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Tendances hiver 2020-2021


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Il y a 15 heures, mike a dit :

Pour les gens à qui ca intéresse, j'ai retrouvé un document complet sur le sujet des types des Nina associés aux régimes PDO ( PDO+, PDO-)

https://journals.ametsoc.org/jcli/article/30/9/3253/94366/Combined-Impacts-of-PDO-and-Two-Types-of-La-Nina

 

Il est par exemple dit que les phases CP La nina sont souvent associés aux cycles PDO- et inversement les phases EP- sont souvent associés au cycle PDO+. Le graphique ci dessous démontre les phases NAO en fonction du type de NINA/PDO. 

 

Monthly evolution of the NAO value for the CP−/PDO− (red) (1950/51, 1970/71, 1973/74, 1975/76, 1988/89, 1998/99, 1999/2000, 2007/08, 2008/09, 2010/11, 2011/12), EP−/PDO− (blue) (1954/55, 1955/56, 1964/65), and EP−/PDO+ (black) (1984/85, 1995/96, 2005/06) winter from June(−1) to May(0) since 1950. Note that (−1) represents the year before the mature phase of La Niña; (0) represents the year during the mature phase of La Niña. Filled dots indicate the 90% confidence level.

 

 

Ce qu'on peut dire par rapport au graphique, c'est que lors des phases EP/PDO-, un pic NAO- est souvent atteint en février ( la baisse de la NAO débute en janvier avec le premier mois négatif)

Tandis que dans le mode CP/PDO-, la NAO est positive tous l'hiver. Meme en novembre et décembre, la NAO est à peine neutre. On peut dire que novembre/décembre 2010 a totalement échappé à cette règle pour une raison X

Et dans le mode EP/PDO+, stupéfaction, la phase NAO est négative de novembre à mars mais avec un signal plus faible que lors du mode EP/PDO- au mois de février essentiellement.

Il est dommage que dans ce graphique, il y a pas le signal CP/PDO+. La raison est simple, il y a eu qu'un seul hiver dans ce schéma la c'est l'hiver 2000/2001

 

Il va être intéressant de déterminer ce qu'on va avoir comme type de mode cet hiver. SI on regarde les anomalies stt actuelles, du coté du PDO c'est encore un signal positif avec un pacifique nord encore au chaud

 

lx46.png

 

ovt5.gif

 

 

Par contre le PDO est bien negatif d'apres la NOAA en septembre

 

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Saint-Nizier du Moucherotte (Vercors) - 1170m

@TreizeVents en faisant un peu d'archéo ces derniers temps, j'ai pu relire un de tes posts mettant en lumière le rôle du soleil (:$) avec des corrélations à n+1, +2, +3...  associé dans un second temps à la Nina modoki de l'époque :
 


Ces corrélations ont-elles pu être affinées ces dernières années ou au contraire les résultats ont été plutôt décevants ?

En 1ère analyse, rétrospectivement la conclusion sur l'hiver 2016/2017 n'était pas si éloigné que ça de la réalité en terme de dynamique avec très peu de blocages et une circulation zonale... Circulation zonale cependant plutôt à des latitudes élevées puisqu'on s'est retrouvé sous régime d'AF récurrent. Bref, ça n'a pas permis de faire une prévision sur la France mais à l'échelle continentale je trouve que tout n'était pas à jeter et je trouvais intéressant d'en reparler ;).

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Posté(e)
Buhl-lorraine, Moselle ( 260 m )
il y a 2 minutes, Kyrion a dit :

@TreizeVents en faisant un peu d'archéo ces derniers temps, j'ai pu relire un de tes posts mettant en lumière le rôle du soleil (:$) avec des corrélations à n+1, +2, +3...  associé dans un second temps à la Nina modoki de l'époque :
 


Ces corrélations ont-elles pu être affinées ces dernières années ou au contraire les résultats ont été plutôt décevants ?

En 1ère analyse, rétrospectivement la conclusion sur l'hiver 2016/2017 n'était pas si éloigné que ça de la réalité en terme de dynamique avec très peu de blocages et une circulation zonale... Circulation zonale cependant plutôt à des latitudes élevées puisqu'on s'est retrouvé sous régime d'AF récurrent. Bref, ça n'a pas permis de faire une prévision sur la France mais à l'échelle continentale je trouve que tout n'était pas à jeter et je trouvais intéressant d'en reparler ;).

