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Comment le déréglement climatique influe-t-il sur nos modes de vie, nos projets de vie ?


GD61

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Il y a 22 heures, Twister83 a dit :

le corps s'adapter

 

C'est moins évident dans les contrées avec de fortes amplitudes thermiques entre les saisons. Parfois la chaleur fait du yoyo en été, elle dure 2 ou 3 semaines, s'en va, revient, puis s'en va pour de bon pour environ 8 mois. Parler d'adaptation est selon moi hors propos, surtout quand c'est comparé aux tropiques avec leur climat sans surprise immuable. 

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Sans déconner Hugo HK ? "tableau sombre mais réaliste" ?? je rêve là !! Y'a des gens (des dizaines de milliers au bas mot) qui parlent de ça depuis heu.. des  décennies (j'en fais partie) et on r

J'ai construit ma maison en bois et isolation paille, on y habite depuis 4 ans, 100 m² habitable. L'hiver 1 a 2 stères de bois d'élagage pour chauffer, l'été 26° avec 42 sur la terrasse. Aut

Salut,   je pense qu'il a en tête de faire un truc super, participatif, novateur, impliquant des citoyens, qu'il pourrait nommer " convention citoyenne sur le climat" ... Ah merde, déjà

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Aubenas en Ardèche méridionale
Il y a 1 heure, Bruno 49 a dit :

Pour le "libre choix" : rarement vrai : et le conjoint? Et l'employeur (je signale en passant que le fonctionnaire atterrit très rarement là où il voudrait vivre, c'est juste un quart des gens dont le lieu de travail est statutairement contraint)? Et les enfants qu'on n'arrache pas d'un coup à leur école comme ça? Et les ados dont certaines filières d'étude supposent de rester là où ils sont, tout le monde ne peut pas payer un logement pour étude à ses étudiants et aller finir sa vie de parent ailleurs. Et les aïeux?

Le libre-choix concerne essentiellement des gens libres de leur lieu de travail eux comme leur conjoint éventuel, sans attache géographique familiale obligatoire (combien de gens doivent vivre là où est leur ancien - dépendant?). Cela ne fait certainement pas la moitié de la population, et de loin.

 

 

désolé, je saisis bien ce que tu veux dire mais je ne suis pas d'accord.

tout ça ce sont des obstacles que l'on choisit d'accepter. 

je ne dis pas que c'est simple, facile et sans sacrifices mais je dis que quand on veut on peut. 

j'ai eu ce débat 1000 fois avec mes amis de jeunesse (qui n'ont jamais bougé de là où ils sont nés...)

et ils me donnent les même raisons que celles que tu évoques.

je suis passé outre ces obstacles.

en venant en Ardèche j'ai quitté un boulot stable, ma femme aussi. on a perdu des amis, on s'est éloigné de nos familles (qui s'en plaignent toujours) 

lorsque je vivais en Guyane et en Afrique, j'ai rencontré plein de gens qui avaient tout quitté pour changer de vie, qui avaient changé de métier, qui avaient démissionné d'un poste de fonctionnaires, qui avaient emmené leurs jeunes enfants dans la jungle ou la savane, etc... 

tout ce qui les sépare de ceux qui restent, c'est la motivation et la capacité à faire des sacrifices. 

aujourd'hui, si pour certains le climat devient un enfer, une source de problème de santé, je ne vois pas au nom de quoi ils devraient se pourrir la vie (on n'en a qu'une de vie, elle est relativement courte et elle passe très vite...)

et tiens un exemple concret : un copain qui a faire vendre leurs maison en ville à ses parents âgés, et leur en a acheté une dans la montagne ardéchoise pour les mettre au frais près de chez lui. il a tout géré. tout le monde a donc déménagé...

et pour finir, une petite citation de J. Brel que j'adore :

"le problème avec les gens qui reprochent aux autres d'être partis, c'est qu'ils ne se rendent pas compte que ce sont eux qui sont resté"

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il y a 19 minutes, boubou07 a dit :

mais je dis que quand on veut on peut. 

Les expériences que j'ai pu avoir jusqu'à maintenant, m'ont apprises que c'est l’inverse.

