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Tendances hiver 2021-2022


gugo

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Clermont-Ferrand 63000
Il y a 7 heures, Hugo_HK a dit :

Toujours une overture prevue pour le milieu de mois:

 

 

 

Attendons de voir mais rebattre les cartes un peu par rapport a Septembre - Debut Novembre (anticyclones centres entre la GB-France- Europe Centrale avec de brefs passages tres humides de temps a autres...)

 

Bonsoir à tous ... En effet cela fait quelques jours que j'observe avec grandes attentions les runs du déterministe GFS et encore sur le dernier run de ce soir on observe à partir de la mi-Novembre qu'une dorsale altlantique tenterait de se constituer et de s'élever , pour faire descende sur nous une coulée froide . C'est un petit signal que je trouve intéressant à dire malgré que cela soit que des runs déterministes à plus de 300h.  

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Bonjour,              Après un hiver 2020-2021 qui a été assez mouvementé en condition hivernale humide dans la moitié est mais qui a aussi été marqué par la très faible présence de tempêtes

Depuis le temps, t'as dû fonder une abbaye. 

Nous entrons dans l’hiver météorologique d’ici quelques jours et les incertitudes se réduisent logiquement par rapport aux précédentes mises à jour. Après de moultes incertitudes sur le type de Nina,

Images postées

Bonjour,

Ce n'est pas à proprement parler de la prévision saisonnière mais juste un état des lieux comparatif de l'évolution de l'englacement en Arctique entre le 1er août et le 1er novembre, et entre l'an dernier et cette année 2021. Contrairement à l'an dernier où toute la partie eurasienne du littoral de l'Océan Glacial arctique avait été libérée de la banquise, cette année deux points de résistance se sont manifestés jusqu'à la fin de l'été (carte du 1er septembre) : un à l'Est (vers le détroit de Béring avec en pivot l'Ile Wrangel) et l'autre à l'O (vers les iles correspondant à la Terre du Nord). Ceci explique certainement que les Mer de Sibérie orientale et de Laptev sont déjà totalement prises en glace cette année début novembre, ce qui aura certainement un impact sur la résistance des masses d'air "doux" à l'approche de l'hiver et la trajectoire/enfoncement des perturbations d'origine atlantique dans le prolongement de la Dérive nord atlantique (?).

 

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Pour prendre du recul sur la situation de cette année, on peut aussi regarder depuis sept ans la situation au 1er septembre et au 1er novembre. On constate l'ampleur de la prise en glace cette année vers le nord du Détroit de Béring, entre Alaska et Sibérie orientale comparativement aux années précédentes et surtout à l'an dernier où les eaux libres avaient été présentes très longtemps.

 

image.thumb.png.1107dfe9cdbf8eeacae5292f9f36b3ef.png

 

 

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Posté(e)
Décines (69), Aeroport St Exupery (69)

Voici un complément sur la situation en arctique qui connait en effet une embellie plus vue depuis des années: l'exemple de l'ile de Vize, qui est saisissant depuis le milieu des années 2000.

Voici le résumé mensuel pour le mois d'octobre qui vient de s'écouler:

DdouQLF.png

 

L'anomalie faiblement négative de t° n'est calculée que vis-à-vis de la moyenne 2000-2021, il n'y a donc pas de quoi pavoiser. Cependant:

- c'est la moyenne mensuelle la plus basse depuis 2006

- c'est également la première fois depuis 2006 que le seuil de -20°c est atteint en octobre.

 

Voici le tableau des Tm quotidiennes en octobre depuis 2000 pour cette station:

tSWiwgI.png

 

On voit clairement l’énorme cassure qu'a connu cette zone de l'arctique Russe entre 2006 et 2007, où l'on est passé subitement du climat du "monde d'avant" à un climat où la banquise souffre et le froid peine à se reconstituer durant la saison sombre.

Et donc on voit aussi cette lueur d'espoir que représente la situation actuelle en 2021: bien que l'on soit encore trop chaud par rapport aux valeurs d'avant 2007, le froid semble se reconstituer cette année de façon plus pérenne que durant les 14 années précédentes.

Mais il ne faut pas trop se leurrer: c'est peut-être un espoir pour un hiver 2021-2022 normal dans l'hémisphère nord (et en particulier l'Eurasie), mais ce n'est probablement qu'une parenthèse dans l'agonie de l'arctique à plus long terme.

Modifié par mottoth
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Effectivement, espoir éphémère a mon avis. Cassure étonnante et effrayante en 2006/2007, suite a l'été 2007 exceptionnel sur la zone. comme quoi, l'arctique ne s'est jamais remit de ce qu'il s'est passe cette année la.

 

Et a mon avis, ne s'en remettra jamais de notre vivant. 6 degres gagne en TM sur un mois suite a un événement... c'est out bonnement incroyable.

 

Comme quoi, meme avec toute l'inertie du climat de notre planète, parfois il suffit d'une fois pour tout chambouler...

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St Germain les Corbeil
Il y a 21 heures, LEO24 a dit :

Bonsoir à tous ... En effet cela fait quelques jours que j'observe avec grandes attentions les runs du déterministe GFS et encore sur le dernier run de ce soir on observe à partir de la mi-Novembre qu'une dorsale altlantique tenterait de se constituer et de s'élever , pour faire descende sur nous une coulée froide . C'est un petit signal que je trouve intéressant à dire malgré que cela soit que des runs déterministes à plus de 300h.  

Ce signal est également significatif sur l'ensemble américain. 

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Tout ce qu'on peut en dire pour l'instant c'est que la circulation zonale pourrait présenter de grosses faiblesses vers la mi-novembre sur notre cadran-hémisphérique. En ce début de saison froide, le vortex polaire semble se consolider davantage sur l'Arctique russe plutôt que sur le Groenland, ce qui souvent, ne fait pas les affaires de la circulation océanique sur l'atlantique nord. 

 

Modifié par faycal
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Il y a 2 heures, Hugo_HK a dit :

Effectivement, espoir éphémère a mon avis. Cassure étonnante et effrayante en 2006/2007, suite a l'été 2007 exceptionnel sur la zone. comme quoi, l'arctique ne s'est jamais remit de ce qu'il s'est passe cette année la.

 

Et a mon avis, ne s'en remettra jamais de notre vivant. 6 degres gagne en TM sur un mois suite a un événement... c'est out bonnement incroyable.

 

Comme quoi, meme avec toute l'inertie du climat de notre planète, parfois il suffit d'une fois pour tout chambouler...

 

Cela met bien en évidence les effets de seuil et les rétroactions positives possibles du système qui provoquent des emballements et souvent le non-retour aux situations antérieures.

En attendant, on va suivre dans les prochains mois la situation inattendue de cette année...

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Posté(e)
Saint-Genest Malifaux, Pilat, (Haute)-Loire : 1024 m Expo sud du Meygal à la Perdrix en passant par le Mézenc
Il y a 7 heures, sastrugis a dit :

Bonjour,

Ce n'est pas à proprement parler de la prévision saisonnière mais juste un état des lieux comparatif de l'évolution de l'englacement en Arctique entre le 1er août et le 1er novembre, et entre l'an dernier et cette année 2021. Contrairement à l'an dernier où toute la partie eurasienne du littoral de l'Océan Glacial arctique avait été libérée de la banquise, cette année deux points de résistance se sont manifestés jusqu'à la fin de l'été (carte du 1er septembre) : un à l'Est (vers le détroit de Béring avec en pivot l'Ile Wrangel) et l'autre à l'O (vers les iles correspondant à la Terre du Nord). Ceci explique certainement que les Mer de Sibérie orientale et de Laptev sont déjà totalement prises en glace cette année début novembre, ce qui aura certainement un impact sur la résistance des masses d'air "doux" à l'approche de l'hiver et la trajectoire/enfoncement des perturbations d'origine atlantique dans le prolongement de la Dérive nord atlantique (?).

 

 

 

Merci @sastrugispour cette analyse intéressante.

Tu veux donc dire que ni le passage du nord-est ni le passage du nord-ouest n'ont été ouverts cette année. Un tel blocage des deux côtés durant la même saison chaude n'a pas dû arriver depuis quelques temps.

On s'était en effet plutôt habitués à ce que les deux soient régulièrement ouverts simultanément (ou au minimum l'un des deux).

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Posté(e)
Torfou, à la jonction 44-49-85. Begard (22) pour les vacances
Le 01/11/2021 à 14:49, sofiane blanc mesnil a dit :

Bonjour à tous

 

J'ai le sentiment que les derniers gros flops de l'hiver dernier et l'été dernier sur les prévisions saisonnières font qu'on se mouille encore moins qu'avant

"Normal. 

Prévu." 

2 milliards de m3 en moins d'ici 2050. 😆

Alors on sèche sur les previs...

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Posté(e)
Saint-Genest Malifaux, Pilat, (Haute)-Loire : 1024 m Expo sud du Meygal à la Perdrix en passant par le Mézenc
Le 03/11/2021 à 00:19, Flora a dit :

"Normal. 

Prévu." 

2 milliards de m3 en moins d'ici 2050. 😆

Alors on sèche sur les previs...

