psncf Posted October 8, 2013 Saint Leu La Foret (95), altitude 70 mètre. Share Posted October 8, 2013 Bonjour, Dans la Météorologie n°67 de novembre 2009, les ingénieurs de Météo France ont a l’aide des relevés de Louis Morin “1676-1712”, de l’observatoire de Paris 1757-1888 et des relevés de Paris Monstouris de 1869-2013 reconstruit une série presque complète de 337 ans homogénéisés.En faite il manquait la période de 1713 a 1756 et en utilisant les données du CET et des Pays Bas, les ingénieurs de MF on proposé une ébauche, bien que dépourvue d’observation.Pour ce faire ils ont confronté la dates des vendanges en Bourgogne pour identifier les périodes présentant des biais qui ont été corrigés ensuite.Ainsi se trouve constitué pour Paris une série homogène de 337 ans. Pour info les ingénieurs de MF n’ont apporté aucune correction a la période 1776-1884, comme les observations de Montsouris entre 1869 et 1886 sont très proche de Observatoire, les corrections d’homogénéisations seront effectuées a partir d’une valeur de Montsouris inchangée en début de période, après homogénéisation des relevés les moyenne correspondent au climat naturel de Paris a la fin du XIXéme siècle. Le but de mon article n’est pas de discuter de ce remarquable travail ! mais de vous montrez deux périodes hivernales de 26 ans, la plus chaude et la plus froide.Pourquoi 26 ans ? parce qu’elle correspondent aux plus longues périodes englobant un maximum de mois froids ou très doux et proche de 30 ans. la première période s’est produite en plein cœur du LIA de 1676 a 1700 et la seconde sans surprise de 1988 a 2012.La correction apportée a Paris Montsouris par les ingénieurs de MF a fait que la température est curieusement similaire au relevé actuel du Bourget. En ce qui me concerne j’aurai procédé a une petite correction des relevés des températures minimales de l’observatoire de Paris de 1776 a 1850 car je pense que les températures minimales n’étaient pas aussi basses que celles observées a Monstouris a la fin du XIXéme siècle. Les relevés de l’observatoire étaient effectués dans une cage en bois a l’abri du rayonnement solaire a 8 mètres de hauteur en plein air.De 1871 a 1900 il gèle 56 jours par ans en moyenne a Paris Monstouris, pour 56,8 a l’observatoire de 1816 a 1845 mais a une époque plus froide durant le minimum de Dalton, dans le la détail la moyenne hivernale était de - 0.2°c plus froide, la moyenne printanières de - 0.4°c plus froide et la moyenne automnale similaire. Que dire des relevés des températures minimales de Louis Morins qui accuse facilement 1°c de trop mais qui n’ont pas été corrigés et qui compte a peine 43 jours de gelées de 1681 a 1710 pour des moyennes plus basses que les deux exemples ci haut, en faite les 43 jours de gelée par ans sont similaire au nombres de jours de gelées du Bourget en 1981 et 2010 en plein optimum moderne alors je me suis permis d’enlever -0.3°c a chaque mois de la période 1676 –1700 une petite rectification bien modeste.L'écart hivernal entre les deux périodes atteint 2,7°c ! et la palme revient au mois de janvier avec 3,5°c d'écart .Dernier point, vous pouvez enlever 0,6°c a ces températures pour obtenir les moyennes des stations ruralesenvironnantes, cet écart qui correspond principalement à la différence d'altitude et surtout a l'environnement. A cette époque le climat de l'IDF était quasi aussi froid que la norme actuelle dans la région de Berlin en Allemagne, et a Berlin il faisait aussi froid qu'a Varsovie, j'ai vérifié.Ce qui est impressionnant c'est que les 26 hivers consécutifs les plus doux ont tous eu lieu depuis 1988 ! en faitec'est toutes les saisons qui sont les plus douces depuis au moins 337 ans et que dire des derniers hivers a peinefrais au regard de cette période ou bien même des hivers du milieu des années 80. J'ignore la ou les raison mais le réchauffement climatique en France c'est intensifié a partir de 1988 en liaison avec une récurrence de NAO + entre 1988 et 2002, depuis bien que la NAO tend a devenir de nouveau - les moyennes peinent a baisser.Edit, j'ai décalé les mois de décembre pour pouvoir calculer la moyenne hivernale sur la même ligne exemplel'hiver 2010-11 4,7°c, 6.3°c 0.9°c ( 0.9°c sur la ligne 2011 et qui correspond au mois de décembre 2010) Phil Link to post Share on other sites More sharing options...
