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Tendance Automne 2021


Clement89

Messages recommandés

Bonjour à tous !

En ce premier juin -et donc premier jour de l'été météo-, je me permet de lancer le topic automne !

 

Pour cet automne, espérons que tout le monde soit servi : dernières sensations estivales, premières sensations hivernales avec, en guise de transition, quelques coups de vents intéressants !

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Bonsoir à tous !

 

Je pronostique un automne un peu plus doux que la normale, pluviosité et ensoleillement normaux, vent pas trop présent !

 

Concernant les températures :

_ Septembre : dans les normes, légèrement plus doux que la normale avec quelques journées bien estivales mais aussi une petite période plus fraîche.

_ Octobre : assez doux avec des journées fraîches par moment mais encore de la douceur présente.

_ Novembre dans les normes, mois pouvant souffler un peu le chaud et le froid avec l'apparition des premières gelées en plaine.

 

Concernant la pluviosité :

_ Septembre : plus sec que la normale mais épisodes cévenols à craindre.

_ Octobre : légèrement plus pluvieux que la normale.

_ Novembre : sec puis assez pluvieux.

 

Concernant l'ensoleillement :

_ Septembre : excédentaire, de belles périodes de soleil.

_ Octobre : légèrement déficitaire, beaucoup de nuages.

_ Novembre : dans les normes.

 

Concernant le vent :

_ Septembre : mois peu venteux.

_ Octobre : mois assez peu venteux comme septembre.

_ Novembre : assez venteux, peut-être une tempête en fin de mois.

 

Voilà, ce sont mes prévisions pour cette automne :)

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Bonsoir,

 

L'été commence à peine que vous êtes déjà à l'automne, sans blague ? Attendez un peu avant de penser au temps de rentrée des classes. 😄 On peut toujours aller jeter un oeil aux modèles climatiques si çà nous démange, mais çà me parait bien tôt. L'été météorologique sur la planète aura une incidence sur l'automne.

 

@Juju_74 bienvenue à toi, mais j'aimerais savoir d'où tu sors tes prévisions ? Faudrait pas confondre la prévision saisonnière avec de la voyance ou un jeu de loterie. :)

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En fait, je regarde plusieurs modèles saisonniers (à 6 mois par exemple) et j'essaie de faire en quelque sorte une "moyenne" de ces modèles pour en tirer des hypothèses mais en dehors de ça, je n'ai pas vraiment d'autres indices et preuves, de plus ce n'est pas forcément très fiable 😅

 

Je me suis peut-être trompé de forum en disant mes pronostics (auquel cas je suis désolé ^^') mais c'est aussi vrai que c'est bien trop tôt pour tirer des idées, conclusions aussi hâtives puisque nous venons de débuter l'été mardi :)

 

 

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il y a 18 minutes, Juju_74 a dit :

En fait, je regarde plusieurs modèles saisonniers (à 6 mois par exemple) et j'essaie de faire en quelque sorte une "moyenne" de ces modèles pour en tirer des hypothèses mais en dehors de ça, je n'ai pas vraiment d'autres indices et preuves, de plus ce n'est pas forcément très fiable 😅

 

Je me suis peut-être trompé de forum en disant mes pronostics (auquel cas je suis désolé ^^') mais c'est aussi vrai que c'est bien trop tôt pour tirer des idées, conclusions aussi hâtives puisque nous venons de débuter l'été mardi :)

 

 

 

Je commente mais tu es libre de poser un message. :)

 

La prévision saisonnière est quelque chose de difficile, et c'est d'autant moins fiable qu'on est en Europe. Personnellement, je n'y accorde pas beaucoup de valeur et ni autant d'intérêt que la prévision classique dans nos contrées. Il est vrai qu'on peut parfois prévoir à trois mois, avec plus ou moins de succès, un type de circulation grande échelle dominante, une anomalie de température ou de précipitation sur une zone quand les signaux sont là. Tu ne pourras pas prévoir le vent et une tempête, mais peut être envisager la possibilité d'un régime zonal dominant sur une période. Octobre-Novembre c'est (trop) loin à mon sens, bien que les modèles sortent déjà des cartes.

 

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Posté(e)
Frontonas (230 m)

Un début d'automne "normal" d'après G. Séchet ; cela trancherait avec tous les "étés indiens" qui nous précèdent.

Modifié par sebinnis
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  • 4 weeks later...
Posté(e)
Torfou, à la jonction 44-49-85. Begard (22) pour les vacances
Le 06/06/2021 à 12:54, sebinnis a dit :

Un début d'automne "normal" d'après G. Séchet ; cela trancherait avec tous les "étés indiens" qui nous précèdent.

Ok. 

Le signal est donc bien là. 

Nous aurons un été de la St Jean. 

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  • 2 weeks later...

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Cette première tendance automnale abordant les mois de septembre, d’octobre et de novembre comprend 14 indices permettant d’esquisser une première tendance.

 

Mais revenons d’abord brièvement sur les tendances de l’été émises le 15 mai pour juin-juillet-août.

 

Le mois de juin s’est révélé globalement chaud et humide avec +1.8°C d’anomalie thermique et +52% d’anomalie pluviométrique, tandis que mes tendances mettaient en avant un mois de juin entre +0.3 et +0.5°C et +37% de précipitations (+/- 20%, non spécifié).

 

Les tendances de juin se sont donc révélées globalement correctes, malgré des anomalies plus marquées qu’anticipées.

 

 

Plus finement, une vague de chaleur potentielle était attendue au début du mois, celle-ci s’est produite avec une dizaine de jours de retard, du 9 au 19 juin, tandis que le retour dans les normes s’est également produit en retard, à partir du 20 juin.

 

Les deux périodes humides ont été correctement anticipés avec une courte période début juin, puis une période humide à partir de mi-juin se prolongeant jusqu’à la fin du mois.

 

Ainsi, malgré des anomalies plus marquées que prévues, le mois a été globalement bien anticipé, et les modèles mettent actuellement (au moment de la rédaction, le 5 juillet) en avant une période relativement humide et fraîche pour les 15 premiers jours de juillet, probablement en lien avec la chute récente de l’AAM (l’atmosphère est structurée pour répondre en tant qu’état La Nina) favorisant un retour des basses pressions, conformément aux tendances de juillet mettant en avant un mois globalement dans les normes et pluvieux.

 

La canicule ou coup de chaud évoqué début juillet ne devrait pas avoir lieu, mais la seconde partie du mois (vers le 20 juillet) pourrait se caractériser par des conditions plus anticycloniques en lien avec la remontée de l’AAM.

 

On note également que le modèle CFS modélise actuellement des températures proches des normes en août ainsi qu'un excédent de précipitation (orages ?).

 

Ainsi, les tendances estivales semblent se confirmer pour l’instant.

 

Notre automne pourrait être dominé par La Nina et d’autres facteurs allant en faveur d’un automne globalement normal, peut-être plus froid à la fin, ce que nous allons voir au travers des indices proposés.

 

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Les principales sources permettant d’illustrer ces tendances sont issues des sites suivants :

 

  1. https://crudata.uea.ac.uk/cru/data/nao/viz.htm (NAO)

  2. https://www.star.nesdis.noaa.gov/smcd/emb/snow/HTML/snow_extent_monitor.html, https://ccin.ca/index.php/ccw/snow/current (Enneigement)

  3. http://www.sidc.be/silso/ssngraphics (Activité solaire)

  4. https://climatereanalyzer.org/, https://cyclonicwx.com/sst/  (SST Atlantique et TNA, ENSO)

  5. https://acd-ext.gsfc.nasa.gov/Data_services/met/qbo/ (QBO)

  6. https://s2s.worldclimateservice.com/climatepanel/ (PDO)

  7. http://www.bom.gov.au/climate/enso/ (ENSO)

  8. https://www.cpc.ncep.noaa.gov/products/precip/CWlink/pna/pna.sprd2.gif (PNA)

  9. https://nsidc.org/data/seaice_index (Glace Arctique)

  10. https://www.stratobserve.com/anom_ts_diags (Stratosphère)

  11. https://spaceweather.com/ (Thermosphère)

  12. https://climate.copernicus.eu/charts/c3s_seasonal/ (Ensemble des modèles saisonniers)

 

D’autres sources pouvant être utilisées, ces dernières seront alors mentionnées en temps utile.

 

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Les indices utilisés au sein de la présente tendance se comptent au nombre de 13 (modèles inclus, voir table des matières) et sont les suivants :

 

  • NAO/AO, représentant l’oscillation nord-atlantique ainsi que l’oscillation arctique respectivement, la première se situant dans l’atlantique nord, la seconde dans l’arctique respectivement à leur nom.

Ces deux indices comprennent deux phases, l’une positive, l’autre négative. 

Lorsque la NAO est en phase positive, un temps doux et humide prédomine en Europe (présence de zonal atlantique - basses pressions circulant d’ouest en est) et inversement avec la phase négative où un temps froid et généralement humide (parfois sec si continental) est favorisé en Europe du Sud, mais plus doux et sec en Europe du Nord en raison de hautes pressions aux hautes latitudes (en automne). 

 

Concernant l’AO, cette dernière est similaire, une phase AO+ se caractérise par un Vortex polaire troposphérique (vortex de basses pressions tournant d’ouest en est en hiver) renforcé, apportant généralement un temps doux à travers l’hémisphère nord, et inversement avec un AO- (Vortex Polaire Troposphérique (VPT) affaiblis) favorisant un temps froid en Sibérie, Amérique du nord, Eurasie principalement, l’Europe dépendant surtout de la NAO

 

 

  • Enneigement en Sibérie, indice représentant l’enneigement sur la Sibérie et pouvant servir à établir des liens entre son état (plus ou moins d’enneigement) et l’état des réserves froides à travers la Sibérie en automne (pouvant servir à faire ressortir des choses comme un risque de froid tardif, ou inversement), mais aussi les perturbations potentielles du vortex polaire stratosphérique en Hiver (vortex tourbillonnant classiquement d’ouest en est à 30km d’altitude en hiver, excepté perturbation majeure).

 

  • Activité solaire, influençant potentiellement la météo à l’échelle locale¹²³ (par exemple, l’Europe, l’Amérique du nord, ou encore l’Arctique) en fonction de son état (fort, en baisse, faible, en hausse, au pic), mesuré avec le nombre de taches solaires à la surface du soleil, suivant un cycle de 11 ans durant lequel un pic maximum et un pic minimum sont atteints tous les 6 ans environ, d’autres cycles de 22, 33, … ans existant également.

Les impacts seront abordés lors du chapitre dédié. 

 

 

  • SST Atlantique Nord, MOC, qui comme leur nom l’indique, se situent dans l’Atlantique nord et permettent d’anticiper les évolutions (réactions) possibles en réponse à leur état, dans une zone sensible en particulier : le Gyre Subpolaire de l’Atlantique nord (se situant au sud du Groenland, entre 50-65°N et 25-60°W), qui semble être un grand influenceur de la synoptique (lors d’une phase plus chaude, un régime NAO- ressort plus souvent, et inversement, notamment en hiver mais également valable en automne).

Quant au MOC, ce dernier est l’abréviation de “Meridional overturning circulation” et se situe à 26°N, observé par le réseau RAPID qui mesure sa force ainsi que d’autres paramètres relatifs à ce dernier.

 

Un MOC affaibli peut entraîner plusieurs extrêmes comme un froid intense en Europe Occidentale, USA en hiver ainsi qu’une douceur extrême au Groenland, Canada, Québec, mais aussi une chaleur extrême en Afrique (cas de 2010) avec résurgence potentielle l’hiver suivant, pouvant conférer un bon potentiel de prévision en tendance saisonnière.

En revanche, lors d’un MOC renforcé, des canicules plus fréquentes en été sont possibles, ainsi que des hivers particulièrement doux en Europe, USA et plus froid au Groenland, Canada principalement (c’est le cas depuis 2015, hormis sur l’hiver 2020-2021 plutôt doux sur le Canada, les USA et plus froid en Europe, Sibérie)

 

 

  • TNA, abréviation de “Tropical north atlantic” et se situant au nord de l’Atlantique tropical

Cet indice va de pair avec les SST Nord-atlantiques, vu qu’il existe des formations en Fer à cheval ou tripôle entre ces deux zones (SST - Sea surface temperature - plus chaude dans le SPG et sur la TNA, plus froides sur la zone du MOC, ainsi que plus froides dans le SPG et sur la zone de la TNA, plus chaudes sur la zone du MOC respectivement) en fonction de sa phase (positive ou négative), un régime NAO- ou NAO+ va être favorisé. 

 

  • QBO, représentant l’oscillation quasi-biennale (Quasi-biennal oscillation en anglais) aux tropiques, situé en stratosphère et possédant deux phases (positives et négatives) se succédant tous les 14 mois environ.

Une phase positive va, en fonction d’autres indices favoriser ou non un régime NAO+, et inversement. 

Cependant, depuis 2016 des perturbations sont apparues au sein du présent indice, rendant plus aléatoire l’anticipation des impacts potentiels. 

 

  • PDO, abréviation de Pacific decennal oscillationreprésenté par un tripôle froid-chaud-froid dans le Pacifique nord sur les SST lors de sa phase négative, et inversement lors de la phase positive.

En fonction de la phase de l’ENSO, du QBO, le PDO peut favoriser certaines choses, allant jusqu’à une modification potentielle des SST nord-atlantiques¹ 

 

 

  • ENSO, SOI, abréviation deEl nino southern oscillationetSouthern oscillation index, comportant 3 phases pour l’un, 2 pour l’autre : El Nino, Nada, La Nina (située aux tropiques) pouvant influencer l’atmosphère sur diverses parties du monde, jusqu’en Europe.

Le SOI, lui, comprend les phases négatives (caractérisant un épisode El nino), et positives (épisode La nina). La phase neutre pourrait être attribuée. Cet indice représente la différence de pression entre Tahiti et Darwin.

 

  • PNA, qui comme son nom l’indique (Pacific/North American pattern) se situe dans le Pacifique nord, à cheval avec l’Amérique du nord.

Il comprend deux phases (positives et négatives) qui peuvent favoriser un régime NAO-/NAO+ respectivement. 

En fonction de la phase de l’ENSO, la réponse peut être modifiée (par exemple, pendant El nino et PNA+, les dorsales nord-américaines sont diminuées entraînant un NAO-, tandis que La Nina va favoriser un NAO+ lors d’une PNA-, et par inversion un NAO- lors du PNA+) en renforçant le régime favorisé.

Il est à noter qu’un PNA+ favorise de la douceur sur l’ouest de l’Amérique du Nord et du froid sur la partie est, inversement lors de la phase négative.

 

  • Stratosphère, étant un indice concentré sur la stratosphère (vers 30km d’altitude), cette dernière abritant un vortex polaire puissant tout au long de l’hiver jusqu’en mars/avril environ avant une perturbation finale qui tue ce vortex jusqu’au milieu de l’automne suivant.

La stratosphère présente un potentiel de prévisibilité plus lointain que la troposphère, et est donc particulièrement utile.