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Etonnant ce risque de cyclone sur la Guyane. Est-ce que le réchauffement va forcer la cyclogénèse jusqu'aux latitudes équatoriennes ou est-ce une faute de frappe ? J'aurais tendance à privilégier la deuxième hypothèse mais je veux bien l'avis des spécialistes du domaine.

Modifié par Sylane
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Posté(e)
Pierrelatte (confluent 26/07/30/84) - et Saint Palais sur mer (17) occasionnellement
Il y a 3 heures, Sylane a dit :

Etonnant ce risque de cyclone sur la Guyane. Est-ce que le réchauffement va forcer la cyclogénèse jusqu'aux latitudes équatoriennes ou est-ce une faute de frappe ? j'aurais tendance à privilégier le deuxième hypothèse mais je veux bien l'avis des spécialistes du domaine.

je suis comme toi, je suis assez étonné.

je pensais qu'entre 10N et 10S il ne pouvait pas y avoir de cyclone

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Il ne peut pas y avoir de cyclone impactant directement la Guyane théoriquement, le tourbillon planétaire (proportionnel au sinus de la latitude) est trop faible donc les amas orageux ne peuvent pas s'organiser pour former une perturbation cyclonique. Disons que le territoire peut quand même être affecté par le passage d'un cyclone tropical circulant un peu plus au nord. Sur l'Atlantique nord, la majorité des cyclones se forment et se développent entre 10 et 25 ° N, au sud de la ceinture anticyclonique subtropicale, assez souvent suite à la propagation d'une onde d'est africaine.

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Pour poursuivre un peu dans le signal de l'englacement arctique, voici l'évolution de l'englacement entre le 1er et le 11/11/21. Cela montre que si la situation globale du bassin est "encourageante" cette année, il y a des la diversité régionale

On voit ici que cela continue à se fermer rapidement au niveau de la Mer des Tchouktches (1) et que de l'autre côté du bassin le Nord de la Baie de Baffin (3) se fige aussi très rapidement (mais il y avait du retard de ce côté là !). Dans le même ordre d'idée, sur la côté nord américaine encore, le Golfe d'Amundsen (2), jusqu'alors tardivement en eau libre, accélère la manœuvre. Côté Atlantique, le Spitzberg (4) commence sa jonction avec la banquise par le NE de l'archipel, alors que la situation est stationnaire dans les parages de la Nouvelle Zemble (5), notamment à son est dans la Mer de Kara. 

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Concernant la Baie de Baffin, il s'agit juste d'un rattrapage pour arriver à un niveau d'englacement quand même moyen/faible comparativement aux 7 années antérieures  (mieux qu'en 2019 et voisin de 2020 certes, mais très en deçà de 2015, 2017 et 2018).

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Posté(e)
Lyonnais et Jura en été.

Si on se base que sur la Nina, rappelons nous de la fin 2010 neigeuse à souhait en plaines françaises entre fin Novembre et fin Décembre, Janvier 2011 plus quelconque suivi du printemps le plus doux et ensoleillé que je n'ai jamais vu pour ma part. Sur le trimestre excédentaire du thermo DJF du C3S peut très bien se cacher un décembre 2010 par exemple. Pour les afficionados de l'ENSO et des analogies, je vous joint le bulletin du BOM de fin Novembre 2010.

http://wdev.bom.gov.au/climate/enso/

 

Mais effectivement, cela ne vaut pas plus que ma vision personnelle.🤣

Modifié par Sky blue
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3 hours ago, Sky blue said:

Si on se base que sur la Nina, rappelons nous de la fin 2010 neigeuse à souhait en plaines françaises entre fin Novembre et fin Décembre, Janvier 2011 plus quelconque suivi du printemps le plus doux et ensoleillé que je n'ai jamais vu pour ma part. Sur le trimestre excédentaire du thermo DJF du C3S peut très bien se cacher un décembre 2010 par exemple. Pour les afficionados de l'ENSO et des analogies, je vous joint le bulletin du BOM de fin Novembre 2010.

http://wdev.bom.gov.au/climate/enso/

 

Mais effectivement, cela ne vaut pas plus que ma vision personnelle.🤣

 

Novembre - Decembre 2010 chez moi en GB c'était tout simplement l'episode le plus hivernal depuis 1963, et le 2e mois de Decembre le plus froid depuis le debut des relevés dans le centre de l'Angleterre au milieu du 17e siècle... avec des records nationaux en Novembre (Pays de Galles) et en Decembre (Irelande, Irelande du Nord) et des records de neige, bref le rêve. 

 

Alors la je signe tout de suite!

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Posté(e)
Bourgoin-Jallieu (38)

En tout cas ECMWF partirait sur un hiver en deux temps plutôt précoce (novembre/décembre froid ?), suivi d'un printemps aussi précoce (signaux de douceur et de temps sec pour les premiers mois de 2022).

 

 

 

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Posté(e)
Lyonnais et Jura en été.

Oui pour Novembre froid et bleu avec ECMWF (S5), dans les clous mais sans excès en Décembre (France isolée dans la douceur Européenne!!!), devenant plus doux en Janvier et encore plus doux en Février. Ce ne fut pas très brillant au Printemps et cet Eté en terme de résultats Mensuels ou saisonniers, donc "Wait and see" ???

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J'ai beau m'accrocher, je ne vois toujours aucun intérêt à ce type de carte et de "prévision".

 

Trois mois c'est long et tellement lissé qu'au delà de la probabilité [forcément élevée] d'être dans le rouge dans un contexte de RC en plein forme, cela ne permet aucunement de percevoir les anomalies véritablement marquantes pour nos sociétés.

 

Il serait intéressant mais peut-être impossible, d'avoir des modèles saisonniers nous alertant par exemple sur un risque d'anomalie fortes sur certains paramètre à l'échelle de quelques semaines (inférieure au mois) sur une saison donnée. Par exemple attention il existe des signaux d'une possible d'une période de forte anomalie dépressionnaire sur la med occidentale entre octobre et décembre, quelque chose qui nous dirait qu'une moyenne cache des probabilités d'événements extrêmes sur de courtes périodes.

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Posté(e)
Lyonnais et Jura en été.

Quand je vois comment météo France a ramer à se justifier cet été pour une prévision saisonnière jugée fausse dans de nombreux médias. Les mecs voient un peu de rouge sur les cartes et ils pensent qu’ils vont griller tout l’été sans interruption. Idem en hiver, ce ne sont que des probabilités à grande échelle spatio-temporelle qui ne détectent pas la meso échelle météo. L’hiver à venir reste ouvert dans un contexte de réchauffement climatique confirmé.🌡↗️

 

En ce qui concerne l'intérêt de ces cartes style C3S, c'est du "prêt à porter" facilement assimilable par le plus grand nombres, à condition de bien comprendre la notion Probabiliste. !

Modifié par Sky blue
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2 hours ago, Sky blue said:

dans les clous mais sans excès en Décembre

 

 

Bonsoir,

 

Une anomalie nulle ici ne signifie pas forcément "température dans les clous", aucun scénario n'est franchement privilégié, dit autrement il n'y a pas de signal. ;) Tu pourrais avoir autant de scénarios froids que de scénarios chauds par exemple dans l'ensemble.

 

Pour l'hiver dans sa globalité (DJF), la probabilité de températures dans le dernier tiers de la distribution climatologique est environ deux fois plus grande que la probabilité de températures dans le premier tercile. Ensuite, ce n'est pas parce qu'il fait "chaud" sur trois mois que çà exclut une vague de froid sur 10 jours.

 

@Charly-C l'hiver n'a pas commencé, tu es déjà au printemps ? :D

Modifié par Cers
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Il y a 2 heures, thib91 a dit :

Il serait intéressant mais peut-être impossible, d'avoir des modèles saisonniers nous alertant par exemple sur un risque d'anomalie fortes sur certains paramètre à l'échelle de quelques semaines (inférieure au mois) sur une saison donnée. Par exemple attention il existe des signaux d'une possible d'une période de forte anomalie dépressionnaire sur la med occidentale entre octobre et décembre, quelque chose qui nous dirait qu'une moyenne cache des probabilités d'événements extrêmes sur de courtes périodes.

 

Les enjeux et les objectifs ne sont pas les mêmes entre les prévisions à quelques jours et les prévisions sur plusieurs mois. Ce n'est pas non plus le même public qui est ciblé bien que la communication s'effectue aussi vers le grand public.

Entre autres enjeux et objectifs, voici un autre topic apportant un peu d'eau au moulin de la prévision saisonnière (qui est encore naissante...) sur un tout autre domaine que celui discuté sur ce topic :

 

 

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Nous entrons dans l’hiver météorologique d’ici quelques jours et les incertitudes se réduisent logiquement par rapport aux précédentes mises à jour. Après de moultes incertitudes sur le type de Nina, celle-ci a récemment basculé en type EP tandis que le PDO- reste fort mais en affaiblissement par rapport à Octobre. Les SST Nord-Atlantiques restent chaudes et tendent à former un tripôle chaud-froid-chaud sur les prévisions à moyen-terme. En outre, le QBO- continue de descendre à des altitudes inférieures, atteignant désormais 50hpa.

