être plutôt conservé lors des mouvements de l'air dans la haute troposphère : une particule d'air conserve en effet son tourbillon potentiel tant qu'elle n'échange pas de chaleur avec son environnement. Il s'agit donc d'un bon traceur de masse d'air. En réalité, surtout dans les niveaux inférieurs de l'atmosphère, les processus diabatiques (ex. : libération de chaleur latente lors de la formation des nuages) modifient le tourbillon potentiel mais en première approximation ,et pour des déplacements sur de courte durée, il peut être considéré comme conservatif. L'analyse du champ de PV en altitude permet alors de repérer les intrusions d'air stratosphérique, caractérisées par de fortes valeurs de tourbillon potentiel, par une anomalie de tourbillon relatif positive (rotation cyclonique) et une anomalie froide à la tropopause. Entre dimanche et lundi, il se produit le déferlement d'une anomalie cyclonique au sud du Groenland : anomalie positive, en rose sur la carte, valeurs > 3 PVU. La bande étroite de fort gradient de tourbillon potentiel autour de l'anomalie trahit la présence d'un front d'altitude. Notez en parallèle le petit résidu de l'anomalie de PV au nord de la France lundi, laquelle va favoriser dès ce weekend le déclenchement de la convection profonde à l'ouest, puis à l'est.

 

72_39.gif

 

Intéressons-nous plus en détail à la situation météo prévue dans la partie ouest du bassin nord-atlantique. Cette région est caractérisée par des variations isobares relativement importantes du champ de température, correspondant à une zone barocline. Nous sommes encore en août, donc le gradient méridien de température reste globalement modéré, mais il est assez fort dans la zone considérée (~ 10-15 °C / 1000 km). On le sait, la baroclinie est le carburant principal des perturbations synoptiques à nos latitudes : l'énergie potentielle utilisable qui résulte de l'instabilité barocline, d'autant plus importante que le gradient horizontal de température est élevé, est convertie en énergie cinétique au cours du développement des dépressions. 

 

72_3.gif

 

La relation du vent thermique - déduite à partir de la combinaison de l'équilibre géostrophique (forces de pression et de Coriolis) et de l'équilibre hydrostatique (force de pression et de gravité) - impose que le module du vent croît avec l'altitude z, puisque la pente des surfaces isobares augmente : on explique ainsi l'existence du courant jet. L'anomalie de basse tropopause précédente surmonte un minimum dépressionnaire en basses couches (~ 1005 hPa en surface), et est associée à un rapide de jet ou jet streak (seconde carte ci-dessous). Les advections thermiques sont certes encore assez peu marquées, et la perturbation ne parvient pas à s'amplifier. On remarque par contre à l'est de Terre-Neuve, vers 45 °N, une anomalie cyclonique de surface (~ 1000 hPa), précurseur de basses couches susceptible d'interagir avec l'anomalie d'altitude en provenance du Pôle.

 

66_1.gif

 

72_38.gif

 

Mardi, soit 24 heures plus tard, l'anomalie de surface et l'anomalie d'altitude entrent en phase et s'amplifient mutuellement par interaction barocline (figure ci-dessous). La dépression se creuse.

 

96_1.gif

 

Que se passe t-il ? Le vent géostrophique de secteur S-SO transporte de l'air chaud à l'est de la dépression, tandis que le vent de N-NO amène de l'air froid à l'ouest. La zone barocline se déforme. Ces advections de température détruisent les équilibres atmosphériques de grande échelle, et l'atmosphère y répond par la génération d'une circulation secondaire, c'est à dire des mouvements verticaux et horizontaux de nature non géostrophique ayant simplement pour objectif d'atténuer les effets des advections par le vent géostrophique. 

 

96_10.gif

 

Par exemple, des mouvements verticaux ascendants limitent le réchauffement en aval, tandis que de la subsidence vient limiter le refroidissement en amont :

 

96_6.gif

 

La perturbation parvient rapidement à maturité (< 965 hPa). La déformation importante du champ de température par le vent conduit parallèlement à la formation d'un front chaud et d'un front froid, caractérisés notamment par de forts gradients horizontaux de température potentielle en basses couches :

 

114_5.gif

 

En milieu de semaine, la propagation zonale du système dépressionnaire induit une orientation du flux favorable à une advection d'air chaud sur la France. GFS modélise une montée des T850 au-dessus de 15 à 20 °C sur une large partie du territoire, IFS 12 Z est plus modéré je crois.