 

et surtout, la NAO+ de janvier 2017 n'a pas du tout empeché d'avoir le mois de janvier 2017 le plus froid depuis 1997 voire meme depuis 1987 sur le nord de la france. Tout dépend donc des situations de blocages. On avait pas vraiment d'AF en janvier, c'était surtout le cas en décembre

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il y a une heure, mike a dit :

 

et surtout, la NAO+ de janvier 2017 n'a pas du tout empeché d'avoir le mois de janvier 2017 le plus froid depuis 1997 voire meme depuis 1987 sur le nord de la france.

 

Le "nord de la France", c'est pas juste l'Alsace - Lorraine ... A Strasbourg ou Nancy par exemple et en effet janvier 2017 est le plus froid depuis 1997 (mais loin de faire jeu égal), mais janvier 2009 et/ou 2010 ont été plus froids et régulièrement d'une bonne marge à Dijon, Bourges, Paris, Lille, Caen, Tours, Nantes, Rennes.

 

 

 

 

Ano.thumb.png.ac88770a0aa73a07e3338f020e89fa39.png

 

Janvier 2017 à gauche, 2010 à droite - et en prime les données de 2017 sont vs la moyenne 1981-2010 alors que celles de 2010 sont vs 1971-2000. A période de référence identique, l'anomalie de 2010 serait encore plus massive par rapport à celle de 2017/

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Il y a 1 heure, Kyrion a dit :

Ces corrélations ont-elles pu être affinées ces dernières années ou au contraire les résultats ont été plutôt décevants ?

 

 

 

Mon opinion n'est peut-être pas forcément bien étayée, mais j'ai le sentiment que depuis quelques années toutes ces analyses rétrospectives, même si elles sont loin d'être dénuées d'intérêt dans l'étude du climat "passé", sont de moins en moins utiles / efficaces pour faire des prévisions par analogie dans le climat "d'aujourd'hui'.

 

Sur le thème du suivi solaire, @Cirus avait posté quelque chose d'intéressant il y a deux ans :

 

Le 28/09/2018 à 21:06, Cirus a dit :

 

Je n'irais pas jusque là quand même. Certes, nos derniers hivers n'ont pas été aussi catastrophiques que des hivers du type 2013/2014 ou 2015/2016, mais on a quand même eu des séquences zonales encore assez récemment, notamment pendant l'hiver 2017/2018. Bien que celui-ci ait connu des fenêtres météorologiques froides, au début et à la fin de l'hiver, il ne faut pas oublier que cette période hivernale a été très contrastée et que sur une majeure partie de l'hiver (grosso modo de mi-décembre à mi-février), une récurrence plutôt zonale ponctuée d'intermèdes un peu plus ondulatoires (ondulations essentiellement européennes) a été de la partie avec à la clef un mois de janvier 2018 assez remarquable (forte pluviométrie en particulier dans l'est et le centre est de la France, déficit d'ensoleillement généralement supérieur à 30% sur l'hexagone, anomalie thermique nationale d'un peu plus de +3°c ... mois de janvier le plus chaud depuis 1900 (merci au RC x( )).

 

Plus globalement, on peut constater qu'en termes d'occurrence de régimes de temps ou plutôt de positionnements des grands centres d'actions, l'activité dépressionnaire au-dessus de l'Atlantique est généralement assez omnipotente depuis 2013 et que les conditions anticycloniques nous collent souvent à la peau en France. Ce qui était un peu moins le cas au cours des années antérieures à 2013. L'un des grands absents reste le régime à anticyclone groenlandais, peu entrevu au cours des années précédentes.

