Du 5 juillet au 11 Juillet 2021, prévisions météo semaine 27

[Gouf09]

Il y a 4 heures, Barth61 a dit :

 

On va attendre, puisqu'une amélioration était prévu ce week-end puis dans la semaine puis maintenant le week-end prochain.

 

Avallon89 a bien raison dans ces postes. De plus tout le monde lui tombe dessus, peut être que ça a pu être vrai, mais là, je trouve que c'est plutôt l'inverse, avec pas mal de gens du forum, qui cherchent les signes de canicule ! Alors qu'on en sera très très loin cette semaine.

Peut être que le coup de chalumeau que certains espères, pourrait se manifester justement, à partir du 10 juillet, notamment dans le Sud de la France (GFS). Mais au vue de la configuration atmosphérique du moment, ce serait plutôt un AA +/- en forme sur les Açores, laissant les dépressions se glisser en flux de NO ou d'Ouest. En bref, un temps mitigé au Nord, plus ensoleillé et chaud au Sud.

 

Je ne cherche en aucun cas des signes de canicules... J'essaie d'être le plus objectif possible. Et je trouve que sur les modèles, ils se dessinent une poussée anticyclonique cela n'a rien à voir. On sait très bien qu'à cette échéance, la prévision est loin d'être fiable. Pour le reste de ton message je suis d'accord, c'est mitigé jusqu'au week-end. 

Modifié 2 juillet 2021 par Gouf09

[Gouf09]

il y a une heure, pastourelle a dit :

Quand il n'y a pas de chaleur tu la cherches, quand elle est la tu cherches des signaux encore plus chaud, quand le moindre micro indice qui arrange ton prisme tu y sautes dessus, fatiguant et du coup inintéressant. T'en rends tu compte ?

Je ne cherche pas de signe de quoique ce soit. J'interprète les modèles, c'est tout. Et oui je suis un chaleurophile ou estivophile, en revanche je n'apprécie pas non plus lorsqu'il fait trop chaud. 

[_sb]

Il y a 1 heure, TreizeVents a dit :

Mais quelle est la part entre un potentiel réel, et le simple fait qu'à très long terme des modèles probabilistes tendent vers la climatologie en explorant des possibilités de vague de chaleur pile poil au moment de l'année où elles sont justement le plus probables ?

 

Je trouve ta formulation ambigüe bien que je ne doute pas de ta pensée. Les ensembles ne tendent pas vers la climatologie, ce serait plutôt un effet de bord essentiellement dû aux dispersions aux longues échéances (et exacerbé lorsqu'on regarde la moyenne).

 

Il y a 1 heure, TreizeVents a dit :

Avis personnel, je pense objectivement que le potentiel de vague de chaleur / canicule reste bien faible sur l'horizon palpable.

 

Totalement !

Le dégradé NS a de beaux jours encore a priori. Avec des pulsions plus ou moins tranchées selon la proximité des centres d'actions si on excepte le midi méditerranéen. L'un des objectifs principaux des prévis hebdomadaires serait de déterminer la probabilité d'une pulsion chaude (principalement son intensité car la configuration implique quasiment sa présence) : cette pulsion sera-t-elle éphémère ou durable, peu intense ou très intense, au sud de la Loire ou au nord aussi, etc.

 

Il y a 2 heures, TreizeVents a dit :

Une circulation aussi dynamique en période estivale depuis le Golfe du Mexique jusqu'en Irlande ou en Islande, ce n'est quasiment jamais favorable à de la chaleur en Europe occidentale.

 

En effet, mais c'est (très) favorable à l'humidité. La prévi hebdomadaire s'attache là aussi à déterminer comment pourrait s'organiser ces flux humides dans la succession des pulsions.

 

Il y a 2 heures, TreizeVents a dit :

Maintenant, par moment sur les modèles, on a des restes d'un énième déferlement sur le flanc nord-est de l'AA qui viennent se perdre dans les alentours des Canaries

 

Oui, on a surtout des bouffées chaudes sur l'Atlantique qui remontent sans cesse vers l'Arctique scandinave et au-delà. En parallèle, les masses d'air froides sont sans cesse réalimentées sur le Groenland.

Si on excepte encore une fois les régions méditerranéennes, la façade atlantique de l'Europe reste soumise aux aléas de la barocline / du Jet : tantôt vers le 50/55°N poussant la chaleur à remonter sur la France, tantôt 45°N advectant l'air froid.

Le blocage nord américain a bougé temporairement les lignes en permettant un Jet plus rectiligne et plus puissant. Mais son affaissement ne changerait pas la donne et la mécanique reprendrait.

 

Cette animation fait 22 Mo. Elle court du 18 juin au 10 juillet par pas de 6h. Elle visualise cette récurrence.