 

Tout ceci conforte l’idée d’une seconde partie d’hiver froide déjà mise en avant lors de la précédente tendance. Cependant, un mois doux à très doux au sein de l’hiver est statistiquement probable (voir la partie 1.A). Il pourrait s’agir de Décembre (sous fortes réserves).

 

Le second SSW faisant suite à un SSW Canadien pourrait avoir lieu fin novembre mais la situation est trop lointaine et incertaine pour l’heure pour en être certain, tandis qu’une probabilité élevée de SSW en Janvier ressort sous Nina + QBO-. Une première partie de décembre plus froide est toujours envisageable compte tenu de signaux montrant un basculement en phase MJO 7 à 8 modérée début décembre associé à un basculement en Nina EP, des SST Atlantiques prochainement plus favorables et potentiellement un affaiblissement du VPS sous l’impulsion de la MJO (?). Les modélisations font ressortir une première quinzaine de décembre froide, tandis que la seconde quinzaine est plus incertaine. GEFS Extended et CEP Weekly voient une seconde partie de mois proche des normes.

 

 

Pour revenir sur les tendances de l’automne, celles-ci se sont globalement bien vérifiées avec un refroidissement graduel : Septembre a été très doux tandis qu’Octobre a été proche des normes (-0.1°C). Novembre va finir déficitaire comme prévu dans la dernière réactualisation en Août. Le potentiel de la fin du mois s’est bien produit. Dans l’ensemble, les tendances se sont vérifiées 72% du temps cette année, ce qui constitue un nouveau record personnel, qui ne pourra plus être destitué même si décembre finit par être contraire aux tendances.

 

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Sources.PNG.cc968ec60fcdd21be496341982b55a2a.PNG

 

Les principales sources permettant d’illustrer ces tendances sont issues des sites suivants :

  1. https://crudata.uea.ac.uk/cru/data/nao/viz.htm (NAO)

  2. https://www.star.nesdis.noaa.gov/smcd/emb/snow/HTML/snow_extent_monitor.html, https://ccin.ca/index.php/ccw/snow/current (Enneigement)

  3. http://www.sidc.be/silso/ssngraphics (Activité solaire)

  4. https://climatereanalyzer.org/, https://cyclonicwx.com/sst/  (SST Atlantique et TNA, ENSO, Évolution de la T°C)

  5. https://acd-ext.gsfc.nasa.gov/Data_services/met/qbo/ (QBO)

  6. https://s2s.worldclimateservice.com/climatepanel/ (PDO)

  7. http://www.bom.gov.au/climate/enso/ (ENSO)

  8. https://www.cpc.ncep.noaa.gov/products/precip/CWlink/pna/pna.sprd2.gif (PNA)

  9. https://nsidc.org/data/seaice_index (Glace Arctique)

  10. https://www.stratobserve.com/anom_ts_diags (Stratosphère)

  11. https://spaceweather.com/ (Thermosphère)

  12. https://climate.copernicus.eu/charts/c3s_seasonal/ (Ensemble des modèles saisonniers)

 

D’autres sources pouvant être utilisées, ces dernières seront alors mentionnées en temps utile.

 

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Les indices utilisés au sein de la présente tendance se comptent au nombre de 13 (modèles inclus, voir table des matières) et sont les suivants :

 

  • NAO/AO, représentant l’oscillation nord-atlantique ainsi que l’oscillation arctique respectivement, la première se situant dans l’atlantique nord, la seconde dans l’arctique respectivement à leur nom.

Ces deux indices comprennent deux phases, l’une positive, l’autre négative. 

Lorsque la NAO est en phase positive, un temps doux et humide prédomine en Europe (présence de zonal atlantique - basses pressions circulant d’ouest en est) et inversement avec la phase négative où un temps froid et généralement humide (parfois sec si continental) est favorisé en Europe du Sud, mais plus doux et sec en Europe du Nord en raison de hautes pressions aux hautes latitudes (en automne). 

 

Concernant l’AO, cette dernière est similaire, une phase AO+ se caractérise par un Vortex polaire troposphérique (vortex de basses pressions tournant d’ouest en est en hiver) renforcé, apportant généralement un temps doux à travers l’hémisphère nord, et inversement avec un AO- (Vortex Polaire Troposphérique (VPT) affaiblis) favorisant un temps froid en Sibérie, Amérique du nord, Eurasie principalement, l’Europe dépendant surtout de la NAO

 

 

  • Enneigement en Sibérie, indice représentant l’enneigement sur la Sibérie et pouvant servir à établir des liens entre son état (plus ou moins d’enneigement) et l’état des réserves froides à travers la Sibérie en automne (pouvant servir à faire ressortir des choses comme un risque de froid tardif, ou inversement), mais aussi les perturbations potentielles du vortex polaire stratosphérique en Hiver (vortex tourbillonnant classiquement d’ouest en est à 30km d’altitude en hiver, excepté perturbation majeure).

 

  • Activité solaire, influençant potentiellement la météo à l’échelle locale¹²³ (par exemple, l’Europe, l’Amérique du nord, ou encore l’Arctique) en fonction de son état (fort, en baisse, faible, en hausse, au pic), mesuré avec le nombre de taches solaires à la surface du soleil, suivant un cycle de 11 ans durant lequel un pic maximum et un pic minimum sont atteints tous les 6 ans environ, d’autres cycles de 22, 33, … ans existant également.

Les impacts seront abordés lors du chapitre dédié. 

 

 

  • SST Atlantique Nord, MOC, qui comme leur nom l’indique, se situent dans l’Atlantique nord et permettent d’anticiper les évolutions (réactions) possibles en réponse à leur état, dans une zone sensible en particulier : le Gyre Subpolaire de l’Atlantique nord (se situant au sud du Groenland, entre 50-65°N et 25-60°W), qui semble être un grand influenceur de la synoptique (lors d’une phase plus chaude, un régime NAO- ressort plus souvent, et inversement, notamment en hiver mais également valable en automne).

Quant au MOC, ce dernier est l’abréviation de “Meridional overturning circulation” et se situe à 26°N, observé par le réseau RAPID qui mesure sa force ainsi que d’autres paramètres relatifs à ce dernier.

 

Un MOC affaibli peut entraîner plusieurs extrêmes comme un froid intense en Europe Occidentale, USA en hiver ainsi qu’une douceur extrême au Groenland, Canada, Québec, mais aussi une chaleur extrême en Afrique (cas de 2010) avec résurgence potentielle l’hiver suivant, pouvant conférer un bon potentiel de prévision en tendance saisonnière.

En revanche, lors d’un MOC renforcé, des canicules plus fréquentes en été sont possibles, ainsi que des hivers particulièrement doux en Europe, USA et plus froid au Groenland, Canada principalement (c’est le cas depuis 2015, hormis sur l’hiver 2020-2021 plutôt doux sur le Canada, les USA et plus froid en Europe, Sibérie)

 

 

  • TNA, abréviation de “Tropical north atlantic” et se situant au nord de l’Atlantique tropical

Cet indice va de pair avec les SST Nord-atlantiques, vu qu’il existe des formations en Fer à cheval ou tripôle entre ces deux zones (SST - Sea surface temperature - plus chaude dans le SPG et sur la TNA, plus froides sur la zone du MOC, ainsi que plus froides dans le SPG et sur la zone de la TNA, plus chaudes sur la zone du MOC respectivement) en fonction de sa phase (positive ou négative), un régime NAO- ou NAO+ va être favorisé. 

 

  • QBO, représentant l’oscillation quasi-biennale (Quasi-biennal oscillation en anglais) aux tropiques, situé en stratosphère et possédant deux phases (positives et négatives) se succédant tous les 14 mois environ.

Une phase positive va, en fonction d’autres indices favoriser ou non un régime NAO+, et inversement. 

Cependant, depuis 2016 des perturbations sont apparues au sein du présent indice, rendant plus aléatoire l’anticipation des impacts potentiels. 

 

  • PDO, abréviation de Pacific decennal oscillation représenté par un tripôle froid-chaud-froid dans le Pacifique nord sur les SST lors de sa phase négative, et inversement lors de la phase positive.

En fonction de la phase de l’ENSO, du QBO, le PDO peut favoriser certaines choses, allant jusqu’à une modification potentielle des SST nord-atlantiques¹ 

 

 

  • ENSO, SOI, abréviation de El nino southern oscillation et Southern oscillation index, comportant 3 phases pour l’un, 2 pour l’autre : El Nino, Nada, La Nina (située aux tropiques) pouvant influencer l’atmosphère sur diverses parties du monde, jusqu’en Europe.

Le SOI, lui, comprend les phases négatives (caractérisant un épisode El nino), et positives (épisode La nina). La phase neutre pourrait être attribuée. Cet indice représente la différence de pression entre Tahiti et Darwin.

 

  • PNA, qui comme son nom l’indique (Pacific/North American pattern) se situe dans le Pacifique nord, à cheval avec l’Amérique du nord.

Il comprend deux phases (positives et négatives) qui peuvent favoriser un régime NAO-/NAO+ respectivement. 