Benjamin GADRAT Posted October 8, 2013 Paris 4ème arrondissement Share Posted October 8, 2013 Je crois qu'il y a eu un décalage pour les mois de décembre de 1988 à 2012 (la moyenne de 0.9 est plutôt pour décembre 2010 que décembre 2011). Link to post Share on other sites More sharing options...
psncf Posted October 9, 2013 Saint Leu La Foret (95), altitude 70 mètre. Author Share Posted October 9, 2013 Je crois qu'il y a eu un décalage pour les mois de décembre de 1988 à 2012 (la moyenne de 0.9 est plutôt pour décembre 2010 que décembre 2011). Oui je l'ai signalé au bas de mon article Phil Link to post Share on other sites More sharing options...
Fantomon Posted October 9, 2013 Share Posted October 9, 2013 A Paris, Décembre 2010 a eu une moyenne d'environ 2°C plutôt. 2010 a d'ailleurs été l'année la plus froide du siècle avec 12,2°C de Tm. Link to post Share on other sites More sharing options...
psncf Posted October 9, 2013 Saint Leu La Foret (95), altitude 70 mètre. Author Share Posted October 9, 2013 A Paris, Décembre 2010 a eu une moyenne d'environ 2°C plutôt. 2010 a d'ailleurs été l'année la plus froide du siècle avec 12,2°C de Tm. Primo, au mois de décembre 2010 il a fait "avant homogénéisation 1.45°c de moyenne a Paris Montsouris et en appliquant le correctif MF de -0.495 pour le mois de décembre la moyenne dépolluée s’établit a 0.9°c. Secundo : l'année 2010 avec ces 11.2°c est loin... très loin derrière l'année 1963 avec 9,5°c "homogénéisée" Phil Link to post Share on other sites More sharing options...
Fantomon Posted October 9, 2013 Share Posted October 9, 2013 Je parle du 21ème siècle, moi j'ai 12,2°C pour 2010 sur mes données fiables, 11,2°C c'est plutôt 2010 en banlieue proche. tu parles de déficit de 0,9°C sur l'année ou de 0,4°C si tu appliques l'homogénéisation. Ca me paraît beaucoup, vu que Montsouris à l'automne était à un bon excédent de l'ordre de 0,3°C et 0,4°C et que le seul déficit ensuite a été Décembre, compensant environ l'excédent or la moyenne annuelle est de 12,1°C en norme 1971/2000. Link to post Share on other sites More sharing options...
psncf Posted October 9, 2013 Saint Leu La Foret (95), altitude 70 mètre. Author Share Posted October 9, 2013 Je parle du 21ème siècle, moi j'ai 12,2°C pour 2010 sur mes données fiables, 11,2°C c'est plutôt 2010 en banlieue proche. tu parles de déficit de 0,9°C sur l'année ou de 0,4°C si tu appliques l'homogénéisation. Ca me paraît beaucoup, vu que Montsouris à l'automne était à un bon excédent de l'ordre de 0,3°C et 0,4°C et que le seul déficit ensuite a été Décembre, compensant environ l'excédent or la moyenne annuelle est de 12,1°C en norme 1971/2000. Mea culpa en effet nous sommes au XXI siècles depuis 13 ans et effectivement l'année 2010 est bien la plus froide de ce siècle. Voici l'année 2010 a Montsouris après homogénéisation : 1,3 / 4 8/ 11,8 / 13,4 / 18,7/ 21,8 / 19 / 16,2/ 11,6/ 7,1/ 0,9 et la correction MF mois par mois 1981/2013 -0.62 -/0.76/ -0.555/ -0.795/ -0.59/ -0.745/ -0.555/ -0.495/ -0.4/ -0995/ -0.58/ -0.495 Le document de MF : http://documents.irevues.inist.fr/bitstream/handle/2042/30038/meteo_2009_67_43.pdf?sequence=1 Phil Link to post Share on other sites More sharing options...