En couleur, la température potentielle au niveau de tropopause dynamique (DT) : cela permet de visualiser les caractéristiques thermiques des masses d'air.

Les lacets noires, représentant le tourbillon, permettent de situer les zones dynamiques, notamment frontales.

Les drapeaux indiquent la direction et la vitesse du Jet (DT).

Schématiquement, on a « du bleu » qui se renouvelle en continue sur le Groenland et du « rouge » qui s'élève par bouffées vers l'Arctique, avec une trajectoire plus ou moins proche de l'Europe. De même, entre chaque pulsions subtropicales, une intrusion froide se dirige vers l'Europe, généralement vers la mer du Nord, plus rarement vers le Portugal.

De la même façon, le vent à la DT vers le 40°N est essentiellement orienté W (WNW / WSW) avec quelques furtives incursions plus S. Dans ces conditions, il est difficile de faire remonter les masses d'air caniculaires sahariennes, bloquées en Méditerranée.

Plus au nord, le vent à la DT garde une composante globale N, favorisant bien entendu des températures plus fraîches et maintenant un gradient thermique élevé pour la saison (orages et vents).

 

Donc si on a une forte probabilité d'un plus ou moins « temps de saison » sur le plan thermique et au niveau national dans la durée (basses fréquences), sur des durées plus courtes, de l'ordre de 2 à 4 jours (hautes fréquences), la probabilité de connaître un épisode anormalement chaud s'élève pour la semaine du topic ou la suivante. De la même façon que nous avons connu un épisode très chaud récemment. Et inversement, des périodes froides brèves, à l'échelle nationale.

Pour une fois, c'est l'humidité qui paraît la plus stable.

 

Au niveau saisonnier, voir comment cette circulation atmosphérique peut agir en retour sur les grands équilibres océaniques de surface. C'est totalement hors topic ici.

[39dimitri]

Quand je pense aux prévisions saisonnières de MF à la mi juin qui annonçaient un assèchement et une forte montée des températures pour fin juin début juillet.. on voit que les prévisions saisonnières, c'est trop aléatoire. 

[kaktus]

Il y a 10 heures, Dimitri01 a dit :

Quand je pense aux prévisions saisonnières de MF à la mi juin qui annonçaient un assèchement et une forte montée des températures pour fin juin début juillet.. on voit que les prévisions saisonnières, c'est trop aléatoire. 

 

Après, les centres d'actions peuvent être décalés de quelques semaines, ce n'est pas choquant en soi. Le mois d'août pourrait récolter cette prévision justement.

C'est assez exceptionnel au Canada mais aussi en Afrique du Nord niveau chaleur, peut-être une influence ?

[_sb]

La température perçue donne aussi une idée des ressentis qui sont décrits par les uns et les autres : été frais voire froid pour les uns, été chaud pour les autres.

La modélisation d'ICON-EU pour lundi en milieu d'après-midi exprime clairement cette différence entre 1/3 sud de la France au chaud et les 2/3 nord en zone agréable, selon la définition du DWD.

L'été étant souvent synonyme de sensations chaudes, des sensations (au sens des informations reçues par le cerveau) "agréables" peuvent ainsi être interprétées comme fraîches. Avec la pluie présente ces derniers temps, le spectre de l'expression « été pourri » n'est plus très loin.

 

La zone de confort optimal, agréable, est entre 0 et 20°C.

20 à 26°C pour un bilan chaud mais encore faible, 26 à 32°C, la charge thermique pour le corps devient modérée, 32 à 38°C, ça devient important, au-delà, c'est extrême.

La température ressentie prend en compte la température, l'humidité, le vent, le bilan radiatif à la surface. Ce n'est pas parfait mais suffisant pour fixer les idées, là où la simple T2m peut, selon les conditions, être trompeuse.

Avec de 28 à 34°C de températures ressenties de l'Aquitaine à la vallée du Rhône, pas de doute que l'été serait bien là ! Je ne parle pas de l'Espagne ou de la vallée du Pô, toutes proches !

 

 

Au petit matin, lundi, on retrouve des conditions "agréables fraîches" sur une grande partie du pays, "agréables douces" près de la Méditerranée. Peut-être un niveau estival trop faible pour beaucoup ?!

 

Modifié 3 juillet 2021 par _sb

[BrunoC]

Très intéressantes ces cartes, surtout la première qui illustre une "cassure" entre une petite partie sud de la France et le reste du territoire plus au nord. On voit aussi que la fournaise n'est pas bien loin et qu'il suffirait de pas grand chose pour que les scenarios des années précédentes se renouvellent pour l'été 2021. J'avoue que personnellement ce début d'été me convient bien mieux que ce que nous connaissons depuis quelques années, bien trop excessif, surtout en ville.

