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Prévisions stratosphériques à moyen & long terme


TreizeVents

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Sur GFS, plus les runs passent, plus on semble apercevoir les effets directs du SSW à long terme en troposphère. Beaucoup d'incertitudes subsistent encore concernant notamment la puissance du réchauffement stratosphérique. Toutefois, il est relativement certain que nous aurons affaire à un déplacement de vortex (configuration à ondes n°1). Le paroxysme du phénomène serait atteint aux alentours de la fenêtre du 9 au 12 décembre. Néanmoins, on ne voit pas encore très bien "l'après SSW", puisque nous sommes encore hors échéances à ce sujet.

 

Z_temp_10hpa_288.png

 

A l'heure actuelle, et depuis quelques runs, GFS entrevoit un scénario à la sauce "janvier 2011". Autour du 6 janvier 2011, un SSW mineur, associé à une configuration très similaire à notre SSW futur (selon les modélisations actuelles), avait mis un terme au régime de blocages nordiques de décembre 2010.

 

Animation du 1er au 15 janvier 2011 :

 

1511892449.7272animation3vite.gif.

 

Animation du 30 novembre au 14 décembre 2017 (GEFS12z) :

 

1511896034.5091animation3vite.gif

 

.

 

Dans les 2 cas ci-dessus, un blocage en oméga se met en place au-dessus de l'Atlantique. Suite à l'interaction entre les anomalies basses canadiennes et nord atlantiques, ce blocage perd toutes racines subtropicales et se propage ensuite de façon rétrograde (d'est en ouest). Dans le même temps, une advection de hauts géopotentiels fait irruption au-dessus le l'Alaska pour former un second blocage en oméga. Par la suite, les 2 blocages finissent par fusionner partiellement  pour former un nouveau blocage non loin du détroit de Béring.

 

Ces ressemblances sont frappantes ! Je pense que ce signal sur le long terme envoyé par GFS est à considérer, même si les échéances sont très lointaines. Ce signal serait le résultat d'un SSW qui avorte, et d'un vortex polaire qui ne s'affaiblit pas suffisamment en stratosphère. Dans l'ensemble des futurs possibles, un tel scénario est crédible si on se contente d'un déplacement de vortex faible à modéré (à l'image du SSW du 6 janvier 2011) à compter du 9/10 décembre, mais il est fort à parier que cette propagation rétrograde ne se réalise pas car cela demande un mécanisme d'horloger. En guise de conclusion, GFS nous montre que le  SSW pourrait nous faire basculer vers une toute autre récurrence aux alentours de la mi-décembre, avec pourquoi pas (comme en 2011) une activité dépressionnaire plus intense au-dessus de l'Atlantique, si d'autres forçages ne viennent pas semer les troubles-fêtes.

 

De manière générale, les déplacements de vortex polaire faibles à modérés ne présagent rien de bon hivernophilement parlant. Il reste à surveiller la puissance du SSW dans les prochaines modélisations car un déplacement prononcé du vortex pourrait augurer l'inverse.

 

 

Modifié par Cirus
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Tu pousses le bouchon un peu trop loin maurice régis ! https://www.youtube.com/watch?v=ASc40_mpZjU       "... smiley à l'égard d'un certain pseudo "Cirus", amateur météo dont

Bien vu ! Cela ne m'a pas du tout traversé l'esprit sur le moment et je n'ai pas distingué les SSW qui "marchent" de  ceux qui "ne marchent pas" (d'un point de vue hivernophile). Pour répondre à

Même pas, c'est le niveau 0 du journalisme scientifique, sur tous les plans. On l'a jamais vu publier un quelconque article qui ne soit pas du recopiage bidonné d'autres informations reprises à droite

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Buhl-lorraine, Moselle ( 260 m )
il y a 3 minutes, Cirus a dit :

Sur GFS, plus les runs passent, plus on semble apercevoir les effets directs du SSW à long terme en troposphère. Beaucoup d'incertitudes subsistent encore concernant notamment la puissance du réchauffement stratosphérique. Toutefois, il est relativement certain que nous aurons affaire à un déplacement de vortex (configuration à ondes n°1). Le paroxysme du phénomène serait atteint aux alentours de la fenêtre du 9 au 12 décembre. Néanmoins, on ne voit pas encore très bien "l'après SSW", puisque nous sommes encore hors échéances à ce sujet.