 

Par le passé, de pareilles périodes, fortement dominées par le complexe dépressionnaire au-dessus de l'océan et caractérisées par une faible occurrence en régime NAO- ou à anticyclone groenlandais ont déjà eu lieu. Pour mieux caractériser la puissance du régime d'ouest au-dessus de l'océan, j'ai réalisé un petit graphique excel. La courbe bleue représente les anomalies de vents zonaux à 500 hpa (dans la moyenne troposphère) par rapport aux normales 1981-2010, au-dessus d'une zone délimitée par le 60e et le 50e parallèle, et par les longitudes -60° et -20° , ce qui correspond grosso modo à la zone de l'Atlantique située entre Terre-Neuve et les îles britanniques (courbe déjà exploitée par 13V l'an dernier, mais pas exactement au niveau de la même zone je crois). Il s'agit ici d'une moyenne glissante de 36 mois afin "d'éliminer" le bruit de fond, de lisser la courbe et afin de mieux apprécier le "signal global" (attention : il ne faut pas prendre au pied de la lettre ce graphique) . A ceci, j'ai rajouté également le nombre moyen de tâches solaires (moyenne glissante sur 13 mois)  en vue de visualiser l'activité solaire (courbe verte), c'est loin d'être impertinent. Et en plus de cela, j'ai placé les SSW majeurs (ou réchauffements stratosphériques majeurs) qui se sont manifestés depuis 1958 (bâtonnets oranges).

 

 

 

graph.png.d058155b69516da7dd94ebb503870630.png

 

 

 

Tendanciellement, on remarque 4 périodes qui sortent du lot avec des anomalies positives de vents zonaux, et donc tendanciellement un régime d'ouest plus important. La période du début des années 90 étant la plus imposante, elle est suivie après par 3 autres périodes de moindre importance : entre autre celle que nous avons vécu depuis grosso modo 2013 et que nous vivons toujours actuellement, une séquence au milieu des années 70 ainsi qu'au milieu des années 80.

 

Il est notamment possible de noter que ces "phases" au cours desquelles, le flux d'ouest était en moyenne un peu important (là c'est un peu un abus de langage car il s'agit d'une moyenne glissante de 3 ans !) sont précédées par des pics d'activités solaires (avec un certain temps de retard). Ce commentaire est à mettre en parallèle avec l'analyse de 13Vents d'il y a 2 ans ou le très long post de Gugo de cette année . Toutefois, réciproquement, on ne peut pas faire la même observation sur ce graphique, un pic d'activité solaire n'est pas systématiquement suivi par un "cycle" au cours du quel, en moyenne, le régime d'ouest est plus puissant.

 

Par ailleurs, 3 de ces 4 périodes sont marquées par l'absence de SSW majeurs sur plusieurs années (voir grandes flèches rouges). Dans les années 1990, cette absence a duré près de 10 ans, dans les années 70 : 4 ans. Et plus récemment, après le SSW du 18 janvier 2013, il fallu attendre 5 ans avant de voir se manifester un nouveau SSW majeur (cette année au cours du mois de février). A titre d'informations, nous avons en moyenne 6 SSW majeurs approximativement chaque décennie. Cette remarque n'est pas dénuée de sens car un SSW majeur génère dans certains cas (pas dans tous les cas) la désorganisation du complexe dépressionnaire et donc davantage de flux méridiens vers les latitudes septentrionales et l'affaiblissement de l'activité dépressionnaire au-dessus de l'Atlantique. L'absence d'un tel phénomène est donc plus susceptible de laisser le régime d'ouest en pleine vigueur au cours de la saison hivernale.

 

Tout ceci peut donc nous interpeller sur l'existence possible  de grands cycles plus ou moins réguliers, plus ou moins variables, mais certainement très difficiles à définir à des échelles de temps de plusieurs mois, voire plusieurs années. Bien évidemment, je ne vais pas pouvoir produire une tendance saisonnière pour l'hiver prochain à partir de ce que je viens de vous partager. Je remarque juste que depuis quelques temps, l'activité dépressionnaire sur l'atlantique a souvent tendance à nous importuner, hivernophilement parlant (même si c'est un peu moins le cas maintenant : exemple de l'hiver dernier). Ceci va-t-il se poursuivre l'hiver prochain ? Je ne suis pas en mesure de le dire, seulement à l'analyse des éléments que je viens de vous exposer.

 

 

Le graphique qu'il avait posté mettait en relief l'existence de périodes de zonal particulièrement actif et avec peu de déséquilibres en stratosphère (SSW) coïncidant avec les périodes de fin des cycles solaires 20, 21, 22 et 24 (et quelque peu sur le cycle 19). Mais pas sur le cycle 23. Ce n'est donc pas systématique.

