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Les Forums d'Infoclimat

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Neige au sol en montagne : danger faune et flore ?


Messages recommandés

Posté(e)
Les Mollettes (73)

Bonjour à tous,

Savez-vous si une couche de neige au sol présente pendant plusieurs mois, a un impact sur la flore et la faune (manque de nourriture) ?

Merci !

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Les marmottes ne doivent pas apprécier le temps en ce moment.

Pour la flore, ce temps mis à part 1 mois de retard sur la végétation ne devrait pas trop l'affecter.

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Posté(e)
Seynod 545 m (74,Haute-Savoie)

Pour la faune,elle s'adapte,j'ai déjà vu des animaux de la montagne descendre un peu plus bas que d'habitude pour trouver de quoi se nourrir...

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Posté(e)
Remiremont - Porte des Hautes Vosges (400 m)

Pour la faune,elle s'adapte,j'ai déjà vu des animaux de la montagne descendre un peu plus bas que d'habitude pour trouver de quoi se nourrir...

Effectivement, ces dernières semaines, les ongulés ont tendance à rester sur les zones où on les trouve d'habitude ua mois de Mars/Avril... Pour eux, peu de conséquences, si ce n'est peut être sur les plus faibles d'entre eux default_wink.png/emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20">

Quant à la flore, elle devrait s'en remettre rapidement dès la disparition du manteau neigeux. Disons que les seules conséquences pourraient être un moindre développement cette année du fait d'une saison d'activité raccourcie. Mais là encore, peu d'incidence à mon humble avis default_smile.png/emoticons/smile@2x.png 2x" width="20" height="20">

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Posté(e)
COLMAR OUEST (Haut-Rhin) Alt 192m

Et mes cerises de la Pentecôte alors, je vais les manger quand, le 14 Juillet.scared.gif

Des cerises pour la fête nationale, hé hé hé pourquoi pas !

Pour ce qui est de la montagne et des animaux, eux, ils ne se posent pas de question, ils cherchent là où il y a plus bas.

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Posté(e)
Salles (65) alt 630m (versant S du massif du Pibeste qui culmine à 1585m à l'aplomb du village)

Pour la faune,elle s'adapte,j'ai déjà vu des animaux de la montagne descendre un peu plus bas que d'habitude pour trouver de quoi se nourrir...

Je ne sais pas exactement qu'elle peux être la capacité d'adaptation des marmottes; une marmotte qui s'éveille à 2400m d'alt, a t-elle la capacité à rejoindre les 1800m pour survenir à ses besoins alim quotidien????
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Pour la flore de montagne, il peut y avoir beaucoup plus de conséquences que ça, bien que sur l'aspect "nutritif", elles puissent y gagner un peu (la neige apporte au sol des quantités non négligeables d'azote, élément indispensable à la croissance des végétaux).

Ce qui est dangereux pour les fleurs, c'est principalement que la période de végétation peut être considérablement raccourcie lors d'année à fort enneigement. Or la durée du cycle végétatif ne peut pas être modifié, elles ne peuvent pas rattraper le retard. Donc si la neige ou le gel revient tôt cette année (début/milieu d'automne), certaines plantes risquent de ne pas avoir assez de temps pour achever leur cycle de reproduction. La conséquence est alors très claire : une diminution radicale des espèces thérophytes qui ne se reproduisent que par graines. Les autres (géophytes, hémicryptophytes...), qui sont vivaces, repousseront probablement l'an prochain mais n'auront peut-être pas non plus pu se reproduire...

Les conséquences se verront donc au printemps/été 2014.

La météo capricieuse de ce printemps a un autre impact visible partout : le manque de luminosité et l'eau qui coule à flots. Il suffit d'observer certains feuillus (hêtres, charmes, frênes) et certaines fleurs au sol pour se rendre compte de la couleur jaune de leurs feuilles. Le manque d'activité photosynthétique est criant.