 

Z_temp_10hpa_288.png

 

A l'heure actuelle, et depuis quelques runs, GFS entrevoit un scénario à la sauce "janvier 2011". Autour du 6 janvier 2011, un SSW mineur, associé à une configuration très similaire à notre SSW futur, (selon les modélisations actuelles) avait mis un terme au régime de blocages nordiques de décembre 2010.

 

Animation du 1er au 15 janvier 2011 :

 

1511892449.7272animation3vite.gif.

 

Animation du 30 novembre au 14 décembre 2017 (GEFS12z) :

 

1511896034.5091animation3vite.gif

 

.

 

Dans les 2 cas ci-dessus, un blocage en oméga se met en place au-dessus de l'Atlantique. Suite à l'interaction entre les anomalies basses canadiennes et nord atlantiques, ce blocage perd toutes racines subtropicales et se propage ensuite de façon rétrograde (d'est en ouest). Dans le même temps, une advection de hauts géopotentiels fait irruption au-dessus le l'Alaska pour former un second blocage en oméga. Par la suite, les 2 blocages finissent par fusionner partiellement  pour former un nouveau blocage non loin du détroit de Béring.

 

Ces ressemblances sont frappantes ! Je pense que ce signal sur le long terme envoyé par GFS est à considérer, même si les échéances sont très lointaines. Dans l'ensemble des futurs possibles, un tel scénario est crédible si on se contente d'un déplacement de vortex faible à modéré (à l'image du SSW du 6 janvier 2011) à compter du 9/10 décembre. Cette propagation rétrograde du blocage (si elle se réalise), associée au SSW pourrait nous faire basculer vers une toute autre récurrence, avec pourquoi pas (comme en 2011) une activité dépressionnaire plus intense au-dessus de l'Atlantique.

 

De manière générale, les déplacements de vortex polaire faibles à modérés ne présagent rien de bon hivernophilement parlant. Il reste à surveille la puissance du SSW dans les prochaines modélisations car un déplacement prononcé du vortex pourrait augurer l'inverse.

 

 

 

sauf que nous sommes pas dans le meme schéma par rapport à la situation de la Nina de 2010 comme je l'avais expliqué deja plusieurs fois ici. En 2010/2011 nous avions à faire à une forte Nina, le motif étant un fort vortex polaire sur le groenland et c'est exactement ce qui s'est passé en janvier/fevrier 2011. SSW ou pas, ca aurait strictement changé à l'affaire. Cet hiver 2017/2018, on a un motif La nina beaucoup plus faible et sur un type EP qui favorise les NAO- de longue durée sur toute la hivernale et encore une fois, peu importe ce qu'il y aura comme type de SSW ou même un simple déplacement du vortex, nous irons dans une configuration différente de l'hiver 2010/2011 avec une NAO- réccurente et on en voit deja les premices d'ailleurs, en écartant le scénario de décembre 2010 deja pour commencer. J'ai jamais été aussi optimiste pour un premier hiver aussi intéressant et plus durable depuis celui de 2012/2013

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Posté(e)
Buhl-lorraine, Moselle ( 260 m )

encore une chose importante à  noter que nous irons pas au schéma similaire à 2010/2011 c'est le QBO- de cet hiver alors que le QBO était deja fortement positif fin 2010. Surprenant que cirus ne prennent pas en compte ce paramètre qui est pourtant important quand on sait que le QBO- a une très forte influence sur la BDC poussant l'onde 1 à être forte et à stagner ce qui perturbe alors le VP régulièrement de manière permanent, chose qui s'était fait pendant l'automne 2010 puis en s'estompant completement mi-décembre 2010 à cause du QBO+ et avec le profil de la forte Nina alors en action rapide

Modifié par mike
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Posté(e)
Nastringues (24) & Tercis-les-Bains (40)
il y a 4 minutes, Ciel d'encre a dit :

 

Hé bien, il faut arriver à suivre. xD

 

Dites, ça va pour tout le monde ? ^^ 

 

Oh oui, mais... enfin, à peu près comme ça de mon côté :

 

286956tenor.gif

 

769016tenor1.gif

 

:DxD

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Posté(e)
Buhl-lorraine, Moselle ( 260 m )
il y a 6 minutes, Ciel d'encre a dit :

 

Hé bien, il faut arriver à suivre. xD

 

Dites, ça va pour tout le monde ? ^^ 

 

à suivre? comment ca? lol

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Posté(e)
Chambéry (Savoie, 73), 270m