Lors de perturbations majeures, le vortex peut s'éclater en 2 parties et favoriser du froid sur les latitudes moyennes de l’hémisphère nord, sans garantie de réussite toutefois (ce n’est pas automatique !!) 

 

 

  • Thermosphère, pouvant favoriser certains régimes (décalage possible +/- 1 an) en fonction du stade dans le cycle, d’une durée de 11 ans. Il devrait favoriser une NAO- et des conditions humides et fraîches au cours de l’automne 2021 (RCA retiré) en Europe Occidentale et présente un taux de réussite de 70 à 80% de décembre 2020 à juin 2021 à l’échelle de l’hémisphère nord (moins en juin).

 

  • Glace Arctique, qui comme son nom l’indique est un indice en relation avec l’englacement Arctique, en diminution depuis 1980.

Certaines zones du bassin Arctiques sont particulièrement intéressantes vis-à-vis de la tendance saisonnière, à savoir Barents-Kara et Barents en particulier. 

 

L’état d’englacement de ces zones peut favoriser/modifier la circulation atmosphérique à l’échelle de l’AO, mais aussi de la NAO¹²³

Un englacement plus faible va favoriser un afflux de chaleur en hiver sur la zone, pouvant monter jusqu’en stratosphère et perturber le VPS, de plus en plus d’études vont en ce sens. 

Les conséquences peuvent donc passer par des extrêmes froids plus fréquents aux latitudes moyennes de l’hémisphère nord, associé à des extrêmes doux/chauds plus importants sur l’Arctique, et inversement lors d’un plus fort englacement

 

  • Modèles saisonniers, qui sont un ensemble de 7 modèles saisonniers mondiaux et permettent de faire ressortir une tendance pour la saison à venir, basé sur l’ensemble du système climatique à partir des conditions initiales. 

L’ensemble des indices utilisés ainsi que leur explication ayant été présenté, nous allons à présent nous pencher sur la méthode permettant de tirer une tendance mensuelle.

 

La méthode consiste à rassembler tous les indices en fonction de leur poids afin de faire ressortir une tendance globale la plus précise possible (et en prenant compte du forçage induit par le RCA si possible).

Certains indices favorisant des variations intra-saisonnières sont particulièrement utiles dans la tendance mensuelle

Les indices sont regroupés en 3 groupes: indices favorisant un temps frais, neutre, doux par rapport aux normes mais aussi humide, normal, ou sec pour la saison.

 

La méthode présente néanmoins certaines limites, que nous verrons dans la section suivante.

 

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Comme toute méthode de prévision ou tendance, la présente méthode présente des limites, qui sont les suivantes :

 

  • Le regroupement des indices permet de dégager une tendance globale, mais en raison d’éventuel facteur non pris en compte ou du réchauffement climatique, la fiabilité peut se retrouver limitée et fausser les tendances.

 

  • La tendance dégagée à l’échelle mensuelle est globale, et des épisodes de douceur importants, ou de fraîcheur peuvent être ratée, faussant en partie ou totalement la tendance.

 

  • Les anomalies prévues peuvent être trop ou pas assez fortes en raison du caractère parfois incertain des indices où rien ne ressort de façon significative, mais aussi et principalement du réchauffement climatique.

 

Il convient donc de rester prudent face aux présentes tendances qui ne sont que des tendances globales pour x mois, et pas précises au jour près, ainsi, des erreurs sont possibles.

 

Nous allons à présent voir les indices un par un, afin de voir leurs évolutions récentes ainsi que les impacts futurs pour notre automne 2021.

 

 

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La NAO automnale a tendance à être majoritairement négative depuis 1988 (8 NAO+ sur 32 soit 25%, dont 75% de NAO-) comme le démontre la figure 1 ayant pour base de référence la période 1901-2000.

 

Cette phase négative fait suite à une phase positive soutenue de 1943 à 1987 (17 NAO- sur 44 soit 38.63% et 61.36% de NAO+) elle-même précédée d’une phase négative moins soutenue qu’actuellement.

 

 

.

 

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(Fig.1 - NAO automnale depuis 1823 par rapport à 1901-2000)

 

La phase négative actuelle pourrait être associée à une perte de l’englacement Arctique au cours de l’automne renforçant les géopotentiels au-dessus de ce dernier, réchauffant ensuite l’atmosphère, diminuant le gradient de température entre l’Arctique et les latitudes tempérées terminant en une diminution de la force du Jet-Stream, tandis que la phase positive ultérieure pourrait être en partie due à un englacement plus fort sur Barents-Kara.

 

Ainsi, statistiquement, il est probable que l’automne 2021 soit dominé par la NAO-.

 

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L’enneigement Eurasien constitue l’une des multiples sources de prévisibilité. Ce dernier est en augmentation en automne et en hiver depuis 1967 en raison du réchauffement atmosphérique (ce dernier autorise plus de vapeur d’eau dans l’atmosphère, donc plus de précipitations neigeuses).

 

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(Fig.2 - Enneigement automnal Eurasien depuis 1967 - Snow lab)

 

 

L’augmentation de l’enneigement s’accompagne d’un renforcement de l’Anticyclone Sibérien ayant pour conséquence un refroidissement du sud de la Sibérie et une augmentation de l’enneigement par rétroaction.

 

Plus l’enneigement est étendu, plus la réserve froide est vaste et proche de nous, ce qui peut favoriser ou non un automne plus frais/froid.

 

Ainsi, cette variable sera à suivre au cours du début de l’automne, mais devrait favoriser un automne plus frais si la tendance de fond est suivie.

 

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L’activité solaire a franchi son minimum en décembre 2019 marquant la fin du cycle 24 et le début du cycle 25 début 2020.

 

L’activité solaire est actuellement en hausse comme le montre la figure 3 :

 

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(Fig.3 - Activité solaire (taches solaires) depuis 2009 - SILSO)

 

Les automnes ayant eu lieu 1 an après le minimum ont été marqués par des conditions fraîches et humides, comme le montre la figure 4 :

 

 

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(Fig.4 - Anomalie moyenne des automne 1 an après le minimum solaire)

 

Un régime NAO- ressort en moyenne, de fréquents épisodes cévenols sont possibles sur la base du présent indice.


Mensuellement, nous trouvons des conditions globalement anticycloniques mais  parfois humides en septembre et des conditions globalement dépressionnaires et fraîches en octobre-novembre avec un accent sur novembre (NAO- basse) assez froid. La figure 5 illustre cela.

 

 

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(Fig.5 - Activité solaire et moyenne des géopotentiels à 500hpa 1 an après le minimum depuis 1845)


Ainsi, lactivité solaire favorise un automne globalement frais et humide avec des disparités plus ou moins importantes en fonction des mois, plutôt doux et sec avec des passages humides en septembre, frais et humide en octobre et froid et humide en novembre.

 

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Les SST de l’Atlantique Nord ont un potentiel prédictif assez marqué en raison de leur inertie.

 

Lors d’une phase froide, la NAO tend à être plus positive, et vice-versa.

 

Les SST de mai permettent entre autres de se faire une idée des SST Nord Atlantiques de l’hiver suivant, mais aussi de l’automne suivant par réémergence des anomalies (en particulier en novembre). La figure 6 montre ces dernières lors du mois de mai 2021 en moyenne : 

 

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(Fig.6 - Anomalie de la température de la surface de l’eau en mai 2021 par rapport à 1980-2010 - ECMWF (ClimateReanalyzer)

 

 

Ce schéma de SST est très favorable à un automne dominé par la NAO-, avec le SPG (50-65°N et 60-20°W) au plus chaud depuis mai 2010 pour ECMWF (mai 2012 pour ERSST), similaire à mai 2008 (pour ECMWF) mais aussi mai 1859, 1872, 1873, 1874, 1917, 1935, 1953, 1980 et 1996, 1998, 2004, 2008, 2013 pour ERSST.

 

En moyenne, ces automnes ont été dominés par des dorsales récurrentes, comme le montre la figure 7 :

 

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(Fig.7 - Moyenne des  géopotentiels à 500hpa en automne après les SSTA du SPG autour de +0.47°C en mai)

 

 

Mensuellement, nous trouvons des conditions fraîches et humides, en particulier au Royaume-Uni en septembre, un fort complexe dépressionnaire sur l’Europe Occidentale en octobre (froid très/trop précoce ?) et des dorsales en novembre, ce qu’illustre la figure suivante :

 

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(Fig.8 - Moyenne des  géopotentiels à 500hpa en automne mensuellement après les SSTA du SPG autour de +0.47°C en mai)


 

Ainsi, cet indice semble favoriser un automne globalement frais et humide, en particulier en octobre pour l’humidité et en novembre pour le froid.

 

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TNA.PNG.367aeb074ca2378fa9c53a384398d4a4.PNG

 

La TNA constitue l’une des nombreuses sources de prévisibilité.

 

Lorsque celle-ci est positive, la NAO tend à être plus négative, et inversement.

Les prévisions vont actuellement dans le sens d’une TNA neutre voire positive cet automne, ne favorisant rien de particulier, peut-être un léger NAO- si les SSTA du SPG sont assez douces.

 

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(Fig. 9 - Prévision de la TNA jusqu’en mars par CFS - GODAS)

 

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QBO.PNG.a44082d9730f3e3290e064196cd0c459.PNG

 

Le QBO se dirige vers sa phase négative après avoir sauté celle-ci au cours de l’hiver et du printemps 2019-2020.

 

Un QBO négatif en automne tend à favoriser des conditions dépressionnaires (corrélation faible), donc un automne plutôt frais et humide.

 

Les figures 10 et 11 montrent respectivement l’évolution du QBO depuis janvier 2019 et la corrélation entre ce dernier et les géopotentiels automnaux.

 

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(Fig.10 - Évolution du QBO depuis janvier 2019)

 

 

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(Fig.11 - Corrélation entre le QBO automnal et les géopotentiels à 500hpa - NOAA Physics Sciences Laboratory)


La corrélation fait ressortir des conditions globalement dépressionnaires en septembre lors d’un QBO- de manière assez forte, tandis qu’un zonal ressort en octobre et une NAO- haute en novembre.

 

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PDO.PNG.eee8c8a8f58832ab32112365fada6ba1.PNG

 

Le PDO est entré dans une nouvelle phase négative début 2020 après une courte phase positive de 2015 à 2020.

 

Il est prévu que la phase négative se poursuivre durant les prochains mois, celle-ci se renforçant assez nettement actuellement (pic moins haut que les précédents) :

 

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(Fig.12 - Évolution du PDO depuis le 5 juillet 2020)

 

Lors d’une phase négative, les automnes sont plutôt dominés par des dorsales, mais rien ne ressort côté Européen.

 

 

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(Fig.13 - Corrélation entre le PDO automnal et les géopotentiels à 500hpa - NOAA Physics Sciences Laboratory)

 

En septembre, la corrélation tend à montrer des conditions fraîches et humides en Europe Occidentale, tandis que rien ne ressort en octobre et une NAO- ressort en novembre.

En somme, l’indice va en faveur d’un automne plutôt changeant et frais.

 

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ENSO.PNG.3bbd081e40f4aa042465a6788427e59f.PNG

 

l’ENSO est actuellement neutre et devrait progressivement entrer dans une nouvelle phase La Nina au cours de l’automne, favorisant potentiellement des dorsales si celle-ci se couple au PDO-, en particulier en novembre.

 

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(Fig.14 - Corrélation entre l’ENSO automnal et les géopotentiels à 500hpa - NOAA Physics Sciences Laboratory)

 

Mensuellement, il ressort un rail dépressionnaire haut en septembre, favorisant des conditions humides et fraîches sur l’Angleterre mais aussi la France dans une moindre mesure, tandis que rien de significatif ne ressort en octobre hormis un anticyclone proche de l’Europe Occidentale (conditions fraîches à normales thermiquement et normales côté pluviométrie), et de fortes dorsales, voire une NAO- basse ressort en novembre.

 

 

Le SOI est par ailleurs en hausse, soutenant potentiellement un début d’épisode Nina, mais il est encore très tôt et cela ne pourrait refléter qu’une variabilité à Haute Fréquence (à court-terme).

 

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(Fig.15 - Évolution du SOI depuis fin décembre 2018)

 

En somme, l’ENSO va dans le sens d’un automne plutôt frais et humide, en particulier en novembre pour le froid et l’humidité.

 

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PNA.PNG.c4ba5d771b7d5c124fff6a282d15b5cb.PNG

 

La PNA devrait être négative cet automne en réponse à La Nina.

Une PNA négative favorise une NAO+, mais cela dépend du placement de l’Anticyclone Nord-Pacifique

 

En effet, si ce dernier est centré au milieu du Pacifique, vers Béring, on va plutôt observer une NAO-, tandis que si ce dernier est proche de la côte ouest des USA, on observe plutôt une NAO+.

 

Les modélisations actuelles suggèrent plutôt une Nina de type CP, se répercutant par une PNA- avec un anticyclone centré à l’est, vers la côte ouest des USA.

 

Ainsi, l’indice va plutôt dans le sens d’un automne doux et plus ou moins humide.

 

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(Fig.16 - Corrélation entre la PNA automnale et les géopotentiels à 500hpa)

 

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Englacement.PNG.451323a2b83404bc2d39e7cc771ddc93.PNG

 

La glace arctique automnale est en déficit sur la moyenne de l’intégralité du bassin depuis 1997 (par rapport à 1979-2000, 2002 par rapport à 1980-2010) de manière croissante selon ECMWF, mais ici nous allons nous intéresser à la mer de Barents-Kara (60-70°N, 10-70°E) dont la figure 17 met en évidence l’anomalie de la concentration de la glace de mer depuis 1950 par rapport à 1980-2010 sur la zone en automne (SON) :

 

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(Fig.17 - Évolution de l’anomalie de la concentration d’englacement par rapport à 1980-2010 sur les mers de Barents-Kara depuis 1950 - ECMWF via ClimateReanalyzer)

 

Le déficit est plutôt constant depuis 2011 et l’automne 2021 devrait logiquement suivre les 10 dernières années.

Les 10 dernières années se sont caractérisées par des conditions anticycloniques sur l’Europe avec un régime AL sur SON.

 

 

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(Fig.18 - Moyenne des géopotentiels à 500hpa des 10 dernières années en automne)

 

Mensuellement, nous trouvons un zonal en septembre, un régime AL en octobre et en novembre.


Le présent indice va donc dans le sens d’un automne plutôt doux et sec.

 

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Stratosphere.PNG.6a284f597de793a796a443bd0b1b4152.PNG

 

Le Vortex Polaire Stratosphérique (VPS) se reforme généralement vers le milieu de l’automne de manière franche, et l’évolution de la vitesse de formation permet d’anticiper d’éventuels signaux pour la fin de l’automne.

 

Il existe actuellement des signaux d’un VPS affaibli en novembre sur les modèles, pouvant favoriser un mois de novembre sous NAO-, plutôt froid.

 

Cela sera abordé de manière plus construite lors de la future mise à jour en août car il est tôt pour être certain des évolutions.