 

144_10.gif

 

156_3.gif

 

La dépression, tout en progressant vers l'est et le nord, ne se creuse plus et commence même à se combler. Cette perturbation devrait apporter un temps plus humide en fin de semaine, au-moins sur la moitié nord, et être accompagnée d'une baisse de température. A suivre. :) 

 

192_25.gif

 

Modifié par Cers
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En bonus, quelques coupes verticales à travers la perturbation, pour mieux visualiser les choses encore. Comme c'est un bon cas d'école, tant qu'à faire profitons-en. 🙂

 

1) Lundi 17 août à 12 UTC, avant l'interaction barocline. La déformation des isentropes en altitude correspond bien à une anomalie froide. Le resserrement des isentropes (augmentation du gradient vertical de theta) traduit une augmentation de la stabilité statique au niveau de l'anomalie de PV, également associée à une anomalie positive de tourbillon absolu (ou relatif, Ta = Tr + f). Comme l'anomalie est relativement large, la signature en température domine. Un maximum de tourbillon est aussi présent en surface. Les anomalies sont d'amplitude maximale près du sol et à la tropopause.

 

 

gfs_Vorticity_925_mb_12_072_72049903_cro

 

 

2) Mercredi 19 août à 00 UTC, après l'interaction barocline. La perturbation s'est amplifiée. Le fort creusement dépressionnaire est corrélé à un accroissement du tourbillon (anomalie cyclonique), d'amplitude maximale en basses couches. La déformation des isentropes vers le bas au centre indique une anomalie chaude. L'anomalie de theta est étroite, on a une forte signature en tourbillon. 

 

gfs_Vorticity_850_mb_12_108_17169627_cro

 

A l'ouest, on a une advection froide (~ 307 K à 500 hPa). A l'est, on a une advection chaude (~ 319 K à 500 hPa). La carte ci-dessous illustre la vitesse verticale exprimée en Pa/s (négative si ascendance, positive si subsidence). Des mouvements verticaux ascendants en aval de l'anomalie, encore amplifiés par la libération de chaleur latente lors de la condensation, contribuent à réduire la température. A l'ouest en revanche, les mouvements descendants atténuent le refroidissement. 

 

gfs_Vert_Velocity_700_mb_12_108_49749181

 

3) Voici enfin une coupe verticale ouest-est à travers le système frontal abordant progressivement l'Europe de l'Ouest. On reconnaît le secteur chaud de la perturbation, le front chaud a toujours une faible pente par rapport au front froid mais est ici peu marqué (c'est régulièrement le cas en été puisque l'air océanique est en moyenne plus frais que le continent réchauffé). Le front froid (partie gauche de la figure) a une signature en basses couches et en altitude (fort gradient horizontal de theta et de tourbillon).

 

 

gfs_Vorticity_500_mb_12_120_52217565_cro

Modifié par Cers
figures et complément texte
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Posté(e)
Aubagne (13400)

Résumé :

 

Pour compléter les deux beaux messages à visée pédagogique de @Cers, je signale un potentiel pour vendredi ou samedi lié à la cyclogénèse expliquée précédemment.

 

Il s'agit d'un potentiel de forte agitation pour la saison : vent + orages (ou fortes pluies) dans un flux d'W temporairement dynamique à l'arrière d'un front froid. L'intensité et le timing sont variables selon les modélisations, c'est un signal (une possibilité) émis.

Le vent de sud-ouest, de la Bretagne au Pas de Calais, atteindrait en rafales les 70 à 90 km/h, voire les 100 km/h, dans un contexte fortement instable propice à de fortes bourrasques sous orages.