En fonction de la phase de l’ENSO, la réponse peut être modifiée (par exemple, pendant El nino et PNA+, les dorsales nord-américaines sont diminuées entraînant un NAO-, tandis que La Nina va favoriser un NAO+ lors d’une PNA-, et par inversion un NAO- lors du PNA+) en renforçant le régime favorisé.

Il est à noter qu’un PNA+ favorise de la douceur sur l’ouest de l’Amérique du Nord et du froid sur la partie est, inversement lors de la phase négative.

 

  • Stratosphère, étant un indice concentré sur la stratosphère (vers 30km d’altitude), cette dernière abritant un vortex polaire puissant tout au long de l’hiver jusqu’en mars/avril environ avant une perturbation finale qui tue ce vortex jusqu’au milieu de l’automne suivant.

La stratosphère présente un potentiel de prévisibilité plus lointain que la troposphère, et est donc particulièrement utile.

Lors de perturbations majeures, le vortex peut s'éclater en 2 parties et favoriser du froid sur les latitudes moyennes de l’hémisphère nord, sans garantie de réussite toutefois (ce n’est pas automatique !!) 

 

 

  • Thermosphère, pouvant favoriser certains régimes (décalage possible +/- 1 an) en fonction du stade dans le cycle, d’une durée de 11 ans. Il devrait favoriser une NAO- et des conditions humides et froides au cours de l’hiver 2022 en Europe Occidentale et présente un taux de réussite de 70 à 80% de décembre 2020 à novembre 2021 à l’échelle de l’hémisphère nord (moins en juin).

 

  • Glace Arctique, qui comme son nom l’indique est un indice en relation avec l’englacement Arctique, en diminution depuis 1980.

Certaines zones du bassin Arctiques sont particulièrement intéressantes vis-à-vis de la tendance saisonnière, à savoir Barents-Kara et Barents en particulier. 

 

L’état d’englacement de ces zones peut favoriser/modifier la circulation atmosphérique à l’échelle de l’AO, mais aussi de la NAO¹²³

Un englacement plus faible va favoriser un afflux de chaleur en hiver sur la zone, pouvant monter jusqu’en stratosphère et perturber le VPS, de plus en plus d’études vont en ce sens. 

Les conséquences peuvent donc passer par des extrêmes froids plus fréquents aux latitudes moyennes de l’hémisphère nord, associé à des extrêmes doux/chauds plus importants sur l’Arctique, et inversement lors d’un plus fort englacement

 

  • Modèles saisonniers, qui sont un ensemble de 7 modèles saisonniers mondiaux et permettent de faire ressortir une tendance pour la saison à venir, basé sur l’ensemble du système climatique à partir des conditions initiales. 

L’ensemble des indices utilisés ainsi que leur explication ayant été présenté, nous allons à présent nous pencher sur la méthode permettant de tirer une tendance mensuelle.

 

La méthode consiste à rassembler tous les indices en fonction de leur poids afin de faire ressortir une tendance globale la plus précise possible (et en prenant compte du forçage induit par le RCA si possible).

Certains indices favorisant des variations intra-saisonnières sont particulièrement utiles dans la tendance mensuelle

Les indices sont regroupés en 3 groupes: indices favorisant un temps frais, neutre, doux par rapport aux normes mais aussi humide, normal, ou sec pour la saison.

 

La méthode présente néanmoins certaines limites, que nous verrons dans la section suivante.

 

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Comme toute méthode de prévision ou tendance, la présente méthode présente des limites, qui sont les suivantes :

 

  • Le regroupement des indices permet de dégager une tendance globale, mais en raison d’éventuel facteur non pris en compte ou du réchauffement climatique, la fiabilité peut se retrouver limitée et fausser les tendances.

 

  • La tendance dégagée à l’échelle mensuelle est globale, et des épisodes de douceur importants, ou de fraîcheur peuvent être ratée, faussant en partie ou totalement la tendance.

 

  • Les anomalies prévues peuvent être trop ou pas assez fortes en raison du caractère parfois incertain des indices où rien ne ressort de façon significative, mais aussi et principalement du réchauffement climatique.

 

Il convient donc de rester prudent face aux présentes tendances qui ne sont que des tendances globales pour x mois, et pas précises au jour près, ainsi, des erreurs sont possibles.

 

Nous allons à présent voir les indices un par un, afin de voir leurs évolutions récentes ainsi que les impacts futurs pour notre hiver 2022.

 

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Dans les deux précédentes mises à jour, nous avons vu que la NAO hivernale est particulièrement sensible aux SST Nord-Atlantique en début d’hiver (décembre-janvier) tandis que la sensibilité décroît nettement en fin d’hiver (février) en raison du caractère chaotique de celui-ci dépendant davantage de la stratosphère et de facteurs externes comme l’ENSO par exemple. Nous allons maintenant quantifier la probabilité du niveau d’obtention des anomalies maximales et minimales mensuelles hivernales. Les données émanent de Météo-France.

 

La fig.1 montre l’anomalie minimale et maximale mensuelle hivernale depuis 1980 en France Métropolitaine ainsi que la variance moyenne associée (représentant le niveau maximum moyen que les anomalies peuvent atteindre). Nous observons que la variance moyenne de l’anomalie minimale (3.17°C) est 1.8 fois supérieure aux anomalies maximales (1.76°C). Ainsi, dans des décennies à fortes variabilités (par exemple, 2010-2021), nous pouvons observer de fortes amplitudes d’anomalies minimales (par exemple, un creux à -4°C et un maximum à 2.3°C au sein de la même décennie). Ce fut le cas de la décennie écoulée. Le même principe fonctionne pour les anomalies maximales dans une moindre amplitude.

 

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(Fig.1 - Anomalie minimale et maximale mensuelle hivernale en France Métropolitaine depuis 1980 et variance moyenne associée)

 

 

De plus, nous observons que les anomalies maximales tendent à se situer dans le quantile supérieur depuis 2016 avec des anomalies dépassant régulièrement 3°C. Contrairement aux anomalies minimales mensuelles hivernales, les anomalies maximales mensuelles hivernales dépassent plus souvent le quantile supérieur que ces dernières (4 fois pour les anomalies maximales et 1 fois pour les anomalies minimales en 2020). Ceci est peut-être un signe du réchauffement boostant les anomalies positives. Enfin, un réchauffement de fond quasi-constant est constaté, autant sur les anomalies minimales maximales que les anomalies maximales

 

Pour autant, une anomalie négative proche de -4°C (soit une anomalie équivalente à la moyenne de Février 2012) est toujours possible dans une décennie fortement variable mais le seuil négatif est rarement atteint. Enfin, les hivers exclusivement froids (anomalie maximale <0°C) sont rares (6 occurrences sur 41, soit 14% du total) alors que les hivers exclusivement doux (anomalie minimale >0°C) sont plus fréquents (11 occurrences sur 41, soit 26% du total). Les anomalies minimales ont nettement plus de probabilités d’être négatives que positives (voir tableaux 3 et 4). Les tableaux ci-après montrent la probabilité respective au seuil d’obtenir les anomalies maximales et minimales ainsi que les changements temporels.

 

 

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(Tableau 1 - Probabilité d’occurrence de l’anomalie mensuelle maximale hivernale en France Métropolitaine depuis 1980)

 

Le tableau 1 met en exergue un décalage vers le positif des anomalies maximales mensuelles hivernales depuis la décennie 1980-1990 où la probabilité la plus forte de l’anomalie maximale se situait entre 0 et 1°C tandis qu’elle se situe entre 2 et >3°C sur 2010-2021, en forte augmentation sur le quantile supérieur (+20%) par rapport à la décennie précédente. Ceci semble être un signe évident du réchauffement en cours plutôt qu’une hausse aléatoire compte tenue de la persistance temporelle du décalage. Ainsi, la probabilité d’obtenir une anomalie maximale positive (ou fortement positive) est forte en moyenne (60%). Le tableau 2 montre la probabilité en 2021.

 

 

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(Tableau 2 - Probabilité d’occurrence de l’anomalie mensuelle maximale  hivernale en France Métropolitaine en 2021)

 

Nous remarquons que quelle que soit la méthode utilisée (densité aléatoire - on tire au hasard 3000 cas, et densité linéaire - toutes les possibilités sont passés en revue de la valeur la plus basse possible à la plus haute, 1000 valeurs) et par rapport à la moyenne climatologique actuelle (1991-2021) par rapport à 1981-2010, nous avons 27 à 28% de probabilités d’obtenir une anomalie maximale mensuelle hivernale située entre 1 et 3°C, soit un mois doux à très doux. Ceci constitue la tranche de variabilité maximale la plus probable en 2021.

 

 

Une faible probabilité (12%) d’obtenir une faible anomalie positive ressort (0 ; 1°C) tandis que la probabilité d’un mois extrêmement doux (voire chaud pour la période, >3°C) est non négligeable (17 ou 18%). 
 

De plus, la probabilité d’obtenir une anomalie maximale négative est extrêmement faible (~0.1% de chance) mais pas impossible, notamment pour la tranche de variabilité 0 ; -1°C. Dans l’ensemble, la probabilité que l’hiver comporte un mois doux à très doux est forte, tandis que la probabilité que l’anomalie mensuelle maximale de l’hiver soit <0°C est très faible. Ceci suggère que statistiquement, un hiver dominé par au moins un mois doux à très doux est probable.