 

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La thermosphère joue un rôle important dans l’évolution dynamique de la météo hémisphérique, ce qui a été démontré lors du présent hiver, du printemps et du début de cet été.

 

Celle-ci devrait favoriser (réchauffement exclu) un mois de septembre doux (72% de probabilité, 0% pour le neutre et 27.27% de probabilité d’obtenir un mois de septembre frais) et sec (forte probabilité depuis 1956, 5 occurrences sur 6) ainsi qu’un mois d’octobre plutôt doux (54.54% de probabilité, 0% pour le neutre et 45% pour un mois d’octobre frais) et humide (probabilité modérée), tandis que novembre serait plutôt doux (36% de probabilité pour le froid, 27% pour le neutre et 45% pour le doux) (mais froid sur la base de la moyenne des géopotentiels) et humide (probabilité modérée) selon cet indice.

 

En prenant le réchauffement en considération, les 3 mois sont susceptibles d’être doux (81, 63 et 63% de probabilité d'obtenir une anomalie moyenne mensuelle supérieure à +0.2°C, contre 72, 54 et 45% respectivement sans réchauffement).

Globalement, l’indice devrait favoriser un automne plutôt doux, mais peut-être plus froid à la fin (probabilité décroissante de la douceur), en particulier si on regarde l’anomalie de géopotentiel montrant un beau NAO-.

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(Fig.19 - Moyenne des géopotentiels lors du lag+6 de la thermosphère en novembre)

 

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Le Vortex Polaire Troposphérique (VPT) se forme généralement vers fin août/début septembre, et pourrait être particulièrement chahuté en automne en raison des facteurs cités précédemment, tel que les statistiques de la NAO, l’Activité Solaire, la Thermosphère ou encore lenglacement arctique et un VPS plus faible en novembre.

 

L’indice va plutôt en faveur d'une fin d’automne plus froide.

 

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Les modèles vont actuellement en faveur d’un automne plutôt doux et sec (C3S de juin), plus froid à la fin sur CFS, tandis que les sorties de juillet d’ECMWF et du modèle de MF S8 mettent en avant des dorsales débordant sur nous.


 

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(Fig.20 - Prévision du modèle Météo-France S8 pour SON - SeasonalMétéo)

 

 

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(Fig.21 - Prévision du modèle ECMWF pour SON - OpenChart)

 

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Voici la synthèse de l’ensemble des indices, classés par températures et humidité.

Les indices les plus importants sont représentés par un (!) à la fin, ainsi que le nombre total sous forme de (x, pour le total sans distinction, x! comportant uniquement les indices importants)

 

Indices favorisant un automne chaud (4), (2!) :

  • PNA

  • Glace Arctique

  • Thermosphère (!)

  • Modèles (!)

 

Indices favorisant un automne normal ou indéterminé (1), (1!):

  • TNA (!) (indéterminé)

 

Indices favorisant un automne frais (9), (6!) :

  • NAO/AO (!)

  • Enneigement en Eurasie

  • Activité solaire (!)

  • SST Nord Atlantique, MOC (!)

  • QBO

  • PDO

  • ENSO, SOI (!)

  • Stratosphère (en particulier pour novembre) (!)

  • Vortex polaire troposphérique (!)

 

Ainsi que les indices représentant l’humidité :

 

Indices favorisant un automne sec (3), (1!) :

  • PNA

  • Glace Arctique

  • Modèles (!)

 

Indices favorisant un automne normal ou indéterminé (1), (1!) :

  • TNA (!) (indéterminé)

 

Indices favorisant un automne humide (10), (7!) :

  • NAO/AO (!)

  • Enneigement en Eurasie

  • Activité solaire (!)

  • SST Nord Atlantique, MOC (!)

  • QBO

  • PDO

  • ENSO, SOI (!)

  • Stratosphère (!)

  • Thermosphère (!)

  • Vortex polaire troposphérique (!)

 

Dans un camp comme l’autre, un automne humide et frais ressort (64 et 71%, dont 66 et 77% dans les indices importants).

 

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L’automne semble prendre une tournure fraîche et humide, à l’image de notre été en cours dont CFS semble confirmer l’humidité d’août au moment de la rédaction (8 juillet), mais le signal semble plus marqué que l’été où seulement 53% des indices allaient dans le sens d’un été frais, de même pour l’humidité dont 71.42% des indices important concernant le thermique, de même pour la pluviométrie, contre 66 et 77% des indices importants actuellement et 64, 71% en prenant tout en compte.

 

Néanmoins, le réchauffement risque de contrarier la fraîcheur en forçant un bilan thermique plus doux rendant aléatoire les tendances.

 

Septembre - Doux et sec ?

Le mois de septembre pourrait se caractériser par des conditions globalement douces et sèches (+0.3 à +0.5°C d’anomalie et -10 à -30% de précipitations) à l’image des mois de septembre précédent présentant un déficit pluviométrique depuis 2002 parfois entrecoupé de mois un peu plus pluvieux, selon ECMWF.

Le début du mois pourrait être plus humide, puis plus doux ensuite, en particulier vers le milieu du mois avant de renouer sur des conditions plus humides.

 

Cela sera largement à confirmer dans la prochaine mise à jour, un nombre d’indice conséquent allant dans le sens d’un mois frais et humide.

 

Octobre - Neutre et humide ?

Le second mois de l’automne pourrait se caractériser par des conditions thermiquement normales et humides. (-0.3 à +0.3°C et +5 à +30% d’humidité), un nombre conséquent d’indices allant en ce sens (NAO, Activité Solaire, SST Atlantique, QBO, ...).

Le mois pourrait être particulièrement pluvieux, attention à des inondations et épisodes cévenols après un été particulièrement humide (à confirmer).

 

 

Novembre - Conditions hivernales, hiver précoce ?

Un nombre important d'indices vont en faveur d’un mois de novembre hivernal (Activité solaire, SST Atlantique, éventuellement le QBO, PDO, ENSO, Thermosphère, et quelques modèles), ce qui est devenu rare ces dernières années.

Ce mois pourrait se caractériser par une anomalie thermique négative entre -0.5 et -0.2°C tandis que la pluviométrie pourrait être importante (+10 à +30%).

 

Il conviendra de suivre l’évolution de l’ENSO, du PDO ainsi que d’autres facteurs comme les SST au sein du SPG ou encore le Vortex Polaire Stratosphérique pour confirmer ou infirmer la tendance d’un mois de novembre plutôt froid et humide.

 

La fin du mois pourrait être particulièrement froide, mais il est encore tôt pour pouvoir l’affirmer, la fiabilité restant limitée à cette échéance.

 

Résumé de l’automne - Un automne contrasté 

En résumé, l’automne pourrait être assez contrasté, doux au début puis de plus en plus froid, pour une anomalie moyenne de -0.1 à +0.2°C (moyenne de l’écart-type = +0.1°C), soit un automne dans les normes, ce qui n’est plus arrivé depuis 2017 en prenant l’intervalle -0.2 à +0.2°C comme neutre.

 

L’automne pourrait également être particulièrement pluvieux, notamment en seconde partie dans la lignée de l’été 2021 avec une anomalie moyenne de -5 à +16% de précipitations (moyenne de +5.5%).

 

La fin novembre serait particulièrement à suivre avec un potentiel hivernal a priori assez marqué, mais cela devra être confirmé ultérieurement au cours de la mise à jour d’août voire avec les indices de septembre.

 

 

La thermosphère a démontré son potentiel prédictif à l’échelle décadaire en juin avec les deux périodes pluviométriques, à voir pour l’automne, toujours en expérimentation et les détails de la tendance à l’échelle décadaire peuvent présenter des erreurs.

 

La fiabilité est dans l’ensemble assez bonne avec une bonne cohérence entre les indices s’accordant généralement à la majorité

 

Merci d'avoir lu la tendance,

Lolman123

 

 

Toutes modifications, reproductions, re-publications (sans citations), sans l’accord de l’auteur sont strictement interdites. 

 

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Posté(e)
Mauzun, Puy-de-Dôme (63), 600 m
Le 09/07/2021 à 14:00, lolman123 a dit :

Toutes modifications, reproductions, re-publications (sans citations), sans l’accord de l’auteur sont strictement interdites.

 

 

Je ne me permettrais pas d'évaluer ton énorme travail @lolman123, mais ta dernière mention, modifications etc. strictement interdites, me fait carrément tiquer là.

 

Je ne doute pas de la qualité et de l'originalité de ton "œuvre de compilation" des sources et de tes interprétations, mais.. tu dois bien admettre que toutes ces sources et tous ces diagrammes et graphiques ne sont aucunement ton œuvre. Et je ne suis pas sûr que les sites météorologiques auxquels tu les as empruntés seraient ravis de voir apposer cette mention (c'est un euphémisme).

 

Si tu as accès à toutes ces données, c'est parce que des institutions publiques et privées abattent un travail considérable et extrêmement coûteux pour les produire, et les rendent accessibles (gratuitement ou pas) au public. Sans quoi, un forum comme celui-ci n'existerait pas soit dit en passant. À l'heure où je crois qu'il est urgent de rendre ces données disponibles pour le plus grand nombre (à l'heure où on a besoin de sensibiliser de plus en plus de gens à la lecture des modèles météo et climato), je ne crois pas cette logique de "droits fermés" (et même "ultra-fermés") soit la plus sensée (l'immense majorité des contributions des meilleurs intervenants de ce forum sont me semble-t-il beaucoup plus "libres" de ce point de vue là).

 

Et, pour aller dans le détail :

1. Je ne comprends pas ce que signifie : "re-publications (sans citations)".

2. Si on va jusqu'au bout de ta démarche, personne n'a le droit sur ce forum ni nulle part ailleurs de copier des extraits ou l'entièreté de ta contribution afin de la discuter (à moins d'obtenir ton autorisation !) Je ne sais pas si tu es au courant, mais l'époque est plutôt à la libre circulation croissante des contributions scientifiques et au partage des connaissances afin d'améliorer la science collaborative.

3. Tu devrais vérifier si tu as vraiment le droit de publier tous les diagrammes que tu empruntes (et plus encore si tu as le droit d'apposer une mention de droit "fermé" alors que tu n'es pas l'auteur d'une partie très importante du matériau que tu publies ici)

4. "Nous sommes des nains sur les épaules des géants" (écrivait Bernard de Chartres un des grands érudits des écoles platoniciennes de la première "renaissance" au Moyen-âge, XIè-XIIè siècles). L'histoire du savoir (et des sciences, quelles qu'elles soient, y compris la philosophie !) n'est qu'une longue suite d'emprunts, de partages, d'échanges et surtout : de modifications ! t'imagines si les gars du GIEC, pour prendre un exemple qui doit te parler, apposaient des interdits de ce genre à leur "œuvre" (ou les experts de ce forum :) - inutile de te dire que ça deviendrait très difficile pour les médias de rendre compte de la crise climatique !

4. À la limite, on se demande si tu nous autorises à te lire :) (J'ai eu l'impression de commettre un délit en fait :) J'en étais pas très sûr..

Voilà, désolé de ces considérations hors-sujet, mais ça me touche d'autant plus que j'ai consacré plusieurs années de ma vie à travailler sur les licences libres et ouvertes (dans l'art et en informatique) donc bon..

 

Modifié par un_Mauzunois
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Posté(e)
Colombier (42) , Alt. 1030 m
Le 09/07/2021 à 14:00, lolman123 a dit :

(...)

Cette première tendance automnale abordant les mois de septembre, d’octobre et de novembre comprend 14 indices permettant d’esquisser une première tendance.

(...)

Les indices utilisés au sein de la présente tendance se comptent au nombre de 13 (modèles inclus, voir table des matières) et sont les suivants :

(...)

 

Je prends le risque d'une citation juste pour dire que j'en ai compté 14.

 

Par contre, sauf ratage de ma part, il n'est pas indiqué quelles périodes de référence ("normes") est prise en compte (1981-2010 ou 1991-2020) même si il ressort de l'analyse que c'est plutôt 1981-2010, parce 2017 est frais par rapport à 1991-2020.

 

Et là, les qualificatifs risquent de perdre un peu de sens (doux par rapport à 1981-2010, c'est frais par rapport à ces 10 dernières années). Mais c'est un autre sujet.

 

En tout cas, merci pour le boulot et la pédagogie, c'est très clair et bien détaillé.

 

 

 

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Posté(e)
Pessat, commune de Pessat-Villeneuve (63)

Orage sur Pessat avec actuellement une belle activité électrique.

 

Oups! À supprimer.

Modifié par darkminimouf
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Il y a 17 heures, un_Mauzunois a dit :

Je ne doute pas de la qualité et de l'originalité de ton "œuvre de compilation" des sources et de tes interprétations, mais.. tu dois bien admettre que toutes ces sources et tous ces diagrammes et graphiques ne sont aucunement ton œuvre. Et je ne suis pas sûr que les sites météorologiques auxquels tu les as empruntés seraient ravis de voir apposer cette mention (c'est un euphémisme).

 

Je pense qu'il y a un quiproquo. Je n'appose point cette mention sur les graphiques et les images qui sont publics (mais qui sont néanmoins sous copyright, il faut au minimum citer la source, sinon cela peut être considéré comme du plagiat), mais sur l'ensemble du travail (compilation, texte, etc.).

 

Ainsi, quand je parle de reproductions interdites, cela s'applique pour l'entièreté du texte si et seulement si je ne suis pas cité (par exemple, si quelqu'un s'attribue le travail pour lui-même), ce qui est logique.

 

Pour la modification, c'est un peu plus compliqué, il faut dans l'idéal prendre le texte original et mettre à côté la modification (c'est ce qui se passe généralement et c'est une question de bon sens).

 

Pour l'exemple du GIEC ou tout autre organisme, on peut reprendre des paragraphes ou plusieurs parties de leurs rapports, mais on les cites toujours (ce qui est logique, on ne va pas reprendre le texte sans dire d'où il vient).

 

Par conséquent, il est autorisé de reprendre des morceaux du texte ou même l'entièreté, de même pour le republier ailleurs (j'aimerais bien être informé où cela est publié si c'est le cas) si je suis mentionné (personne n'aimerait que son travail soit attribué à quelqu'un d'autre). Je pense que la mention n'est pas assez claire là-dessus et qu'elle est mal comprise.

J'espère avoir été suffisamment clair dans cette réponse.

 

Il y a 15 heures, metre3 a dit :

Par contre, sauf ratage de ma part, il n'est pas indiqué quelles périodes de référence ("normes") est prise en compte (1981-2010 ou 1991-2020) même si il ressort de l'analyse que c'est plutôt 1981-2010, parce 2017 est frais par rapport à 1991-2020.

 

La base de référence prise en compte est 1981-2010.

Modifié par lolman123
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Posté(e)
Mauzun, Puy-de-Dôme (63), 600 m

@lolman123 : ok.

