Du 19 juillet au 25 juillet 2021, prévisions météo semaine 29

[edd]

Il y a 2 heures, Barth61 a dit :

 Avallon cherche la fraicheur, edd la chaleur....

 

Un temps estival, chaud, mais sans être caniculaire, une bonne partie de la semaine. Mais que ce soit GFS ou CEP, cette goutte froide Atlantique finira par venir nous rendre une petite visite... Orage et un temps plus frais à partir du week-end ? A suivre.

 

Hello

Je ne la cherche pas, je la crains ^^

Soyons franc : si on arrive à passer un été sans canicule ça sera presque un exploit et la cassure (même si provisoire) de la récurrence "infernale" commencée en 2015 et surtout en 2019.

Le pb c'est toujours le même, c'est quand on atteint les 20 à 850 (comme prévu mais plutôt fugacement en milieu de semaine au sud), vont-ils rester ou non...

En l'occurrence, les BP poussent plus sur les nouveaux runs et ce ne sont pour le moment que de petits pics transitoires. Et tant mieux.

Mais on a le temps de voir. Car on sait maintenant qu'on peut taper une vigie canicule en septembre...

 

[Cers]

Bonjour,

 

Rien n'est jamais sûr, mais la probabilité pour qu'un talweg ou une goutte froide parvienne à influencer la météo en France d'ici la fin de semaine prochaine a augmenté. Actuellement, nous avons un anticyclone de surface centré sur l'Irlande. La goutte froide ayant entraîné des pluies durables et des inondations inhabituelles pour la saison, particulièrement exceptionnelles en Allemagne où de nombreuses victimes sont à déplorer, migre lentement vers l'Europe du sud. Des conditions plus sèches s'installent ce weekend sur notre pays et les températures sont en hausse, même si quelques averses sont encore possibles par évolution diurne dans l'est et sur les Alpes. Une goutte froide parvient à s'isoler sur l'Atlantique-Nord dans un bain de hauts géopotentiels habituellement présents à cette époque de l'année ; de lundi à mardi, non reprise par la circulation, elle s'auto-entretiendrait au-dessus de l'océan en interagissant toutefois avec son environnement. Dans le même temps, nous pourrions observer une légère faiblesse de l'anticyclone vers le nord ou le nord-est de la France, mais à priori sans conséquence autre qu'un léger rafraîchissement de la masse d'air et des nuages cumuliformes en journée, éventuellement porteurs d'averses très localisées si légère instabilité (à préciser plus tard si oui ou non, mais probabilité faible d'averse). L'ambiance s'annonce donc estivale partout, particulièrement chaude dans le sud et l'ouest. Des Pyrénées aux Alpes, une augmentation de la CAPE est prévue à partir de mardi, exposant les zones montagneuses - surtout les Pyrénées à priori - à un risque d'ondée. A l'échelle hémisphérique, outre la goutte froide sur l'Atlantique, on peut noter le couple talweg-dorsale à l'ouest de l'Amérique du Nord, une configuration qui induit une augmentation de la composante méridienne du vent, une anomalie froide sur le Pacifique Est et une bulle chaude sur le continent.

 

 

En seconde partie de semaine, en relation avec la propagation de l'énergie associée à une onde de Rossby, l'anomalie atlantique pourrait progresser en direction de l'Europe de l'Ouest. En aval de l'écoulement, la circulation associée à cette dépression favoriserait d'abord une advection chaude sur la France, et graduellement une possible augmentation de l'instabilité convective et du dynamisme atmosphérique. Les journées de mercredi et jeudi s'annoncent très chaudes dans le sud-ouest (30-35 °C ?), près de la Méditerranée et en région Rhône-Alpes, tandis que les températures atteindraient au-moins 25-30 °C sur la majeure partie de notre pays.

 

 

 

 

A compter de vendredi/samedi, le temps pourrait se dégrader plus franchement par l'ouest, suite à l'arrivée du talweg par le proche Atlantique. La vitesse de propagation de l'onde, la trajectoire de l'anomalie, font encore néanmoins l'objet d'incertitudes à lever. Ci-après, les prévisions récentes de GEFS :

 

 

 

 

Une advection de lapse rate et une elevated mixed layer semblent envisageables, selon l'évolution à suivre. Voici ci-dessous, pour exemple, la CAPE prévue par IFS déterministe vendredi 23/07 (seulement à titre indicatif, car c'est encore à J7) : on voit que l'instabilité pourrait s'avérer modérée dans un tel contexte (ici jusqu'à ~ 2 kJ/kg), alors favorable aux orages si la tendance se confirme.