 

Nous allons à présent voir l’évolution temporelle de l’anomalie minimale maximale mensuelle hivernale au travers des tableaux 3 et 4. Au sein du premier tableau est discernable une tendance progressive au refroidissement de l’anomalie minimale maximale mensuelle, depuis la décennie 1990-2000 ce qui est assez récent.

 

Ceci met en évidence que les températures au sein des hivers ont tendance à être de plus en plus extrêmes entre douceur et froid depuis cette décennie avec un décalage vers le froid. Cependant, ceci pourrait tout simplement être le fruit du hasard, par exemple, si une décennie fortement variable s’insère dans la série. Ce fut uniquement le cas de 1980-1990 et 2010-2021. Dans le même temps, la dernière décennie a enregistré une hausse de la fréquence d’anomalies minimales maximales mensuelles positives

 

 

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(Tableau 3 - Probabilité d’occurrence de l’anomalie mensuelle minimale hivernale en France Métropolitaine depuis 1980)

 

Ainsi, la probabilité d’obtenir une anomalie mensuelle minimale maximale hivernale inférieure à -3°C au sein d’un hiver s’élève désormais à 17% (ceci rejoint la moyenne climatologique en 2021, voir tableau 4) sur la décennie écoulée, ceci constitue la plus forte probabilité depuis 1980-1990. Dans l’ensemble, la probabilité d’obtenir une anomalie mensuelle minimale maximale hivernale est nettement plus forte que la probabilité d’obtenir un hiver exclusivement doux (avec une anomalie minimale >0.5°C).

 

 

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(Tableau 4 - Probabilité d’occurrence de l’anomalie mensuelle minimale hivernale en France Métropolitaine en 2021)

 

Le tableau 4 montre une plus forte probabilité d’obtention d’une anomalie minimale négative plutôt que positive (15 à 17% contre 0.02 à 14% pour une anomalie positive), avec 15 à 17% de probabilité d’obtenir un mois très froid (<-1.5°C) à extrêmement froid (<-3°C). Dans l’ensemble, un mois possédant une anomalie négative faible à forte est probable en 2021 (38 à 39% en moyenne), tandis que la probabilité d’obtenir une anomalie minimale maximale mensuelle positive est faible (27 à 28%).

 

 

Dans l’ensemble, un décalage des anomalies positives vers la douceur est constatée, tandis que l’anomalie minimale maximale mensuelle hivernale se décale vers le froid, accentuant les extrêmes au sein d’un même hiver. Ceci pourrait néanmoins être dû au hasard si une décennie fortement variable s’intercale, notamment pour le décalage vers le froid. Un mois présentant une anomalie entre +1 et +3°C est statistiquement probable lors de l’hiver à venir tandis qu’un mois froid est également envisageable.

 

Concernant l’évolution du facteur conjoint à la température (NAO), celui-ci a de bonnes probabilités d’être négatif cet hiver, notamment en raison de l’installation d’une Nina EP en cours associée au PDO- et au QBO-, renforçant significativement la probabilité de SSW en Janvier, voire Février dans une moindre mesure. De plus, l’activité solaire est favorable à un hiver dominé par des conditions NAO- régulières tandis qu’une phase chaude s’installe dans le Gyre Subpolaire Nord-Atlantique
 

Les facteurs associés à la NAO semblent donc favoriser, à première vue, des conditions hivernales récurrentes en Europe.

 

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L’enneigement Eurasien est actuellement proche des niveaux de 2020 qui avait fini avec un excédent d’environ 1 million de km² sur Rutgers. Actuellement, des conditions froides sont prévues sur l’Europe et sur l’Eurasie, ce qui devrait davantage étendre l’enneigement. Nous avons vu lors des 2 précédentes tendances qu’un excédent d’enneigement pouvait entraîner un SSW en Janvier et par conséquent potentiellement donner des conditions plus froides en seconde partie d’hiver en Europe et dans une partie de l’Hémisphère Nord. La fig.2 montre l’impact possible de l’excédent d’enneigement en Novembre sur l’hiver.

 

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(Fig.2 - Impacts potentiels d’un excédent d’un million de km² d’enneigement en Eurasie en Novembre sur l’hiver - Anomalies de Géopotentiel à 500hpa)

 

 

La fig.2 met en exergue un mois de Décembre plutôt zonal quand l’enneigement est excédentaire d’environ 1 million de km² en Novembre, tandis que Janvier est davantage dominé par des blocages nordiques alors que Février est davantage dominé par un régime de dorsale Atlantique. Dans l’ensemble, une première partie d’hiver douce suivie d’une seconde partie plus froide ressort. La fig.3 montre les anomalies à 30hpa.
 

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(Fig.3 - Impacts potentiels d’un excédent d’un million de km² d’enneigement en Eurasie en Novembre sur l’hiver - Anomalies de Géopotentiel à 500hpa)

 

La fig.3 fait ressortir un SSW en Janvier lors d’un enneigement modérément excédentaire en Novembre, tandis qu’une récupération du VPS est visible en Février. Dans l’ensemble, l’indice semble favorable à une seconde partie d’hiver dominé par une circulation atmosphérique hivernale tandis que le début serait plutôt zonal.

 

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Lactivité solaire est toujours en hausse en cette fin d’automne, conformément au schéma de 2010-2012, tandis que les observations ont toujours 6 mois d’avance sur les prévisions de la NOAA. Nous avons vu précédemment que la position actuelle du cycle solaire (lag+9) est particulièrement propice à un hiver froid en tout point de l’Hémisphère Nord excepté dans l’Arctique et au Groenland. La fig. ci-après montre la réponse atmosphérique possible au niveau actuel de l’activité solaire :

 

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(Fig.4 - Réponse atmosphérique potentielle à l’activité solaire lors de l’hiver 2021/2022)

 

Ceci est particulièrement propice à un hiver froid en Europe, Sibérie et Amérique du Nord comme mentionné précédemment. Associé au QBO- descendant aux altitudes inférieures (50hpa) et à La Nina EP couplé au PDO- et aux SST Nord-Atlantiques chaudes, l’impact de l’activité solaire pourrait être amplifié. L’indice est donc dans l'ensemble plutôt favorable à une circulation NAO- récurrente au cours de l’hiver à venir. 

 

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Les SST Nord Atlantiques sont toujours en phase chaude, mais aucun tripôle probant ne ressort pour le moment. Il semblerait néanmoins qu’un faible tripôle de SST chaud-froid-chaud ressorte actuellement, favorisant des mois de Décembre et Janvier plutôt dominés par la NAO-. Les prévisions à moyen-terme du Mercator et de RTOFS font ressortir une intensification du tripôle chaud-froid-chaud à venir, probablement en réponse au blocage de fin novembre
 

Les prévisions initiales envisageaient un gradient de SST neutre sur DJF entre lIslande et la côte est des USA, favorisant un mois de Décembre normal dominé par un régime de dorsales atlantiques, suivi d’un mois de Janvier plutôt froid sous NAO- tandis que Février ressortit plutôt doux. Cela pourrait changer pour Décembre si le tripôle en cours d’émergence se maintient suffisamment longtemps ou s'intensifie. Pour rappel, la fig.5 montre la réponse atmosphérique à un gradient de SST neutre tout l’hiver ou légèrement positif en Février

 

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(Fig.5  - Réponse atmosphérique hivernale au gradient de SST  Hivernal entre l’Islande et la côte est des USA)

 

 

Par conséquent, l’indice semble propice à un hiver plutôt normal, froid au milieu, doux à la fin et normal au début en termes d’anomalies de températures. Cependant, si jamais le faible tripôle chaud-froid-chaud actuellement constaté et prévu venait à durer ou se renforcer (fig.6), la synoptique de Décembre pourrait basculer en NAO-/AL (fig.7).

 

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(Fig.6 - Observations des SSTA de l’Atlantique Nord au 21 novembre et prévisions)


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(Fig.7 - Réponse atmosphérique à un gradient de SST neutre à légèrement négatif en Décembre)


 

Nous observons que lors d’un faible tripôle négatif, un mois de Décembre plutôt doux et sec ressort en Europe, probablement car le tripôle est trop faible pour élever davantage les anticyclones sur l’Atlantique. En revanche, si le timing tropical (ENSO, MJO, AAM) est bon, couplé aux indices extérieurs, cela pourrait davantage être favorable à une NAO- plus forte. L’indice va donc de manière générale vers un mois de Décembre doux et sec pour le moment.

 

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La TNA est actuellement légèrement positive et devrait devenir davantage positive selon CFS, tandis que le met-office et la moyenne multi-modèle envisagent une TNA neutre cet hiver. Le fait que la TNA pourrait être positive en Décembre voire Janvier est un fait nouveau (en réponse au tripôle précédemment évoqué ?), propice à une circulation NAO- sur l’Atlantique que montre la fig.8.