Je comprends bien ce que tu veux dire - et c'est plutôt rassurant :)

Le truc, c'est que ta mention "Toutes modifications, reproductions, re-publications (sans citations), sans l’accord de l’auteur sont strictement interdites." est pour le moins floue, et même, si je te comprends bien , erronée (car alors il faut que tu apportes d'une manière ou d'une autre les précisions que tu donnes dans ton message précédent celui-ci), et surtout, elle n'a aucun valeur juridique. Je t'en dirais plus en MP.

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  • 2 weeks later...

Petite comparaison des modélisations de juillet 2020 et de juillet 2021 pour les automnes 2020 et 2021.

 

L'ENSO (cf topic El Nino / La Nina) évolue vers des valeurs de La Nina faibles bien que cela reste encore assez flou.

 

La prévision de juillet 2020 pour octobre 2020 (mi automne) :

 

http://www.bom.gov.au/climate/model-summary/archive/20200721.nino_summary_4.png

 

La prévision de juillet 2021 pour octobre 2021 (mi automne) :

 

http://www.bom.gov.au/climate/model-summary/archive/20210720.nino_summary_4.png

 

Cela reste moins net globalement que l'an passé. Si les relations entre ENSO et configurations en Europe sont flous, ses relations avec la PNA sont mieux établies.

ENSO+ (El Nino) -> PNA+

ENSO- (La Nina) -> sans lien défini / PNA-

 

L'an passé, malgré un ENSO prévu négatif, la PNA restait prévue positive.

Cette année, les modèles émettant une Nina faible à modérée prévoient une PNA faiblement positive sur la saison. Les modèles prévoyant une ENSO neutre à faiblement négative envisagent une PNA largement positive. On a une corrélation à la climatologie un peu plus forte sur les modélisations actuelles.

 

  • En supposant une évolution favorable à une Nina (modélisations UKMO, NCEP, BOM, DWD) et en consultant les sorties du Met'Off, on obtient :

 

- au niveau de la SST, les similitudes sont nombreuses entre 2020 et 2021, si ce n'est un Atlantique sud et un Atlantique arctique plus frais (probabilités par rapport à la climatologie 1/3 supérieur, 1/3 central, 1/3 inférieur).

 

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- Au niveau de l'atmosphère moyenne (Z500), l'Amérique du nord qui commande souvent en amont de la circulation d'ouest, la configuration européenne, diffère chez le Met'Off entre les deux années. Autant 2020 procédait d'une PNA+ dominatrice, la modélisation pour 2021 est dans la neutralité faiblement positive (PNA+ à neutre), suggérant des périodes significatives en PNA-.

Une PNA- tend à favoriser la montée de HG sur l'W de l'Atlantique / Groenland et à provoquer des blocages associés à des BG sur la Scandinavie. Ces périodes de PNA- avantageraient des périodes avec anomalies thermiques négatives et des pluies dans les normes ou légèrement déficitaires.

Les périodes de PNA+, majoritaires sur la saison, poussent à une circulation d'ouest plus classique, avec des BG sur le Groenland ou l'Islande et un AA étendant des dorsales vers l'Europe.

 

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La modélisation ciblée sur l'Europe est cohérente avec ce qui précède. Les HG seraient globalement majoritaires sur l'Europe à l'automne 2021 marquant à la fois les dorsales açoriennes et les BG sur l'E de l'océan.

 

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  • En supposant une évolution peu favorable à une Nina (modélisations MF, JMA, ECMWF, CMC) et en consultant les sorties de MF, on obtient au niveau des SST (MF a réalisé une mise à jour majeure de son modèle opérationnel en juin) : peu de changements aussi, l'Atlantique connaîtrait globalement une anomalie un peu plus positive que l'an passé, excepté sa zone arctique.

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Au niveau 500 hPa, MF prévoit à l'inverse, une PNA plus fortement positive en 2021 qu'en 2020. Cela appuie l'hypothèse d'une circulation d'ouest classique plus prononcée que dans le premier groupe avec une anomalie thermique positive et une anomalie des précipitations neutre à positive.

 

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  • Conlusion ?

De ce rapide tour d'horizon, l'automne, vu de ce mois de juillet, présenterait donc une anomalie thermique globale positive sur l'Europe, avec des périodes négatives qui apparaissent plus franches que l'an passé à la même époque. Les précipitations révèleraient une anomalie neutre à faiblement positive (surtout au nord), probablement légèrement négative sur l'Europe méditerranéenne avec des conditions anticycloniques plus durables. Toutefois, ces mêmes conditions sont également favorables aux déclenchements d'épisodes intenses sur ces régions (de l'Espagne aux Balkans, SE français inclus).

Sans entrer dans les détails de @lolman123, les conclusions se rejoignent.

 

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  • 4 weeks later...
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Florensac (34510)

Sans forcément pousser dans l'analyse comme l'ont très bien fait @_sb et @lolman123 (bravo d'ailleurs), le modèle CFS semble, depuis maintenant plusieurs runs, envoyer des signaux assez humides autour de la Méditerranée pour le trimestre septembre - octobre - novembre, tandis qu'il envoie des signaux plus secs/ dans la normale en allant plus vers le Nord. Rien n'est calé pour le moment mais le potentiel est présent actuellement.
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Une première tendance concernant l’automne 2021 a été émise le 9 juillet, concernant les mois de septembre-octobre-novembre se basant sur un total de 14 indices. 2 indices supplémentaires sont désormais pris en compte, à savoir une analyse de l’évolution de la température en France métropolitaine au sein des mois concernés et une partieanalogue, ayant pour but de comparer l’évolution des indices à la situation la plus proche à celle-ci dans le passé. 

La première tendance émise début juillet semble se confirmer, avec néanmoins quelques incertitudes sur le mois de septembre (frais ou doux), les modélisations divergeant entre elles, tandis que certains indices divergent entre eux pour le mois concerné, alors qu’octobre et novembre présentent une bonne fiabilité.

 

Le signal d’un hiver précoce associé à un mois de novembre froid et humide se confirme, voire se renforce, les indices étant assez similaires à fin 2005 (marqué par un froid durable de fin novembre à fin décembre, voir la partie “analogue”) alors que les modélisations convergent toutes dans le sens d’une Nina de type EP pour la fin de l’automne/début de l’hiver (novembre-décembre), propice à une circulation atmosphérique de type NAO-, renforcé par le PDO-. La fin du mois semble toujours la plus propice au froid.

 

D’autre part, les tendances envisagées pour juillet se sont confirmées (initialement envisagé comme étant dans les normes et humide) avec -0.1°C d’anomalie par rapport à 1980-2010 et +48% de précipitations (un peu plus humide qu’envisagé). Le mois daoût a commencé avec une forte anomalie négative (-2°C sur la première décade, il faut remonter à 2002 pour trouver plus frais) associé à des précipitations régulières (+57%).

La fin de la première décade d’août était envisagée comme pouvant être plus anticyclonique, et cela se confirme, alors que les modèles envisagent un rafraîchissement plus ou moins court ensuite, confirmant en partie les tendances d’août.

 

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Les principales sources permettant d’illustrer ces tendances sont issues des sites suivants :

 

  1. https://crudata.uea.ac.uk/cru/data/nao/viz.htm (NAO)

  2. https://www.star.nesdis.noaa.gov/smcd/emb/snow/HTML/snow_extent_monitor.html, https://ccin.ca/index.php/ccw/snow/current (Enneigement)

  3. http://www.sidc.be/silso/ssngraphics (Activité solaire)

  4. https://climatereanalyzer.org/, https://cyclonicwx.com/sst/  (SST Atlantique et TNA, ENSO, Évolution de la T°C)

  5. https://acd-ext.gsfc.nasa.gov/Data_services/met/qbo/ (QBO)

  6. https://s2s.worldclimateservice.com/climatepanel/ (PDO)

  7. http://www.bom.gov.au/climate/enso/ (ENSO)

  8. https://www.cpc.ncep.noaa.gov/products/precip/CWlink/pna/pna.sprd2.gif (PNA)

  9. https://nsidc.org/data/seaice_index (Glace Arctique)

  10. https://www.stratobserve.com/anom_ts_diags (Stratosphère)

  11. https://spaceweather.com/ (Thermosphère)

  12. https://climate.copernicus.eu/charts/c3s_seasonal/ (Ensemble des modèles saisonniers)

 

D’autres sources pouvant être utilisées, ces dernières seront alors mentionnées en temps utile.

 

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Les indices utilisés au sein de la présente tendance se comptent au nombre de 13 (modèles inclus, voir table des matières) et sont les suivants :

 

  • NAO/AO, représentant l’oscillation nord-atlantique ainsi que l’oscillation arctique respectivement, la première se situant dans l’atlantique nord, la seconde dans l’arctique respectivement à leur nom.

Ces deux indices comprennent deux phases, l’une positive, l’autre négative. 

Lorsque la NAO est en phase positive, un temps doux et humide prédomine en Europe (présence de zonal atlantique - basses pressions circulant d’ouest en est) et inversement avec la phase négative où un temps froid et généralement humide (parfois sec si continental) est favorisé en Europe du Sud, mais plus doux et sec en Europe du Nord en raison de hautes pressions aux hautes latitudes (en automne). 

 

Concernant l’AO, cette dernière est similaire, une phase AO+ se caractérise par un Vortex polaire troposphérique (vortex de basses pressions tournant d’ouest en est en hiver) renforcé, apportant généralement un temps doux à travers l’hémisphère nord, et inversement avec un AO- (Vortex Polaire Troposphérique (VPT) affaiblis) favorisant un temps froid en Sibérie, Amérique du nord, Eurasie principalement, l’Europe dépendant surtout de la NAO

 

 

  • Enneigement en Sibérie, indice représentant l’enneigement sur la Sibérie et pouvant servir à établir des liens entre son état (plus ou moins d’enneigement) et l’état des réserves froides à travers la Sibérie en automne (pouvant servir à faire ressortir des choses comme un risque de froid tardif, ou inversement), mais aussi les perturbations potentielles du vortex polaire stratosphérique en Hiver (vortex tourbillonnant classiquement d’ouest en est à 30km d’altitude en hiver, excepté perturbation majeure).

 

  • Activité solaire, influençant potentiellement la météo à l’échelle locale¹²³ (par exemple, l’Europe, l’Amérique du nord, ou encore l’Arctique) en fonction de son état (fort, en baisse, faible, en hausse, au pic), mesuré avec le nombre de taches solaires à la surface du soleil, suivant un cycle de 11 ans durant lequel un pic maximum et un pic minimum sont atteints tous les 6 ans environ, d’autres cycles de 22, 33, … ans existant également.

Les impacts seront abordés lors du chapitre dédié. 

 

 

  • SST Atlantique Nord, MOC, qui comme leur nom l’indique, se situent dans l’Atlantique nord et permettent d’anticiper les évolutions (réactions) possibles en réponse à leur état, dans une zone sensible en particulier : le Gyre Subpolaire de l’Atlantique nord (se situant au sud du Groenland, entre 50-65°N et 25-60°W), qui semble être un grand influenceur de la synoptique (lors d’une phase plus chaude, un régime NAO- ressort plus souvent, et inversement, notamment en hiver mais également valable en automne).

Quant au MOC, ce dernier est l’abréviation de “Meridional overturning circulation” et se situe à 26°N, observé par le réseau RAPID qui mesure sa force ainsi que d’autres paramètres relatifs à ce dernier.

 

Un MOC affaibli peut entraîner plusieurs extrêmes comme un froid intense en Europe Occidentale, USA en hiver ainsi qu’une douceur extrême au Groenland, Canada, Québec, mais aussi une chaleur extrême en Afrique (cas de 2010) avec résurgence potentielle l’hiver suivant, pouvant conférer un bon potentiel de prévision en tendance saisonnière.

En revanche, lors d’un MOC renforcé, des canicules plus fréquentes en été sont possibles, ainsi que des hivers particulièrement doux en Europe, USA et plus froid au Groenland, Canada principalement (c’est le cas depuis 2015, hormis sur l’hiver 2020-2021 plutôt doux sur le Canada, les USA et plus froid en Europe, Sibérie)

 

 

  • TNA, abréviation de “Tropical north atlantic” et se situant au nord de l’Atlantique tropical

Cet indice va de pair avec les SST Nord-atlantiques, vu qu’il existe des formations en Fer à cheval ou tripôle entre ces deux zones (SST - Sea surface temperature - plus chaude dans le SPG et sur la TNA, plus froides sur la zone du MOC, ainsi que plus froides dans le SPG et sur la zone de la TNA, plus chaudes sur la zone du MOC respectivement) en fonction de sa phase (positive ou négative), un régime NAO- ou NAO+ va être favorisé. 

 

  • QBO, représentant l’oscillation quasi-biennale (Quasi-biennal oscillation en anglais) aux tropiques, situé en stratosphère et possédant deux phases (positives et négatives) se succédant tous les 14 mois environ.

Une phase positive va, en fonction d’autres indices favoriser ou non un régime NAO+, et inversement. 

Cependant, depuis 2016 des perturbations sont apparues au sein du présent indice, rendant plus aléatoire l’anticipation des impacts potentiels. 

 

  • PDO, abréviation de Pacific decennal oscillation représenté par un tripôle froid-chaud-froid dans le Pacifique nord sur les SST lors de sa phase négative, et inversement lors de la phase positive.

En fonction de la phase de l’ENSO, du QBO, le PDO peut favoriser certaines choses, allant jusqu’à une modification potentielle des SST nord-atlantiques¹ 

 

 

  • ENSO, SOI, abréviation de El nino southern oscillation et Southern oscillation index, comportant 3 phases pour l’un, 2 pour l’autre : El Nino, Nada, La Nina (située aux tropiques) pouvant influencer l’atmosphère sur diverses parties du monde, jusqu’en Europe.

Le SOI, lui, comprend les phases négatives (caractérisant un épisode El nino), et positives (épisode La nina). La phase neutre pourrait être attribuée. Cet indice représente la différence de pression entre Tahiti et Darwin.

 

  • PNA, qui comme son nom l’indique (Pacific/North American pattern) se situe dans le Pacifique nord, à cheval avec l’Amérique du nord.

Il comprend deux phases (positives et négatives) qui peuvent favoriser un régime NAO-/NAO+ respectivement. 

En fonction de la phase de l’ENSO, la réponse peut être modifiée (par exemple, pendant El nino et PNA+, les dorsales nord-américaines sont diminuées entraînant un NAO-, tandis que La Nina va favoriser un NAO+ lors d’une PNA-, et par inversion un NAO- lors du PNA+) en renforçant le régime favorisé.

Il est à noter qu’un PNA+ favorise de la douceur sur l’ouest de l’Amérique du Nord et du froid sur la partie est, inversement lors de la phase négative.

 

  • Stratosphère, étant un indice concentré sur la stratosphère (vers 30km d’altitude), cette dernière abritant un vortex polaire puissant tout au long de l’hiver jusqu’en mars/avril environ avant une perturbation finale qui tue ce vortex jusqu’au milieu de l’automne suivant.

La stratosphère présente un potentiel de prévisibilité plus lointain que la troposphère, et est donc particulièrement utile.