Une remarque au sujet de la première carte : les températures au niveau de la Finlande et des régions situées autour semblent bien élevées, on le voit aussi d'ailleurs sur la deuxième carte. Est-ce habituel ?

 

Bruno

 

[Matpo]

Il y a 2 heures, BrunoC a dit :

Une remarque au sujet de la première carte : les températures au niveau de la Finlande et des régions situées autour semblent bien élevées, on le voit aussi d'ailleurs sur la deuxième carte. Est-ce habituel ?

A priori non

 

[_sb]

Il y a 4 heures, BrunoC a dit :

les températures au niveau de la Finlande et des régions situées autour semblent bien élevées, on le voit aussi d'ailleurs sur la deuxième carte. Est-ce habituel ?

 

Les températures ressenties (selon l'algo documenté et utilisé par le DWD, la température ressentie réelle étant naturellement subjective) sont élevées sur ces régions en lien avec une advection chaude et sèche (dôme chaud), augmentant par ailleurs le rayonnement solaire reçu.

[_sb]

Lundi :

 

Un minimum circulera près des côtes de la Manche durant la nuit et la matinée. Il s'évacuera par la Belgique. L'occlusion associée produira des pluies faibles, d'abord de la Bretagne à la Vendée durant la nuit avant de se décaler en s'affaiblissant vers les Hauts de France et les Ardennes en fin de matinée. Ces pluies faibles et intermittentes pourraient s'attardaient près des frontières luxembourgeoises et allemandes.
Dans le même temps, quelques averses sporadiques se produiront plus au sud, du Centre à l'Alsace.

À l'arrière, un air plus frais et plus sec sera aspiré, limitant la hausse du thermomètre de la Bretagne au Pas de Calais. En dehors d'effets locaux, le thermomètre ne dépassera pas ou peu la barre des 20°C. Ailleurs sur la moitié nord, le thermomètre atteindrait les 20 à 22-23°C, jusqu'à 25°C du sud de la Bourgogne au sud de l'Alsace.

Autre point : La dépression pointée à 998 hPa par le Met'Off sur la carte ci-après est à surveiller. Quant au minimum, il se situerait sur la Normandie avec un front froid en frontolyse et l'occlusion responsable des petites pluies.

 

Advection douce en aval, advection fraîche en amont, chaleur près de la Grande Bleue :

 

 

Au sud, si des nuages traînent un peu des côtes nord de l'Aquitaine aux contreforts du Massif central, le soleil dominera. Les températures, supérieures à 25°C l'après-midi, dépasseront les 30°C sur le sud de l'Aquitaine, la vallée du Rhône, la Provence (par effet de foehn).

 

En fin de journée, le vent de SW se lèvera sur la Bretagne jusqu'aux abords de l'embouchure de la Loire, jusqu'à 60 / 80 km/h près des côtes. La pluie s'invitera.

En effet, une dépression de surface creuse pour la saison (probablement sous les 990 hPa, peut-être sous les 985 hPa) se positionnera en entrée de Manche avant de se combler sur l'Angleterre.

 

Aujourd'hui à la mi-journée, elle était visible (lignes noires et pointant à 1005 hPa) au milieu de l'océan, sur le 45° parallèle, en entrée droite du Jet (barbulles). Elle commence ainsi son interaction avec le Jet jusqu'à la fin de la nuit de lundi à mardi où elle se placera en sortie gauche. Le fond de carte (gris clair : air humide, gris foncé : air sec) est l'image satellite sur le canal de la vapeur d'eau (canal 7.2 µm).

 

 

 

Nuit de lundi à mardi :

 

Durant la nuit donc, les rafales de suroît pourront dépasser les 100 km/h près des côtes, surtout sur la pointe bretonne avec des pointes atteignant les 110, peut-être 120 km/h. Les pluies seront abondantes, notamment de la Bretagne au Cotentin et aux Pays de Loire.

 

La prévision d'ensemble d'IFS (ci-dessous) n'est pas contredite par celle disponible d'AROME.

 

Sur ces diagrammes pris à proximité de la pointe bretonne, l'évènement est climatologiquement remarquable, tant pour le vent que pour les précipitations. La bonne prévisibilité, et en lente intensification run après run, mérite d'être aussi soulignée.

50% de probabilités pour des rafales (mailles larges, avec risques de rafales brusques) comprises entre 90 et 110 km/h (30% sous les 90 (25 m/s), 80% sous les 110 km/h (30 m/s)). Les précipitations seraient de l'ordre de 10 à 15 mm, en valeurs brutes.