 

[Ajout : en dehors de ce potentiel particulier, le week-end s'annonce pour l'instant sous les auspices d'importantes advections humides à échelle synoptique, impactant une grande moitié NW de la France]

 

Explications :

 

Le Groënland passe sous la domination des hauts géopotentiels (HG) : les hautes pressions occupent toute la colonne troposphérique. Sur le flanc est (droit) de ces HG, le flux est de NE (flèche bleue ci-dessous) puisque la circulation se fait dans le sens horaire autour des hautes pressions et dans le sens anti-horaire autour des basses pressions. Une advection froide synoptique importante se met en place à moyenne altitude (500 hPa soit ~ 5500 m).

Une bulle froide s'isole dans ce flux, entre les deux blocs HG et BG. À 120H, on la retrouverait loin au large de Terre-Neuve (cercle noire). Les lignes en pointillés matérialisent la température à cette altitude (T500). Cette petite bulle froide, prise dans le flux autour des BG, suivrait le trajet de la flèche noire où elle finirait par complètement disparaître au-dessus de la mer du Nord.

 

gfs120-z500.png

 

Comme illustré par Cers plus haut, on retrouve, entouré d'un cercle blanc cette fois, les advections de température en aval de la dépression principale à l'ouest de l'Irlande :

 

gfs120-adv500.png

 

et pour rester dans le suivi proposé par Cers, la coupe verticale avec, en 1, les BG principaux et, en 2, cette petite bulle froide dynamique, aisément reconnaissable avec le creux dans les deux lignes violettes discontinues. On remarquera que l'interaction avec le sol est, pour ainsi dire, absente / faible (plages de couleurs). Ce dernier point est une constante durant son parcours jusqu'à la Manche et la mer du Nord chez tous les modèles sauf IFS.

 

gfsvorticity500mb0612046649246crossweath

 

En haute altitude en revanche, on la retrouve (cercle noire, en PVU 1.5), confirmant l'intrusion stratosphérique visible sur la coupe, en 2. Cependant, sur GFS, l'interaction avec le Jet ne se fait pas. ICON et GEM modélisent également cette bulle froide, avec des nuances.

 

pvu15.png

 

IFS de ce matin l'envisage comme ses confrères mais envisage aussi une interaction plus poussée avec le Jet allant jusqu'à générer un peu plus tard une dépression de surface au large du Cap Finisterre. Celle-ci ne nous concernera pas directement mais advecterait de l'air chaud et humide sur le golfe de Gascogne, alimentant en énergie un front froid actif.

La bulle froide atteindrait son dynamisme maximal le vendredi à la mi-journée et commencerait son comblement en arrivant sur le continent :

 

xxmodel-en-999-9-zzmodez2020081500168164

 

IFS propose la modélisation la plus virulente, tant au niveau du vent, pouvant dépasser le seuil de la tempête, que des précipitations. Les autres modèles sont davantage dans un coup de vent.

L'EFI « rafales » d'IFS pour la veille (le vendredi, le maximum serait atteint le samedi) montre le potentiel associé à la dépression-mère: une large zone à 0.8 se déplaçant vers l'est indique des rafales inhabituellement fortes pour la saison, sans pour autant être exceptionnelles.

 

xxmodel-en-999-9-zzmodez2020081500168164

 

Le front froid actif et, à l'arrière, sa traîne avec fortes bourrasques potentielles :

 

xxmodel-en-999-9-zzmodez2020081500156164

 

Il est nécessaire de relativiser : IFS ENS est plutôt éclaté, comme les autres ensembles disponibles. C'est pourquoi, il s'agit pour l'heure d'un signal qui apparaît depuis quelques sorties et qui est un peu plus insistant aujourd'hui. Toutefois, ce signal pourrait tout aussi bien s'évaporer ces prochains jours. Ou se renforcer !

Modifié par _sb
ortho
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Posté(e)
Chambéry (Savoie, 73), 270m

Bonsoir,

 

Super résumé @_sb,.
Si je peux juste ajouter un truc, c'est qu'après ne pas avoir trop suivi les modèles durant ma semaine de vacances je remarque sur les modèles (je mets ici CEP mais flagrant aussi sur les autres et ensemble) qu'au niveau de l'HN ça se restructure pas mal au niveau du VP. Ceci pourrait mener à favoriser un nouveau changement de synoptique profond. Sortant assez rapidement d'un régime BL ou AL à tendance BL qu'on a connu depuis le 10 août environ. 