 

L'étude évoquée dans le message que tu as dépoussiéré, a été réalisée sur une période de référence couvrant essentiellement les cycles 20 à 22, c'est à dire pile poil "la période qui matche" dans le graphique de Cirus. Dans un post que je n'ai pas retrouvé, je m'étais amusé a réaliser les mêmes calculs que ceux de l'étude mais sur les années post 2000 (c'est à dire couvrant essentiellement le cycle 23), et les résultats obtenus ne collaient plus du tout. Cela ne remet pas en cause l'existence d'une corrélation (mais pas forcément d'une raison ?) entre les années 1960 jusqu'au début des années 2000, mais cela démontre que sur d'autres périodes cette corrélation n'existe pas forcément.

 

Dans le graphique de Cirus, on peut néanmoins noter que l'activité zonale en Atlantique a sensiblement baissé et pour des périodes de 3 à 5 ans à quelque chose près à chaque moment de changement de cycle solaire soit vers 1965 (passage du cycle 19 au 20), 1977 (20 à 21), 1986 (21 à 22), 1997 (22 à 23) et 2010 (23 à 24). On est pile poil en train de basculer du cycle 24 au 25. A voir si on observe la même chose dans un proche avenir, ce qui pourrait favoriser le retour de beaux hivers entre (approximativement) maintenant et 2026 ? Pour le moment en lissage sur 36 mois cette activité zonale est toujours en très grande forme et ne montre pas de signes d'affaiblissement, mais qui vivra verra.

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Posté(e)
Tulle (19) et parfois Gradignan (33)
Il y a 3 heures, TreizeVents a dit :

 

Le "nord de la France", c'est pas juste l'Alsace - Lorraine ... A Strasbourg ou Nancy par exemple et en effet janvier 2017 est le plus froid depuis 1997 (mais loin de faire jeu égal), mais janvier 2009 et/ou 2010 ont été plus froids et régulièrement d'une bonne marge à Dijon, Bourges, Paris, Lille, Caen, Tours, Nantes, Rennes.

 

 

 

 

Ano.thumb.png.ac88770a0aa73a07e3338f020e89fa39.png

 

Janvier 2017 à gauche, 2010 à droite - et en prime les données de 2017 sont vs la moyenne 1981-2010 alors que celles de 2010 sont vs 1971-2000. A période de référence identique, l'anomalie de 2010 serait encore plus massive par rapport à celle de 2017/

Effectivement, pour compléter ces statistiques, je me souviens que janvier 2017 avait correspondu à mon premier hiver dans l'Aisne et il ne m'a pas laissé un souvenir impérissable, alors qu'on parlait de vague de froid dans les médias (essentiellement dans le Nord-Est). On a eu quelques jours avec de bonnes gelées, mais pas de neige et pas de valeurs très basses. 

Il me semble que 2010 et 2013 sont les dernières années où l'on a pu observer de longues périodes fraîches/froides qui ne se sont pas cantonnées à une seule région. Mais depuis 2018 et son beau mois de février, j'ai le sentiment qu'on "paye" un ou deux mois en anomalie négative par une interminable série de mois plus chauds que la normale ! 

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Sans surprise, le Grand Nord est encore bien mal en point cet automne : 5ème année de suite où nous sommes continument et largement au-dessus de la moyenne (il faut dire que la moyenne ici est de 1958-2002, donc très difficilement approchable en période froide...)

 

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Le 17/10/2020 à 15:58, greghouse33 a dit :

Effectivement, pour compléter ces statistiques, je me souviens que janvier 2017 avait correspondu à mon premier hiver dans l'Aisne et il ne m'a pas laissé un souvenir impérissable, alors qu'on parlait de vague de froid dans les médias (essentiellement dans le Nord-Est). On a eu quelques jours avec de bonnes gelées, mais pas de neige et pas de valeurs très basses. 

Il me semble que 2010 et 2013 sont les dernières années où l'on a pu observer de longues périodes fraîches/froides qui ne se sont pas cantonnées à une seule région. Mais depuis 2018 et son beau mois de février, j'ai le sentiment qu'on "paye" un ou deux mois en anomalie négative par une interminable série de mois plus chauds que la normale ! 