Ca semble bien prendre en stratosphère sur les graphs mais pas les cartes GFS, les graphs sont mieux car ils expriment vraiment le ralentissement zonal, les cartes GFS de météociel c'est la température qui peut augmenter à cause du ralentissement normalement non?:

 

 

image.thumb.png.f590061ee718d3427779539468c12c63.png

 

image.thumb.png.c32d993457cd2e2120cbd67bec048265.png

 

Modifié par gugo
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Posté(e)
Remiremont - Porte des Hautes Vosges (400 m)
il y a 8 minutes, mike a dit :

 

à suivre? comment ca? lol

 

Nombre d'indices et de corollaires sont évoqués, ce qui tend à décontenancer une partie des lecteurs y compris chez les initiés :S xD

Bref, les échanges sont riches, les interprétations de chacun opposées et on a du mal à suivre :angel:

Modifié par Lolox
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Posté(e)
Buhl-lorraine, Moselle ( 260 m )
il y a 5 minutes, Lolox a dit :

 

Nombre d'indices et de corollaires sont évoqué, ce qui tend à décontenancer une partie des lecteurs y compris chez les initiés :S xD

Bref, les échanges sont riches, les interprétations de chacun opposées et on a du mal à suivre :angel:

 

ah oui d'accord, je comprends mieux effectivement :). Je suis d'ailleurs content que cirus reviennent poster. Ca va nous permettre de bien échanger même si on peut pas etre forcément d'accord sur tout, enfin du moins pas tous le temps non plus. Mais dans son analyse, je suis assez d'accord par rapport à ce qu'il dit mais en désacord par rapport à ce qui se passera sur le terrain par la suite et par rapport à janvier 2011

Modifié par mike
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il y a 37 minutes, mike a dit :

 

sauf que nous sommes pas dans le meme schéma par rapport à la situation de la Nina de 2010 comme je l'avais expliqué deja plusieurs fois ici. En 2010/2011 nous avions à faire à une forte Nina, le motif étant un fort vortex polaire sur le groenland et c'est exactement ce qui s'est passé en janvier/fevrier 2011. SSW ou pas, ca aurait strictement changé à l'affaire. Cet hiver 2017/2018, on a un motif La nina beaucoup plus faible et sur un type EP qui favorise les NAO- de longue durée sur toute la hivernale et encore une fois, peu importe ce qu'il y aura comme type de SSW ou même un simple déplacement du vortex, nous irons dans une configuration différente de l'hiver 2010/2011 avec une NAO- réccurente et on en voit deja les premices d'ailleurs, en écartant le scénario de décembre 2010 deja pour commencer. J'ai jamais été aussi optimiste pour un premier hiver aussi intéressant et plus durable depuis celui de 2012/2013

 

il y a 25 minutes, mike a dit :

encore une chose importante à  noter que nous irons pas au schéma similaire à 2010/2011 c'est le QBO- de cet hiver alors que le QBO était deja fortement positif fin 2010. Surprenant que cirus ne prennent pas en compte ce paramètre qui est pourtant important quand on sait que le QBO- a une très forte influence sur la BDC poussant l'onde 1 à être forte et à stagner ce qui perturbe alors le VP régulièrement de manière permanent, chose qui s'était fait pendant l'automne 2010 puis en s'estompant completement mi-décembre 2010 à cause du QBO+ et avec le profil de la forte Nina alors en action rapide

 

Devant l'arrogance de ton second post et ton assurance, j'ose à peine te répondre de peur que la discussion prenne d'autres tournures. J'espère que les échanges resteront corrects et constructifs, sinon ce n'est pas la peine de poursuivre.

 

Je suis bien conscient que ces hivers n'ont rien à voir entre eux vis-à-vis des forçages de grande échelle. D'ailleurs, l'hiver 2010/2011 ne rentre pas dans l'échantillon d'hivers que j'ai considéré dans la page précédente. Je compare juste 2 SSW, indépendamment des forçages externes, qui ont des similitudes notables en termes de configuration dans la moyenne stratosphère, si les modélisations actuelles (plus précisément de GFS12z) venaient à se réaliser. Par ailleurs, les modélisations ne sont pas figées, elles vont peut-être encore beaucoup évoluées.

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Posté(e)
Buhl-lorraine, Moselle ( 260 m )
il y a 2 minutes, Cirus a dit :

 

 

Devant l'arrogance de ton second post et ton assurance, j'ose à peine te répondre de peur que la discussion prenne d'autres tournures. J'espère que les échanges resteront corrects et constructifs, sinon ce n'est pas la peine de poursuivre.