PaRaDoX Posted October 9, 2013 Share Posted October 9, 2013 Bravo pour ce sujet très intéressant. Ce qui m'a marqué dans ce post c'est surtout cette phrase : L'écart hivernal entre les deux périodes atteint 2,7°c ! et la palme revient au mois de janvier avec 3,5°c d'écart Ce qui est tout de même assez effrayant et montre à quel point le réchauffement est bien plus énorme qu'on ne le croit. L'hiver le plus froid de la période 1988/2012 n'arrive même pas à la moyenne de l'époque 1676/1700 ! Bref, ça aide à relativiser pour ceux qui croient encore à un futur âge glaciaire (au niveau local ou global). Par contre je n'ai pas compris au-dessus : tu parles bien de 43 jours de gel en moyenne pour les relevés de Morin dans la période 1681/1710, ce qui correspond à la moyenne actuelle à la station du Bourget. Pourquoi en enlevant seulement -0.3 °C aux relevés de l'époque, on en arrive à un écart aussi énorme de -2.7 °C ? Peut-on faire le même constat pour les autres saisons ? On sait que le RC en France nous concerne beaucoup plus l'été que l'hiver, mais c'est surtout parce que l'on compare par rapport aux 20e siècle qui a connu peu de VDF hivernales de grande ampleur mais des étés et des printemps très frais entre 1950 et 1980. Je me demande toujours d'où vient ce fameux "choc" thermique de 1988. Tout comme celui de fin 2009 qui a entraîné une hausse très brutale et irréversible des T° sur l'Est du Canada. On ne le saura peut-être jamais, le climat est si complexe à expliquer. Pour finir, 2013 a de bonnes chances de finir plus froid que 2010, mais restera bien entendu très loin des années froides du PAG. Link to post Share on other sites More sharing options...
psncf Posted October 9, 2013 Saint Leu La Foret (95), altitude 70 mètre. Author Share Posted October 9, 2013 Bravo pour ce sujet très intéressant. Ce qui m'a marqué dans ce post c'est surtout cette phrase : Par contre je n'ai pas compris au-dessus : tu parles bien de 43 jours de gel en moyenne pour les relevés de Morin dans la période 1681/1710, ce qui correspond à la moyenne actuelle à la station du Bourget. Pourquoi en enlevant seulement -0.3 °C aux relevés de l'époque, on en arrive à un écart aussi énorme de -2.7 °C ? Peut-on faire le même constat pour les autres saisons ? On sait que le RC en France nous concerne beaucoup plus l'été que l'hiver, mais c'est surtout parce que l'on compare par rapport aux 20e siècle qui a connu peu de VDF hivernales de grande ampleur mais des étés et des printemps très frais entre 1950 et 1980. Je me demande toujours d'où vient ce fameux "choc" thermique de 1988. Tout comme celui de fin 2009 qui a entraîné une hausse très brutale et irréversible des T° sur l'Est du Canada. On ne le saura peut-être jamais, le climat est si complexe à expliquer. Pour finir, 2013 a de bonnes chances de finir plus froid que 2010, mais restera bien entendu très loin des années froides du PAG. J'ai pris les températures moyennes de Nancy de 1951-90 qui sont quasiment identique au relevé de Paris au cours de cette période de 26 ans, ceux de l'Observatoire de Paris de 1816-1845 et les relevés Paris de 1951-2010 avant dépollution. Ensuite j'ai comparé chaque série entre elle en calculant l'amplitude mois par mois, et c'est ainsi que j'ai remarqué que l'amplitude des températures de la série de Louis Morin était a peu chose près, la même que l'amplitude actuelle dans le Paris hyper urbanisé d'aujourd'hui. Je me suis donc permis d'enlever quelques dixièmes aux températures minimales pour ramener l'amplitude mensuelle a quelque chose de plus cohérent pour l'époque. Apres cette rectification, le nombres de jours annuel de gelées est passé de 43 jours a 70 jours ce qui est plus réaliste au regard du climat qui régnait a l'époque et comparable avec les relevés de Nancy et de l'observatoire. Quant au nombres de jours sans dégel il est comparable a ceux de ces trois villes aux période ci haut, avec respectivement 13.5 jours pour Louis Morin, 13.1 a l' Observatoire et 13.8 jours a Nancy pourtant plus haute de 150 mètres. Pour finir les moyenne 1991-2013 en cours explosent toutes les moyennes depuis 337 ans et ce ! en toutes saisons. Désolé pour les fautes je dois partir bosser. Phil Link to post Share on other sites More sharing options...