 

Fevrier 2018 est froid sur le pays avec une anomalie de 2,2 degrés sous les normes. C est notre dernier mois sous les normes en hiver depuis.

 

Pour le grand nord la situation va changer avec une AO positive qui va s'installer pour 10 jours au moins

Modifié par Avallon89
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Il y a 1 heure, Avallon89 a dit :

 

Fevrier 2018 est froid sur le pays avec une anomalie de 2,2 degrés sous les normes. C est notre dernier mois sous les normes en hiver depuis.

 

Pour le grand nord la situation va changer avec une AO positive qui va s'installer pour 10 jours au moins

Si on parle en chiffre, le dernier mois sous les normes en hiver en France remonte à Janvier 2019 avec une anomalie de -0,3°c par rapport à la moyenne 1981/2010. 

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Il y a 11 heures, sastrugis a dit :

Sans surprise, le Grand Nord est encore bien mal en point cet automne : 5ème année de suite où nous sommes continument et largement au-dessus de la moyenne (il faut dire que la moyenne ici est de 1958-2002, donc très difficilement approchable en période froide...)

 

image.thumb.png.bf955e4fe24bfd608fd64c12a4f03a06.png

 

 

J'ai envie de vous dire, chaque fois que vous voyez apparaître ces graphiques de la température au pôle, il est urgent que vous ayez cette réaction :

 

 

GIF.gif.dd35db160810826f199dd957e5b0b912.gif

 

 

 

Bon, plus sérieusement, 3 raisons de ne plus utiliser ces graphiques :

 

  •  Déjà, ils ne représentent que la situation au delà de 80° nord. Pour illustrer approximativement ce que cette zone représente, c'est seulement une partie du bassin central Arctique, en ignorant complètement tous les extérieurs. Vous pouvez avoir une vague de douceur / chaleur s'étendant sur plusieurs millions de kilomètres carrés depuis la Sibérie jusqu'au Canada en passant par les mers de Laptev jusqu'à Béring et Beaufort que cela ne serait même pas pris en compte dans ce graphique.

Carte.thumb.png.3660e8e52b6297e8e40f050e17a1bb74.png

 

 

  • En prime, il y a un énorme biais de calcul : l'indice est obtenu en faisant la moyenne non pondérée de la température dans la zone 80° à 81°, de celle entre 81° et 82°, et ainsi de suite jusqu'au dernier cercle de 89° à 90°. Dit autrement, la zone située entre 89° et 90°, qui mesure à quelque chose près 38800 km² soit l'équivalent de la région Centre Val de Loire, compte autant dans le calcul que la zone située entre 80° et 81° qui mesure environ 737000 km² soit à quelque chose près la surface de la France, de la Belgique, des Pays Bas, de la Suisse et de l'Autriche réunies.

 

  • Et pour finir, ce graphique donne la température juste au dessus au sol (T2M), ce qui est franchement peu utile en été puisque le sol dans cette zone (pour combien de temps encore ?) c'est très majoritairement de la glace avec donc une température qui ne s'élève jamais franchement au dessus de 0°. Niveau d'information zéro : vous pouvez avoir des conditions froides et perturbées sous une bonne grisaille et -5° à 850 hPa au sol vous verrez qu'il fait 0°, vous pouvez avoir une énorme incursion douce avec +15° à 850 hPa sous un soleil permanent et la banquise qui est en train de fondre au rythme d'une piscine olympique de glace toutes les secondes que vous aurez quand même 0° au dessus de la glace résiduelle.

 

Le seul véritable intérêt de ce graphique, c'est de pouvoir suivre / analyser / comparer l'ampleur des grandes incursions douces localisées pile sur le pôle en période hivernale, mais ça ne va pas franchement plus loin.

 

Si on veut suivre les bilans thermiques en général des régions polaires, il vaut mieux utiliser d'autres outils, comme les réanalyses - ou les quelques rares données de stations au sol dans la région. Personnellement je regarde les réanalyses du NCEP en prenant toutes les régions situées au nord de 65° ou 70° nord, et en regardant non pas la température au sol (qui peut être faussée par la présence de glace au sol) mais celles des basses couches juste au dessus, typiquement 925 hPa. On n'a qu'un pas mensuel qui lisse un peu les choses (encore qu'on pourrait exploiter les réanalyses pour sortir des données journalières mais de suite il faut davantage mettre les mains dans le cambouis), mais c'est beaucoup plus parlant / intéressant pour des analyses larges.