 

Je suis bien conscient que ces hivers n'ont rien à voir entre eux vis-à-vis des forçages de grande échelle. D'ailleurs, l'hiver 2010/2011 ne rentre pas dans l'échantillon d'hivers que j'ai considéré dans la page précédente. Je compare juste 2 SSW, indépendamment des forçages externes, qui ont des similitudes notables en termes de configuration dans la moyenne stratosphère, si les modélisations actuelles (plus précisément de GFS12z) venaient à se réaliser. Par ailleurs, les modélisations ne sont pas figées, elles vont peut-être encore beaucoup évoluées.

 

ben après cirus, il faut pas hésiter à répondre de ta manière, on est la pour ça et tu sais que tu es quelqu'un d'excellent ici sur le forum sur ce topic. Il est vrai que je suis rentré davantage dans les détails mais il faut pas oublier que les réchauffements sont souvent liés à quelque chose, ils surviennent pas comme ca et la dessus, on sait que le QBO à une forte influence et tu sais bien que je t'apprends rien :)

Modifié par mike
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Il y a 2 heures, Ciel d'encre a dit :

C'est bizarre, j'ai du mal à voir un SSW en consultant les projections à très long terme...à part un très léger réchauffement..

Du coup, je ne vois pas trop non plus la validité de la comparaison avec 2010.

 

Réchauffement maigrichon en effet et on le voit d'ailleurs dans la première carte que j'ai posté un peu plus haut. Les modélisations précédentes enfonçaient un peu plus le clou par rapport à la projection du GFS12z.

Cependant, en allant au-delà du champ de température à 10hpa, on peut remarquer une chute concernant la vitesse des vents zonaux à 10 hpa et aussi l'émergence d'une crête d'altitude côté pacifique, occasionnant un déplacement du vortex polaire côté européen. Dans le lien ci-dessous, on peut voir tout ceci :

 

http://weatheriscool.com/index.php/stratosfaren-temp-geopot-height-10hpa/

 

Il y a 1 heure, mike a dit :

 

ben après cirus, il faut pas hésiter à répondre de ta manière, on est la pour ça et tu sais que tu es quelqu'un d'excellent ici sur le forum sur ce topic. Il est vrai que je suis rentré davantage dans les détails mais il faut pas oublier que les réchauffements sont souvent liés à quelque chose, ils surviennent pas comme ca et la dessus, on sait que le QBO à une forte influence et tu sais bien que je t'apprends rien :)

 

Chaque situation est unique. Toutefois, il est possible de dégager des similitudes tendancielles entre certaines situations même si elles ne sont pas "pures". On verra bien comment les différentes composantes du système climatique réagiront au gré de l'hiver. La stratosphère arctique n'est pas le seul acteur qui joue sur la circulation générale en troposphère, je le conçois. D'autres forçages peuvent sortir leur épingle du jeu. Je pense que personne peut prétendre maîtriser la complexité qui se cache derrière tout ça.

Modifié par Cirus
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Posté(e)
Bust, Alsace Bossue dpt 67 (alt 310m)

N'étant pas trop un initié de la strato, j'ai du mal à suivre, surtout certains raisonnements, d'autres sont plus accessibles et pédagogiques. :D

Après si je résume :

@Cirus : les conséquences pourraient être à long terme une reprise de l'activité dépressionnaire, et en extrapolant, un temps plus doux et pertubé sur la France (identique aux prévis saisonnières de MF au passage)

@mike : apparition d'un nouvel âge glaciaire avec hiver mémorable (je  plaisante) :)

 

Merci à vous tous pour vos analyses poussées, pas toujours simples à suivre, mais en s'accrochant un peu, ça le fait.

Modifié par trugll
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Posté(e)
Buhl-lorraine, Moselle ( 260 m )
il y a 18 minutes, trugll a dit :

N'étant pas trop un initié de la strato, j'ai du mal à suivre, surtout certains raisonnements, d'autres sont plus accessibles et pédagogiques. :D

Après si je résume :

@Cirus : les conséquences pourraient être à long terme une reprise de l'activité dépressionnaire, et en extrapolant, un temps plus doux et pertubé sur la France (identique aux prévis saisonnières de MF au passage)

@mike : apparition d'un nouvel âge glaciaire avec hiver mémorable (je  plaisante) :)

 

Merci à vous tous pour vos analyses poussées, pas toujours simples à suivre, mais en s'accrochant un peu, ça le fait.