Panyok Posted October 9, 2013 Share Posted October 9, 2013 Très intéressant psncf, merci pour ton travail très instructif pour nous. Au final, nos derniers hivers sont plus proches, bien qu'encore loin, des hivers que les Parisiens ont connu par le passé, donc rien d'incroyable. Qu'il est bon de renouer avec le passé . Cette période m'a toujours vraiment intrigué. Je comprends mieux les hivers normands neigeux de Maupassant, et autres terribles hivers pré-Révolution. Paradox, ne vends pas trop vite la peau de l'ours. Nous ne verrons probablement pas ça de notre vivant, mais pour les générations futures, plus le temps passe, plus le retour de la glace sera une fatalité. Sur les deux derniers millions d'années, invariablement les âges glaciaires se sont succédés, ils continueront sûrement. Nous vivons actuellement l'inter-glacière Holocène, l'Holocène c'est nous ! . Le dernier inter-glaciaire a duré environ 10 000 ans, nous sommes sortis de la glaciation depuis plus de 10 000 ans, voire même 12 000 ans... suspens ! Ca ne veut rien dire, cela pourrait se reproduire dans 200 ans, comme dans 1 000, ou dans 10 000 ans, mais cela viendra. La vérité, c'est qu'avec tout le mal que l'on se donne on est très loin de maîtriser tous les paramètres et qu'on ne peut pas le prévoir. Certains scientifiques parlent de 100 000 ans de chaud devant nous, un inter-glaciaire exceptionnel !! Amusant comme l'Humain a tendance à se persuader que son époque est différente, forcément plus exceptionnel que celles qui l'ont précédé. C'est peut-être vrai, mais tout autant que peut-être pas. Ayons l'humilité de savoir qu'on ne sait pas. Comme la plupart des astrophysiciens qui n'avaient pas prévu le ralentissement de l'activité solaire, il y a de ça moins de 10 ans. On devait connaître une activité solaire particulièrement active selon la NASA. Encore une fois les prévisions à des centaines, ou des milliers d'années me laissent pantois. Pour ce qui est du petit âge glaciaire, on ne sait toujours pas avec certitude les causes de son arrivé. Donc bien malin celui ou celle, qui pourrait prévoir son retour, ou son absence de retour. Link to post Share on other sites More sharing options...
frc63 Posted October 10, 2013 Share Posted October 10, 2013 ....L'écart hivernal entre les deux périodes atteint 2,7°c ! et la palme revient au mois de janvier avec 3,5°c d'écart ....Phil Salut, Tellement énorme que ça me fait douter. Il est généralement admis que l'écart thermique entre une période glacière et une période inter-glacière est de l'ordre de 5-6°C, là, tu nous dis simplement que le RC depuis le petit age glacière n'est rien d'autre que de l'ordre de la moitié de celui entre Holocène et Wurm (!!!). Certes, il ne s'agit que des hivers et que de la période trentenale la plus froide vs la période trentenale la plus chaude, mais quand même, ça semble si énorme qu'on se demande comment une agriculture viable pouvait nourrir la France de l'époque (à la population déjà considérable !). Certes, il y eu des disettes (une des raisons de la Révolution), mais pas de quoi changer significativement la population, donc l'agriculture à quand même globalement toujours été en mesure d'à peu pres nourrir la population. Bref, ce 2,7°C m'interpelle énormément ! Link to post Share on other sites More sharing options...
Fantomon Posted October 10, 2013 Share Posted October 10, 2013 2013 est au niveau de 2010, à moins d'une fin froide. 2010 certes à la même époque avait une anomalie autour de +0,3°C 0,4°C à peu près (Voire un peu plus avant le coup de froid de fin Octobre) grâce à Avril/Juin/Juillet tous les trois avec un excédent (Non normalisé) de plus de 2°C avant de retomber vers la norme à cause de Décembre. Mais selon mes calculs, 2010 a été un peu moins froide que 1996. Le dernier vrai hiver et vraie année froide est 1987, éventuellement 1996 sur la moitié nord. Link to post Share on other sites More sharing options...