Lors de perturbations majeures, le vortex peut s'éclater en 2 parties et favoriser du froid sur les latitudes moyennes de l’hémisphère nord, sans garantie de réussite toutefois (ce n’est pas automatique !!) 

 

 

  • Thermosphère, pouvant favoriser certains régimes (décalage possible +/- 1 an) en fonction du stade dans le cycle, d’une durée de 11 ans. Il devrait favoriser une NAO- et des conditions humides et fraîches au cours de l’automne 2021 (RCA retiré) en Europe Occidentale et présente un taux de réussite de 70 à 80% de décembre 2020 à juin 2021 à l’échelle de l’hémisphère nord (moins en juin).

 

  • Glace Arctique, qui comme son nom l’indique est un indice en relation avec l’englacement Arctique, en diminution depuis 1980.

Certaines zones du bassin Arctiques sont particulièrement intéressantes vis-à-vis de la tendance saisonnière, à savoir Barents-Kara et Barents en particulier. 

 

L’état d’englacement de ces zones peut favoriser/modifier la circulation atmosphérique à l’échelle de l’AO, mais aussi de la NAO¹²³

Un englacement plus faible va favoriser un afflux de chaleur en hiver sur la zone, pouvant monter jusqu’en stratosphère et perturber le VPS, de plus en plus d’études vont en ce sens. 

Les conséquences peuvent donc passer par des extrêmes froids plus fréquents aux latitudes moyennes de l’hémisphère nord, associé à des extrêmes doux/chauds plus importants sur l’Arctique, et inversement lors d’un plus fort englacement

 

  • Modèles saisonniers, qui sont un ensemble de 7 modèles saisonniers mondiaux et permettent de faire ressortir une tendance pour la saison à venir, basé sur l’ensemble du système climatique à partir des conditions initiales. 

L’ensemble des indices utilisés ainsi que leur explication ayant été présenté, nous allons à présent nous pencher sur la méthode permettant de tirer une tendance mensuelle.

 

La méthode consiste à rassembler tous les indices en fonction de leur poids afin de faire ressortir une tendance globale la plus précise possible (et en prenant compte du forçage induit par le RCA si possible).

Certains indices favorisant des variations intra-saisonnières sont particulièrement utiles dans la tendance mensuelle

Les indices sont regroupés en 3 groupes: indices favorisant un temps frais, neutre, doux par rapport aux normes mais aussi humide, normal, ou sec pour la saison.

 

La méthode présente néanmoins certaines limites, que nous verrons dans la section suivante.

 

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Comme toute méthode de prévision ou tendance, la présente méthode présente des limites, qui sont les suivantes :

 

  • Le regroupement des indices permet de dégager une tendance globale, mais en raison d’éventuel facteur non pris en compte ou du réchauffement climatique, la fiabilité peut se retrouver limitée et fausser les tendances.

 

  • La tendance dégagée à l’échelle mensuelle est globale, et des épisodes de douceur importants, ou de fraîcheur peuvent être ratée, faussant en partie ou totalement la tendance.

 

  • Les anomalies prévues peuvent être trop ou pas assez fortes en raison du caractère parfois incertain des indices où rien ne ressort de façon significative, mais aussi et principalement du réchauffement climatique.

 

Il convient donc de rester prudent face aux présentes tendances qui ne sont que des tendances globales pour x mois, et pas précises au jour près, ainsi, des erreurs sont possibles.

 

Nous allons à présent voir les indices un par un, afin de voir leurs évolutions récentes ainsi que les impacts futurs pour notre automne 2021.

 

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La NAO automnale a tendance à être de plus en plus négative, mais cela ne signifie pas nécessairement que les automnes sont globalement plus froids. Le contraire est même constaté depuis les années 2008 avec une décorrélation entre l’évolution de la NAO et la température. Cela est particulièrement flagrant en novembre, comme le montre la fig.1 montrant l’évolution de la température et la NAO avec un lissage mobile sur 5 ans.

 

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(Fig.1 - Relation entre la NAO et la température observée en France métropolitaine en Novembre, depuis 1836 (lissage mobile sur 5 ans))

 

 

Une assez bonne corrélation entre les 2 variables est visible jusqu’aux années 2000, se décorrélant complètement ensuite. La raison de cette décorrélation peut être multiple : déplacement de la NAO (ouest-est, plus au sud ou plus au nord), forçage sur la température du réchauffement dépassant le forçage de la NAO, ou remontée des hauts géopotentiels tropicaux vers le nord

 

La cause la plus probable est le déplacement de la NAO, prenant une forme dAL (Atlantic Low) plutôt que de régime NAO-, favorisant ainsi une hausse des températures en France et en Europe (en plus du RC), entraînant une décorrélation à l’image des années 1980, comme le montre la fig.2.

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(Fig.2 - Anomalie (par rapport à 1981-2010) des géopotentiels en novembre sur 2008-2020)

 

 

Le fort réchauffement du mois de novembre constaté depuis 2008 ne peut s’expliquer seulement par ce facteur. Le réchauffement y a contribué à hauteur de 0.13°C en moyenne, 0.28°C sur 2015-2020 (par rapport à 1981-2010, voir fig.3). 

 

D’autre part, nous constatons de fortes hausses de la température suivies d’une lente chute, mais ne revenant jamais au même niveau que le creux précédent. Ceci est cohérent avec l’évolution de la tendance linéaire sur 30 ans. Ces périodes de fortes hausses sont clairement identifiables en déduisant l’évolution de la température mobile sur 10 ans de l’évolution mobile sur 30 ans (fig.4). Les deux précédents réchauffements brutaux s’expliquent en quasi-totalité par la variation temporelle de la NAO.

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(Fig.3 - Évolution temporelle de l’anomalie de la température par rapport à 1981-2010 depuis 1836 en France métropolitaine et lissages associés)

 

 

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(Fig.4 - Différence de l’anomalie de la température de Novembre sur 10 par rapport à l’évolution sur 30 ans depuis 1836 (NAO, T°C))

 

La fig.4 souligne que la durée et l’intensité du réchauffement abrupt s’associent quasi-systématiquement à la NAO (plus du tout depuis 1980) et varie en fonction de l’événement. Une phase de réchauffement a été loupée en 1980, tandis que l’évolution actuelle se décorrèle à l’évolution de la NAO pour la première fois depuis le début des relevés (pour la phase négative). Un réchauffement brutal est en cours depuis 2008, et devrait durer jusqu’à environ 2035-2040, voire 2027 au mieux, limitant la probabilité de mois de novembre froid

D’autre part, nous remarquons que le réchauffement brutal est plus rapide que le retour à la norme climatologique. L’évolution antérieure suggère que les mois de novembre pourraient bientôt être plus froids, mais pas aussi froids que précédemment en raison de l’évolution de la tendance climatologique sur 30 ans.

 

 

À partir de la quantification de l’impact de la NAO sur la température obtenue en soustrayant la NAO de la température, nous pouvons modéliser de façon rétrospective l’évolution de la température sur la base de l’influence de la NAO, associée à la tendance linéaire sur 10 ans. Un impact d’environ 0.066°C par 0.1 d’indice NAO est identifié en Novembre. La fig.5 montre la modélisation rétrospective avec un lissage sur 5 ans :

 

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(Fig.5 - Modélisation de la température attendue à partir de la NAO + Tendance de fond sur 10 ans (bleu) et comparaison avec la réalité (rouge))

 

 

Cette dernière met en évidence que la NAO, associée à la tendance de fond, permet d’expliquer la quasi-totalité de l’évolution des températures de Novembre en France métropolitaine, bien que quelques divergences soient observables.

Au niveau de réchauffement actuel (+0.95°C sur 10 ans), il faudrait un indice NAO égal à environ -1.45 en novembre pour obtenir une anomalie de température neutre en France. D’autre part, l’anomalie glissante décennale domine actuellement l'évolution de la température plutôt que la tendance climatologique à long-terme, car les températures sont plus élevées qu’attendues dans ce cas.

 

En somme, nous pouvons dire que le mois de novembre s’est fortement réchauffé par rapport à la tendance climatologique depuis 2008, de l’ordre de +0.52°C en 2020, sur une moyenne de 10 ans, par rapport à la tendance climatologique étant de +0.37°C sur la même année par rapport à 1981-2010. Cela est cohérent avec les réchauffements abrupts constatés antérieurement d’une durée et intensité variable et rend nettement moins probable l’occurrence de mois de novembre froid. Ce réchauffement brutal est associé à une modification de l’emplacement de la NAO en plus du réchauffement climatique, tandis que les précédents réchauffements étaient associés à une forte variabilité décennale au sein de la NAO.

 

Cela met par ailleurs en évidence que l’influence réchauffante/refroidissante de la NAO+/NAO- est fortement améliorée/minorée depuis 2008. Il faudrait une NAO environ égale à -1.45 pour obtenir une anomalie de température neutre en France en Novembre aux niveaux de réchauffement décennaux actuels.

Les mois de septembre et octobre se sont réchauffés de manière non linéaire (+0.18 et +0.20°C respectivement en 2020 par rapport à 1981-2010 sur une moyenne glissante climatologique). Septembre est le mois automnal s’étant le moins réchauffé.

 

Concernant l’état de la NAO pour l’automne à venir, en particulier à la fin de ce dernier, celle-ci pourrait être assez négative en raison d’une Nina de type EP couplé au PDO- favorisant la NAO- (notamment à partir de décembre, mais cela sort du sujet principal) ainsi qu’une phase QBO- modérée à forte et des signaux d’un Vortex Polaire Stratosphérique affaibli de manière précoce. Cela sera discuté dans les catégories d’indices dédiés.

 

Ainsi, le présent indice va plutôt dans le sens d’une fin d’automne plus froide, modulée par le RC et le réchauffement abrupt en cours des mois de novembre.

 

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L’enneigement Eurasien pourrait être excédentaire au cours de la seconde partie de l’automne en lien avec un Vortex Polaire Troposphérique affaibli pointé par certains modèles (MF S8, ECMWF pour l’Europe de l’Est) et une NAO-. Cela pourrait favoriser de meilleures réserves froides, allant dans le sens d’un potentiel plus élevé d’épisodes froids en Europe Occidentale.

 

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L’Activité solaire est actuellement en phase croissante, ce qui favorise des blocages anticycloniques sur l’Atlantique Nord (NAO-), en particulier en novembre (fig.6). Associé au QBO-, à la Nina EP, au PDO- faible à modéré, la TNA+, lIOD- et d’autres facteurs, cela serait particulièrement favorable au froid en octobre-novembre.

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(Fig.6 - Réponse atmosphérique à l’Activité solaire depuis 1845 en automne)

 

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La situation n’a que peu bougé par rapport à la dernière mise à jour. Les SST Atlantiques ont été anormalement chauds sur l’ensemble du SPG (SubPolar Gyre - Au sud du Groenland) en juillet et en ce début août, favorisant potentiellement un automne assez frais sous NAO- sous réserve que l’habituelle bulle d’eau froide atlantique ne se reforme en octobre-novembre. Les SST de mai ont également été favorables à une fin d’automne plus froide.

 

Le Golf du Mexique a été particulièrement frais par rapport aux années précédentes tout au cours du mois de juillet avec un net réchauffement fin juillet se poursuivant actuellement. Cela pourrait trahir une légère modification des courants océaniques dans la zone ou bien cela est peut-être forcé par la couverture nuageuse. Rien de significatif pour l’heure de ce côté.

 

Cela avait été discuté plus en détail lors de la tendance précédente. Les SST de mai devraient favoriser des dorsales atlantiques en octobre-novembre. En somme, l’indice est plutôt favorable à une fin d’automne plus froide.

 

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(Fig.7 - Réponse atmosphérique aux SSTA Atlantiques de mai en automne)

 

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Les dernières modélisations mettent en avant une TNA légèrement positive au cours de l’automne, favorisant des conditions plutôt fraîches et humides en Europe Occidentale. La fig.8 montre l’état prévu de la TNA par CFS et le Met-Office.

 

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(Fig.8 - Prévision de l’évolution de la TNA jusqu’en avril 2022 par CFS et le Met-Office)

 

Si cela se vérifie, des flux méridiens pourraient être favorisés en fin d’automne (régime NAO-). 

 

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QBO.PNG.691a5a98d054988e111054e8129f14af.PNG

 

Le QBO poursuit sa progression vers la phase négative (-13.17 m/s en juillet), favorisant potentiellement un affaiblissement du VPS, couplé aux autres facteurs, allant dans le sens d’une fin d’automne/début d’hiver plus froid. La fig.9 montre la corrélation entre le QBO automnal et les Géopotentiels à 500hpa :

 

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(Fig.9 - Corrélation entre le QBO et les Géopotentiels à 500hpa en Automne)

 

Nous observons qu’un QBO+ s’associe généralement à des conditions anticycloniques et sèches en septembre, zonales et perturbées en octobre et relativement fraîches en novembre. La phase QBO- devrait favoriser l’inverse, à savoir des dorsales Atlantiques en septembre (frais et humide en Europe Occidentale), une NAO+ en Octobre (mais lEurope Occidentale est au bout de celle-ci donc assez humide et frais) ainsi qu’un régime NAO+ en Novembre assez doux et humide. Un affaiblissement précoce du VPS est favorisé par l’indice dont la phase négative devrait être à son paroxysme au cours de l’hiver.

 

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PDO.PNG.00acd39b442449a49611488c0246b7c3.PNG

 

Le PDO est entré dans une nouvelle phase négative début 2020 se prolongeant depuis. Cet indice, couplé à l’ENSO, en particulier à son type, devrait favoriser une NAO- en novembre, de manière plus forte en arrivant en décembre. De manière plus globale, un PDO- couplé à lENSO devrait favoriser des dorsales atlantiques au cours de l’automne comme le montre la fig.10 démontrant la corrélation entre le PDO et les Géopotentiels à 500hpa.

 

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(Fig.10 - Corrélation entre le PDO et les Géopotentiels à 500hpa en Automne)

 

La fig.10 montre que les plus fortes corrélations ressortent en novembre. Durant ce mois, le PDO- va favoriser des dorsales atlantiques, tandis que rien ne ressort en octobre et que septembre pourrait voir un flux de nord-ouest frais sur l’Europe Occidentale en marge des dorsales atlantiques aplaties.


D’autre part, la structure du PDO- au niveau des SST Pacifique est modélisée par les modèles comme étant la plus marquée depuis 2011 (notamment CFS). À voir si cela change la donne par rapport aux années précédentes.

 

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ENSO.PNG.4286d594936fe7a5febcf683004bf8c1.PNG

 

Les modèles s’accordent à ce jour (NMME-CFS-JMA-MF S8-ECMWF-C3S-...) sur une réponse atmosphérique ou un pattern SST trahissant une Nina de type EP en fin d’automne. Couplé au PDO-, cela devrait favoriser la NAO- en novembre (plutôt vers fin novembre/décembre), comme le montre la fig.11 démontrant l’état de la NAO en fonction du PDO et du mois (issu de cette étude).