 

 

 

 

Une baisse de température est envisageable par la suite, une option qui apparaît dans les ensembles GEFS et IFS. Elément intéressant, IFS EXT privilégie aussi une anomalie thermique négative sur la France à long terme (figures ci-dessous). La semaine suivante qui nous mènera au mois d'août pourrait donc être caractérisée par des températures inférieures ou conformes aux normales, et peut-être un temps plutôt humide ? Certes, la position des systèmes synoptiques demeure imprévisible et aura évidemment son importance, il conviendra d'analyser tout cela plus tard. Le contexte de grand échelle reste favorable, à priori, au décrochage d'anomalies de basse tropopause. Pour l'heure en tout cas, après une semaine véritablement estivale, très chaude par endroits, aucun épisode durable de (forte) chaleur n'est entrevu à moyenne et longue échéance.

 

 

 

Anomalie de température à 2 m en Europe du 26/07 au 02/08. Bleu = anomalie froide ; rouge = anomalie chaude.

 

 

 

Anomalie de précipitations en Europe prévue du 26/07 au 02/08. Vert = plus humide que la normale ; orange = plus sec que la normale.

 

 

Pour clore cette analyse, regardons ensemble deux diagrammes IFS, ceux de Nancy et Toulouse. Dans le nord-est, après les intempéries récentes et l'éloignement de la goutte froide, le géopotentiel remonte ce weekend. Des averses sont encore d'actualité ce vendredi, puis le risque tend à s'effacer. Les températures à 850 hPa montrent une augmentation puis une baisse plus ou moins sensible entre lundi et mardi, corrélée à une légère diminution du champ de géopotentiel. Ensuite, la dorsale anticyclonique s'amplifie à l'avant du talweg atlantique, et les températures augmentent à nouveau. Dans le sud-ouest, les températures atteignent des niveaux de plus en plus élevés, proches de 20 °C à 850 hPa, l'air très chaud gagnant aussi progressivement le nord et l'est de la France. On observe bien une tendance à la décroissance des champs de géopotentiel et de température le weekend, ainsi que des signaux de pluies indiquant l'arrivée possible d'une dégradation pluvio-orageuse.

 

 

 

 

 

Modifié 16 juillet 2021 par Cers

[greg13]

BARO LUDIQUE, bulletin n°5 : répit pour la pluie, réveil du soleil.

 

Commentaires :

 

• Aucun revirement de situation attendu conformément aux prévisions. La fiabilité augmente au dessus de 80%, ce qui est une des premières fois que ça arrive  Au menu, il semble poindre un temps clément, pleinement estival, et ce, pour la première fois en ce mois de juillet. 
• Les nuances se joueront sur la capacité dans le SO et SE de franchir la barre des 35°c pendant plusieurs jours d'affilée. 
• Jusqu'à jeudi inclus, le temps devrait rester agréable sur la majeure partie du pays, avant une dégradation plus ou moins franche venue de l'Ouest.

 

Les prévisions pour la semaine suivante sont proposées sur les liens suivants :

Groupe facebook du BARO LUDIQUE / page web du BARO LUDIQUE 

 

 

 

Modifié 17 juillet 2021 par greg13

[Cers]

Salut Greg,

 

D'après toi, la probabilité est la même au sud qu'au nord, identique pour la température, les précipitations et l'état du ciel ?

Comment obtiens tu cet indice de probabilité à 1 % près ?

Le créneau de 3-4 jours est bien approprié à ton avis ?

Vendredi/samedi, les températures les plus élevées pourraient bien se retrouver dans le sud et l'est de la France si j'en crois les prévisions actuelles. En l'occurrence, 25 à 29 °C me paraît plus probable que 23 °C dans le nord-est, par contre 28 °C (carte du haut) est moins probable entre lundi et mercredi.

En général, la fiabilité ne baisse pas au fur et à mesure que l'échéance approche.

Que vaut l'indication du champ de pression (1016-1018 hPa ...) ?

 

Quitte à avoir la réputation d'enquiquineur (  ), ce sont des questions/remarques que j'ai en parcourant vite fait ton bulletin, mais tu es libre de ne pas les considérer.  

 

 

 

 

[cédric du Lot]

Le coup de boutoir de la chaleur précédant le week-end prochain commence a se voir dans le sud,  il semble bref mais après son passage la baisse est moins rectiligne et "propre" qu'hier en lien avec une avancée plus poussive et laborieuse des BP nord-Atlantique qui pourraient par ailleurs moins concerner l'ensemble de la moitié sud, ça reste bien sur a affiner.