Pour les marmottes, il faudrait observer si vous connaissez certains terriers d'hiver. Ce qui est certain, c'est qu'elle ne vont pas descendre en vallée comme les chamois pour trouver de la nourriture ! Elles ne quitteront jamais leur espace vital (une centaine de mètres autour du terrier).

Il faut aussi savoir que la marmotte stocke une grande quantité de graisse pour "passer l'hiver", mais qu'elle ne consomme pas tout durant son hibernation. Elle en garde en effet pour le printemps, période où elle va dépenser son énergie sans avoir tout de suite à manger (neige, plante qui n'ont pas encore poussé...), notamment parce qu'en ce moment ont lieu les reproductions !

On entre d'ailleurs dans leur période de gestation, et si la nourriture vient à manquer, nombreuses sont les mères qui risquent de ne pas passer le printemps (ou leurs petits). Mais je parle là des populations de haute altitude (> 2000-2500m), car les autres trouveront à manger.

La marmotte est aussi omnivore, donc faute de grive elle mange du merle. Ou plutôt, faute d'herbage, elle mangera des (rares) insectes, champignons, lombrics...

Les êtres vivants d'altitude ont beau être très bien adaptés aux conditions rigoureuses, il n'empêche qu'ils ne peuvent survivre à tout. Chaque hiver, des dizaines de bouquetins, chamois meurent dans des avalanches ou de froid (pour les plus jeunes ou malades).

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j'ai aussi oublié de parler du décalage entre floraison et cycle de vie des insectes pollinisateurs (qui sont parfois très spécifiques, voire uniques pour une seule espèce de fleur).

La neige (et la météo pourrie de ce printemps) a des conséquences directe sur la faune. Par exemple, le tichodrome qui est un centre de sauvegarde de la Faune Sauvage a récupéré un nombre important de martinets noirs adultes épuisés par le peu de ressources disponibles en Isère/Savoie/Haute-Savoie (le centre se situe vers Grenoble) et le long trajet de retour de migration depuis l'autre côté de l'équateur, en Afrique. Cette situation ne se voit jamais, au pire il n'y a que des jeunes trop faibles de récupérés, pas des adultes sains. L'hiver trop long les a surpris. En même temps, ils ne mangent que des insectes attrapés en vol, alors ils l'ont cherché ! whistling.gif

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Posté(e)
Remiremont - Porte des Hautes Vosges (400 m)

Certes Ludow, mais les écosystèmes d'altitude en ont vu d'autres default_wink.png/emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20">

Cela peut éventuellement réfréner certains mouvements de conquête des espèces thermophiles constatés ces 30 dernières années, et même si cela se traduit par une mortalité accrue, on ne devrait pour autant pas assister à des bouleversements profonds.

Il y a 2 ou 3 ans, une forte mortalité a touché les populations d'hirondelles. Cette année elles sont toujours peu nombreuses mais cela devrait tendre d'ici 2 ou 3 ans à un retour vers des populations s'approchant des valeurs connues avant ce Printemps marqué par un coup de froid tardif default_wink.png/emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20">

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Bien sûr d'accord avec toi lolox, je soulignais juste que les conséquences ne sont pas aussi anodines et faibles que ce que les messages précédents pouvaient laisser croire. Il faut être humble aussi avec ces données, nous n'avons pas une connaissance parfaite de tous les cycles de vie et des capacités d'auto-régulation (ou de régénération) de populations (animales/végétales).

Certaines espèces voient leur nombre diminuer cycliquement de manière impressionnantes (avec certaines années sans aucune reproduction avérée sur certains sites habituellement bien colonisés), mais une explosion l'année d'après, ou 2 ans après...

En résumé, même si on ne peut pas dire que des hivers longs et rigoureux sont dévastateurs, on ne peut pas dire qu'il n'y a aucune conséquence importante.

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Posté(e)
Vallée de Guebwiller (68)

Bonjour,

j'ai lu récemment un article dans les DNA qui mentionnait une forte mortalité des cervidés cet hiver dans la vallée de la Thur/Vosges. Apparemment, c'était lié à la couche de neige qui a persisté longtemps et provoqué un manque de nourriture, mais aussi à une surpopulation.