C'est quand on à une représentation d'un possible, qu'on sort ses tripes, qu'on a la hargne pour arriver à ce qu l'on veut

Je pense qu'on ne doit pas avoir le même revenu de subsistance... (je suis dans la constatation seulement:))

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il y a 22 minutes, boubou07 a dit :

 

 

désolé, je saisis bien ce que tu veux dire mais je ne suis pas d'accord.

tout ça ce sont des obstacles que l'on choisit d'accepter. 

je ne dis pas que c'est simple, facile et sans sacrifices mais je dis que quand on veut on peut. 

j'ai eu ce débat 1000 fois avec mes amis de jeunesse (qui n'ont jamais bougé de là où ils sont nés...)

et ils me donnent les même raisons que celles que tu évoques.

je suis passé outre ces obstacles.

en venant en Ardèche j'ai quitté un boulot stable, ma femme aussi. on a perdu des amis, on s'est éloigné de nos familles (qui s'en plaignent toujours) 

lorsque je vivais en Guyane et en Afrique, j'ai rencontré plein de gens qui avaient tout quitté pour changer de vie, qui avaient changé de métier, qui avaient démissionné d'un poste de fonctionnaires, qui avaient emmené leurs jeunes enfants dans la jungle ou la savane, etc... 

tout ce qui les sépare de ceux qui restent, c'est la motivation et la capacité à faire des sacrifices. 

aujourd'hui, si pour certains le climat devient un enfer, une source de problème de santé, je ne vois pas au nom de quoi ils devraient se pourrir la vie (on n'en a qu'une de vie, elle est relativement courte et elle passe très vite...)

et tiens un exemple concret : un copain qui a faire vendre leurs maison en ville à ses parents âgés, et leur en a acheté une dans la montagne ardéchoise pour les mettre au frais près de chez lui. il a tout géré. tout le monde a donc déménagé...

et pour finir, une petite citation de J. Brel que j'adore :

"le problème avec les gens qui reprochent aux autres d'être partis, c'est qu'ils ne se rendent pas compte que ce sont eux qui sont resté"

Donc contrairement à ce que tu annonces, tu  es d'accord avec moi : tu as eu besoin de l'accord de ta conjointe, ou elle se trouvait déjà d'accord. Tu n'as pas choisi seul. Je suis un peu circonspect sur ton copain qui aurait plus que guidé ses parents vers le déménagement, mais là encore il n'a pas pu en faire seulement à sa tête (enfin j'espère!).
J'insiste vraiment sur ce point, parce que je crois qu'un énorme défaut sur la gestion du réchauffement climatique et le discours tenu aux consommateurs en général, c'est que les communications institutionnelles et commerciales reposent sur une personne, et jamais une famille.

Jancovici insiste lourdement sur le fait que les décisions relatives à l'écologie se prennent à deux : si disait-il je veux manger moins de boeuf et pas madame, ou que je veux renoncer à l'avion pour les congés, mais pas madame (ou l'inverse), ou si je veux vivre dans un village, mais pas mon conjoint, ou je veux une voiture électrique, mais pas mon conjoint, etc...Tout cela ne relève pas du seul individu qu'il soit socialiste ou libéral, mais d'un accord au sein du ménage, de la famille.

Or si, aujourd'hui, chez les gens qui se mettent en ménage on peut penser que la vie à deux intègre un accord sur la gestion du lieu où on habite, de la nourriture qu'on accepte, etc, chez les gens qui découvrent le problème et ne le percevaient pas 10,15, 20 ans ou plus avant, un changement anti-RC peut-être rendu impossible, car peu de personnes (et c'est heureux!) vont risquer de casser leur couple ou leurs rapports avec des proches pas d'accord sur leur volonté de changement.

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Posté(e)
Aubenas en Ardèche méridionale
il y a 12 minutes, Bruno 49 a dit :

si disait-il je veux manger moins de boeuf et pas madame, ou que je veux renoncer à l'avion pour les congés, mais pas madame (ou l'inverse), ou si je veux vivre dans un village, mais pas mon conjoint, ou je veux une voiture électrique, mais pas mon conjoint, etc...Tout cela ne relève pas du seul individu qu'il soit socialiste ou libéral, mais d'un accord au sein du ménage, de la famille.

 

certes, mais si je me marie avec une femme et que je projette de fonder une famille avec elle, c'est qu'en amont, j'ai constaté que nous avions la même vision des choses, les même attentes, la même conception de ce qui important ou pas, etc... 

une mangeuse de viande qui se fout de l'écologie et aime la ville, je ne me serais jamais marié avec.

après un an de couple on partait s'installer à 300km, après 3 ans, à 5000km... c'était le deal de départ.      

 

il y a 22 minutes, northern lights a dit :

Je pense qu'on ne doit pas avoir le même revenu de subsistance... (je suis dans la constatation seulement

 

pas compris...