 

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Posté(e)
Aubagne (13400)
il y a 32 minutes, gugo a dit :

au niveau de l'HN ça se restructure pas mal au niveau du VP

 

Oui, tout à fait, la circulation générale reprend en dynamisme, c'est flagrant ! :) 

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Posté(e)
Pontault combault (ouest 77),travail paris 12
il y a une heure, gugo a dit :

qu'au niveau de l'HN ça se restructure pas mal au niveau du VP.

L'avancée dans la saison favorise cela peut être ? Vers mi août le VP doit commencer à se réformer ? Ou cela n'a aucun rapport ? 

 

En tout cas merci pour vos analyses de hautes qualités 😁

Prenez soin de vous. 

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Posté(e)
Chambéry (Savoie, 73), 270m
il y a 14 minutes, vda77 a dit :

L'avancée dans la saison favorise cela peut être ? Vers mi août le VP doit commencer à se réformer ? Ou cela n'a aucun rapport ? 

 

En tout cas merci pour vos analyses de hautes qualités 😁

Prenez soin de vous. 

Mi aout on peut avoir effectivement un VP qui se commence légèrement a prendre en intensité. Mais ça dépend beaucoup des synoptiques. Une synoptique avec VP éclaté ça se serait pas vu, mais là c'est plus visible avec ce VP qui se forme. 

 

Ce que je faisais remarquer c'est surtout que l'on tend plus vers un AO+ estivale va LT, le VP serait plus éclaté. 

 

 

Mais la reprise de dynamisme du VP en général n'a pas de lien avec des retours vers de l'AO+ en cette période. 

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Posté(e)
Pontault combault (ouest 77),travail paris 12

Bonsoir. 

Bizarement, en milieu de semaine, une partie du territoire sera sous la chaleur mais une autre partie se retrouverait dans un conflit de masse d'air mais ce n est pas pour autant qu'on aura le droit à des orages ou à des pluies diluviennes🤔

 

arpege-16-102-0_ldd0.png

 

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Comme quoi tout conflit n'amène pas à quelque chose ou il y a quelque chose qui m'échappe ? 

 

Bonne nuit et prenez soin de vous. 

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Posté(e)
Naillat, 360m, 23
Il y a 21 heures, vda77 a dit :

Bizarement, en milieu de semaine, une partie du territoire sera sous la chaleur mais une autre partie se retrouverait dans un conflit de masse d'air mais ce n est pas pour autant qu'on aura le droit à des orages ou à des pluies diluviennes🤔

Bonsoir,

 

effectivement, et cela a été décrit plus haut, cette situation serait propice à une perturbation ondulante dans un axe sud-ouest/nord-est. Tu as sans doute été un peu impatient. Ce soir les modèles réagissent tous au niveau des précipitations, pourtant, il est encore un peu tôt pour avoir une idée précise des zones concernées ( la trajectoire pourrait être assez mince... ), quant aux intensités ou à l'aspect orageux encore un peu de patience. Quand on voit les différences à 144 h entre UKMO et IFS, en sachant qu'à l’échéance choisie, l’événement serait encore en cours les choses peuvent évoluer.

 

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Il est possible d'avoir un truc sympa comme un bide absolu à quelques kilomètres près. Un peu d'impatience en attendant que les modèles convergent et que mailles fines prennent le relais... :D!

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Le 16/08/2020 à 23:37, vda77 a dit :

Comme quoi tout conflit n'amène pas à quelque chose ou il y a quelque chose qui m'échappe ?

 

C'est une remarque intéressante. :) 

 

Un front peut en effet être inactif, ne donner que des nuages mais aucune précipitation. Il peut arriver que son passage passe totalement inaperçu ! Une limite frontale correspond à une zone de fort gradient de température, mais çà n'est pas suffisant. Car il y a un autre élément primordial à considérer : le vent, qui déforme le champ de température, et peut selon les cas avoir une action frontogenétique (développement/intensification du front), frontolytique (destruction du front) ou peu d'effet.