 

 

Diag.png.7c22530be1fcd585cbe04227f178f5b9.png

 

 

Après un hiver un peu plus frais que ces dernières années, aidé en grande partie par des conditions AO+ persistantes et marquées qui ont limité les échanges méridiens, d'avril à août 2020 la surchauffe a été inédite et monumentale. Mais en septembre, avec l'aide de conditions un peu plus favorables (reconstitution précoce d'un semblant de vortex troposphérique et refroidissement sensible du côté Canada / Groenland), on est revenus dans le peloton des dernières années. Octobre devrait à quelque chose près rester peu ou prou dans ce peloton, avec cependant une dichotomie entre un refroidissement qui s'est accentué dans les terres surtout côté Canadien et des anomalies positives qui explosent au dessus des bassins périphériques de l'Arctique qui sont toujours libres de glace alors qu'il devrait désormais y faire -10/-15° au dessus de la banquise. Bilan d'octobre + prévision avec les 7 prochains jours :

 

 

Arctique.thumb.png.e1850e4228bed5ba216af00586cb6f2f.png

 

 

On devrait probablement enregistrer des retards historiques d'embâcle (reprise de la banquise) sur tout le côté russe de l'Arctique, le temps que ces bassins se refroidissent et atteignent le point de congélation. Non sans avoir relâché avant des quantités astronomiques de chaleur latente et d'humidité .. pour quel impact, bien malin qui pourra le dire. Dans cette étude qui date d'il y a une dizaine d'années, des chercheurs avaient exploré une piste intéressante indiquant que le recul en automne / hiver de la banquise dans les bassins de Kara et de Laptev favoriserait mécaniquement des conditions plus froides en Eurasie en perturbant les régimes de circulation en troposphère. Cette piste a été creusée depuis, et les résultats ont apporté plus de questions que de réponses : sur des échelles de temps très longues il n'y a aucune relation claire, mais sur des échelles trentenaires on observe des corrélations significatives entre la surface de banquise en octobre sur ces secteurs de Kara / Laptev et l'indice NAO de l'hiver suivant. Problème, ces corrélations s'inversent selon la période de temps étudiée... donc autant dire qu'il vaut mieux pas trop s'appuyer la dessus, ce qui est d'ailleurs la conclusion des auteurs ("we caution against the use of autumn sea ice as a statistical predictor of the NAO").

 

NAO.png.ea818f754c40bed209aad0630e47c238.png

 

 

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Bonnes nouvelles, c'est le retour des grues, pas besoin d'aller chercher loin avec les modèles, si les grues sont de retour cela vaut dire qu'il fera froid!!! xD 

 

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Petite remarque complémentaire en parlant de l'activité zonale sur l'Atlantique, cf post de Cirus plus haut.

 

Un autre témoin de la vigueur inhabituelle du courant d'ouest depuis plusieurs années à des latitudes intermédiaires (entre 40° et 55° nord) sur l'Atlantique, c'est l'indice NAO. Très schématiquement, la NAO correspond d'une certaine manière à un indicateur du positionnement de la zone de conflit entre les hauts géopotentiels subtropicaux et les bas géopotentiels polaires et du traditionnel courant d'ouest qui les départage : la NAO+ correspond à une situation où cette zone de contact est en position "normale" et la NAO- à une situation "anormale" ou "atypique". En période hivernale, la présence d'un tel courant aux latitudes intermédiaires est typique de conditions NAO+ : la NAO- correspondant à l'inverse à un courant bloqué ou déporté vers le sud ou vers le nord). Mais en été, période à laquelle cette activité zonale devrait "normalement" être réduite et déportée plus au nord (NAO +), la persistance d'une activité zonale inhabituellement forte aux latitudes intermédiaires va correspondre à de la NAO-.

 

Bon, je schématise vraiment à outrance et limite à la hache, mais l'idée générale est à peu près celle-ci.