 

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Il y a 2 heures, boubou07 a dit :

 

certes, mais si je me marie avec une femme et que je projette de fonder une famille avec elle, c'est qu'en amont, j'ai constaté que nous avions la même vision des choses, les même attentes, la même conception de ce qui important ou pas, etc... 

une mangeuse de viande qui se fout de l'écologie et aime la ville, je ne me serais jamais marié avec.

après un an de couple on partait s'installer à 300km, après 3 ans, à 5000km... c'était le deal de départ.    

Oui, maintenant, ces enjeux peuvent davantage être devenus centraux, mais pour les couples constitués il y a plus de 10 ans, ce n'était pas forcément loin de là un enjeu visible pour organiser sa vie de couple. Mais tu as raison, aujourd'hui, les couples qui se forment vont devoir d'emblée se positionner sur le sujet.

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Posté(e)
Saint-Jean-des-Bois (Tinchebray Bocage), dans l'Orne, à 500 mètres de la Manche et 4 km du Calvados.

Je suis tombé sur ce sondage intéressant en lien avec le sujet.

https://www.ouest-france.fr/environnement/climat/41-des-jeunes-europeens-pensent-qu-ils-devront-demenager-cause-du-changement-climatique-6624317#:~:text=41 % des Européens âgés de,investissement publié lundi 25 novembre.

Bretagne et Normandie, au vu du dérèglement climatique, vont devoir réfléchir à accueillir de nombreux "réfugiés climatiques" issus du sud de la France !!!

https://www.20minutes.fr/planete/3316339-20220629-bretagne-prochain-lieu-vie-quand-changement-climatique-pousse-demenager

 

De plus en plus, nos sociétés vont devoir travailler à s'adapter à ces nouvelles conditions climatiques.

Je cite un spécialiste de l'Institut du Développement Durable et des Relations Internationales (Iddri) : "« L’enjeu est donc d’être capable d’être résilient face à des événements extrêmes qui vous touchent (cyclones, inondations, sécheresse), mais aussi d’anticiper des changements climatiques plus graduels »"

Mais actuellement, selon l'article dont le lien suit, les politiques travaillent plutôt sur une atténuation des gaz à effets de serre que sur cette adaptation. Pourtant, au vu des catastrophes qui se multiplient, les assureurs doivent savoir ce dont je parle, il va falloir urgemment travailler à cette adaptation.  Pas le choix.

https://www.20minutes.fr/planete/3241995-20220226-changement-climatique-pourquoi-adaptation-ur-nouveau-rapport-giec-loin-etre-option

 

Sinon, je vous conseille toute cette série de vidéos que j'ai déjà consultée, très pédagogique et instructive sur les effets du RC dans ma région, la Normandie.

Il existe peut-être le même type de vidéos pour d'autres régions.

https://www.normandie.fr/giec-normand

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Le 21/07/2022 à 19:45, boubou07 a dit :

pas compris...

Pas étonnant, et pourtant les mots un sens... Quand on vit à plusieurs étages où tu es, normal que toi et les autres vous pompez que dalle

Pour être simpliste, tu aurais fait la même chose avec 1000 euro/mois et là ça mieux?

 

Modifié par northern lights
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Posté(e)
Saint-Jean-des-Bois (Tinchebray Bocage), dans l'Orne, à 500 mètres de la Manche et 4 km du Calvados.
il y a 24 minutes, northern lights a dit :

Pas étonnant, et pourtant les mots un sens... Quand on vit à plusieurs étages où tu es normal que toi et les autres vous pompez que dalle

Pour être simpliste, tu aurais fait la même chose avec 1000 euro/mois et là ça mieux?        

J'avoue ne pas du tout avoir compris ce que tu voulais dire. 

Désolé ! 

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Posté(e)
Aubenas en Ardèche méridionale
Il y a 10 heures, northern lights a dit :

Pas étonnant, et pourtant les mots un sens... Quand on vit à plusieurs étages où tu es, normal que toi et les autres vous pompez que dalle

Pour être simpliste, tu aurais fait la même chose avec 1000 euro/mois et là ça mieux?