 

 

Modifié 17 juillet 2021 par cédric du Lot

[greg13]

Il y a 5 heures, Cers a dit :

Salut Greg, Ola Cers

 

D'après toi, la probabilité est la même au sud qu'au nord, identique pour la température, les précipitations et l'état du ciel ? La probabilité est une moyenne. Quand MF met 4/5 sur une carte, elle ne différencie pas N et S non plus. Donc c'est une moyenne et un ressenti personnel à travers les différentes sources auxquelles je me réfère au fil des semaines.

Comment obtiens tu cet indice de probabilité à 1 % près ? Recette secrète 😛 Plus sérieusement, j'établis une moyenne entre différents facteurs et en recoupant mes sources. 

Le créneau de 3-4 jours est bien approprié à ton avis ? Bonne question ! Il n'y a pas de bonne ou mauvaise situation (pour paraphraser un certain Edouard Baer...)... Plus sérieusement, je trouve intéressant de proposer 2 créneaux par semaine, mais bien entendu ça pourrait être + ou -. Après c'est mon temps qui n'est pas extensible entre les veilles, et les créations graphiques, et les mises à jour. 

Vendredi/samedi, les températures les plus élevées pourraient bien se retrouver dans le sud et l'est de la France si j'en crois les prévisions actuelles. En l'occurrence, 25 à 29 °C me paraît plus probable que 23 °C dans le nord-est, par contre 28 °C (carte du haut) est moins probable entre lundi et mercredi. Bonne analyse en effet, d'où l'intérêt d'ouvrir le débat vis à vis des bulletins du Baro Ludique qui sont loin d'être parfaits, mais qui essaient de condenser les grandes lignes sans prétention aucune. On se rejoint sur les températures chaudes dans le SE et le grand E, je suis + réservé sur le NE en fin de semaine, mais encore une fois, le débat est ouvert  

En général, la fiabilité ne baisse pas au fur et à mesure que l'échéance approche. Sur ce point, on peut en débattre car les GF des dernières semaines me faisaient parfois descendre une fiabilité à quelques jours du jour-j. Encore une fois, c'est multifactoriel donc parfois, même si ça reste marginal, le doute peut s'emparer de prévisions même juste les jours d'avant, c'est le sel de notre passion. Donc oui "en général" ça baisse pas... mais dans les cas particuliers, ça se discute avec plaisir  

Que vaut l'indication du champ de pression (1016-1018 hPa ...) ? Champ de pression moyen sur 3 / 4 jours en France. Cela comporte bien sûr des affinements en commentaires ou dans les différents forums et supports, car je suis qu'un passionné de météo parmi tant d'autre, qui tente d'optimiser un outil qui en est à ces débuts. 

 

Quitte à avoir la réputation d'enquiquineur (  ), ce sont des questions/remarques que j'ai en parcourant vite fait ton bulletin, mais tu es libre de ne pas les considérer.  

Enquiquineur ? Non... Les questions ont été inventées pour qu'on puisse les poser. Et je me fais une joie d'y répondre !

 

 

 

 

 

Au plaisir d'en discuter en MP pour ne pas inonder ce forum  Et tu fais bien Cers d'ouvrir le débat, belle journée à toi !

[Avallon89]

Nouvelle vague de goutte froide par l'ouest en vue pour la fin de semaine avec à la clé encore beaucoup de pluie à prévoir localement (à affiner au fil des jours). Cet été à toute les caractéristiques de l'été pourri. Profitons de ces quelques jours agréables et pas trop chauds. des orages possible vendredi soir sur le centre et l'est ?

 

 

[_sb]

De fortes chaleurs dans un premier temps et une dégradation orageuse potentiellement musclée dans un second temps semblent être le programme.

Des nuances sont encore visibles sur les modélisations caractérisant l'intensité de la dégradation orageuse qui devrait toucher la quasi-totalité du pays (le cas du SE n'est pas tranché, plutôt à l'écart, excepté une évolution diurne marquée sur les massifs).