 

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(Fig.8 - Corrélation entre la TNA et les Géopotentiels à 500hpa en Décembre et Janvier)

 

Nous observons une médiocre corrélation entre la TNA et les Géopotentiels atmosphériques en Décembre, tandis que celle-ci se renforce nettement en Janvier. Ainsi, si les prévisions de CFS et du BOM se réalisent, la première partie de l’hiver 2021 pourrait être dominée par la NAO- selon le présent indice

 

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La phase négative du QBO se renforce actuellement tandis que celle-ci descend à des altitudes plus basses au fur et à mesure de sa progression (le QBO- atteint désormais 50hpa), ce qui couplé à La Nina EP, renforce significativement la probabilité de SSW au cours de l’hiver, notamment en Janvier (voir la partie Stratosphère). De plus, le QBO- lors d’une Nina faible à modérée (elle devrait être modérée en début d’hiver puis plus faible en fin d’hiver) favorise une fin d’hiver particulièrement froide en dynamisant la stratosphère, ce que montrent les figs.9 et 10


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(Fig.9 - Réponse atmosphérique moyenne à une Nina faible associée au QBO-)


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(Fig.10 - Réponse atmosphérique moyenne à une Nina modérée associée au QBO-)

 

 

Nous remarquons que lors d’une Nina faible, la première partie de l’hiver tend à être dominée par des dorsales alors que lors d’une Nina modérée, celle-ci est d’abord dominée par du zonal en Décembre puis une NAO- modérée à forte en Janvier. En Février, la réponse dépend de l’intensité de La Nina (flux continentaux à l’image de 2018 lors d’une faible Nina tandis qu’une Nina modérée se caractérise par une circulation sous blocage mal placée). 
 

De plus, une étude à mis en avant la modification de la réponse atmosphérique à l’ENSO en fonction du QBO sur l’Atlantique. Celle-ci montre que lors d’un QBO- et d’une Nina, le zonal est affaibli et est plus haut en latitude que lors d’un QBO+. Une signature de faible régime ondulatoire ressort. Cependant, étant donné que l’ENSO est actuellement et devrait rester une large partie de l’hiver en état EP, la réponse au QBO- pourrait tout simplement renforcer les impacts initiaux montrant déjà une NAO- forte en seconde partie d’hiver sous PDO-.

 

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(Fig.11 - Réponse atmosphérique moyenne à l’état de l’ENSO associé au QBO)

 

 

Globalement, nous concluons que le QBO- associé à La Nina est particulièrement propice à une seconde partie d’hiver hivernale cette année, tandis que la première partie (Décembre) serait plutôt douce et humide. Ce combo devrait en outre significativement renforcer la probabilité de SSW au cours du milieu de l’hiver (cela n’est pas démontré ici, voir la partie Stratosphère). La fig.12 montre la réponse atmosphérique au QBO- seul en hiver.


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(Fig.12 - Réponse atmosphérique moyenne au QBO- modéré à fort en hiver)

 

Globalement, nous constatons qu’un QBO- modéré à fort favorise des dorsales anticycloniques en Décembre, tandis que le mois de Janvier est plus doux, alors que Février est nettement plus froid avec de fréquents conflits de masse d’air.
 

Dans l’ensemble, l’indice devrait favoriser une seconde partie d’hiver froide.

 

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Le PDO- est resté fort depuis la dernière mise à jour, mais s’est légèrement affaibli (il tourne actuellement vers des valeurs de -1.9), ce qui devrait, couplé à l’ENSO EP, favoriser une seconde partie d’hiver dominé par la NAO- (voir section ENSO). Le PDO- seul devrait en revanche favoriser une première partie d’hiver douce, majoritairement dominée par le zonal, tandis que la seconde partie serait plus fraîche, moins douce et davantage dominée par des flux méridiens. Février apparaît comme le mois le plus froid et dynamique lors d’un PDO- fort (tout types d’ENSO et de QBO confondus)


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(Fig.13 - Réponse atmosphérique moyenne à un PDO- fort (-1.3 ; -1.8) en hiver)

 

Ainsi, l’indice devrait favoriser un hiver plutôt normal dans l’ensemble, mais associé à La Nina EP et au QBO-, il devrait plutôt favoriser de fort échanges méridiens marqués par une NAO- modérée à forte.

 

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Le Blob chaud du Pacifique discuté en Septembre et Octobre reste à l’ouest du bassin Nord-Pacifique tandis que la structure SST du PDO- s'affaiblit (fig.15). Le fait que le blob chaud reste à l’ouest est une bonne chose car caractéristique de La Nina EP. En outre, cela pourrait forcer de forts flux méridiens au travers de l’Hémisphère Nord selon cette étude, montrant une réponse caractéristique de l’ENSO EP avec un fort anticyclone sur le Pacfique Nord Central lors d’un schéma de SST proche du PDO- (fig.14). 

 

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(Fig.14 - Réponse atmosphérique à un schéma PDO-)

 

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(Fig.15 - Anomalie mondiale des SST au 22 novembre 2021)

 

La fig.15 montre le schéma de SSTA, globalement proche d’une Nina EP dans le Pacifique Nord en Novembre. Cela devrait donc forcer de forts flux méridiens en avançant dans l’hiver selon la présente étude. Dans l’ensemble, l’indice va donc favoriser un hiver plutôt froid, associé aux autres facteurs. J’ajouterais en outre que le décalage de la bulle chaude est un fait inédit depuis 2013, fin de la phase de PDO-

 

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Lors de la précédente mise à jour, nous avions analysé 7 facteurs afin de déterminer si l’état de l’ENSO tend davantage vers un type EP ou CP. Rien ne ressortait de l’analyse, mais les choses ont évolué depuis lors. Les SST du Pacifique Tropical convergent vers une Nina EP tandis qu’il en va de même pour la température de l’eau sous la surface. Les facteurs associés à l’atmosphère sont toujours très dispersés et ne font rien ressortir, comme le montre la fig. ci-après :

 

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(Fig.16 - État de l’atmosphère sur le pacifique tropical et comparaisons avec une Nina EP/CP)

 

Nous remarquons que le vent zonal à 850 tend à aller vers une Nina CP alors qu’à 500hpa, cela se dirige davantage vers une EP, tandis que le vent méridional s’oriente toujours une Nina EP alors que les vents vectoriels sont nettement plus incertains et tendent à la fois vers une CP et une EP. La pression au niveau de la mer tend plutôt vers une Nina CP. Le tableau suivant résume ceci :

 

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Nous distinguons toujours une dispersion et rien de probant ne ressort réellement. Néanmoins, étant donné que les SST du Pacifique Central tendent sans ambiguïté vers une Nina EP (il en va de même pour la température de l’eau sous la surface) et que les modèles réagissent en conséquence (Anticyclone centré sur le centre du pacifique nord prévu, caractéristique des Nina EP tandis que les CP se caractérisent par un anticyclone davantage collé à la côte ouest de l’Amérique du Nord), je retiens l’option d’une Nina EP pour au moins Décembre et Janvier, conformément aux indicateurs mentionnés et aux modélisations de CFS et du BOM ainsi que GEFS (fig.17 et 18).

 

 

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(Fig.17 - État global des SSTA au 22 novembre 2021)

 

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(Fig.18 - Prévision des SSTA de l’ENSO par CFS et BOM et comparaison avec les états EP/CP)

 

Les figs.17 et 18 mettent en avant l’initialisation d’une Nina EP sur les SSTA observées, une première depuis 1965 sous PDO-. Le BOM et CFS voient la persistance de l’état EP tout l’hiver en étant plus à l’est que la moyenne des événements EP (étude correspondante). Par conséquent, associé au PDO-, ceci devrait favoriser une forte NAO- en seconde partie d’hiver (janvier-février) tandis qu’en décembre, l’impact est moins significatif. Les impacts les plus significatifs ressortent en Janvier-Février selon cette étude.

 

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(Fig.19 - Réponse moyenne de la NAO en fonction du PDO et du type de Nina)

 

La fig.20 montre quant à elle la réponse moyenne de l’anomalie de la température en fonction du type de Nina et de PDO. Nous observons qu’une Nina EP couplée au PDO- est plus froid que couplé au PDO+ sur le nord du centre de l’Europe et une partie de l’Europe de l’est, tandis que cela est plus doux sur l’Europe du Sud-est. Les précipitations sont un peu plus fréquentes que lors d’un PDO+ et EP.

 

 

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(Fig.20 - Réponse de la température (anomalie) en fonction du type de PDO et d’ENSO - JFM)

 

De plus, la NAO- tend à être déplacé vers l’ouest par rapport au PDO+ lors d’un PDO- couplé à une Nina EP, de sorte que la synoptique dominante tend à se caractériser par une circulation sous blocage typique de la NAO-, favorisant des conflits, alors qu’une Nina EP associée au PDO+ favorise plutôt un blocage scandinave (NAO- basé à l’est) associé à de fréquents flux continentaux.

 

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(Fig.21 - Réponse des géopotentiels et de la pression au sol (anomalie) à l’état du PDO et de l’ENSO - JFM)

 

 

Par ailleurs, La Nina EP sera couplée au QBO-, renforçant potentiellement les impacts initiaux de cette dernière, car une Nina couplée au QBO- est de base très propice à un SSW en milieu/fin d’hiver (voir partie Stratosphère).