 

 

j'avais un doute mais je me disais que ça ne pouvait pas être ça... 

marrant en tous cas...

je te résume l'affaire

je n'ai jamais gagné plus que le smic de toute ma vie. mes parents n'ont jamais été bien riche non plus, ils avaient même les huissiers aux fesses quand j'étais petit...

pour partir en Guyane j'ai fait la plonge dans un resto pour payer le billet.

là bas je vivais dans une cabane sans eau courante ni électricité. je me déplaçait en vélo.

ensuite, en France j'ai vécu dans un camion vaguement aménagé. 

j'ai vécu aussi dans un studio bien pourri. je bossais dans l'agricole, bas salaire.

en Afrique et au Yémen c'est les ONG qui payaient nos billets, pas le grand luxe sur place...

déménager quand tout ce que tu possède tient dans un fourgon c'est facile.

maintenant je suis apiculteur, 1000€ par mois c'est quand tout va bien.

j'ai monté mon cheptel petit à petit, à l'huile de coude. ma maison était à rénover entièrement, j'ai tout fait moi-même, avec les moyens du bord...

bref, ta remarque est à l'ouest complet, en plus d'être malpolie et limite insultante.   

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Posté(e)
Saint-Jean-des-Bois (Tinchebray Bocage), dans l'Orne, à 500 mètres de la Manche et 4 km du Calvados.

Un nouveau phénomène apparaît avec l'accumulation de tous ces aléas climatiques plus ou moins lié au dérèglement climatique.

C'est l'éco-anxiété. Même si peu de dictionnaires l'évoquent, ce néologisme est de plus en plus abordé dans les médias.

Je l'ai entendu ce matin dans un reportage sur les incendies de forêt.

Je suis tombé sur cet article qui a l'air très intéressant.

J'avoue l'avoir juste survolé.

Mais je le mets ici pour le lire un peu plus tard !

https://www.jean-jaures.org/publication/eco-anxiete-analyse-dune-angoisse-contemporaine/

 

Ce serait plutôt les jeunes générations qui devront affronter les affres du changement climatique qui semblent le plus être affecté par ce phénomène.

https://france3-regions.francetvinfo.fr/grand-est/moselle/metz/l-eco-anxiete-une-angoisse-qui-touche-de-plus-en-plus-de-jeunes-je-suis-incapable-de-me-projeter-au-dela-de-2030-2326459.html

Modifié par GD61
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il y a 43 minutes, GD61 a dit :

C'est l'éco-anxiété. Même si peu de dictionnaires l'évoquent, ce néologisme est de plus en plus abordé dans les médias.

Je l'ai entendu ce matin dans un reportage sur les incendies de forêt.

Je suis tombé sur cet article qui a l'air très intéressant.

Concernant l'éco-anxiété, voir cette vidéo de l'économiste Frédéric Lordon : https://www.youtube.com/watch?v=CrKmxPkV2jY

 

 

Pour la version écrite : https://blog.mondediplo.net/maintenant-il-va-falloir-le-dire

Modifié par Sov_Strochnis
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La version de Lordon - lapidaire, n'est éco anxieux que celui qui ne sait pas l'origine du mal à combattre - me semble fausse, elle contredit une autre théorie, celle de l'article de la fondation Jaurès vu par GD61, à savoir que l'éco anxiété au contraire est l'avenir d'un nouveau militantisme, et qu'avoir peur est le signe d'une grande maturité devant un réel problème.
Lordon et la fondation sont toutefois d'accord pour dire que ce n'est pas un trouble mental, et que l'expression vise d'abord à marginaliser voire à culpabiliser les personnes concernées. Sur ce point je suis d'accord.

Je pense cependant que le problème n'est pas qu'il y ait en 2022 des gens anxieux devant le réchauffement climatique d'abord et la menace environnementale en général, mais que cela semble rester une minorité :

-la fondation l'évalue à 20/30% en recoupant les enquêtes. Et les anticapitalistes totaux sont toujours une rareté.

-La dernière campagne électorale montre d'ailleurs le flop absolu sur cette question dans les dernières élections. Au contraire, la demande sur le pouvoir d'achat a explosé comme jamais, et les décisions législatives en cours tentent de remettre autant d'argent dans les portefeuilles que la période des 30 glorieuses. Nostalgie...

 

Il me semble qu'en fait il y a quatre postures au moins, et non pas deux :

*il y a une masse de gens qui sont dans le déni, et Lordon se trompe à mon sens sur un point, parmi les gens dans le déni, il y a certes les capitalistes assumés, mais il y a aussi ceux qui, comme lui, croient que le capitalisme est la cause du problème, ou du moins qui en déduisent la solution (finalement, le RC ne serait que le stade terminal du capitalisme, ou un de ses avatars).

*Il y a aussi les militants, minoritaires comme tous les militants, minoritaires parfois même dans les partis écologistes quand ceux-ci sont dans le sociétal plus qu'autre chose. Ces militants croient savoir où il faut aller.