 

j'adore tes plaisanteries tu sais :P

 

Pour etre plus sérieux, je peux même pas savoir réellement ce que aura la France précisément cet hiver alors sait dire. Les blocages des hautes latitudes ne riment pas toujours avec froid et neige sur la France. Moi je me base davantage sur une tendance globale de l'Europe que sur la France qui reste aux carrefour des centres d'action et donc difficile d'y faire une prévision sensible. L'Europe du nord devrait souvent grelotter cet hiver et ca par contre c'est quelque chose que je crois à plus de 70%

Modifié par mike
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il y a 10 minutes, sebb a dit :

C'est la circulation de Brewer Dobson, j'espère que l’orthographe est correct...

 Je suppose qu'il voulait en savoir plus, effectivement il faut  penser qu'il y a toujours des non initiés qui peuvent venir ici et que par respect pour eux un minimum d'explications et de pédagogie n'est pas de trop   :$

 

  La connaissance, c'est partager le savoir qui nous fait grandir. "

 

 

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Aujourd'hui, je vais vous exposer une nouvelle classification des SSW qui a été proposée très récemment dans un papier écrit en 2016 que vous trouverez ici. Depuis 7 ans et surtout à l'occasion des hivers 2010/2011 et 2013/2014, je vous ai souvent évoqué le caractère ambivalent des SSW, au regard de leurs effets en troposphère. En effet, il arrive qu'à certaines occasions, les SSW n'ont pas l'effet escompté ou voulu par la plupart des hivernophiles, avec une reprise de l'activité dépressionnaire au-dessus de l'Atlantique alors que la situation est souvent beaucoup plus alléchante côté pacifique avec l'ouverture d'une brèche dans le complexe dépressionnaire, favorable à la mise en place de blocages au-dessus des latitudes nordiques (au-dessus de l'Alaska, du détroit de Béring, de la mer des Tchouktches, ou de la Sibérie orientale...). Ce sont d'ailleurs, les effets les plus récurrents des SSW qui "avortent" ou qui ne parviennent pas à aller au-delà d'un déplacement de vortex modéré dans la moyenne stratosphère.  Cela dit, d'autres SSW "fonctionnent mieux", au travers de la mise en place d'une dynamique NAO- au-dessus de notre partie de l'hémisphère nord, suite à la phase de maturité du réchauffement stratosphérique.

 

Cette étude scientifique propose ainsi un éclairage sur les mécanismes susceptibles d'être responsables de ces 2 comportements inhérents aux SSW. Toutefois, cette étude n'a été réalisée que sur des SSW majeurs et elle mérite d'être étendue à d'autres SSW mineurs, afin de confirmer ou non les conclusions. Toutefois, en connaissant en détails le déroulement de plusieurs SSW mineurs qui ont eu lieu notamment sur la première moitié des années 2010, je trouve que leurs raisonnements peuvent relativement bien s'y prêter.

 

Pour ne pas trahir l'information scientifique globale qui se cache derrière cette classification, les 2 types de SSW proposés par ces scientifiques sont en anglais :

- Absorbing  sudden stratospheric warming (les ondes de Rossby sont "absorbées" par le vortex polaire, lorsque ce type de SSW survient)

- Reflecting sudden stratospheric warming (à l'occasion de ces réchauffements stratosphériques soudain, les ondes planétaires sont "réfléchies" par le vortex polaire)

 

Dans les détails, les mécanismes de ces SSW sont les suivants, pour vulgariser :

 

- Dans le premier cas-type, l'activité ondulatoire ascendante (de la troposphère vers la basse stratosphère) est intense avant la survenue du SSW, et se prolonge même sur les jours qui suivent le paroxysme du SSW, bien qu'elle décroît tendanciellement. Au vu de la "pression" maintenue sur le vortex polaire par les attaques venues de la troposphère, le vortex polaire les "absorbe" et s'affaiblit. Par conséquent, la baisse des vents zonaux (ou du courant circumpolaire d'ouest), qui était initialement amorcée dans la haute et moyenne stratosphère, s'accentue et migre vers les couches inférieures (basse stratosphère puis troposphère) car elle est forcée par l'activité ondulatoire ascendante et "pérenne". Ce type de SSW garantit la plupart du temps l'irruption d'advections de hauts géopotentiels vers les latitudes polaires et subpolaires au-dessus de l'Atlantique (régime d'anticyclone groenlandais ou scandinave, puissantes dorsales, zonal bas...), et éventuellement au-dessus du pacifique, en simultané, après le paroxysme du SSW.