 

En outre, La Nina actuelle est une Nina de seconde année : c’est le deuxième hiver consécutif qu’elle se produit. Cela favorise des flux continentaux en Janvier, tandis que Décembre et Février sont davantage dominés par le zonal. La fig. ci-jointe illustre cela. 

 

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(Fig.22 - Réponse atmosphérique moyenne (anomalie) à une Nina de seconde année tout PDO et QBO confondus)

 

Dans l’ensemble, nous admettons qu’une Nina EP est désormais acquise de par les conditions de surface (SST) et d’autre part par la réponse cohérente des modélisations à cette dernière dans le Pacifique Nord (non exposé). La réponse atmosphérique est quant à elle toujours très partagée et rien ne ressort. De plus, nous n’avions plus vu de Nina EP couplé au PDO- depuis l’hiver 1964/1965. Ceci est donc inédit pour notre siècle, et bat le précédent intervalle entre deux événements du type (37 ans entre 1918 et 1955 contre 67 ans actuellement). Couplé au QBO-, la probabilité d’une seconde partie d’hiver dominé par une circulation NAO- augmente fortement, étant donné qu’une Nina couplée au QBO- est de base particulièrement favorable pour perturber le VPS en milieu/fin d’hiver et qu’un type EP contribue à améliorer la propagation.

 

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En réponse à l’ENSO de type EP, la PNA devrait être favorable à des flux particulièrement méridiens au travers de l’Hémisphère Nord, en ayant un anticyclone davantage recentré sur le Pacifique Nord. JMA illustre cela (l’un des seuls à ne pas s’être retourné vers une CP pour l’hiver à venir) avec un blocage Nord-Atlantique en réponse : 


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(Fig.23 - Modélisation de l’anomalie des géopotentiels à 500hpa pour l’hiver à venir par JMA)

 

En raison du blob chaud Nord-Pacifique centré à l’ouest, de l’ENSO EP et du PDO- associé au QBO, la PNA devrait être favorable à une NAO- au cours de l’hiver 2022.

 

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L’englacement arctique est resté excédentaire aux normes 1981-2010 depuis la dernière mise à jour avec une nette extension vers Barents-Kara ces derniers jours. Cela est défavorable aux perturbations du Vortex Polaire Stratosphérique car ceci réduit le flux de chaleur vers ce dernier et renforce par la même occasion les basses pressions sur la zone, réduisant la probabilité d’un blocage durable dans l’Oural, l’un des moteurs des SSW. La fig.24 montre que lors d’une extension excédentaire d’englacement sur Barents-Kara en novembre, l’hiver suivant est en moyenne dominé par le zonal mais avec de fortes disparités en fonction des mois.

 

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(Fig.24 - Réponse atmosphérique moyenne de l’hiver suivant à un englacement excédentaire sur Barents-Kara en novembre - Anomalie des géopotentiels à 500hpa)

 

Nous remarquons que le zonal s’affaiblit graduellement au fil des mois avec un déplacement vers l’ouest de l’Anticyclone. Décembre est plutôt zonal suite à un englacement excédentaire en Novembre sur Barents-Kara tandis que Janvier et Février sont nettement plus ouverts, notamment ce dernier mois. En somme, l’indice va plutôt dans le sens d’un début d’hiver zonal et doux tandis que la suite serait plus ouverte.

 

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Le Vortex Polaire Stratosphérique a connu un événement de réchauffement canadien fin octobre, favorisant un second réchauffement environ 1 mois plus tard, tandis qu’un troisième réchauffement, majeur, intervient au bout de 2 mois après le SSW Canadien initial. Le second réchauffement devant avoir lieu vers fin novembre n’est que faiblement modélisé : il pourrait s’agir d’un autre réchauffement canadien n’ayant que peu d’impact sur les vents zonaux, et donc potentiellement sur la surface. En revanche, plusieurs facteurs soutiennent un SSW davantage majeur en Janvier ou Février, comme le combo Nina EP + PDO- + QBO-, tendant à déstabiliser ce dernier en seconde partie d’hiver en excitant les ondes de rossby et les flux de chaleur vers la Stratosphère
 

En effet, la relation Nina + QBO- -> SSW en seconde partie d’hiver est significative, selon la fig.25 montrant l’occurrence de SSW en seconde partie d’hiver en fonction du type de QBO et d’ENSO

 

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(Fig.25 - Relation entre les SSW, le type d’ENSO et de PDO)

 

La fig.25 met en avant que la relation la plus significative entre l’occurrence de SSW et le QBO à 50hpa se trouve lors d’un QBO- associé à une Nina. 5 années sur 6 ont présenté au moins un SSW lors de ce combo (deux en 1971 et 1999), contre 7 sur 15 lors d’un QBO+ associé à une Nina. La relation la plus significative est donc le combo Nina + QBO- étant donné que ni le Nino + QBO+ (10 SSW sur 14) ni le Nino + QBO- (6 SSW sur 10) n'arrivent à faire mieux. 

 

En prenant les années où se sont produites un SSW lors du combo Nina et QBO- (1971, 1985, 1999, 2006 et 2008), nous observons que l’intégralité des SSW se sont propagés à la surface, de manière faible en 1999 (sur le premier) et 2008, mais ceux-ci n’étaient pas de fort SSW. En outre, la propagation est souvent longue et intense (notamment en 1971, 1985, 2006) et dure entre 1 à 2 semaines jusqu’à 3 mois dans les cas les plus extrêmes. 4 SSW sur 6 ont présenté une propagation durable et peu détruite.

 

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(Fig.26 - Évolution des SSW sous Nina et QBO- à 50hpa)

 

La relation avec le QBO- à 30hpa est tout aussi significative : tous les hivers dominés par une Nina et un QBO- à 30hpa se sont caractérisés par un SSW d’ampleur variable (5 au total), dont 4 se sont correctement propagés à la surface (80%), seul 1963 ne s’étant pas ou marginalement propagé. La propagation dure environ 2 semaines à 3 mois, le plus fréquent étant 2 à 3 semaines

 

 

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(Fig.27 - Évolution des SSW sous Nina et QBO- à 30hpa)

 

Par conséquent, la probabilité d’un SSW se propageant à la surface est forte en seconde partie d’hiver (Janvier ou Février) en raison de La Nina EP et du QBO- mais aussi du PDO- accentuant les effets de La Nina. Une dynamique d’AO/NAO- pourrait ainsi être favorisée en seconde partie d’hiver par l’indice. De plus, l'occurrence d’un SSW Canadien fin octobre renforce la probabilité d’un SSW en Janvier. Le statut de l’Activité Solaire y est également favorable.

 

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Comme nous l’avons vu lors de la première et seconde tendance, la Thermosphère va dans le sens d’un hiver plutôt froid avec une probabilité de SSW non négligeable cet hiver, notamment en Décembre et Février. La probabilité de propagation est forte selon mon modèle tandis que statistiquement, celle-ci atteint 100% en Janvier pour le SSW de Décembre ou pour un SSW en Janvier, tandis qu’en Décembre, la probabilité de propagation d’un SSW atteint 75%. Compte-tenu que nous sommes 1 an après le lag+6 se caractérisant par la sortie du minimum solaire, et que l’hiver du lag+6 a systématiquement été dominé par un hiver froid en Europe avec 1 an de retard ou d’avance, il y a de bonnes probabilités que l’hiver à venir soit froid (neutre ou frais à cause du RC ?).  Plusieurs indices soutiennent la possibilité d’un SSW et d’une NAO-.

 

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Le VPT est resté globalement faible cet automne, d’une part en réponse au SSW Canadien de fin octobre et d’autre part en raison d’une PNA+ durable ayant initié des pulsions douces en son sein. Le VPT pourrait se renforcer à court-terme en réponse à un VPS un peu plus fort que la normale. Cependant, cela ne devrait pas durer en raison de l’ENSO, du PDO, du QBO, de l’Activité Solaire, des SST Nord-Atlantiques, et aussi de la TNA positive. La seconde partie de l’hiver, en particulier, pourrait être dominée par un VPT plutôt faible.

 

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Les modélisations saisonnières insistent toujours sur un hiver doux, à l’image de Septembre et Octobre avec un flux zonal plus ou moins actif, notamment en seconde partie d’hiver. Cela n’est pas cohérent avec l’état global des indices précédemment cités (ENSO, PDO, QBO, Activité Solaire, SST Nord-Atlantiques, TNA, Enneigement Eurasien, Blob chaud Pacifique, combo Nina-QBO,...), ce qui dégrade nécessairement la crédibilité des modélisations saisonnières pour l’hiver à venir, qui sont néanmoins à prendre en compte mais avec beaucoup de recul compte tenu de l’état global des indices ne ressortant pas.


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(Fig.28 - Prévision moyenne des anomalies de géopotentiels à 500hpa par C3S - DJF)

 

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L’analogie la plus proche de la situation actuelle est toujours 2005, mais 2008 semble plus proche de Novembre 2021 au niveau de la synoptique mensuelle moyenne et du déroulement de la fin de l’automne.
 