*Mais il y a le groupe qui a gagné les élections : convaincu de la gravité du problème, mais persuadé que les solutions de Lordon ou des scientifiques sont trop insupportables ; ce groupe sait que la sobriété s'impose, mais il croit ne pas en être capable :

-soit parce qu'effectivement, il ne se voit pas faire plus d'efforts alors que la fin de mois est difficile, et qu'il rêve un jour de devenir riche.

-soit parce qu'il est parvenu à quelque aisance et ne souhaite nullement y mettre fin.

 

Paradoxalement, c'est ce groupe qui réclame, comme fusée d'artifice final sur le Titanic, avant tout davantage d'argent pour pouvoir vivre comme avant. Ce groupe n'est pas dans le déni, il sait que les efforts vont être importants, il est dans le refus "encore un instant monsieur le bourreau". Il est sans doute très important chez les électeurs car ceux-ci sont en moyenne beaucoup plus âgés que la population adulte de référence, et chez quelqu'un qui a fait plus d'un demi-siècle de gain, même faible, de pouvoir d'achat, l'effort ce sera plus facilement pour les autres.

 

*Enfin, les éco-anxieux sont un quatrième groupe : ils devinent que politiquement il n'y a pas de perspective, et en deviennent neurasthéniques avec l'accentuation, récente en France, de la dénatalité - qui a énormément d'autres raisons de fond (déchristianisation, mise en ménage tardive à cause de la durée des études et des sas de précarité dans l'emploi, hédonisme parfois car un enfant enlève, même allocs françaises incuses, 10% du revenu du couple).

 

La difficulté numéro un c'est comment faire envie de combattre pour que la sobriété soit un avenir vendable. Le stade de la connaissance est en passe d'être acquis si on additionne les résignés, les anxieux, les militants, mais les résignés tiennent le pouvoir. Ils accepteront de préférence les solutions cosmétiques.

Je n'ai pas la réponse à cette question : comment être élu en promettant une baisse collective du pouvoir d'achat...qui ne plait ni aux pauvres ni aux riches. Mais ce sont d'abord ceux-ci qui sont responsables physiquement, en ordres de grandeur, et ils sont massivement chez les résignés.

 

Ces groupes ne sont toutefois pas étanches, ainsi je crois revêtir les 4 postures en fonction de ce que j'arrive ou pas à faire :

-très résigné sur ma consommation alimentaire et ayant un art de vie médiocre à table (les plats préparés, plutôt de haute gamme, me plaisent, je suis hyper protéine animale - poisson et fromage surtout -, et je déteste consacrer quelque temps que ce soit à la cuisine)

-très militant sur les moyens à mettre en oeuvre pour la production électrique (biogaz + nucléaire + hydro), j'ai volontairement choisi un logement sans le gaz ni le fuel. Mais partagé sur la voiture : je ne puis m'en passer là où j'ai choisi de vivre, j'aime conduire, et encore plus...avec une électrique; même d'occasion, cette acquisition est un choix très ambigu...

-très anxieux sur l'avenir d'une écologie démocratique : l'impression que les choix seront pris par une dictature faute d'avoir une majorité prête aux efforts. Il est clair que le processus de décision en Chine pour construire une unité de production électrique qu'elle soit nucléaire, charbonnière, hydraulique, solaire ou éolienne (les Chinois font "feu de tout bois") c'est plus rapide!

-très dans le déni sur la nécessité de réduire le nombre de naissances : ma religion s'y est toujours opposée pour des raisons philosophiquement toujours très bonnes à mes yeux (refus de tout eugénisme), mais ma religion dit aussi que nous sommes censés soumettre la terre, pas la détruire et nous avec par les conditions que nous lui imposons. La responsabilité de la parole du pape est importante auprès du milliard de catholiques. Sachant que tous ceux qui reprochent aux autres de faire des enfants oublient d'abord qu'ils ont eu, eux, la chance de trouver deux personnes pour les faire naître...Mais la dimension du nombre fait partie de problème.