Arnaud

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Posté(e)
Remiremont - Porte des Hautes Vosges (400 m)

Bien sûr d'accord avec toi lolox, je soulignais juste que les conséquences ne sont pas aussi anodines et faibles que ce que les messages précédents pouvaient laisser croire. Il faut être humble aussi avec ces données, nous n'avons pas une connaissance parfaite de tous les cycles de vie et des capacités d'auto-régulation (ou de régénération) de populations (animales/végétales).

Certaines espèces voient leur nombre diminuer cycliquement de manière impressionnantes (avec certaines années sans aucune reproduction avérée sur certains sites habituellement bien colonisés), mais une explosion l'année d'après, ou 2 ans après...

En résumé, même si on ne peut pas dire que des hivers longs et rigoureux sont dévastateurs, on ne peut pas dire qu'il n'y a aucune conséquence importante.

Je n'ai pas dit que c'était une situation qui ne prêtait pas à conséquences, mais je ne pense pas qu'il soit nécessaire de sombrer dans le catastrophisme non plus default_wink.png/emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20">

Il y aura surement des impacts plus au moins importants selon les espèces considérées.

Au niveau de la faune, les espèces qui ne sont pas en mesure de descendre à des altitudes plus basses où les conditions leur seraient plus propices seront les plus impactées, c'est certain.

Mais de manière générale, les rapports de force tendant toujours à s'équilibrer, à l'exemple de ce qu'évoque Bilnono dans les Vosges.

Lorsque l'on évoque le constat de surmortalité dans les populations, il n'omet pas de préciser non plus, qu'à l'origine ces espèces étaient caractérisées par d'importantes densités de population (trop peut être ?).

Là où je suis moins inquiet, c'est pour la végétation qui connaitra un développement moindre que les années précédentes, mais qui - sauf exception - ne devrait pas souffrir de cet Hiver à rallonge en altitude.

Les ligneux connaitront une croissance moindre cette année, comme sur les vieux spécimens on peut en trouver trace lors des grands hivers du 19°Siècle.

Pour les autres types de végétation, la saison sera plus courte, peut être n'y aura-t-il pas de montée en graines pour quelques variétés, mais ça fait partie des évènements qui arrivent plus que régulièrement à une échelle temporelle qui dépasse celle des simples humains que nous sommes.

Bref, on verra dans les saisons à venir les conséquences exactes default_wink.png/emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20">

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Posté(e)
autour de Dijon(21)

Par exemple, le tichodrome qui est un centre de sauvegarde de la Faune Sauvage a récupéré un nombre important de martinets noirs adultes épuisés par le peu de ressources disponibles en Isère/Savoie/Haute-Savoie (le centre se situe vers Grenoble) et le long trajet de retour de migration depuis l'autre côté de l'équateur, en Afrique. Cette situation ne se voit jamais, au pire il n'y a que des jeunes trop faibles de récupérés, pas des adultes sains. L'hiver trop long les a surpris. En même temps, ils ne mangent que des insectes attrapés en vol, alors ils l'ont cherché ! whistling.gif

C'est vrai que les martinets n'ont pas été à la fête à leur retour de migration...

J'ai pu largement constater le phénomène sur Dijon en mai, où il a fallu filer un coup de main à quelques martinets en perdition. Description rapide du phénomène constaté:

Les martinets se nourrissent d'insectes en vol (comme tu l'indiques). Il a beaucoup plu en mai (23 jours de pluie sur 31 ici à Dijon). Quand il pleut, les insectes sont au sol (dans les herbes, les haies, etc...). Entre 2 averses ou à la faveur d'une éclaircie, quelques insectes parviennent tant bien que mal à voler à ras du sol, sans prendre beaucoup de hauteur. On assiste aussi à quelques éclosions. C'est généralement ce moment qu'a choisi le martinet, qui a la méga-dalle faute d'insectes volants à portée d'aile, pour se nourrir. Il est donc obligé de voler en rase-mot' pour chopper sa pitance, il prend des risques, il chasse sa proie à ras du sol jusqu'au drame: se retrouver au sol.