En effet, Novembre 2008 ressemble davantage à Novembre 2021 que 2005 (voir la fig. ci-contre) où était observée une dorsale davantage en retrait par rapport à 2005 et une anomalie de bas géopotentiels sur Barents-Kara associée à un anticyclone légèrement incliné sur l’est de la Sibérie contrairement à 2005 l’Anticyclone était plus haut en latitude avec un blocage dans l’Oural associé à un Anticyclone peu incliné sur lest de la Sibérie. En Amérique du Nord, les similitudes sont semblables entre les deux analogues.

 

Sur certaines zones comme le sud de la Sibérie, un entre-deux entre 2005 et 2008 est constaté. Dans l’ensemble, l’analogie de 2008/2009 est désormais privilégié pour la suite de l’hiver, étant plus ou moins similaire aux indices actuels (Nina, QBO-, PDO-, SST Nord-Atlantiques chaudes, SSW Canadien, SSW majeur fin Janvier, combo Nina/QBO-,...), seul l’Activité Solaire et le type de Nina divergeant vraiment. Un flux continental, actuellement vu par certaines modélisations, avait eu lieu début décembre 2008.

 

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(Fig.29 - Comparaison de Novembre 2021 à 2005 et 2008)
 

L’hiver 2008/2009 s’est caractérisé par un déficit thermique trimestriel d’1.2°C. L’intégralité des mois ont été déficitaires (-1.2°C en Décembre, -1.8°C en Janvier et -0.6°C en Février) et se sont caractérisés par des flux continentaux (Décembre), polaire maritime (Janvier) et de nouveau continentaux en fin d’hiver (Février).

 

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Le tableau ci-contre montre l’intégralité des indices ainsi que leurs résultantes potentielles (froid, neutre ou doux). Les indices les plus importants sont surlignés en jaune. Les tableaux 2, 3 et 4 montrent les attentes mensuelles associées aux indices.

 

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Les indices montrent une forte progression du signal froid par rapport à Octobre, de +16 et +15% respectivement. Ceci est associé à la réduction de certaines incertitudes, notamment liées à l’ENSO, aux SST Nord-Atlantiques ou encore le retour de l’influence de la TNA et une confirmation d’une probabilité plus forte que la normale de SSW suite au combo Nina + QBO-. 

 

Le signal doux recule également (respectivement -5 et -10% sur l’ensemble des indices et les indices les plus importants). Celui-ci représente désormais 10% des indices dont 0% des indices importants. En parallèle, le signal d’un hiver normal recule également (-5% des indices totaux et aucun changement sur les indices importants).
 

Dans l’ensemble, un hiver froid et humide ressort. Le signal froid est particulièrement significatif mais pourrait être contrarié par le réchauffement en cours. Les tableaux suivants montrent les attentes en Décembre, Janvier et Février.

 

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Le signal froid est à peu près similaire à la mise à jour d’Octobre pour Décembre, avec un recul sur les indices les plus importants (de 0 à -7%), et un faible gain sur le total des indices (0 à +11%).
 

Rien ne ressort du côté des précipitations (33% sec, normal et humide) sur l'ensemble des indices, tandis qu’un faible signal de précipitations normales ressort sur les indices importants. Le signal doux progresse de 5% sur l’ensemble des indices et ne bouge pas sur les indices les plus importants. Le signal d’un mois de Décembre normal progresse de 5% sur le total des indices et reste stable sur les indices les plus importants.
 

En somme, les indices font ressortir un mois de Décembre plutôt froid, ouvert, mais il est difficile d’esquisser une tendance côté précipitations.

 

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Le signal froid de Janvier progresse nettement par rapport à la précédente mise à jour (+10% pour l’ensemble des indices et +7% pour les indices les plus importants), tandis qu’un signal humide apparaît de manière significative (47% pour le total des indices et 53% pour les indices importants). Le signal doux recule de 5% sur le total des indices et n’existe plus sur les indices les plus importants. Le signal d’un mois de Janvier normal ne bouge pas et reste marginal (15% sur le total et 10% sur les indices les plus importants).

 

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Comme pour le mois de Janvier, un signal froid ressort significativement en Février (73% pour le total des indices et 76% pour les indices les plus importants), en progression de 19% pour le total des indices et de 15% pour les indices les plus importants. L’anomalie de précipitation est plus incertaine, de 36% pour l’ensemble des indices, suivi des précipitations déficitaires représentant 31%, suivi de précipitations normales représentant 21% des indices.

 

Sur les indices les plus importants, un signal humide ressort majoritairement (46%), suivi d’un signal de précipitations déficitaires (30%), de même pour les précipitations normales (30%).

 

Dans l’ensemble, le mois de Décembre est plutôt incertain, ouvert, mais malgré tout, un signal froid ressort majoritairement, tandis que la seconde partie d’hiver (Janvier-Février) semble nettement plus hivernale. Le potentiel d’un hiver froid semble important cette année.

 

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Nous avons vu précédemment que le signal d’une seconde partie d’hiver froide est net en raison des principaux indices s’alignant dessus (ENSO, PDO, QBO, Activité Solaire, SST Nord-Atlantiques, TNA, Stratosphère) en dépit des modélisations saisonnières voyant un hiver doux. À présent, voici les tendances mensuelles.

 

Décembre - Partagé entre froid et douceur

Le mois de décembre pourrait se caractériser par des conditions plutôt froides sur la première quinzaine avec une douceur marginale et peu présente, avec un risque de flux continental associé à l’impulsion de la MJO vers la fin de la première semaine de Décembre/début de la seconde semaine.

 

La seconde partie du mois de Décembre est nettement plus incertaine. GEFS Extended et CEP Weekly ne voient pas de redoux significatif sur la deuxième quinzaine tandis que CFS s’oriente vers du zonal. Ceci dépendra probablement de l’évolution de la MJO et autres facteurs à basse fréquence. 

 

Dans l’ensemble, le mois pourrait présenter une anomalie de température allant de +0.5 à -1°C en fonction de la persistance du froid sur la seconde quinzaine. Le scénario plus froid est retenu mais un mois de décembre présentant un excédent thermique n’est pas à exclure compte tenu de la série de mois de décembre plus doux depuis 2011. Cela est nettement plus incertain côté précipitations. Elles pourraient présenter des valeurs proches des normes (-30 à +30%).

 

Janvier - Un mois pleinement hivernal ?

Sous l’impulsion d’un SSW faisant suite au combo Nina + QBO- et plus généralement grâce au combo favorable des principaux indices (ENSO EP, PDO-, QBO-, Activité Solaire, TNA+, SST Nord Atlantiques plutôt chaudes, Blob pacifique, Enneigement Eurasien,...) renforçant la dynamique, le mois de Janvier pourrait prendre des allures pleinement hivernales.

 

Un signal froid et humide ressort significativement sur ce mois, favorisant de fréquents conflits/épisodes neigeux tout au long du mois (dynamique NAO- récurrente) associé à un froid de fond récurrent. L’anomalie thermique pourrait se définir par un déficit entre 0.5 et 1°C principalement, tandis que les précipitations pourraient afficher un excédent de 30 à 50%. La seconde quinzaine semble la plus propice au froid, mais une période froide n’est pas exclue sur la première quinzaine.

 

Février - Hivernal mais moins humide que Janvier

Dans la continuité de Janvier, le mois de Février pourrait prendre des allures hivernales durables, mais moins humides. Deux scénarios existent actuellement, ceux avec un froid humide (régime AR/NAO- récurrent) présentant un froid modéré et ceux avec un froid sec (régime AS) particulièrement froid.
 

Les indices soutenant le premier scénario sont les suivants : l’Activité Solaire, le Blob Pacifique, l’ENSO EP couplé au PDO-, la PNA, la Stratosphère via le combo ENSO + QBO-, la Thermosphère et le Vortex Polaire Stratosphérique (7 indices) tandis que les indices soutenant un froid continental sont les suivants QBO, PDO, ENSO+QBO, Analogie. Ainsi, le premier scénario est nettement majoritaire, mais il faut quand même savoir que sous Nina EP et PDO-, les mois de Février sont particulièrement froids.

 

Par conséquent, le mois de février pourrait présenter une anomalie thermique située entre -0.5 et -1°C, plus si un flux continental arrive à s’établir (ce n’est pas exclu). L’humidité serait relativement présente mais proche des normes (-30 à +30%). En somme, la fin de l’hiver serait hivernale, parfois neigeuse.

 

DJF - Un hiver plutôt froid et humide

L’hiver 2021-2022 pourrait, en somme, se définir par des conditions hivernales récurrentes, notamment en seconde partie (janvier-février). L’hiver pourrait être le plus froid depuis 2012/2013 avec une anomalie trimestrielle comprise entre -0.1 et -1°C (moyenne de -0.55°C), associé à de fréquentes précipitations (-10 à +36% pour une moyenne de +13%) principalement neigeuse, notamment en Janvier-Février. 

 

Enfin, des erreurs restent possibles, notamment en Février dont mon taux de réussite est très bas. La fiabilité est jugée moyenne en Décembre, bonne en Janvier et Février.

 

Merci de votre lecture,

Lolman123.

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