 

Forçages d'altitude à l'avant de la GF qui n'apporterait qu'un rafraîchissement relatif (dépendant de la trajectoire finale de la GF) mais des orages possiblement forts à violents, d'abord sur le NW avant de s'étendre classiquement du SW au NE (advection de tourbillon puis divergence à 300 hPa (+, lignes blanches continues)) :

 

 

Autre regard, cette fois avec ICON (IFS très proche, qui envoie un signal sur une configuration musclée) sur les basses couches, avec l'advection d'une puissante langue chaude et humide (Theta'e à 850 hPa) avec probablement une intrusion sèche massive en altitude :

 

[Cers]

Bonsoir,

 

A quelques jours de l'épisode pluvio-orageux attendu, le cut-off est positionné ce mardi soir au-dessus de l'Atlantique, centré vers 48°N et 22°W. Le minimum d'altitude est associé à une anomalie de vorticité potentielle et un noyau d'air froid (près de -18 °C à 500 hPa). On retrouve immédiatement en aval une anomalie cyclonique de surface. Un système frontal accompagne actuellement cette dépression dont la circulation engendrée conduit au transport d'air chaud et humide subtropical vers le nord. Suite à la propagation d'un train d'ondes, la goutte froide va donc prochainement se déplacer en direction de l'Europe de l'Ouest et la France, où jusqu'en milieu de semaine persistent des conditions anticycloniques de grande échelle, un temps chaud, et une subsidence d'échelle synoptique. On relève néanmoins une faible courbure cyclonique vers le mer du Nord, sans incidence notable. L'amplification de la dorsale à l'avant du talweg atlantique en progression vers l'est est corrélée à un fort chauffage diurne au-dessus du Maroc et de la péninsule Ibérique, où on observe alors la formation en après-midi de dépressions thermiques sur l'Espagne, associées à un peu de vitesse verticale dans l'air sec. Avec la propagation zonale de l'onde entre jeudi et vendredi, va s'accentuer la baroclinicité et s'intensifier une branche de jet à la tropopause accompagnant l'anomalie. Son arrivée va induire en basses couches une advection chaude sur la France. Dans un contexte instable pour la convection, il est attendu une augmentation du dynamisme atmosphérique vendredi et samedi : advections de tourbillon cyclonique, frontogenèse et axes de convergence pré-frontaux susceptibles de déclencher par endroits une convection profonde et potentiellement organisée, sous réserve que les ingrédients soient bien réunis.

 

 

Ce mercredi, les profils verticaux resteront instables sur une partie sud de la France, et dans une moindre mesure le long des côtes de la Manche. Des valeurs de MUCAPE entre 1 et 2 kJ/kg sont envisagées dans le sud-ouest, sur les Pyrénées. Mais dans un contexte anticyclonique, le manque de forçages verticaux, une inhibition convective fréquente et la dilution de la CAPE par entraînement d'air environnant empêcheront ou limiteront la convection nuageuse sur le pays. Des nuages cumuliformes sont quand même possibles là où existera un potentiel instable, mais essentiellement porteurs d'averses sur les reliefs par déclenchement orographique. Une petite averse paraît également possible vers la Normandie ou le Pas-de-Calais, où la convection pourra être déclenchée par une convergence locale du vent et les circulations de brise de mer. Jeudi sera une journée estivale, encore bien ensoleillée, très chaude à l'ouest et aux abords de la Méditerranée. On conserverait néanmoins un faible risque d'averse par évolution diurne sur le relief pyrénéen et le massif des Alpes.

 

A partir de vendredi, le contexte deviendra nettement plus dynamique et favorable à des orages. A l'approche du talweg, le vent adoptera une composante sud et une advection chaude marquée se produirait. Un peu d'instabilité serait déjà présente dans la nuit de jeudi à vendredi près des côtes atlantiques puis gagnerait le nord-ouest, dans une configuration diffluente en sortie de jet en haute troposphère. Conjointement, la convergence du vent en basses couches s'accentuera par l'ouest. De vendredi à samedi, la dégradation s'étendrait progressivement aux régions du sud-ouest, du centre et de l'est, laissant toutefois les régions méditerranéennes à l'écart des pluies et des orages. Les sondages prévus évoquent un lapse rate pouvant avoisiner 7.5 K/km à l'étage moyen et une elevated mixed layer (cf. plus bas) augmentant alors l'instabilité potentielle, dont le niveau dépendra également des profils de température et d'humidité au voisinage du sol. Une convection profonde est prévue à l'intérieur des terres, éventuellement vigoureuse par endroits, pourvu que l'instabilité et les forçages soient en phase. L'inhibition convective pourrait en revanche être encore forte et difficile à lever vendredi à certains endroits. A priori, des orages nocturnes sont à envisager du Massif central au nord-est.