 

- Dans le second cas-type, l'activité ondulatoire entrante dans la stratosphère est intense avant le SSW, mais ne se poursuit pas après le SSW. Dans ce genre de situation, le vortex polaire ne subit plus les attaques car les ondes planétaires se trouvent souvent piégées dans le vortex polaire (le vortex polaire agit comme un tue-mouche, si vous le voulez). Pour visualiser la situation, il faut un peu s'imaginer une configuration comparable à un "blocage en rex", coupé de ses racines subtropicales (Cf post de Ciel d'Encre). Il s'en suit une propagation rétrograde des ondulations (initialement du bas vers le haut, elles sont dirigées du haut vers le bas après le SSW... c'est un effet boomerang pour vulgariser). Ainsi, l'activité ondulatoire ascendante n'est plus là pour forcer le ralentissement du jet de la nuit polaire. Le SSW "avorte" d'une certaine manière. En troposphère, suite à ce type de SSW, les effets ne sont pas bons hivernophilement parlant. On assiste assez souvent à une reprise de l'activité dépressionnaire au-dessus de l'Atlantique (zonal, régime de talweg atlantique, régime ondulatoire faible à modéré occasionnant aucun blocage durable au-dessus de l'Atlantique...).

 

Ces réponses en troposphère sont illustrées dans la figure ci-dessous, que ce soit pour le premier ou le second type de SSW. En effet, dans l'étude scientifique que j'évoquais plus tôt, les chercheurs ont produit des composites (des situations moyennes propres à chaque type de SSW pour le paramètre z500) vis-à-vis de cette classification. Ce composite, le voici :

 

5a1eb80359e03_compositez500-min.png.a0260735e964f3e2a399ccf98c6e3439.png

 

Les 2 cartes du dessus correspondent aux SSW du premier type (moyenne de 13 SSW) tandis que les 2 cartes du dessous correspondent aux SSW du second type (moyenne de 9 SSW).

La première colonne est une moyenne des 5 jours qui suivent le premier jour (le "Central Date" de Charlton et Polvani) de renversement du courant circumpolaire d'ouest, ie des vents zonaux inférieurs à 0 m/s à 10 hpa (moyenne stratosphère) le long du 60e parallèle.

La seconde colonne est une moyenne sur la période entre J+6 et J+11, après le premier jour de renversement.

 

Ces différences de mécanisme entre ces 2 types de SSW peuvent être visualisées à travers les coupes d'Eliassan-Palm Flux (EP-flux) qui permettent de bien caractériser l'activité ondulatoire que ce soit en troposphère ou en stratosphère. Pour illustrer tout ceci, je vais reprendre le cas de l'hiver 1998/1999 qui a été repris dans l'étude de Kodera et al. (2016). L'hiver 1998/1999 a été rythmé par 2 SSW :

- un SSW de type R (Reflecting) le 15 décembre 1998

- un SSW de type A (Absorbing) le 26 février 1999

 

Dans le cas du SSW du 15 décembre 1998, on voit bien cette activité ondulatoire ascendante (2 premières coupes avec des "flèches" dirigées vers le haut dans la stratosphère arctique) qui se substitue à une activité ondulatoire descendante (Dernière coupe avec des vecteurs orientés vers le bas dans la stratosphère arctique - voir rectangles bleus-), après la phase de maturité du SSW. A l'inverse, le SSW du 26 février 1999, l'activité ondulatoire ascendante est présente que ce soit avant ou après le SSW (voir rectangles oranges). Ces 2 cas illustrent bien les 2 mécanismes que j'ai mentionnés un peu plus tôt dans ce post. Il convient également de noter que la réponse en troposphère n'a pas été la même entre décembre 1998 et février 1999, à l'image du composite que je vous ai présenté précédemment.

 

9899-min.png.15935a644bacfee749d35b9fb17759aa.png

 

 

Alors, à présent, pourquoi je vous parle de cette classification ? Je sais que je n'ai pas été très convaincant dans mon post d'hier soir, mais les projections de GFS envisagent des ondes réfléchies par le vortex polaire, à la suite du SSW du 9/10 décembre. La crête d'altitude se retrouve même piégée dans la vortex polaire ce qui se traduit par une perte des racines subtropicales du fait du drainage peu massif d'anomalies basses à la base du blocage, aux alentours du 10 décembre (voir l'illustration ci-dessous du GFS6z, mais on le voit bcp mieux sur le GFS0z d'aujourd'hui et le GFS12z d'hier... carte que je ne parviens pas à importer depuis mon pc).