 

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(Fig.11 - État de la NAO en fonction du PDO depuis 1903)

 

Nous savons qu’une Nina EP se caractérise par un Anticyclone centré au centre du Pacifique. La majorité des modèles s’accordent sur ce point, modélisant ainsi une situation propice au froid en Europe Occidentale cet automne. La fig.12 montre la modélisation d’ECMWF et de C3S.

 

 

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(Fig.12 -Modélisation d’ECMWF et C3S pour Septembre-Octobre-Novembre)

 

Cette réponse de type Nina EP pourrait provenir de la phase de l’IOD, prévue comme étant modérément négative durant l’automne. Une phase IOD- associée à un épisode La Nina tend à faire ressortir ce régime de dorsales Atlantique ainsi que l’Anticyclone au centre du Pacifique. Cela est particulièrement vrai au début de l’hiver.


La fig.13 montre la réponse atmosphérique moyenne lors d’une Nina faible à modérée associée à un IOD- :

 

 

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(Fig.13 - Réponse atmosphérique moyenne (Géopotentiels à 500hpa) lors d’une configuration IOD- + Nina faible à modérée)


Dans ce type de schéma, l’Europe Occidentale est assez froide (-0.5 à -1°C d’anomalie mensuelle) et humide. L’indice est donc globalement favorable pour une fin d’automne plus froide. La fig.14 montre la prévision de l’IOD par l’ensemble des modèles. Par ailleurs, le SOI chute depuis 1-2 semaines, ce qui devrait limiter le renforcement de La Nina si cela continue. Celle-ci devrait être assez faible d’après la fig.15 montrant la prévision moyenne des modèles sur la zone 3.4.

 

 

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(Fig.14 - Prévision de l’IOD par l’ensemble multimodèle)

 

 

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(Fig.15 - Prévision des SSTA dans la zone ENSO 3.4)


En réalité, il ne ressort pas de Nina pour l’automne, mais cela dépend fortement du modèle. CFS modélise une faible Nina cet automne alors que le BOM voit une Nina modérée. Le plus probable est une faible Nina. En somme, l’indice couplé au QBO-, PDO-, IOD-, est plutôt favorable à une fin d’automne plus froide.

 

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La PNA va être en mode négatif cet automne en réponse à l’ENSO. Mais le placement de l’Anticyclone étant modélisé au centre du Pacifique, plutôt que de favoriser du NAO+, l’indice devrait favoriser un NAO- se renforçant au fur et à mesure de l’avancée dans l’automne. La fig.16 montre la corrélation entre la PNA et les Géopotentiels à 500hpa en Automne :

 

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(Fig.16 - Corrélation entre la PNA et les Géopotentiels à 500hpa en Automne)

 

Une bonne corrélation est trouvée en septembre, tandis que celle-ci s'estompe graduellement au fil des mois. La phase PNA- en réponse à La Nina va favoriser un flux zonal en septembre, tandis qu’une NAO- pourrait être favorisée en octobre. Rien ne ressort en novembre

 

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Dans la lignée des années précédentes, l’englacement Arctique devrait être déficitaire sur Barents-Kara cet automne, favorisant un automne plutôt doux dans l’ensemble. La fig.17 montre qu’un blocage Anticyclonique sur l’Europe ainsi qu’un zonal ressort :

 

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(Fig.17 - Réponse atmosphérique à un englacement déficitaire sur Barents-Kara (Géopotentiels à 500hpa) en Automne)

 

Un régime zonal ressort en septembre, tandis quoctobre et novembre sont plutôt sous régime AL, par conséquent assez doux en Europe. L’indice est par conséquent défavorable au froid cet automne.

 

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Il existe un signal fort selon lequel le Vortex Polaire Stratosphérique serait plus faible que la normale en fin d’automne/début d’hiver (83% des modèles, soit 5 sur 6). Seul JMA ne voit pas de ralentissement significatif de ce dernier), ce qui serait particulièrement favorable à une fin d’automne plus froide, en particulier en raison de divers indices renforçant cela (QBO, PDO, ENSO, Activité Solaire, Thermosphère, IOD, SST Atlantique,....). La fig.18 montre la prévision du vent zonal stratosphérique par les 6 modèles ainsi que les périodes d’affaiblissement.

 

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(Fig.18 - Modélisation de la force du VPS par l’ensemble multi modèle C3S)

 

 

Nous remarquons que 4 modèles sur 6 modélisent les pré-impacts d’un ralentissement entre mi et fin novembre (fig.19), en supposant que ce dernier soit suffisamment fort et de type sibérien, tandis que 3 sur 6 modèles voient les plus forts impacts potentiels entre mi et fin novembre, alors que seulement 2 modèles sur 6 voient les plus forts impacts potentiels en décembre (mais cela ne nous intéresse pas ici). 

 

Ainsi, il existe un signal fort (66% des modèles) selon lequel les pré-impacts d’un ralentissement du VPS pourraient avoir lieu en deuxième partie de novembre (les pré-impacts constituent la synoptique forçant le ralentissement du VPS). Seulement 50% voient des impacts conséquents si propagation durant cette période. La fig.19 montre les impacts potentiels en fonction de la période considérée (pré-impacts, post-impacts).

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(Fig.19 - Impacts d’un ralentissement du VPS / SSW - Source)

 

En supposant que le ralentissement éventuel soit de type Sibérien, une NAO- donnant des conditions assez froides pourrait avoir lieu à partir de mi-novembre. L’indice est plutôt favorable à une fin d’automne plus froide par conséquent, couplée aux autres indices.

 

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La thermosphère va dans le sens d’un mois de septembre doux (+1.2°C d’anomalie ajusté au RC, +0.37°C sans RC) et sec, avec un zonal s’arrêtant aux portes de l’Europe. Ce scénario d’un mois de septembre doux et sec est soutenu par une forte hausse de l’AAM fin août/début septembre, favorisant un zonal plus au nord et une anomalie thermique mensuelle se situant aux alentours de +1.5°C.

 

La fig.20 montre l’anomalie de température attendue sur l’ensemble des mois de l’automne par rapport à 1836-2015 (couvrant ainsi l’ensemble de la période du cycle, cela permet de se donner une idée de l’anomalie possible sur 1981-2010).

 

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(Fig.20 - Anomalie de la température attendue dans l’Atlantique Nord d’après le cycle de la Thermosphère)

 

En tenant compte du réchauffement climatique, l’indice va plutôt dans le sens d’un automne globalement doux (+1.2, +0.83 et +0.73°C en moyenne ajusté au RC, +0.37, 0 et -0.39°C sans RC par rapport à 1981-2010), pouvant être plus froid à la fin, mais de manière limitée. Conformément aux indices présentés précédemment, il ressort une fin novembre plus froide, avec un net potentiel hivernal en jeu que met en avant la fig.21. Ce scénario est cohérent avec les autres indices (QBO, PDO, ENSO, Stratosphère, SST Atlantiques, TNA, …).

 

 

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(Fig.20 - Anomalie des Géopotentiels à 500hpa  attendue dans l’Atlantique Nord d’après le cycle de la Thermosphère fin novembre)

 

Le signal montre un risque de Moscou-Paris en fonction de l’évolution des détails vers le 20 novembre, évoluant rapidement en anticyclone atlantique rétrograde évoluant en anticyclone groenlandais dans les derniers jours de novembre. La configuration est propice à un froid durable fin novembre (au moins une dizaine de jours) avec un paroxysme dans les tout derniers jours (le potentiel semble très marqué selon le cycle vers le 30 novembre). Un signal froid existe également vers le 10-15 novembre.


D’autre part, cela est cohérent avec les analogues que nous verrons plus tard. En somme, l’indice pointe un automne globalement doux et plus ou moins dans les normes niveau précipitations (peut-être un peu plus humide), avec un risque de froid marqué fin novembre en cohérence avec les indices présentés précédemment.

 

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Nous avons vu plus haut qu’un ralentissement du VPS est possible vers fin novembre, pouvant potentiellement déstabiliser le VPT quelques semaines plus tard. En plus de cela, la combinaison QBO-/PDO-/ENSO- EP/Activité Solaire devrait être favorable à un VPT affaibli en fin d’automne, favorisant une fin d’automne plutôt fraîche alors que ce dernier pourrait être plus fort en septembre en raison de la hausse de l’AAM

 

De plus, la moyenne du panel multi modèle C3S voit un AO- prononcé cet automne, trahissant l’affaiblissement du VPT, en particulier en seconde partie d’automne (Octobre-Novembre).

 

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(Fig.21 - Anomalie de Géopotentiels à 500hpa prévu par C3S)

 

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Les modélisations des principaux modèles pointent un automne dominé par un régime de dorsales atlantiques propices aux coulées froides en Europe Occidentale, comme le montre la fig.21 présentée précédemment.

 

Cela est soutenu par divers indices tels que l’ENSO, le PDO, le QBO, l’IOD, l’Activité Solaire, la TNA, etc. Certains modèles tels qu’ECMWF et JMA pointent un potentiel non négligeable de dorsales Atlantiques marquées.

 

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Les analogues permettent de comparer ce que donnerait une conjonction d’indice dans le futur proche d’une conjonction passé ; cela permet de voir comment réagirait l’atmosphère.

 

Il existe de nombreux analogues à l’année actuelle, mais l’analogue le plus proche est probablement fin 2005 avec une Nina EP/PDO neutre à légèrement négatif/fort QBO-/SST Atlantiques chaudes/Englacement sur Barents-Kara déficitaire et Enneigement Eurasien excédentaire/IOD- et déstabilisation précoce du VPS principalement. Seule l’activité solaire diverge réellement, celle-ci étant en phase décroissante à l’époque, défavorisant la NAO-, alors que cette dernière est maintenant en phase faible et croissante, favorisant les blocages anticycloniques dans l’Atlantique Nord.

 

D’autre part, la thermosphère favorisait un régime atmosphérique proche à ce qui est actuellement favorisé par le même indice, à savoir un zonal bas en septembre, une NAO-/blocage bas sur le Royaume Uni en octobre (frais/normal et sec au nord, humide en méditerranée) et une NAO- en novembre. L’automne 2005 semble donc le plus analogue à l’automne 2021

 

Fin 2005 s’est caractérisé par un froid remarquable par sa répétition et sa durabilité dans le temps (la période mi-novembre à fin-décembre était pratiquement aussi froide que 2010 avec -2.4°C d’anomalie et presque -4°C d’anomalie sur les 10 derniers jours de novembre par rapport à 1981-2010). Le froid a commencé de manière forte dès la fin novembre après une première décade assez douce et s’est prolongé durant tout le mois de décembre. Le fait que le froid commence fin novembre est assez analogue à la situation actuelle. L’analogue à retenir pour l’automne 2021 est donc bien 2005 car ce dernier est très proche des indices actuels.

 

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Voici la synthèse de l’ensemble des indices, classés par températures et humidité. Les indices les plus importants sont représentés par un (!) à la fin, ainsi que le nombre total sous forme de (x, pour le total sans distinction, x! comportant uniquement les indices importants)

 

Indices favorisant un automne chaud (2), (1!) :

  • Glace Arctique

  • Thermosphère (!)

 

Indices favorisant un automne normal ou indéterminé (0), (0!)

 

Indices favorisant un automne frais (13), (10!) :

  • NAO/AO (!)

  • Enneigement en Eurasie

  • Activité solaire (!)

  • SST Nord Atlantique, MOC (!)

  • TNA 

  • QBO (!)

  • PDO (!)

  • ENSO, SOI (!)

  • PNA

  • Stratosphère (en particulier pour novembre) (!)

  • Vortex polaire troposphérique (!)

  • Modèles (!)

  • Analogues (!)

 

Ainsi que les indices représentant l’humidité :

 

Indices favorisant un automne sec (2), (1!) :

  • Glace Arctique

  • Analogues (!)

 

Indices favorisant un automne normal ou indéterminé (2), (2!) :

  • Thermosphère (!, octobre-nov +/- dans les normes, septembre doux)

  • Modèles (!)

 

Indices favorisant un automne humide (11), (8!) :

  • NAO/AO (!)

  • Enneigement en Eurasie

  • Activité solaire (!)

  • SST Nord Atlantique, MOC (!)

  • TNA 

  • QBO (!)

  • PDO (!)

  • ENSO, SOI (!)

  • PNA

  • Stratosphère (!)

  • Vortex polaire troposphérique (!)

 

Dans un camp comme l’autre, un automne humide et frais ressort (73 et 86%, dont 72 et 90% dans les indices importants).

 

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Cette seconde mise à jour fait ressortir de manière plus nette un automne frais et humide que la précédente mise à jour (9% de plus pour l’humidité et 15% de plus pour la fraîcheur ainsi que +6% et +13% respectivement pour l’humidité et la fraîcheur au sein des indices importants). Un automne humide et frais semble donc acquis, mais probablement limité par le RC comme nous l’avons vu au sein du premier indice “NAO/AO, Évolution de la T°C” (+0.17°C en septembre, +0.2 en octobre et +0.37 en novembre sur 1990-2020 par rapport à 1981-2010). 

 

Les indices convergent vers une fin d’automne plus froide tandis que septembre est incertain (46% tendent à la fraîcheur et 53% à la douceur), mais devrait être doux à très doux en raison de la hausse de l’AAM.

 

Septembre - Doux et sec ?

Dans la lignée de la première tendance, le mois de septembre pourrait être doux (+0.5 à +1°C d’anomalie, +0.3 à +0.8 par rapport à 1990-2020) et sec, en particulier vers mi-septembre. Il est possible que la douceur soit parfois forte et se transforme en chaleur. L’anomalie pluviométrique devrait être située entre -20 et -40%. Ce mois reste néanmoins très incertain comme cela a été dit plus tôt.

 

Octobre - Moins chaud que septembre et plus humide ?

Le mois d’octobre devrait être plus humide et moins chaud que septembre. L’anomalie thermique pourrait se situer entre -0.3 et +0.5°C (-0.5 à +0.3 par rapport à 1990-2020), tandis que la pluviométrie se situerait entre +10 et +30%. Des épisodes cévenols ne sont pas à exclure. Octobre serait un mois de transition entre la douceur et le froid précoce.

 

 

Novembre - Froid et humide ?

Le mois de novembre pourrait se caractériser par un froid précoce parfois marqué, notamment à partir de la seconde décade (20 novembre). L'anomalie thermique pourrait être située entre -0.8 et -0.3°C (par rapport à 1981-2010, -1.2 à -0.7°C par rapport à 1990-2020), soit le mois de novembre le plus froid depuis 2013 au mieux, 2017 au pire. Le froid pourrait s’intensifier à partir de la mi-novembre avec un accent sur la fin novembre, comme lors de la précédente tendance. Un risque de froid continental n’est pas exclu.

 

La pluviométrie devrait être située entre -10 et +30% en fonction de la nature du froid (continental ou polaire maritime, le polaire maritime est clairement favorisé par l’ENSO, le QBO, le PDO, l’Activité Solaire, l’IOD ainsi que la thermosphère et la TNA).

 

Résumé de l’automne - Un automne commençant dans la douceur, finissant en froid précoce ?