thib91 Posted October 10, 2013 Nancy Share Posted October 10, 2013 Salut, Tellement énorme que ça me fait douter. Il est généralement admis que l'écart thermique entre une période glacière et une période inter-glacière est de l'ordre de 5-6°C, là, tu nous dis simplement que le RC depuis le petit age glacière n'est rien d'autre que de l'ordre de la moitié de celui entre Holocène et Wurm (!). Certes, il ne s'agit que des hivers et que de la période trentenale la plus froide vs la période trentenale la plus chaude, mais quand même, ça semble si énorme qu'on se demande comment une agriculture viable pouvait nourrir la France de l'époque (à la population déjà considérable !). Certes, il y eu des disettes (une des raisons de la Révolution), mais pas de quoi changer significativement la population, donc l'agriculture à quand même globalement toujours été en mesure d'à peu pres nourrir la population. Bref, ce 2,7°C m'interpelle énormément ! C'est vrai que cela semble énorme, en revanche si les chiffres sont bons je ne vois pas en quoi ce serait antinomique d'une agriculture viable: - comme psncf le précise que cela correspondrait à des hivers dont le niveau thermique serait équivalent à la région de Berlin dans laquelle l'agriculture est tout à fait viable même sans les techniques modernes. - il me semble que ce sont surtout les conditions météos du printemps et de l'été qui détermine la qualité des récoltes plus que les hivers pendant lesquelles la végétation est justement en grande partie au repos. Un hiver doux suivie d'un printemps et été pluvieux et mal ensoleillé était bien plus dommageable qu'un hiver glacial suivie d'un printemps été tout à fait normal. Link to post Share on other sites More sharing options...
psncf Posted October 10, 2013 Saint Leu La Foret (95), altitude 70 mètre. Author Share Posted October 10, 2013 Salut, Tellement énorme que ça me fait douter. Il est généralement admis que l'écart thermique entre une période glacière et une période inter-glacière est de l'ordre de 5-6°C, là, tu nous dis simplement que le RC depuis le petit age glacière n'est rien d'autre que de l'ordre de la moitié de celui entre Holocène et Wurm (!). Certes, il ne s'agit que des hivers et que de la période trentenale la plus froide vs la période trentenale la plus chaude, mais quand même, ça semble si énorme qu'on se demande comment une agriculture viable pouvait nourrir la France de l'époque (à la population déjà considérable !). Certes, il y eu des disettes (une des raisons de la Révolution), mais pas de quoi changer significativement la population, donc l'agriculture à quand même globalement toujours été en mesure d'à peu pres nourrir la population. Bref, ce 2,7°C m'interpelle énormément ! Tu peux vérifier j'ai donné le lien vers le document. Sur l'année nous avons 9,94°c et 12°c soit 2,06°c d'écart et le climat qui régnait localement a l'échelle de l'Europe durant le dernier Age glaciaire a Paris était un cran largement au dessus ! il faut aller chercher la comparaison au Nord de l' Alaska ou bien de la Sibérie la ou le sol ne dégèle jamais dans le domaine de la toundra. Avec -28°c de moyenne en hiver et a peine 10°c en été on est bien loin des conditions clémentes du LIA bien que la température moyenne terrestre aie chutée de 5 a 6°c. Phil Link to post Share on other sites More sharing options...
frc63 Posted October 10, 2013 Share Posted October 10, 2013 C'est vrai que cela semble énorme, en revanche si les chiffres sont bons je ne vois pas en quoi ce serait antinomique d'une agriculture viable: - comme psncf le précise que cela correspondrait à des hivers dont le niveau thermique serait équivalent à la région de Berlin dans laquelle l'agriculture est tout à fait viable même sans les techniques modernes. - il me semble que ce sont surtout les conditions météos du printemps et de l'été qui détermine la qualité des récoltes plus que les hivers pendant lesquelles la végétation est justement en grande partie au repos. Un hiver doux suivie d'un printemps et été pluvieux et mal ensoleillé était bien plus dommageable qu'un hiver glacial suivie d'un printemps été tout à fait normal. Exact, d'ailleurs on parle surtout des été pourris pour expliquer les mauvaises récoltes pré-révolutionnaires... Berlin bénéficie d'un climat continental, aux saisons marquées, ce qui est favorable pour pas mal de plantes de premières importance (blé....), un climat parisien amputé de 2,7°C n'a rien à voir avec le climat de Berlin : un océanique dégradé bien plus froid, c'est vraiment pas terrible pour les céréales (c'est ce qui s'est passé à l'époque). Sinon pour Psncf, loin de moi l'idée de remettre en cause tes chiffres, je n'en n'ai pas les moyens, ce qui ne m’empêche pas d'etre interpellé par cette valeur de delta à mi chemin entre glaciaire et inter-glaciaire (!)... Link to post Share on other sites More sharing options...