 

Z_temp_10hpa_240.png

 

Et suite à ce SSW du 10 décembre, on retrouve 3 jours plus tard une activité ondulatoire descendante de la stratosphère vers la troposphère (vecteurs orientés vers le bas dans la stratosphère arctique). Ce sont donc des ondes réfléchies. Il est donc probable qu'on aura à faire à un SSW de type R, ce qui n'augure rien de bon hivernophilement parlant (reprise de l'activité dépressionnaire au-dessus de l'Atlantique). Le 15 décembre (voire plus tôt peut-être) sera une date charnière, quant à la poursuite ou non de notre dynamiques actuelle avec des blocages nordiques à répétition. Ce post est à mettre en complémentarité avec mon post d'hier soir.

 

28.png

 

 

 

Modifié par Cirus
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Posté(e)
Haute Joux, Les Fourgs 1140m

merci cirus en effet on risque un renforcement du VP avec ondulation Alaska et VDF via Canada, un peu comme ça:P Pour moi, très peu de chance de continentalisation glaciale pour nous, davantage d'humidité avec DA plus vives possibles;) Quant aux facteurs décrits par Mike, je pense qu'ils seront plus efficaces en résultat sur la deuxième partie d'hiver (jonction janvier-février par exemple)

carte exemple mais à ne pas lire en détail:D

gfsnh-0-252.png

Modifié par pablo25
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Il y a 8 heures, pablo25 a dit :

merci cirus en effet on risque un renforcement du VP avec ondulation Alaska et VDF via Canada, un peu comme ça:P Pour moi, très peu de chance de continentalisation glaciale pour nous, davantage d'humidité avec DA plus vives possibles;) Quant aux facteurs décrits par Mike, je pense qu'ils seront plus efficaces en résultat sur la deuxième partie d'hiver (jonction janvier-février par exemple)

carte exemple mais à ne pas lire en détail:D

 

Pour remettre du baume au cœur, à chaque hivernophile de ce forum, cette nouvelle dynamique potentielle ne va sans doute pas s'éterniser tout au long de l'hiver. Je vais reparler ici d'une autre étude que vous pouvez retrouver ici. Ce papier est beaucoup plus ancien sur le coup car il date de 2004. Dans cette étude, les scientifiques ont essayé d'apprécier les effets de la QBO et de l'activité solaire sur le timing des SSW au cours de la période hivernale. Mieux qu'un long discours, je publie directement les spaghettis de la température à 50 hpa au-dessus du pôle, pour 4 configurations différentes  : Smax (activité solaire "maximale")/QBO-, Smax/QBO+, Smin/QBO-, Smin/QBO+. Il est à noter que l'altitude de référence utilisée pour la QBO est le niveau 44 hpa (24 km d'alt).

 

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Pour la catégorie Smin/QBO- (ce qui est le cas de notre hiver), on remarque une "accumulation" ou une "juxtaposition" tendanciellement plus importante des spaghettis pour des températures plus élevées que la normale, sur les mois de décembre et de février (voire même le mois de mars). Ainsi, tendanciellement, les mois de décembre et de février/mars auraient plus de chances de voir un SSW, si on considère les résultats de cette étude. Dans le cas de notre hiver, le SSW de décembre, on va l'avoir, c'est certain, même s'il avorte. Pour février, c'est plus loin et totalement hors échéances, mais on peut tout de même signaler qu'on peut avoir des chances d'en avoir un.

 

Au-delà de tout ça, si je dis qu'une récurrence zonale ou à talweg atlantique doit s'éterniser tout au long de l'hiver voir jusqu' au début de printemps (ce que Mike a peut-être pu croire lorsque j'ai mentionné le cas de 2011), je suis en totale contradiction avec mon analyse rétrospective que j'ai effectuée sur la page précédente de ce topic. Je republie ici le composite pour l'indice AO des 2 hivers les plus ressemblants potentiellement (hivers 1985/1986 et 1995/1996) avec notre hiver (voir mon analyse de la page précédente pour plus de précisions). En parallèle, à l'image de ce que j'ai dit à propos de l'étude, on remarque également une signature AO- (assez faiblarde certes) en début et en fin d'hiver dans la stratosphère, alors qu'au milieu, l'AO+ domine.