 

 

ARPEGE 06Z, énergie cinétique de turbulence à 950 hPa pour mardi 0h locale, avec une intrusion sèche en altitude, aidant à évaluer le risque de rafales fortes et soudaines :

 

 

L'IVT (données GFS) matérialise la rivière atmosphérique, s'écoulant de la Floride à l'Europe et responsable de pluies prévues potentiellement abondantes !

 

 

 

Mardi :

 

En cours de journée de mardi, le front froid traversera le pays, apportant son lot d'averses, parfois orageuses. Plus au nord, le vent se calmera rapidement et les rafales, en atténuation, balaieront vers la mi-journée les Hauts de France, avec des rafales jusque vers les 60 / 80 km/h sur le littoral. Des averses se déclencheront sur le NW.

 

Les températures seront fraîches sous cette agitation. Elles dépasseraient difficilement les 20°C de la Bretagne aux Hauts de France, plus souvent comprises entre 17 et 19°C. De l'embouchure de la Loire aux Ardennes, si la vitesse du front prévue actuellement se vérifie, le mercure grimpera jusque vers 22-24°C, à la faveur des éclaircies se développant dans l'air sec à l'arrière du front froid et avant l'arrivée de l'occlusion. Du Massif central aux frontières suisses et allemandes, sous la grisaille et les pluies bien qu'en atténuation, les Tx auraient du mal à franchir les 20°C.

 

Plus au sud, le SW serait également impacté par le front froid avec des pluies localement orageuses, avant des éclaircies en fin de journée. Néanmoins, le front perdra de son activité sur le sud mais se maintiendra encore du Massif Central aux Alpes.

 

 

Mercredi :

 

Un fond de thalweg se placerait sur le golfe de Gascogne. Il advecterait humidité et chaleur à l'avant, générant des orages possiblement forts des Pyrénées au Massif central et aux Alpes. Peut-être jusqu'au massif vosgien et à la plaine d'Alsace.
À noter de fortes rafales envisagées sur les Alpes.

Les températures s'homogénéiseraient sur le pays, hormis près de la Méditerranée, avec plus de 30°C encore à l'est du Rhône. Ailleurs, les Tx oscilleraient entre 20 et 25°C, sous des nébulosités nombreuses.
Si les modélisations se confirment, des effets de foehn sont probables au nord des massifs (sud-Centre, sud-Bourgogne par exemple) alors que près des Pyrénées, le gonflement de la pression sur le golfe de Gascogne piloterait de l'air océanique frais sur le sud de l'Aquitaine.

 

 

 

Jeudi :

 

Le thalweg, à confirmer, traverserait lentement la France. Des orages sont alors anticipables sur la façade est du pays et des averses dans une ambiance rafraîchie impacterait la moitié ouest.
Les températures seraient partout sous les normes sauf sur l'extrême sud-est.

Toutefois, le dynamisme et la profondeur de ce thalweg sont encore incertains. Un léger redressement du flux au sud, à l'avant de celui-ci, serait en capacité à faire remonter une masses d'air bien plus chaude de la Provence aux Savoie.

 

 

 

Vendredi :

 

Les hauts géopotentiels s'inviteraient via l'Espagne.
Une partie NE du pays serait encore soumise à des averses plus ou moins isolées, allant parfois à l'orage sur les reliefs. Il en est de même sur les Alpes. La raison serait la présence de minimum thermique d'altitude circulant sur les crêtes de HG.

Malgré une masse d'air encore fraîche, un meilleur ensoleillement devrait permettre une hausse des températures en surface.

 

 

Le week-end reste indéterminé à cette heure : dans la continuité de la semaine, avec des températures proches des normales, scénario pour l'heure majoritaire. Cependant, les HG se rapprocheraient lentement et un bref coup de chaud notamment au sud ne peut être exclu.

[Turquoise_ExNico41]

Bonsoir, on remarquera une forte concordance à une échéance assez éloignée pour une goutte froide (quasi une semaine) entre les principaux modèles concernant le placement d'une futur goutte froide sur l'Hexagone. En témoigne les images ci-dessous des principaux modèles: GFS, CEP, GEM, ICON et UMKO. En gros, un goutte froide localisé au large de la Bretagne pour samedi prochain. La localisation des gouttes froides pourtant est difficile à cette échéance, de même que l'intensité. Ici ce n'est pas le cas (assez remarquable d'ailleurs cette alignement des modèles). 

CEP

UMKO

ICON

*

GEM

GFS lui est un peu différent mais prévoit un petit minimum vers les pays de Galles (c'est moins une goutte froide que sur les autres modèles mais les conséquences niveau sensation estivales peuvent être bien altérées).

 

Pour résumé la semaine, on commence par de l'humidité et de la fraicheur avant une courte amélioration en milieu de semaine (plus chaud et sec) avant une dégradation pour le weekend avec de l'humidité hormis SE et des températures à peine de saison.