thib91 Posted October 10, 2013 Nancy Share Posted October 10, 2013 Exact, d'ailleurs on parle surtout des été pourris pour expliquer les mauvaises récoltes pré-révolutionnaires... Berlin bénéficie d'un climat continental, aux saisons marquées, ce qui est favorable pour pas mal de plantes de premières importance (blé....), un climat parisien amputé de 2,7°C n'a rien à voir avec le climat de Berlin : un océanique dégradé bien plus froid, c'est vraiment pas terrible pour les céréales (c'est ce qui s'est passé à l'époque). Sinon pour Psncf, loin de moi l'idée de remettre en cause tes chiffres, je n'en n'ai pas les moyens, ce qui ne m’empêche pas d'etre interpellé par cette valeur de delta à mi chemin entre glaciaire et inter-glaciaire (!)... Je ne sais pas ce qu'il en est pour le température annuelle mais il me semble que les 2,7° concernent uniquement la saison hivernale, il serait intéressant de voir la différence avec la saison chaude. Berlin a un climat qui ressemble à celui du bassin parisien mais en plus froid l'hiver, mais la lame d'eau annuel, le régime des précipitations et l'ensoleillement (entre 1700 et 1800h) y sont équivalent. http://fr.wikipedia.org/wiki/Br%C3%A9tigny-sur-Orge#Climat http://fr.wikipedia.org/wiki/Berlin#Climat Link to post Share on other sites More sharing options...
psncf Posted October 10, 2013 Saint Leu La Foret (95), altitude 70 mètre. Author Share Posted October 10, 2013 Je ne sais pas ce qu'il en est pour le température annuelle mais il me semble que les 2,7° concernent uniquement la saison hivernale, il serait intéressant de voir la différence avec la saison chaude. Berlin a un climat qui ressemble à celui du bassin parisien mais en plus froid l'hiver, mais la lame d'eau annuel, le régime des précipitations et l'ensoleillement (entre 1700 et 1800h) y sont équivalent. http://fr.wikipedia.org/wiki/Br%C3%A9tigny-sur-Orge#Climat http://fr.wikipedia.org/wiki/Berlin#Climat Entre 1676 et 1700 la moyenne estivale était de : 17,66°c Entre 1988 et 2012 la moyenne estivale était de : 19,27°c Soit un écart de 1.61°c. A Berlin la moyenne hivernale de la période 1981-2010 est de 1,2°c A Paris la moyenne issue des relevés de Louis Morin 1676-1700 était de 2,4°c A titre de comparaison la moyenne hivernale 1951-80/90 de Nancy Essey était de 2,3°c. Ci les Station de Melun/ Pontoise/Toussus avaient existées et en prenant l'écart moyen d'aujourd'hui entre Le Bourget et ou Montsouris dépollué la moyenne hivernale de cette époque serait de 1,8°c, ce qui veut dire que le climat du Bassin Parisien de l'époque serait plus précisément comparable au climat qui règne a mi-chemin entre le NE de la France et de Berlin aujourd'hui (1981-2010). L'isotherme 0°c du mois de janvier passait sur Reims a la fin du17e siècles alors qu'aujourd'hui il passe a l'est de Berlin, soit un décalage de 850 km vers l'est. Phil Link to post Share on other sites More sharing options...