 

Pour résumer le processus de formation des fronts, le vent géostrophique (divergence nulle) peut initier la frontogenèse en déformant les isothermes (ou les isentropes), cette déformation aboutissant dans certaines zones à une augmentation du gradient de température. Pour que l'équilibre du vent thermique soit respecté, l'atmosphère crée alors du vent horizontal (non géostrophique, divergence non nulle) et des mouvements verticaux, en bref une circulation secondaire respectant la conservation de la masse et transportant de la chaleur (au sens de l'énergie). Pour un front froid en développement, on a des ascendances à l'avant dans l'air chaud, de la subsidence à l'arrière dans l'air froid. En s'élevant, l'air se condense, des nuages et précipitations se forment (si le développement vertical est suffisant, que de la subsidence et/ou une advection d'air sec en altitude entre autres ne s'y opposent pas). Une véritable boucle de rétroaction positive se met en place, car le vent convergent au niveau du front contribue à pincer les isothermes, ce qui amplifie la vitesse verticale et le vent agéostrophique, la convergence du vent augmentant encore le gradient de température, et ainsi de suite. La condensation libère de la chaleur latente et renforce aussi la circulation secondaire.

 

La situation prévue en fin de semaine est un cas typique de réactivation de front froid sur la France selon un axe SO-NE. Je vais l'illustrer brièvement en utilisant les cartes et coupes verticales du modèle ICON 0 Z.

 

Vendredi à 00 UTC, l'ouest de la France est traversé par un front froid à l'avant d'un vaste système dépressionnaire. Ce front est toutefois peu actif, comme on peut le voir sur la carte des précipitations prévues par le modèle.

 

icon_2020-08-18-00Z_072_55.46_-7.335_38.

 

icon_2020-08-18-00Z_072_55.46_-7.335_38.

 

Et pour causes : 

 

- les isohypses et les isothermes sont quasi-parallèles, la déformation des isothermes par le vent géostrophique est faible, la convergence et les ascendances sont limitées et la zone peu active du point de vue de la dynamique atmosphérique ;

 

- les advections de tourbillon en moyenne troposphère sont faibles.

 

De vendredi et samedi, la situation évolue rapidement. Le talweg se décale vers l'est, et le flux confluent sur la France vient déformer la zone de gradient de température existante. Les isothermes et les isohypses ne sont plus parallèles. Les mouvements verticaux et la convergence du vent augmentent + apports d'humidité. La topographie joue un rôle. Des noyaux de tourbillon transitent dans le flux cyclonique en aval de l'axe du talweg et favorisent encore les ascendances, qui étirent les particules d'air et augmentent encore le tourbillon. Le front se réactive !

 

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Ci-dessous une coupe verticale à travers le front sur le nord de la France samedi matin :

 

icon_Frontogenesis_850_mb_00_105_9208187

 

 

 

 

 

Modifié par Cers
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Melun (surtout), montois (Donnemarie-dontilly) dans l'Est 77 (parfois)
Le 17/08/2020 à 21:09, tao a dit :

Bonsoir,

 

effectivement, et cela a été décrit plus haut, cette situation serait propice à une perturbation ondulante dans un axe sud-ouest/nord-est. Tu as sans doute été un peu impatient. Ce soir les modèles réagissent tous au niveau des précipitations, pourtant, il est encore un peu tôt pour avoir une idée précise des zones concernées ( la trajectoire pourrait être assez mince... ), quant aux intensités ou à l'aspect orageux encore un peu de patience. Quand on voit les différences à 144 h entre UKMO et IFS, en sachant qu'à l’échéance choisie, l’événement serait encore en cours les choses peuvent évoluer.

 

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Il est possible d'avoir un truc sympa comme un bide absolu à quelques kilomètres près. Un peu d'impatience en attendant que les modèles convergent et que mailles fines prennent le relais... :D!

 

Et bien finalement c'est une belle dégradation orageuse qui balaie le sud  ;)

 

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Naillat, 360m, 23
il y a une heure, edd a dit :

 

Et bien finalement c'est une belle dégradation orageuse qui balaie le sud  ;)

 

Bonsoir, 

 

oui, ça bascule du côté truc sympa, et c'est bien comme ça :D.

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  • Sebaas changed the title to Du 17 août 2020 au 23 août 2020, prévisions météo semaine 34
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