 

Cela implique que logiquement, la persistance d'un courant zonal marqué toute l'année aux latitudes intermédiaires devrait nous valoir de la NAO+ en hiver et de la NAO- en été.

 

En considérant que le semestre hivernal correspond à la période novembre - avril et que le semestre estival correspond à la période mai - octobre, voici les observations des dernières années :

 

 

NAO.thumb.png.aa0877ef14bf1befe2d26c9d6d3479e5.png

 

 

- On en est à 7 périodes hivernales consécutives avec un bilan clairement NAO+ et en poussant un peu à 8 périodes hivernales avec bilan NAO+ sur les 9 dernières années,

- Depuis 2010 on a sorti 9 semestres estivaux avec un bilan clairement NAO- sur 11 années.

 

 

Bon, cela ne nous apprend pas forcément quelque chose sur l'hiver à venir, mais cela permet de prendre un peu de hauteur de vue sur le cycle climatique actuel - et sur l'enjeu de prévoir si cela va continuer (= encore un hiver majoritairement NAO+ à craindre) ou si on a des signes tangibles qui permettraient d'espérer un changement.

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Il y a 1 heure, Nico41 a dit :

Je viens de regarder la température à 10hPa en stratosphère. On constate un VP en forme et très bien formé malheureusement même si il y a peu on était dans un régime méridien qui pouvait perturber la formation du VP.

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Heureusement, j’ai plutôt envie de dire ... si il peut se de craqueler bien comme y faut 2-3 fois cet hiver , ça ira bien 

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Plaisance du Touch (31)
il y a 14 minutes, jeffixe a dit :

Heureusement, j’ai plutôt envie de dire ... si il peut se de craqueler bien comme y faut 2-3 fois cet hiver , ça ira bien 

 

Oui, un splitting event suite à un SSW , ce serait mieux pour avoir des chances d'avoir des séquences hivernales intéressantes, mais cela ne suffit pas toujours, encore faut-il que le split soit propagatif de la haute stratosphere (10hPa) vers la basse stratosphère (50hPa). Nous avons eu ces dernières années des évènements de scission du vortex non ou peu propagatifs... Le dernier évènement de split avec bonne propagation date de février 2018 si je ne m'abuse, et il avait entraîné la courte mais intense vague de fois de fin février...

 

Avis aux spécialistes, est il encore trop tôt pour une première prévision sur l'évolution de la stratosphère en novembre/décembre ?

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Posté(e)
Plaisance du Touch (31)

Carte du splitting event de février 2018

 

image.thumb.png.9349e3f4b212064790c148fc540c8409.png

 

Bien sûr, la température à 10hPa ne nous dit pas si l'évènement va être propagatif ou non... Mais en tout cas, sur le papier, c'est beau !

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Il y a 13 heures, Nico41 a dit :

Je viens de regarder la température à 10hPa en stratosphère. On constate un VP en forme et très bien formé malheureusement même si il y a peu on était dans un régime méridien qui pouvait perturber la formation du VP.

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heureusement, statistiquement il y a peu de chance que le vortex soit confiné 4 mois de suite là haut deux années de suite. même si rien est impossible il y'a des chances d'avoir des descentes méridiennes d'ici février, plutôt au début de l'hiver d'ailleurs selon le type de NINA

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Posté(e)
Cusy/PNR des Bauges 525M

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accuweather à mis à jour les prévisions de l'hiver.au vu de leur commentaire, nous aurions un semblant de NAO- avec une Europe du Sud humide et une partie nord de l'Europe en sécheresse en particulier nord de la France et Allemagne.

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Il y a 5 heures, Antoine73 a dit :

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accuweather à mis à jour les prévisions de l'hiver.au vu de leur commentaire, nous aurions un semblant de NAO- avec une Europe du Sud humide et une partie nord de l'Europe en sécheresse en particulier nord de la France et Allemagne.

Je la comprends comme une forte zone dépressionnaire persistante sur la Méditerranée avec des remontées douces à l'est et un AS assez "bâtard" si j'en crois la zone sèche. Très gros conflits sur l'Allemagne et la France et de belles tempêtes neigeuses sur la Norvège / Suède mais ce genre de synoptique ne dure pas.