Et quand le martinet se retrouve posé au sol, bien souvent il est b-aisé... avec ses petites pattes, ses longues ailes trainent au sol, et tout ceci l'empêche de disposer de l'élan nécessaire à son envol. Et si en plus il se reprend une averse sur le nez, il a les ailes mouillées, prend froid, s'affaibli, et c'est la cata.

C'est quand même très c-on pour lui, la nature a fabriqué un oiseau qui ne doit jamais se poser à terre (d'ailleurs, il le sait, puisqu'il dort dans les courants ascendants, en vol!)... tout l'inverse de l'autruche, qui est elle incapable de quitter la terre ferme malgré ses grosses ailes... la nature nous étonnera toujours! flowers.gif

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Posté(e)
Les Mollettes (73)

Oui c'est sûr que des hivers longs comme celui-ci, il y en a régulièrement. La nature compense toute seule les années suivantes !

Au passage, savez-vous jusqu'à quelle altitude trouve t-on des marmottes ? Est-ce qu'elles essaient de se placer assez bas pendant l'hiver afin de pouvoir ressortir plus tôt au printemps ?

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Oui c'est sûr que des hivers longs comme celui-ci, il y en a régulièrement. La nature compense toute seule les années suivantes !

c'est une affirmation intuitive ou bien...? On pourrait croire, à te lire, qu'un hiver rigoureux et long n'a pas d'impact sur la faune/flore... un peu juste, non ?

Au passage, savez-vous jusqu'à quelle altitude trouve t-on des marmottes ? Est-ce qu'elles essaient de se placer assez bas pendant l'hiver afin de pouvoir ressortir plus tôt au printemps ?

en France, dans les coins que je connais, on en trouve jusqu'à 2500-2800m d'altitude. Au-dessus je ne pense pas.

Leur terrier d'hiver se situe un peu en-dessous de leurs terriers d'été, mais ça se compte en dizaines de mètres, guère plus. Pour profiter au maximum des premiers rayons du printemps, leur entrée de terrier est orientée plein sud ou presque, pour que la chaleur gagne les profondeurs du terrier (variations peu sensibles, mais suffisantes).

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c'est une affirmation intuitive ou bien...? On pourrait croire, à te lire, qu'un hiver rigoureux et long n'a pas d'impact sur la faune/flore... un peu juste, non ?

Salut, non je ne dis pas que cela n'a aucun impact, sinon je n'aurai pas lancer ce sujet ! Je voulais dire que la nature va compenser toute seule au fil des années.
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  • 4 weeks later...

Rencontre bien sympathique et plutôt inattendue faite lors de ma dernière randonnée dans le Dévoluy à la Joue du Loup (05) vendredi, c'était seulement à une centaine de mètre de la station au départ de la rando, pardon pour la qualité de la vidéo où j'ai zoomé un max:

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Posté(e)
COLMAR OUEST (Haut-Rhin) Alt 192m

Rencontre bien sympathique et plutôt inattendue faite lors de ma dernière randonnée dans le Dévoluy à la Joue du Loup (05) vendredi, c'était seulement à une centaine de mètre de la station au départ de la rando, pardon pour la qualité de la vidéo où j'ai zoomé un max:

Belle rencontre !

hé hé hé

Mais il n'y a pas de neige au solbiggrin.png

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Belle rencontre !

hé hé hé

Mais il n'y a pas de neige au solbiggrin.png

Effectivement il n'y a plus de neige au sol, mais je me demandais si le fait de la disparition de la neige si tardive n'a pas incité les cervidés à aller chercher effectivement leur nourriture plus bas et plus près des habitations tout simplement.

Car tous les habitants m'ont dit que l'hiver a vraiment été exceptionnel et très long, même dans les Hautes-Alpes.

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