L’automne pourrait se caractériser par des conditions de plus en plus froides au fur et à mesure de l’avancée dans ce dernier. Sur la moyenne trimestrielle, l’anomalie devrait se situer entre -0.2 et +0.3°C (-0.5 à +0.2°C par rapport à 1990-2020) pour une moyenne de +0.05°C (-0.1°C sur 1990-2020), tandis que la pluviométrie serait située entre -13 et +13%, pour une moyenne de 0%. La fin de l’automne présente le plus fort potentiel hivernal depuis plusieurs années (au moins depuis 2013) et pourrait être assez proche de 2005, mais le réchauffement pourrait fortement limiter cela.


La fiabilité est jugée mauvaise en septembre (comme pour l’été, mauvaise pour le mois le plus proche et bonne les autres mois), bonne en octobre et novembre. Merci de votre lecture !

 

Lolman123

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Posté(e)
Aubagne (13400)

Concernant certains indices sur la région euro-atlantique (NAO, EA et SCAN), les deux premiers sont modélisés essentiellement positifs sur le trimestre par SEAS5 et S8, particulièrement pour octobre si on « zoome » ce qui suggère des anomalies thermiques positives accentuées par le réchauffement climatique, l'anomalie pluviométrique résultante est plus indéterminée, plutôt négative. SCAN est très proche du neutre, ECMWF le faisant descendre légèrement en avançant vers Novembre, à l'inverse de MF. Cette neutralité s'accompagne plutôt bien des modélisations positives de NAO et EA. On pourrait donc en conclure à des mouvements méridiens comme l'évoque @lolman123.

La NAO positive  : basses pressions sur Groenland et Islande, hautes pressions sur l'Atlantique avec dorsales vers l'Europe occidentale jusqu'à ou à proximité de la Scandinavie ; gradients élevés.

L'EA positif : proche d'un AL, des basses pressions sur l'Atlantique, des hautes pressions rejetées vers la Méditerranée et une Scandinavie plutôt sujette aux basses pressions.

SCAN positif : blocage scandinave, avec hautes pressions alors que l'Europe du sud-ouest subit une anomalie de pressions négative.

 

 

 

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On retrouve sur la modélisation à échelle très large ces éléments, avec des nuances suivant les modèles. S8 est représentatif d'une relative persistance de l'EA+ (AL) avec une SF (streamfunction, lignes) négative sur l'Atlantique et positive sur l'est-canadien et l'ouest de l'Europe. La Scandinavie, entre deux, pourrait être concerner par une alternance équilibrée. La SF >0 (<0) implique une évolution anticyclonique (dépressionnaire).

On voit aussi que la convection tropicale serait surexcitée sur le Pacifique (orange) et freinée sur l'océan Indien (vert) (à moins que je me trompe ?).

 

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J'ai lu ton post @Lolman123 mais j'avoue ne pas avoir compris le lien entre tes conclusions et les différents indices que tu présentes. Notamment sur la fraîcheur en fin d'automne et l'excédent pluviométrique sur la même période et j'ai encore moins saisi l'explication du « plus fort potentiel hivernal de ces dernières années ». Toutefois, merci de partager ton travail. Le mien est beaucoup plus limité.

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Personnellement, je n'ai pas le courage de lire tout le message de lolman, la carte est trop longue 😛 J'ai survolé cependant et lu la synthèse.

 

La prévision saisonnière a du mal à progresser dans nos contrées et donne rarement des résultats probants. Selon moi, elle ne saurait de toute façon se résumer à une telle analyse quoique détaillée voire intéressante des différents indices, dont certains n'ont même pas une relation bien établie avec le climat en Europe. Il y a un tas d'interactions, et on ne peut pas accorder autant de poids à la NAO par exemple qu'à un autre indice dont les répercussions sont probablement plus importantes dans les régions tropicales. Les modèles peuvent traiter un tas de trucs pour tenter de sortir une tendance à prendre avec des pincettes. J'ajoute que certaines corrélations statistiques sont tout à fait discutables. Enfin, je ne comprends pas comment il est possible de prévoir une anomalie thermique mensuelle aussi précisément, quand c'est incertain. :D 

 

Modifié par Cers
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Il y a 17 heures, _sb a dit :

Notamment sur la fraîcheur en fin d'automne et l'excédent pluviométrique sur la même période

 

Salut. Par rapport à cela, je ne saisis pas en quoi un excédent pluviométrique est incompatible avec un déficit thermique sur la même période ? (cela peut arriver en situation de polaire maritime par exemple). Si la question est plutôt dans le sens quels indices vont dans ce sens pour octobre-novembre, ce sont la NAO prévue globalement négative en réponse aux indices présentés (faible activité solaire en croissance favorisant une déstabilisation du VPS/VPT, les SST Atlantiques plus douces que la normale en mai favorisant l'humidité et la fraîcheur en octobre-novembre, la TNA+ favorisant la NAO-, le QBO- pour novembre favorisant un flux zonal humide selon la corrélation, le PDO- favorisant des dorsales atlantiques ; tendance à polaire maritime ainsi que l'ENSO couplé au PDO- et à l'IOD- favorisant l'humidité et la fraîcheur en fin d'automne et d'autres indices) ainsi que les indices mis en parenthèse et les analogues principalement.

 

Pour septembre, ce qui me permet d'aboutir à cela, c'est la conjonction d'indices Activité solaire, ENSO, Glace Arctique, Stratosphère (probablement plus forte que la norme en septembre en raison de l'AAM fortement positif, induisant potentiellement un renforcement du VPT et un flux zonal assez nord en septembre), VPT, Thermosphère ainsi que les analogues principalement (aussi la NAO potentiellement positive en réponse aux indices), favorisant tous un mois de septembre plus ou moins anticyclonique.

 

Il y a 17 heures, _sb a dit :

j'ai encore moins saisi l'explication du « plus fort potentiel hivernal de ces dernières années »

 

Par cela, j'entends qu'il existe le plus fort potentiel hivernal (donc, d'anomalie thermique négative) en novembre depuis plusieurs années car l'anomalie thermique est envisagée comme étant la plus basse depuis 2013 à 2017, donc par extension cela signifie que le potentiel d'anomalie thermique négative est le plus fort en novembre depuis au moins 4 ans à 8 ans, ce qui est significatif, associé aux précipitations potentiellement excédentaires conférant à ce mois un caractère "hivernal".

 

il y a 46 minutes, Cers a dit :

Enfin, je ne comprends pas comment il est possible de prévoir une anomalie thermique mensuelle aussi précisément, quand c'est incertain.

 

C'est l'art de prendre des risques. L'une des mesures de la précision de l'anomalie thermique se caractérise par l'écart-type de la valeur prévue, ici de 0.5°C en septembre, 0.8°C en octobre et 0.5°C en novembre (donc il existe quand même une marge d'erreur marquée, la précision n'est pas si forte que cela). Je mesure surtout l'incertitude par la conjonction des indices : si celle-ci est forte, alors l'incertitude est réduite, et inversement.

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  • 2 months later...

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Bienvenue sur le premier bulletin de prévision sous-saisonnière, concernant la période allant du 1er au 28 novembre 2021 et mis à jour régulièrement dans la mesure du possible. Ce type de bulletin diffère des tendances saisonnières se basant sur l’étude d’indices impactant le temps à long-terme, contrairement à la prévision sous-saisonnière se basant sur des indices impactant le temps à court-terme (indices dits de Haute-Fréquence).

 

Les prévisions allant au-delà de la seconde semaine sont à prendre avec du recul, étant donné l’incertitude croissante dans les prévisions (incertitude relative à l’échéance), hormis à de rares exceptions où les semaines +2 à +4 sont anticipés longtemps à l’avance. Le but de ce type de bulletin est d’essayer de fournir une prévision fiable à au moins 60% pour le secteur Européen et Nord-Atlantique. La température, le temps sensible et les précipitations sont abordés. Ce type de prévision concentre moins de détails que lors des tendances saisonnières étant donné que la méthodologie permettant de faire une prévision sous saisonnière diffère d'une tendance saisonnière.


Côté prévisions, il semblerait que le début du mois de Novembre soit dominé par la fraîcheur sur l’ensemble de l’Europe, associé à de fréquentes précipitations et à un potentiel venteux, notamment pour le Royaume-Uni. La fiabilité se dégrade nettement ensuite avec deux scénarios envisageables : une poursuite d’un temps frais ou l’installation d’un redoux relatif. À partir de mi-novembre et jusqu’à fin novembre, cela pourrait se refroidir avec un risque de froid précoce et d’intempéries hivernales en Europe, au moins en altitude.

 

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Les principales sources permettant l’établissement des prévision sous-saisonnières émanent des sites suivants :

 

  • NOAA [MJO, ENSO], regroupant de nombreux indices utiles au suivi de la situation des indices mondiaux.
     

  • World Climate Service [Saisonnier, Sous-Saisonnier], suivi de l’évolution des indices tels que le PDO, l’ENSO, la NAO ou encore l’Englacement Arctique et l’Enneigement.
     

  • ClimateReanalyzer [SST] et CyclonicWx [SST], pour le suivi de la température de l’océan.
     

  • Météociel, Tropicalidbit, Stratobserve, Weatheriscool, utiles au suivi des modèles et de la Stratosphère.
     

  • Page de P. Roundy, pour les analogies associées aux forçages tropicaux (MJO, OLR, ondes de Rossby, …) permettant d’établir une prévision analogique.
     

  • FACTS, NOAA, pour les réanalyses des composants atmosphériques.
     

  • ECMWF [Open Chart], comprenant un vaste panel de variables de prévisions à court, moyen et long terme.

 

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La méthodologie appuyant les prévisions sous-saisonnières est fondamentalement différente de la méthodologie permettant d’établir les tendances saisonnières. Celle-ci [la méthodologie sous-saisonnière] s’appuie sur l’étude d’indices ayant un impact identifiable à court-terme, plutôt qu’à long-terme comme dans le cas des tendances saisonnières.

 

Parmi ceux-ci, nous pouvons utiliser la MJO (un bon indicateur des régimes potentiellement favorisés en fonction de l’ENSO), l’ENSO, la PNA, les SST Nord Atlantique, la Stratosphère et les Analogies ainsi que les modélisations principalement. Ces indices permettent de faire ressortir le régime le plus probable à court et moyen terme. D’autres peuvent également servir, comme le PDO

 

  • MJO [Madden Julian Oscillation]. Comporte 8 phases identifiables au travers des anomalies de Vélocité Potentielle à 200hpa (VP) ayant des impacts différents avec un temps d’impact variable allant de quelques jours à quelques semaines. Un certain délai avant l’impact sur l’Atlantique Nord, d’environ 1 semaine existe. Les phases 1 à 5 ont tendance à exciter un flux zonal tandis que la phase 6 favorise des dorsales atlantiques suivies d’une NAO-. Les phases 7 à 8 sont les plus favorables à une circulation hivernale NAO- durable.

    Un épisode
    ENSO La Nina a tendance à renforcer l’activité de la MJO alors que El Nino l’affaiblit.

     

 

  • ENSO [El Nino Southern Oscillation]. Oscillation dans le Pacifique Tropical se caractérisant par une phase froide et chaude (La Nina et El Nino) ayant des impacts respectivement opposés sur la météo Américaine, Européenne, et plus globalement à l’échelle mondiale. L’impact sur l’Europe est moins systématique et dépend du type (EP [East Based] ou CP [Central Based]) et de la force de l’événement. Une Nina forte va avoir tendance à renforcer le zonal sur l’Atlantique tandis qu’un Nino modéré va avoir tendance à favoriser des situations plutôt méridiennes.
     

  • PDO [Pacific Decadal Oscillation]. Oscillation du Pacifique Nord associé à l’ENSO, comportant une phase froide et chaude, d’une durée allant de 10 à 30 ans. La phase froide se démarque par un tripôle froid-chaud-froid sur la température de l’océan, tandis que la phase chaude produit un schéma inverse. Le PDO peut moduler l’influence de l’ENSO sur l’Hémisphère Nord.
     

  • PNA [Pacific-North American Pattern]. Oscillation associée au PDO et à l’ENSO modulant le temps de l’Amérique du Nord et à plus grande échelle celui de l’Atlantique Nord. Une phase PNA positive est généralement associée à un temps pluvieux et frais dans les Rocheuses tandis que le reste de l’Amérique du Nord (en particulier l’Est) se trouve sur des conditions anticycloniques sèches et douces. La phase négative induit l’inverse. Plus globalement, la PNA est associée au PDO (celle-ci est plutôt positive quand le PDO est positif et vice-versa) et à l’ENSO. Une phase négative peut favoriser une NAO+ sur l’Atlantique tandis que la phase opposée favorise une NAO-.
     

  • SST Nord Atlantique, indice en rapport avec la température de l’océan Nord Atlantique. Celui-ci possède 2 phases directement liées à la NAO : une phase positive se caractérisant par des SST plus froides au sud du Groenland, plus chaudes sur les latitudes moyennes et plus froides sur la TNA (Atlantique tropical), favorisant une NAO+ (ce fut le cas en 2018), tandis que la phase inverse favorise une NAO-. La réponse atmosphérique dépend de l’intensité du tripôle et est directement liée à la circulation océanique.

    Un brutal ralentissement de l’AMOC à 26°N en 2010 a contribué à un hiver particulièrement rigoureux en Europe lors de l’hiver 2009/2010 et 2010/2011 en forçant un très fort tripôle chaud-froid-chaud poussant la NAO dans un état négatif record. La récurrence de ce type d’anomalie pourrait être de 15 ans en raison de l’inertie de l’océan et des longs processus en son sein

     

  • Stratosphère. Indice en lien avec les évolutions du Vortex Polaire Stratosphérique (VPS) présentant une phase faible et forte. Un VPS faible (généralement associé à un réchauffement stratosphérique soudain) favorise un temps hivernal durable en Europe mais ce n’est pas systématique (cela dépend du type de réchauffement et de son intensité) tandis qu’une phase forte favorise un temps doux au travers de l’Hémisphère Nord.
     

  • Analogies, permettant de comparer l’état futur potentiel de l’atmosphère à l’état antérieur à partir de conditions similaires. Ceci est particulièrement utile dans des périodes de fortes incertitudes.
     

  • Modélisations. Regroupement de l’ensemble des modèles consistant à faire ressortir le scénario le plus probable à grande et petite échelle afin de prévoir le temps plusieurs jours à plusieurs semaines à l’avance. Les modèles les plus performants à J+7 sont dans l’ordre, ECMWF [European Center for Medium-Range Weather Forecasts] (modèle Européen), GEM [Global Environmental Multiscale Model] (modèle Canadien) et GFS [Global Forecast System] (modèle Américain).


L’ensemble de ces indices sont ensuite regroupés afin de faire ressortir une tendance graduellement moins précise en s’éloignant de la date initiale. 

 

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La méthodologie de regroupement présente néanmoins certaines limites associées aux conditions initiales et au chaos. La fiabilité diminue avec le temps, sauf si un accord est durable et fort (ce qui reste rare). En outre, les anomalies envisagées peuvent diverger de la réalité.