Je n'arrive pas à imaginer une synoptique durable avec une telle carte (sans doute moi :p) , curieux comme prévision quand même.

 

Modifié par kaktus
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Il y a 6 heures, Antoine73 a dit :

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accuweather à mis à jour les prévisions de l'hiver.au vu de leur commentaire, nous aurions un semblant de NAO- avec une Europe du Sud humide et une partie nord de l'Europe en sécheresse en particulier nord de la France et Allemagne.

je suis traumatisé par leurs prévisions apocalyptiquement orageuses pour cet été ...

Modifié par kéké
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il y a 55 minutes, kaktus a dit :

Je n'arrive pas à imaginer une synoptique durable avec une telle carte (sans doute moi :p) , curieux comme prévision quand même.

 

J'ai eu la même réflexion en regardant la carte : on n'arrive pas trop à comprendre quel schéma pourrait arriver à un tel résultat. On n'a aucune indication de température à l'exception du "mild" (doux) côté Russie, et sachant qu'une NAO- produit des hivers excessivement froids par la bas (le signal de corrélation est beaucoup plus marqué qu'en Europe Occidentale) c'est qu'ils ne prévoient pas un schéma NAO- classique.

 

En fait, il faut lire l'article complet pour comprendre un peu mieux, et leur idée c'est à quelque chose près ceci :

 

 

Accu.thumb.png.b8f328089f8dcfe7c2543d52dda4a704.png

 

 

Présence d'un rail dépressionnaire mais ayant tendance à plonger sur la Méditerranée, d'où les conditions souvent perturbées qu'ils y envisagent. Pour autant leur prévision c'est qu'il n'y aurait pas blocage avec rappel d'air froid depuis la Russie, et l'Europe centrale et du nord serait placée dans un régime de sud / sud-est sec mais pas forcément froid - d'où le fait qu'ils n'ont pas osé se prononcer sur les températures. En tout cas c'est la manière dont j'interprète leur prévision, car il y a quand même des choses assez incohérentes dedans (du genre hiver très peu neigeux dans les Alpes notamment côté italien d'après l'article, alors que des dépressions plongeant en Méditerranée occidentale sont quand même ce qu'il se fait de mieux pour envoyer un paquet d'humidité se bloquer sur les flancs sud des Alpes).

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Posté(e)
Haute Joux, Les Fourgs 1140m
il y a 1 minute, Charly-C a dit :

Ca ressemble un peu à l'hiver 2013/2014 non si je me souviens bien ? Bien que le rail dépressionnaire était un peu plus haut perché.

Oui c'est ça, avec beaucoup de neige dans les Pyrénées, par exemple ! 

C'est une moyenne lissée qu'on ne peut pas utiliser pour de la prévision. L'écart type des événements risque d'être important sur ces 3 mois . 

Je vous invite à analyser mois par mois😉

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Posté(e)
Tulle (19) et parfois Gradignan (33)
il y a 31 minutes, Charly-C a dit :

Ca ressemble un peu à l'hiver 2013/2014 non si je me souviens bien ? Bien que le rail dépressionnaire était un peu plus haut perché.

Pas 2012-2013 plutôt ? L'hiver 2013-2014 avait été très zonal avec flux d'ouest et NAO + dominante il me semble. Mais ma mémoire me fait peut-être défaut ! 

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Plaisance du Touch (31)
il y a 31 minutes, pablo25 a dit :

Oui c'est ça, avec beaucoup de neige dans les Pyrénées, par exemple ! 

C'est une moyenne lissée qu'on ne peut pas utiliser pour de la prévision. L'écart type des événements risque d'être important sur ces 3 mois . 

Je vous invite à analyser mois par mois😉

 

L'hiver 2012-2013 est bien celui qui a donné un enneigement exceptionnel dans les Pyrénées, au point qu'en février 2013 certaines gares de télésiège disparaissaient sur les domaines les plus enneigés, comme ici à Cauterets...

 

image.png.0d9b80f85733031fa0ab132fa548b05f.png

 

2013-2014 a été pas mal non plus, mais à un moindre niveau... Tant qu'il y a du nord-ouest pour cet hiver, nous les pyrénéens, on prend !

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