Panyok Posted October 10, 2013 Share Posted October 10, 2013 Ton analyse du climat du PAG à Paris, a éveillé ma curiosité sur l'âge glaciaire en général. Au milieu du tout et n'importe quoi sur le sujet, j'ai trouvé cet article, en anglais désolé, sur les découvertes de deux scientifiques Américains sur les Glaciations. Je ne sais pas si quelqu'un connaît, ou si on en a déjà parlé sur le forum ? Dans ce cas je m'excuse de la redondance. J'ai trouvé ça très intéressant. Avec toute la réserve bien sûr que l'on doit prendre sur ce genre de sujets. Ils semblent soulever de réels points peut-être capitaux dans ces processus mal connus voire pas connus du tout. Il n'y est pas question de CO2 ni dans un sens comme dans l'autre, donc ce n'est pas un article sceptique ou pro-GIEC, simplement une théorie scientifique, qui, qui sait, peut-être un bon début d'explication. A lire. Ne vous laissez pas avoir par "the coming ice age" dans le titre. Ce n'est pas de la com alarmiste. http://harpers.org/archive/1958/09/the-coming-ice-age/ Link to post Share on other sites More sharing options...
psncf Posted October 10, 2013 Saint Leu La Foret (95), altitude 70 mètre. Author Share Posted October 10, 2013 Ton analyse du climat du PAG à Paris, a éveillé ma curiosité sur l'âge glaciaire en général. Au milieu du tout et n'importe quoi sur le sujet, j'ai trouvé cet article, en anglais désolé, sur les découvertes de deux scientifiques Américains sur les Glaciations. Je ne sais pas si quelqu'un connaît, ou si on en a déjà parlé sur le forum ? Dans ce cas je m'excuse de la redondance. J'ai trouvé ça très intéressant. Avec toute la réserve bien sûr que l'on doit prendre sur ce genre de sujets. Ils semblent soulever de réels points peut-être capitaux dans ces processus mal connus voire pas connus du tout. Il n'y est pas question de CO2 ni dans un sens comme dans l'autre, donc ce n'est pas un article sceptique ou pro-GIEC, simplement une théorie scientifique, qui, qui sait, peut-être un bon début d'explication. A lire. Ne vous laissez pas avoir par "the coming ice age" dans le titre. Ce n'est pas de la com alarmiste. http://harpers.org/archive/1958/09/the-coming-ice-age/ Merci Panyok, je trouve cette article très intéressant et l'on commence a observer de nos jours une augmentation des chutes de neige dans les secteurs géographiques ou la banquise s'est retirée laissant place a l'océan qui booste les PP neigeuse "lake effect snow" Par contre j'ai du mal a imaginer que les glaciers puissent gagner des latitudes plus basses sans un coup de pouce supplémentaire, comme l'obliquité de l'axe terrestre, la précession des équinoxes par exemple. Pour conclure la terre se dirigera vers un nouvel âge de glace comme elle l'a toujours fait et il se peut que l'homme en injectant dans l'atmosphère des camions entiers de CO2 précipite plus rapidement que prévu mais a l'échelle de quelques siècles la Terre dans la glaciation, d'où le titre quelque peu racoleur. Phil Link to post Share on other sites More sharing options...
Fantomon Posted October 10, 2013 Share Posted October 10, 2013 Je pense que l'effet urbain a joué sur le réchauffement légèrement qui est amplifié, et puis l'Europe est vachement influencée par les réchauffements et refroidissements. Dans les périodes froides, la VDF fortes ont moins de mal à arriver car l'air glacial est moins loin et les flux doux sont plus puissants donc il faut plus de conditions réunies pour que le froid arrive jusqu'à Paris, A Uccle, le réchauffement est moins évident par exemple ce qui est incohérant. Link to post Share on other sites More sharing options...