 

 

 


 

 

Modifié par Bruno 49
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Mauzun, Puy-de-Dôme (63), 600 m
il y a 15 minutes, Thundik81 a dit :

@un_Mauzunois es-tu là ? [avant que tu fasses comme Martin :ph34r:]

Mauvaise pioche mon cher Micka :)

Je me fiche complètement des stratégies et tactiques d'adaptation en fait. Chacun fait et fera ce qu'il peut pour sauver sa peau, c'est normal, ni bien ni mal, je m'en fous. (dans mon cas, étant donné mes revenus et le mode de vie qui va avec, je pense avoir un bilan carbone tellement ridicule qu'on devrait me décerner une palme  - on devrait d'ailleurs féliciter les plus pauvres pour leur excellence en matière de lutte contre le changement climatique à mon avis)

 

Mon éco-anxiété, puisque tel est le sujet, s'est installée il y a très très longtemps :) et elle n'a pas grand chose à voir avec le sort de ma petite personne et l'inconfort que j'éprouve. Elle repose sur le sort ignoble réservé à une bonne partie de l'humanité, celle là-même qui est spoliée, exploitée et humiliée depuis déjà longtemps, l'est encore aujourd'hui, et le sera demain pour qu'on puisse sauver nos putains de couilles de pays riches. Mon éco-anxiété est morale pour ainsi dire. Et mon pessimisme concernant la crise climatique a désormais atteint son acmé, un point de non-retour qui fait que, désormais, je la boucle :)

 

Bonne journée.

 

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il y a 50 minutes, un_Mauzunois a dit :

Mauvaise pioche mon cher Micka :)

[...] un point de non-retour qui fait que, désormais, je la boucle :)

 

Je savais bien que tu ne voulais pas intervenir ici [pas de problème].

Si il y en a qui sont intéressés voir ses écrits dans sa signature.

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Le 23/07/2022 à 14:21, GD61 a dit :

Un nouveau phénomène apparaît avec l'accumulation de tous ces aléas climatiques plus ou moins lié au dérèglement climatique.

C'est l'éco-anxiété

Et pourtant ça fait un longtemps que j'en suis conscient de ce qui m'arrive en y résistant plutôt mal que bien

@Bruno 49ce que tu as écrit m'a bien aidé à comprendre mon merdier (jsuis pas sorti de l’auberge apparemment)

Si j'ai du bol il me reste +40 ans à vivre au plus de 90 ans au final, ça devrait occupé le reste de ma vie

 

Modifié par northern lights
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Le 23/07/2022 à 08:32, boubou07 a dit :

bref, ta remarque est à l'ouest complet, en plus d'être malpolie et limite insultante.   

Et c'est pour cette raison que j''aurais du éviter ma connerie, ok maintenant c'est fait

Je sentais ta réponse arriver comme une évidence, et c'est de bonne "guerre" par rapport à ce que j'ai envoyé

Ok je ne n'ai pas voulu faire référence d'un détail de ma vie pour le contexte ou tu aurais peut être évité mon arrogance

Tant pis sinon tu va rien piger du fond de mon raisonnement

Aller chercher un job quand on est en fauteuil roulant et sans diplôme...? C'est simplement un complément aux phrases avant ok? 

Et je précise que je me sens encore chanceux et j'en suis conscient par rapport à ta situation

Ma réponse était longue, parce que ton attitude observe le meilleur des respects

 

Modifié par northern lights
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Posté(e)
Torfou, à la jonction 44-49-85. Begard (22) pour les vacances

Je n'avais pas vu ce fil jusqu'à aujourd'hui, et merci @GD61 de l'avoir ouvert!

Un peu à la ramasse, niveau lectures des posts, je prends le temps de lire et voir tous les documents mis à disposition. 

Modifié par Flora
Rectification!
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Posté(e)
Saint-Jean-des-Bois (Tinchebray Bocage), dans l'Orne, à 500 mètres de la Manche et 4 km du Calvados.
il y a une heure, Flora a dit :

Je n'avais pas vu ce fil jusqu'à aujourd'hui, et merci @northern lights de l'avoir ouvert!

Un peu à la ramasse, niveau lectures des posts, je prends le temps de lire et voir tous les documents mis à disposition. 

Eh bien non, c'est moi qui l'ai créé il y a une dizaine de jours trouvant qu'il y avait un manque sur cette question de nos modes, nos projets de vie parallèlement au dérèglement climatique. 

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Posté(e)
Torfou, à la jonction 44-49-85. Begard (22) pour les vacances
Il y a 8 heures, GD61 a dit :

Eh bien non, c'est moi qui l'ai créé il y a une dizaine de jours trouvant qu'il y avait un manque sur cette question de nos modes, nos projets de vie parallèlement au dérèglement climatique. 

Très confuse, je te présente mes excuses, et te remercie d'avoir ouvert ce fil de conversation!