 

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La MJO est actuellement en phase neutre mais il existe des indications que celle-ci pourrait prochainement basculer en phase 1-2-3-4 puis 5-6 plus tard dans le mois, favorisant une première partie de mois plutôt douce et humide, tandis que durant la seconde partie, un temps plus frais dominé par une composante polaire serait favorisé. La fig.1 montre le diagramme de la prévision de la MJO par GEFS.


 

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(Fig.1 - Modélisation de l’évolution de la MJO par GEFS du 27 octobre au 10 novembre 2021)

 

 

Nous voyons qu’un basculement en phase 4-5 semble possible mais encore très incertain. Pour autant, des signaux existent également sur ECMWF et CFS au travers des anomalies de Vélocité Potentielle. La fig.2 compare les modélisations avec les phases respectives.


 

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(Fig.2 - Modélisation de l’évolution de la MJO par GFS, CFS, ECMWF et comparaison)


 

Nous observons un accord sur un passage en phase 4 vers le 5 novembre tandis que la phase 5 serait franchie vers le 15 novembre et la phase 6 en fin de mois. Par conséquent, les phases 4 et 5 devraient majoritairement influencer le mois de Novembre. Les régressions de P. Roundy montrent qu’une phase 4 tend à favoriser un temps plutôt doux en Europe quand elle se produit entre début et mi-novembre (zonal en bout de course), tandis que la 5 initie une forte dorsale atlantique et la 6 peut forcer un blocage NAO-/AS début décembre, initiant un flux continental en Europe mais ceci dépasse l’échéance du présent bulletin.

 

 

Ainsi, la MJO pourrait aller dans le sens d’une première partie de mois plutôt douce suivie d’une fin de mois nettement plus froide. En tenant compte de La Nina, le constat d’une dorsale se confirme lors d’une phase 5 en Novembre tandis que la phase 6 est plutôt favorable à un NAO+ en bout de course quand cela tombe en Décembre. Plusieurs incertitudes existent, notamment sur l’intensité de la phase 4-5-6.

 

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(Fig.3 - Impacts des phases respectives de la MJO en fonction du temps et de l’ENSO)

 

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La Nina se renforce rapidement ces derniers jours et va atteindre le seuil modéré prochainement. Nous sommes actuellement à -0.95°C quand les prévisions voyaient une moyenne de -0.8°C en Novembre. Cela suggère que La Nina se renforce davantage que prévu ayant de multiples implications à l’échelle saisonnière et sous-saisonnière. Une Nina modérée en Novembre tend à favoriser une situation de blocage NAO-/AI récurrent lorsqu’elle se couple à un PDO- fort (-2), mais le nombre de cas est très limité (3), ce qui limite la confiance à ce sujet. En admettant un seuil PDO- allant de -1.5 à -2.5, nous passons à 4 exemples, ce qui n’est guère mieux. 

 

Cela dépend également du type de Nina. Actuellement, cela n’est pas clair et La Nina se renforce sur sa zone centrale. De manière générale, une Nina tend à favoriser les dorsales en Novembre. Son influence dépend aussi du niveau de l’AAM. Plus celui-ci est négatif, plus son influence est forte. Actuellement, son influence semble limitée. La fig.4 montre l’influence moyenne de l’ENSO sur l’Atlantique Nord en Novembre lors d’une Nina modérée (toutes années confondues) et la fig.5 montre l’AAM


 

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(Fig.4 - Influence moyenne de La Nina en Novembre sur l’anomalie de Geopotentiels à 500hpa)

 

 

La fig.4 met en exergue une influence décroissante de La Nina au cours du mois de Novembre, passant d’un blocage nordique à une NAO+. La 3ème semaine de Novembre semble néanmoins propice à une NAO- renforcé par la MJO phase 5


 

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(Fig.5 - État de l’AAM - Source)


 

L’influence de La Nina est actuellement plutôt modérée que faible, favorisant des dorsales si la MJO vient s’y coupler. Dans l’ensemble, l’ENSO et le PDO sont favorables à des dorsales fin novembre en raison du forçage de la MJO.

 

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Les SST Nord Atlantique permettent d’anticiper une amplification ou réduction d’éventuels blocages en fonction du tripôle (chaud-froid-chaud ou froid-chaud-froid) au sein des SST. Actuellement, rien de particulier ne ressort hormis un basculement en phase chaude dans le Gyre Subpolaire (Sud Groenland), favorisant des flux plutôt méridiens que zonaux (comme ce fut le cas de 2014 à 2020), notamment en fin d’automne. Les SST plus chaudes vont avoir tendance à amplifier les blocages éventuels en Novembre. Les prévisions d’ECMWF n’envisagent pas de retour de la bulle froide. (Il faudra néanmoins faire attention à ce que les SST ne se refroidissent pas trop à proximité de l'Islande, ce qui pourrait pousser les blocages à être plus à l'ouest et nous être défavorable à l'image de l'hiver dernier)

 

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(Fig.6 - SSTA dans l’Atlantique Nord)

 

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Un premier SSW (mineur) de type Canadien a eu lieu fin octobre, favorisant un flux de polaire maritime 2 semaines après son occurrence. Ces impacts devraient néanmoins être limités à début novembre. Un second SSW est généralement initié 4 semaines après le premier, soit dans le cas présent vers fin novembre. Ceci se traduit par une augmentation de la température en stratosphère sur les modèles tels que CEP. Le second SSW semble acquis depuis plusieurs jours/semaines maintenant, notamment sur ECMWF weekly. Celui-ci montre un réchauffement stratosphérique de type Sibérien plutôt propice à une NAO- en cas d’impact (cela rejoint les impacts rétroactifs d’un SSW Canadien 5 à 6 semaines après son occurrence). 


 


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(Fig.7 - Modélisation du second SSW par ECMWF)


 

La décélération du vent zonal est également visible dans le modèle. Ce second SSW intervenant 4 semaines après le premier est le plus favorable à une NAO- durable (pour des raisons déjà expliquées dans mon analyse sur la stratosphère sur le topic de la prévision stratosphérique à moyen-long terme), dont les impacts pourraient débuter fin novembre ou début décembre, en cas de propagation (ce n’est pas systématique). Cela devra être confirmé d’ici fin novembre. (La mise à jour ayant eu lieu après la rédaction montre une amélioration et intensification du SSW ainsi qu’un bon phasage avec la MJO en phase 5-6-7 accentuant les probabilités d'impact, contrairement au premier où la MJO était neutre à phase 1).

 

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Les principales analogies à la situation actuelle sont 2005, mais aussi 1953, 1958, 1975, 1979, 1981, 1983 et 1992 pour début novembre selon la NOAA. Ces analogues devraient favoriser un début novembre plutôt doux (vers le 7) dominé par des conditions anticycloniques en Europe. Les analogies de Paul Roundy se basant sur la MJO, l’OLR, une bande passante à basse fréquence et les ondes de Rossby dont la méthodologie a été détaillée dans une étude de 2011 montre des signaux d’un blocage Nord Atlantique marqué à partir de Mi-novembre à l’image de JMA ou GEFS Extended que nous verrons plus bas.

 

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(Fig.8 - Analogies de Roundy pour la seconde partie de Novembre)

 

Dans l’ensemble, les analogies sont plutôt favorables à une fin novembre assez froide, rejoignant l’ENSO couplé à la MJO, la MJO, la Stratosphère, les SST Nord Atlantique ou encore les modélisations des modèles que nous verrons après.

 

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Les modélisations des principaux modèles de prévision sous-saisonnières (GEFS, ECMWF, JMA) montrent des signaux d’un blocage Nord-Atlantique conséquent à partir de la semaine du 20 novembre, conformément aux indices présentés précédemment. La fig.9 expose ceci.

 

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(Fig.9 - Modélisations sous-saisonnières des principaux modèles)

 

Nous remarquons un accord plus ou moins important entre les modèles sur une NAO- et un blocage Nord Atlantique fin novembre (S+3 et 4), tandis que la deuxième semaine de Novembre est plutôt incertaine avec 2 scénarios divergeant entre eux. Un premier scénario montre l’occurrence d’une dorsale atlantique écrasée proche du pays tandis que l’autre soutient la mise en place d’un zonal temporaire. La MJO en phase 4 devrait favoriser un entre-deux entre les 2 scénarios (zonal/anticyclonique en Europe ?). À plus long-terme, la réponse des modèles est cohérente avec les indices de Haute-Fréquence précédemment passés en revue, notamment le forçage de la MJO.

 

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La semaine à venir devrait se caractériser par des conditions agitées (pluie, ensoleillement déficitaire) en Europe et des températures globalement déficitaires selon les modélisations. Un coup de vent sur le Royaume Uni n’est pas à exclure en début de semaine, tandis qu’un court retour de l’Anticyclone avant un retour des conditions perturbées est possible vers le milieu de la semaine. Un épisode cévenol ou méditerranéen n’est pas exclu en début de semaine mais demande confirmation.

 

 

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(Fig.10 - Prévision des anomalies de géopotentiels à 500hpa pour la semaine du 1 au 8 novembre 2021)

 

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La prévision se complique à partir de la seconde semaine avec 2 scénarios émergents. Le premier va dans le sens d’une dorsale rabattue vers l’Europe par le zonal (plutôt sec à proximité de la dorsale et plus ou moins doux ou frais en fonction des interactions en basse couche) associé à une coulée fraîche en Europe Centrale et à un risque de goutte froide en méditerranée tandis que le second scénario envisage plutôt l’établissement d’un flux zonal sur l’Atlantique entraînant des conditions douces et sèches sur l’Europe. Le premier scénario tend à être privilégié à l’heure actuelle car c’est ce que favorise la MJO en phase 4 lorsqu'elle se produit début novembre. Il conviendra néanmoins de confirmer cela.


 

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(Fig.11 - Prévision des anomalies de géopotentiels à 500hpa pour la semaine du 8 au 14 novembre 2021)

 

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Vers mi-novembre, les indicateurs vont plutôt dans le sens d’un refroidissement avec l’établissement d’un flux nordique dynamique associé à un blocage vers le Groenland. Ceci est soutenu par l’ensemble des indices étudiés ici (MJO phase 5-6, ENSO basculant éventuellement en type EP ou se couplant à la MJO, second SSW influençant plutôt (ce n’est pas acquis) la fin novembre/début décembre, accord entre les modèles pour un blocage nordique et analogies favorables). La semaine allant du 15 au 21 novembre pourrait être relativement froide, mais la suivante pourrait être plus froide en raison de l’intensification du blocage pointé par les modèles et indices à haute-fréquence.


 

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(Fig.12 - Prévision des anomalies de géopotentiels à 500hpa pour la semaine du 15 au 21 novembre 2021)

 

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La dernière semaine de Novembre devrait être similaire à la précédente avec une intensification du blocage toutefois. Celle-ci pourrait être la semaine la plus froide du mois de Novembre, pouvant donner un ressenti hivernal sur l’Europe, voire des intempéries hivernales (froid, neige, ….) mais l’échéance est trop lointaine pour déterminer précisément cela. Le signal froid semble significatif et a été pointé dès mi-juillet puis affiné en août dans mes tendances, cela n’est donc pas une surprise si nous observons actuellement des signaux d’une fin novembre plus froide. Dans l’ensemble, le mois de Novembre pourrait être plus frais à plus froid que la normale (déficit de 0.5°C ou davantage en lien avec la dernière semaine ?) en raison des indices précédemment mis en exergue. Il convient néanmoins de rester prudent face à ce genre de prévision même si le signal semble robuste.

 

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(Fig.13 - Prévision des anomalies de géopotentiels à 500hpa pour la semaine du 22 au 28 novembre 2021)

 

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Dans l’ensemble, nous pouvons dire que la première semaine de Novembre devrait se caractériser par des conditions humides, parfois venteuses, et fraîches en Europe, avec de fréquentes précipitations sur la France, notamment en début de semaine. Un risque d’épisode cévenol ou méditérranéen n’est pas écarté. La suite du mois de novembre pourrait être plus douce et plus anticyclonique mais une incertitude réside sur l’activité dépressionnaire en sortie du Labrador.


À partir de mi-novembre, le schéma atmosphérique pourrait radicalement changer dans le sens d’un blocage durable sur le Groenland (NAO-) associé à de fréquentes dorsales Nord Atlantique, s’intensifiant dans la dernière semaine de Novembre. La seconde partie du mois du mois pourrait donc être dominée par un temps plus froid et hivernal, (à confirmer d’ici là, cela peut vite changer…) sans surprise pour ma part, cela ayant été mis en avant dès mi-juillet dans mes tendances. Le mois de novembre pourrait finir avec un déficit thermique moyen mais notable par rapport aux dernières années (-0.5°C ?) en raison des 2 dernières semaines plus froides associés à la MJO, ENSO, éventuellement la Stratosphère mais aussi les modélisations en accord et les analogies favorables.

 

Lolman123.

 

 

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Hermanville-sur-mer,Calvados(14),plage du débarquement SWORD,Normandie.

Sur la dernière sortie de l'EPS mensuel on constate pour ce mois de novembre 2 zones avec une anomalie de HG,l'Europe et l'Atlantique nord.Le signal reste donc très anticyclonique sur notre continent.L'évolution de la modélisation pourrait fusionner ces zones et effectivement évoluer vers une circulation sous blocage basse en latitude en deuxième partie de mois.L'anomalie de température à 2m est légèrement positive sur la deuxième et troisième semaine,neutre sur la dernière.Tendance donc pour l'instant plutôt sèche et proche des normales voir légèrement au dessus concernant les températures mise à part notre semaine en cours fraiche et humide.

 

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Troche - Altitude 410m / Lagrand - Altitude 600m

Le mois d'octobre fini pile dans les normales sur le bilan de Metéo France 

https://meteofrance.com/actualites-et-dossiers/actualites/octobre-2021-remarquablement-ensoleille

 

Par contre, je ne comprend pas pourquoi l'indicateur thermique national d'IC indique un déficit de -3,3°C du 01/10 au 02/11.

Quelqu'un pourrait me dire si j'ai mal interprété le graphique ? Merci

 

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Nanterre Parc / Grande Arche (92) Altitude: 58 m

Salut, 

 

tu as peut-être fait une mauvaise manip.

 

J'obtiens quelque chose de beaucoup plus cohérent sur la période qui va du 1er octobre au 2 novembre:

 

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-0,1°C par rapport aux normes 1981-2010.

 

 

Lien: https://www.infoclimat.fr/climato/indicateur_national.php#2021;,1981-2010,1,273.6530973451327,306.0508849557522,,y,desc,-1267421616000,1664508816000

 

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Posté(e)
Hermanville-sur-mer,Calvados(14),plage du débarquement SWORD,Normandie.

On commence à observer sur NAEFS l'anomalie de HG dans les parages du Groenland à long terme présente sur les tendances mensuelles de l'EPS.Il va être intéressant de suivre dans les prochains jours l'évolution que va prendre cette modélisation pour la deuxième partie du mois. Blocage nord-Atlantique?

 

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