psncf Posted October 10, 2013 Saint Leu La Foret (95), altitude 70 mètre. Author Share Posted October 10, 2013 Je pense que l'effet urbain a joué sur le réchauffement légèrement qui est amplifié, et puis l'Europe est vachement influencée par les réchauffements et refroidissements. Dans les périodes froides, la VDF fortes ont moins de mal à arriver car l'air glacial est moins loin et les flux doux sont plus puissants donc il faut plus de conditions réunies pour que le froid arrive jusqu'à Paris, A Uccle, le réchauffement est moins évident par exemple ce qui est incohérant. J'ai vérifié l'évolution de la température a Berlin, Londres, Varsovie etc... et le réchauffement est tout aussi important ces 25 dernières années. L'effet urbain de Paris Montsouris a été gommé par les ingénieurs de MF et force est de constater que les hivers doux sont devenus la normes depuis 25 ans, parfois ce tableau sombre "sauf pour ceux qui aiment les hivers doux" peu évoluer très rapidement, aussi rapidement que d'ouvrir ou fermer son robinet et l'une des clés vers plus d'hivers froids est l'augmentation de la NAO - et cela peut aller très vite, cette situation cette produite en 1938 qui fut l'année qui mis un terme provisoire a 20 ans de réchauffement hivernal commencé en 1918 mais pas estival du moins pas dans l'immédiat car les étés se rafraichiront au début des années 50, c'est ainsi que la période 1938-1963 fut la période hivernale la plus froide du XXe siècles bien que le CO2 ne cessait pas augmenter dans la basse atmosphère et que l'activité solaire était bien portante et l'activité volcanique guère différente a nos jours, ce qui prouve que la NAO a une importance primordiale et qu'un facteur encore méconnu ou mal connu l'a fait varié selon des cycles aidé peut être par des facteurs astronomiques. Doux dans les années 20/35 puis froid dans les années 38/70 plus ou moins neutre ensuite pus de nouveau doux de 1988 a 2002 etc..... Une étude récente démontre que durant l'optimum climatique médiéval 1150 a 1450 la NAO a été quasiment qu'en mode fortement ++ et que durant le LIA c'est l'inverse qui s'est produit. La France et l'Europe dans une moindre mesure sont soumises la plupart du temps en forçage doux tirant a l'excès la moyenne hivernale et le moindre changement de flux favorable au froid plombe immédiatement la moyenne vers le bas, dans les pays soumis a une rigueur hivernale habituelle c'est l'inverse qui se produit, il suffit de lire les fils de nos info climaticiens du Québec pour s'en convaincre. J'ai lu que pour la première fois depuis ?? que le courant chaud du Gulf Stream remontait de plus en plus haut le long de la cote Canadienne damant le pion au courant du Labrador. http://www.sciencemag.org/content/324/5923/78.short Phil Link to post Share on other sites More sharing options...
Panyok Posted October 15, 2013 Share Posted October 15, 2013 Merci Panyok, je trouve cette article très intéressant et l'on commence a observer de nos jours une augmentation des chutes de neige dans les secteurs géographiques ou la banquise s'est retirée laissant place a l'océan qui booste les PP neigeuse "lake effect snow" Par contre j'ai du mal a imaginer que les glaciers puissent gagner des latitudes plus basses sans un coup de pouce supplémentaire, comme l'obliquité de l'axe terrestre, la précession des équinoxes par exemple. Pour conclure la terre se dirigera vers un nouvel âge de glace comme elle l'a toujours fait et il se peut que l'homme en injectant dans l'atmosphère des camions entiers de CO2 précipite plus rapidement que prévu mais a l'échelle de quelques siècles la Terre dans la glaciation, d'où le titre quelque peu racoleur. Phil Je t'en prie Phil Je suis content que tu aies apprécié cet article. Pour les glaciers qui gagnent en latitude, ce que j'ai compris c'est que le plus grand rôle est lié à l'augmentation des précipitations neigeuses. Au fur et à mesure que les précipitations neigeuses augmentent, la couche de neige de plus en plus épaisse tient de plus en plus longtemps, entraînant avec elle une chute des températures plus tard dans la saison, plus longtemps dans l'année. Pour au final arriver à ne plus totalement fondre en été, laissant une bouillasse de neige sale et à moitié fondue, sur laquelle de nouvelles chutes de neige tombent et s'accumulent, jusqu'à ce que la neige ne libère plus le sol de l'année, entraînant un refroidissement des étés, la mort des arbres, la transformations de la couche de neige en glace, etc... Le glacier ainsi formé, avançant toujours plus au sud, refroidissant ses abords par ses vents glacés avant de gagner du terrain. Jusqu'au jour où, au Nord, la mer Arctique finit par geler entièrement à son tour, inversant le processus et démarrant la fin de la Glaciation, avec la fin des précipitations neigeuses, et le début d'un climat plus sec entraînant l'érosion du glacier. Le point clef, étant le réchauffement de l'Arctique avec l'augmentation des précipitations neigeuses qui marquent le début du processus de glaciation. Le point de départ définitif étant les premières bouillasses neigeuses qui ne fondent pas en été. L'été de la fin ! Haha Link to post Share on other sites More sharing options...
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