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@Bruno 49 Synthèse intéressante. J'ai l'impression que Lordon insiste davantage sur le traitement médiatique du phénomène ainsi que de l'intérêt que peuvent en retirer les propriétaires des principaux groupes de presse que sur la véracité ou non du sentiment d'angoisse/anxiété climatique/environnementale dans la société française. Comme vous le dites en citant la fondation Jean-Jaurès, cette anxiété peut aussi être le terreau d'un nouveau militantisme... mais qu'est ce que le militantisme si ce n'est une révolte (et là on reboucle avec la notion d'éco-furieux de Lordon) envers un statu quo ? Ce que dénonce justement Lordon est le cantonnement médiatique au terme d'anxiété pour anéantir tout début de réflexion sur les actions politiques possibles.

 

Et alors précisément, vous définissez les éco anxieux comme suit :

 

Le 24/07/2022 à 11:43, Bruno 49 a dit :

Enfin, les éco-anxieux sont un quatrième groupe : ils devinent que politiquement il n'y a pas de perspective, et en deviennent neurasthéniques avec l'accentuation, récente en France, de la dénatalité - qui a énormément d'autres raisons de fond (déchristianisation, mise en ménage tardive à cause de la durée des études et des sas de précarité dans l'emploi, hédonisme parfois car un enfant enlève, même allocs françaises incuses, 10% du revenu du couple).

 

Ils seraient donc à la fois anxieux (Larousse définition de l'anxiété : "inquiétude pénible, tension nerveuse, causée par l'incertitude, l'attente ; angoisse") et neurasthéniques (Larousse : "état de fatigabilité physique et psychique extrême"). Donc finalement dans votre définition et dans celle des médias, on retrouve donc un éco-anxieux drainé de toute énergie vitale, de tout "état de tension". Récit bien pratique. Où est donc passé la peur signe d'une "grande maturité" ? Et donc à la fois ils devinent que politiquement  il n'y a pas de perspective mais représentent "l'avenir d'un nouveau militantisme" ? Je suis perdu...

Je n'ai pas de commentaire particulier sur la dénatalité (j'aime bien le terme d'hédonisme quand on parle d'optimiser ses revenus x) ) si ce n'est qu'elle était déjà constatée bien avant la percée du terme d'éco-anxiété dans les médias (la natalité est équivalente à celle fin des années 70).

 

Je suis moi-même "éco-anxieux" mais me laisser résumer à cela annihile toutes revendications politiques et si le capitalisme n'est pas la cause du problème, il faudra se lever tôt pour me convaincre que ce capitalisme extractiviste n'est pas la  cause du problème. Je ne dis pas que le communisme ou le municipalisme libertaire résoudraient le problème (les régimes communistes connus jusqu'aujourd'hui étant extractivistes et productivistes). Mais je pense (et là dessus je peux changer d'avis) que la reprise en main de certains moyens de production par l'Etat permettant une planification écologique efficace basée sur les besoins (la demande qui pilote l'offre et pas l'inverse) et qu'une meilleure régulation des marchés privés à travers des taxes et des lois environnementales seraient déjà un premier pas intéressant vers la sortie du système actuel. Donc je ne suis pas qu'éco-anxieux et je pense que les gens un temps soit peu préoccupés par l'avenir climatique ont toutes et tous une idée politique pour sortir de l'impasse. Qu'ils jugent leurs idées réalisables ou non (en gros qu'ils soient résignés) ne dépend que de leur perception qui est elle même influencée par les médias, leur entourages, les préjugés sociétaux, etc.

Croire en l'éco-anxiété comme force immobilisatrice et surtout pas politique c'est participer à cette prophétie auto-réalisatrice.

 

 

 

 

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Il y a 1 heure, Sov_Strochnis a dit :

@Bruno 49 Synthèse intéressante. J'ai l'impression que Lordon insiste davantage sur le traitement médiatique du phénomène ainsi que de l'intérêt que peuvent en retirer les propriétaires des principaux groupes de presse que sur la véracité ou non du sentiment d'angoisse/anxiété climatique/environnementale dans la société française. Comme vous le dites en citant la fondation Jean-Jaurès, cette anxiété peut aussi être le terreau d'un nouveau militantisme... mais qu'est ce que le militantisme si ce n'est une révolte (et là on reboucle avec la notion d'éco-furieux de Lordon) envers un statu quo ? Ce que dénonce justement Lordon est le cantonnement médiatique au terme d'anxiété pour anéantir tout début de réflexion sur les actions politiques possibles.