 

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Bien que la troposphère est davantage dominée par des conditions AO- sur la coupe moyenne ci-dessus (en raison de plusieurs séquences de découplage tendanciel entre la troposphère et la stratosphère sur les hivers 1985/1986 et 1995/1996), l'Atlantique et l'Europe ont connu des périodes plus ou moins longues en milieu d'hiver (en particulier 2nd quinzaine de décembre et janvier) avec une activité dépressionnaire relativement bien présente sur l'Atlantique. Ce fut un peu moins le cas en début et en fin d'hiver.

 

Je poste ici 2 animations du champ de géopotentiel à 500 hpa pour les hivers 1985/1986 et 1995/1996 pour mieux illustrer mes propos :

 

 

 

 

 

 

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En l'espace de 5 jours, les projections de GFS ont bien changé. Lui qui voyait presque un SSW majeur samedi le WE dernier, il entrevoit à présent une bonne reprise du jet de la nuit polaire après le SSW...

 

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Il y a 5 jours :

 

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Modifié par Cirus
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Le 30/11/2017 à 15:05, Cirus a dit :

En l'espace de 5 jours, les projections de GFS ont bien changé. Lui qui voyait presque un SSW majeur samedi le WE dernier, il entrevoit à présent une bonne reprise du jet de la nuit polaire après le SSW...

 

u60.thumb.png.6b8fbe1ba5849a10eb0464c58ac040cc.png

 

Il y a 5 jours :

 

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En effet, et pour autant en regardant les cartes de géopotentiels à 500hpa on constate que même à long terme le vortex se fait attaqué par de fortes ondulations laissant souvent trainer des anticyclones au pôle , les deux étant liés, je ne sais pas quoi penser de ce revirement...

On a l’impression que d'ici mi-décembre le ton est donné pour un vortex bien instable et de fortes ondulations, mais il me semble que tu disais (cirrus) que les répercussions des vents zonaux (au pôle) et les conséquences au sol ont un décalage de 10 jours ?

Modifié par kéké
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Il y a 5 heures, kéké a dit :

En effet, et pour autant en regardant les cartes de géopotentiels à 500hpa on constate que même à long terme le vortex se fait attaqué par de fortes ondulations laissant souvent trainer des anticyclones au pôle , les deux étant liés, je ne sais pas quoi penser de ce revirement...

On a l’impression que d'ici mi-décembre le ton est donné pour un vortex bien instable et de fortes ondulations, mais il me semble que tu disais (cirrus) que les répercussions des vents zonaux (au pôle) et les conséquences au sols ont un décalage de 10 jours ?

 

Je t'invite à lire mes analyses à la fin de la page précédente, tu trouveras les réponses à tes questions ;)

 

Depuis 2/3 jours, peu d'évolutions quant au déroulement de notre SSW à venir. Son paroxysme est prévu aux alentours du 10/11 décembre et la reprise du jet en stratosphère est toujours aussi importante après le SSW. Par la même occasion, sur le GFS12z d'aujourd'hui, nous avons toujours l'irruption de la propagation rétrograde  (début d'activité ondulatoire descendante de la stratosphère vers la troposphère) des ondes de Rossby que j'évoquais dans mes précédentes analyses. Celle-ci débuterait selon ce même modèle le 13 décembre. A titre d'exemple, sur le GFS12z, l'un des effets directs du SSW serait la migration d'une bulle tiède près du détroit de Béring au-delà du 13 décembre (ce qui est assez conforme avec le composite que je vous ai montré en page précédente dans le cas d'ondes réfléchies).

 

De mon point de vue et à l'image de ce que je disais en page précédente, le 15 décembre est une date charnière, quant à la poursuite ou non de notre dynamique actuelle avec des dorsales prononcées à répétition. Au vu des modélisations actuelles, les conditions en stratosphère ne seraient pas favorables au maintien de cette dynamique. Pour une éventuelle poursuite de cette récurrence au-delà de la mi-décembre, il faudra plutôt compter sur d'autres forçages capables de maintenir une nouvelle séquence de découplage entre la troposphère et la stratosphère, sinon, cela risquerait d'être très compliqué.

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Un article qui suggère le rôle décisif du super ENSO+ de 2016 sur le raté de la QBO de la même année.

Ou comment la dynamique de l'interface air-mer pourrait casser la mécanique de la stratosphère.

http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1002/2017GL075576/full

 

Modifié par Cotissois 31
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