 

La première figure ci-dessous montre un profil vertical atmosphérique prévu par GFS au-dessus du plateau espagnol mercredi en fin de journée. La courbe d'état en rouge représente la température en fonction de la pression (ou de l'altitude). La courbe verte représente le point de rosée, la courbe bleue en trait fin la température du thermomètre mouillé. Plus l'écart entre la courbe bleue et la courbe d'état est important, plus l'air est sec ; lorsque l'air est saturé, les deux courbes se confondent. L'air apparaît donc ici très sec, la température diminue régulièrement entre la surface et 600 hPa selon le gradient adiabatique sec (environ 9.8 °C/km) et la Tw diminue selon le gradient pseudo-adiabatique : le profil fait état d'une couche limite bien mélangée, où la température potentielle (~ 40 °C) et le rapport de mélange sont constants avec l'altitude. Dans le cas présent, la CAPE est nulle par défaut d'humidité.

 

 

Le second sondage est une prévision pour vendredi en fin d'après-midi en France, près de Dijon. Il ne s'agit que d'un exemple de ce à quoi on peut s'attendre (l'échéance étant encore un peu lointaine pour de la prévision convective), mais il montre une elevated mixed layer entre 800 et 600 hPa et une capping inversion, résultat de l'advection du profil précédent. La température prévue au sol à 17 h est de 82 °F (28 °C). Au-dessus de la couche adiabatique près de la surface formée classiquement par évolution diurne, la température potentielle theta croît avec z jusqu'à atteindre 40 °C, soit effectivement la même température potentielle qu'en Espagne. Le point de rosée en surface est à 67 °F (19 °C). La baisse de theta-e (dont le profil est donné sous l'hodographe du vent) avec z traduit un profil instable. L'advection de lapse rate (ici égal à 7.8 K/km entre 3 et 6 km) contribue à augmenter l'instabilité et la densité de CAPE. L'instabilité est effectivement modérée dans cet exemple, évaluée à 2.4 kJ/kg pour la MUCAPE, 1.7 kJ/kg pour la MLCAPE (cf. données sous le diagramme thermodynamique). La courbe en blanc tireté montre la trajectoire d'une parcelle d'air soulevée depuis la surface (avec correction par la température virtuelle). L'aire formée par cette courbe le long de la pseudo-adiabatique avec la courbe d'état en rouge au-dessus du niveau de convection libre (LFC, level of free convection) est proportionnelle à la SBCAPE, ici égale à la MUCAPE. Le niveau d'équilibre thermique (EL, equilibrium level), correspondant à peu près au sommet théorique maximal des cumulonimbus, est relativement haut : il dépasse 12 km d'altitude, niveau approximatif de la tropopause à une température très froide voisine de -60 °C. On remarque que le LFC est plus élevé que le niveau de condensation par ascendance située vers 1 km d'altitude (LCL, lifting condensation level). En fait, le profil montre une inhibition convective non nulle et même relativement importante (environ - 0.2 kJ/kg pour la MLCIN). Mais si la CIN n'est pas trop forte,  elle peut être vaincue par un forçage comme une convergence marquée en basses couches, permettant aux particules d'air d'atteindre leur niveau de convection libre, et à l'énergie accumulée d'être libérée et convertie en énergie cinétique dans des mouvements verticaux ascendants. L'air assez humide près de la surface est surmonté par de l'air plus sec. La DCAPE, qui quantifie le potentiel de l'atmosphère à produire des courants descendants, est quant-à-elle proche de 1.2 kJ/kg, une valeur qui accroît la possibilité de fortes rafales de vent sous orage. Enfin, on peut noter un cisaillement vertical de vent de 37 kt (19 m/s) entre le sol et 6 km, pas énorme mais suffisant pour organiser la convection.

 

 

 

 

[_sb]

En raison d'un problème technique sur les serveurs d'IC, l'ouverture du BS pour l'épisode fortement orageux prévu dès demain jusqu'à dimanche a du être repoussée de quelques petites heures. Maintenant, il est en ligne :

https://www.infoclimat.fr/bulletin-special-363-fort-episode-orageux.html

[_sb]

À 23h (21h UTC), les orages bretons et normands s'évacuent vers le Pays de Galles tandis que d’autres naissent et se développent du Massif central au Centre.

La prévi d'IFS cadre bien avec les cellules : diffluence du flux et fortes divergences à 300 hPa (lignes bleues), avec intrusion sèche (spirale sombre, obs satellitaire) dynamisant la convection (RR, radar OPERA).

 

 

Modifié 23 juillet 2021 par _sb