 

Et alors précisément, vous définissez les éco anxieux comme suit :

 

 

Ils seraient donc à la fois anxieux (Larousse définition de l'anxiété : "inquiétude pénible, tension nerveuse, causée par l'incertitude, l'attente ; angoisse") et neurasthéniques (Larousse : "état de fatigabilité physique et psychique extrême"). Donc finalement dans votre définition et dans celle des médias, on retrouve donc un éco-anxieux drainé de toute énergie vitale, de tout "état de tension". Récit bien pratique. Où est donc passé la peur signe d'une "grande maturité" ? Et donc à la fois ils devinent que politiquement  il n'y a pas de perspective mais représentent "l'avenir d'un nouveau militantisme" ? Je suis perdu...

Je n'ai pas de commentaire particulier sur la dénatalité (j'aime bien le terme d'hédonisme quand on parle d'optimiser ses revenus x) ) si ce n'est qu'elle était déjà constatée bien avant la percée du terme d'éco-anxiété dans les médias (la natalité est équivalente à celle fin des années 70).

 

Je suis moi-même "éco-anxieux" mais me laisser résumer à cela annihile toutes revendications politiques et si le capitalisme n'est pas la cause du problème, il faudra se lever tôt pour me convaincre que ce capitalisme extractiviste n'est pas la  cause du problème. Je ne dis pas que le communisme ou le municipalisme libertaire résoudraient le problème (les régimes communistes connus jusqu'aujourd'hui étant extractivistes et productivistes). Mais je pense (et là dessus je peux changer d'avis) que la reprise en main de certains moyens de production par l'Etat permettant une planification écologique efficace basée sur les besoins (la demande qui pilote l'offre et pas l'inverse) et qu'une meilleure régulation des marchés privés à travers des taxes et des lois environnementales seraient déjà un premier pas intéressant vers la sortie du système actuel. Donc je ne suis pas qu'éco-anxieux et je pense que les gens un temps soit peu préoccupés par l'avenir climatique ont toutes et tous une idée politique pour sortir de l'impasse. Qu'ils jugent leurs idées réalisables ou non (en gros qu'ils soient résignés) ne dépend que de leur perception qui est elle même influencée par les médias, leur entourages, les préjugés sociétaux, etc.

Croire en l'éco-anxiété comme force immobilisatrice et surtout pas politique c'est participer à cette prophétie auto-réalisatrice.

 

 

 

 

Il me semble à vous lire que vous êtes dans la posture "militant", dont j'ai parlé. Par ailleurs je ne souhaite réduire personne à l'une des postures, et c'est un des travers des catégories sociologiques ou journalistiques : ce pourquoi je me suis trouvé moi même incarnant tour à tour les 4 postures que j'ai vues. Il ne faut surtout pas enfermer les gens dans des catégorise, celles-ci permettent seulement d'identifier diverses logiques en oeuvre dans nos cervelles.

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Cette satané tendance à vouloir mettre les êtres comme les objets dans des cases d'une part, et de se sentir concerné lorsque ce n'est pas nécessaire, d'autre part.

Une illustration simple en a été donnée avec la discussion sur le déménagement et l'autoconstruction de son habitation. Bien sûr, tout le monde n'a pas les capacités de le faire mais tout le monde a des capacités pour réagir au réchauffement climatiques et à ses conséquences. Ou encore, faire son potager permet de réduire les transports de marchandises : ah oui mais j'habite en ville, en appart, impossible à faire. Ce n'est pas parce que je ne peux réaliser une action présentée comme valable que je me dois de réagir comme si j'étais coupable de mal faire. L'uniformisation (-> consommation de masse, industrialisation, ...) s'est diffusée et s'ancre profondément. Cette uniformisation contraint des consciences et des actions est le pire frein à l'évolution sociétale aux changements majeurs qu'elle subit.

Au contraire, je ne peux réaliser une action, alors j'analyse mon environnement, mes ressources : puis-je l'adapter, puis-je m'en inspirer dans un autre domaine où je suis plus compétent, etc. Je peux partager aussi : ceci est irréalisable pour moi mais j'ai réalisé cela. Bref, les possibilité d'exploration sont illimitées. User davantage de son intelligence.

On avait un peu vu ça lors du 1er confinement où de nombreuses initiatives individuelles ou locales voyaient le jour. Le soufflet est retombé.

Ce confinement était en changement sociétal et nous avons régi. Le RC en est un autre, plus profond, plus sournois, plus fourbe, je suis convaincu que nous pouvons réagir, la volonté individuelle est présente, celle collective moins...

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