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lozere

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  1. Et pour Reims, 15,1°C de max, il semblerait qu ce soit un record quotidien depuis 1929 (début des relevés). Précédent record, 15,7°C en 1966.
  2. Oui, et une température moyenne au Mont-Aigoual aux environs de 5-5,5°C aujourd'hui pour une "normale" de 13,2°C...
  3. Le 1er trimestre 2005 à Rennes avait été exactement dans la normale 71-00 avec 6,6°C de température moyenne. Le 2ème trimestre 2005 a été assez chaud avec 14,3°C de température moyenne versus 13,3°C pour la normale 71-00. Rien d'exceptionnel en tous cas malgré un mois de juin très excédentaire (+2,4°C par rapport à la normale). Au final, le premier semestre 2005 est donc un peu plus chaud que la normale avec une température moyenne de 10,5°C pour une normale 71-00 à 10°C.
  4. Le 1er trimestre 2005 au Mont-Aigoual avait été assez froid puisqu'avec -2,6°C de température moyenne, il arrivait en 12ème position depuis 1949: 1963: -4,3°C 1956: -4,2°C 1954: -3,2°C 1984: -3,2°C 1986: -3,2°C 1962: -3,1°C 1971: -3,1°C 1965: -3°C 1985: -3°C 1987: -2,8°C 1951: -2,7°C Le 2ème trimestre 2005 a été très chaud, puisqu'avec 8°C de température moyenne, il arrive en 3ème position depuis 1949: 2003: 9°C 1952: 8,2°C Et finalement, le premier semestre 2005 finit légèrement au-dessus des moyennes saisonnières, puisqu'avec 2,7°C de température moyenne, il se situe 0,3°C au dessus de la normale (1971-2000). Signalons cependant que nous n'avions pas eu un premier semestre aussi frais depuis 1996 (2,5°C). On notera enfin que l'excédent du mois de juin 2005 (+3,7°C par rapport à la normale 1971-2000) est plus que compensé par le déficit du mois de février 2005 (-4,8°C par rapport à la normale 1971-2000). Juin 2005 n'est finalement au Mont-Aigoual pas plus exceptionnel que février 2005: juin 2005 est le 2ème mois de juin le plus chaud depuis 1949 (loin derrière 2003 et ex-aequo avec 1976), alors que février 2005 est le 3ème mois de février le plus froid depuis 1949 (loin derrière 1956, mais tout proche de1963).
  5. Le 1er trimestre 2005 à Marseille avait été particulièrement froid puisqu'avec 6,8°C de température moyenne, il arrivait en 8ème position depuis 1946: 1956: 5,1°C 1953: 5,3°C 1963: 6°C 1987: 6,2°C 1954: 6,5°C 1971: 6,7°C 1985: 6,7°C Le 2ème trimestre 2005 a été particulièrement chaud, puisqu'avec 18,9°C de température moyenne, il arrive en 2ème position ex-aequo depuis 1946: 2003: 19,9°C 2000: 18,9°C Et finalement, le premier semestre 2005 reste légèrement en-dessous des normales saisonnières, puisqu'avec 12,9°C de température moyenne, il se situe 0,1°C en dessous de la normale (1971-2000). Il se situe exactement au même niveau que le premier semestre 2004 qui paraissait plutôt frais puisqu'il fallait remonter à 1991 pour trouver un premier semestre plus frais (12,4°C)!
  6. A savoir: 1719, année de grande sécheresse ayant servi de référence pour caler le zéro de la première échelle de Paris (mesure du niveau de la Seine) au Pont de la Tournelle. A priori, pas de phénomènes abracadabrantesque (Leroy-Ladurie classe même l'hiver 1719 en hiver froid) mais, c'est sûr, une grande sécheresse. Quelques références en vrac sur 1719: Extrait d'un registre paroissial de la Sarthe en 1719. "La sécheresse a été si grande et de si longue durée pendant l'année 1719 quil y a longtemps quon nen a vû une pareille dans l'Europe ; elle a produit la stérilité des fruits de la terre dans plusieurs provinces et états de l'Europe : les chaleurs extraordinaires ont causé aussi de fréquentes maladies entravès des flux de sang, ou dissenteryes, des fièvres pourprensives, petites véroles, apoplexies, qui ont fait mourrir une infinité de gens tant dans les villes que la campagne. Il est vrai que par un effet de la bonté de Dieu pour la paroisse de René et plusieurs autres de ce canton il tomba une pluye abondante dans le temps quon desesperroit de pouvoir semer les chaumes a cause de la secheresse ; laquelle disposa si bien de la terre que les chaumes vinrent en si grande abondance, et crurent à une telle hauteur quon ny avoit jamais vû de pareils : la pluie fit aussi tant de bien aux bleds, et surtout aux orges, que l'année fu abondante qu'on ne l'avoit vûe depuis longtemps. La grange dixmeverse fut tout remplie, en sorte quon fut obligé de fermer les portes par dehors pour appuyer les gerbes qui seroient éboulées sans cela, et de les appuyer avec des piquets pour les tenir fermées." Source: Registre paroissial. Autre source, autre lieu (Nièvre), registres paroissiaux, toujours: "L’année de 1719 une des plus séches qu’on eut vûë il y avoit longtems a été fort stérile en foin, en froment, en avoine, en orge, et en toutes sortes de legumes en ce païs cy depuis l’annonciation…il ne tomba point d’eau ou très peu jusques à la Toussaint à l’exception du 24e juillet qu’il en tomba considerablement et encore plus de gréle, qui fit grand ravage dans les vignes. Les chaleurs furent excessives et causerent beaucoup de maladie parmi le peuple et la plus commune étoit le flux de sang qui fit mourir beaucoup de personnes . Et on n’entendoit plus dire autre chose qu’un tel se meurt, un tel est bien malade, cet autre vient de mourir et l’alarme étoit partout. Le vin se vendoit 28 £ le tonneau , sur la fin il se vendit jusqu'à 36 £. Le blé valoit communement 9 s[ols] le boiss[eau] et le froment 14 s[ols], que le milieu de l’année le segle se vendit 14 s[ols], le froment 20 s[ols], enfin sur la fin le segle vingt à 28 s[ols] et le froment 24 s[ols]. Le foin se vendoit communement 4 £ le quintal et trois sous le faix de paille. Guerre contre l’Espagne, peu de commerce, grandes diminutions sur la monnoye, gros casuel pour les curés. Il se fit dans cette Eglise trois services pour les trépasses, j’en eu dix francs deduction …pour chacun, chose extraordinaire en cette paroisse, j’ay eu 100 £ de casuel sans y comprendre oblations et les retributions pour les messes qui m’ont toutes été fournies à 8 s[ols]. L’hyver ne fut pas rigoureux Le nombre de communians étoit de 160 personnes." dans le Gâtinais encore: "En 1719, l'abbé Bruleron de la Selle-sur-le-Bied avait noté la misère de la canicule de juillet; "le raisin était tout tourné à l'Assomption. Le quart des vignes a grillé. Cette année-là, le vin a tourné dans les meilleurs caves. Il y avait beaucoup de mouches; des cas de dysenterie ont été observés à cause de la sécheresse, des puits trop bas et des eaux malsaines". Un procès-verbal du prieur de Notre-Dame de Château-Landon, de Coquereaumont, rapporte les faits du 16 juin 1719(3). Cette année-là, une horrible sécheresse désole le Gâtinais et ôte tout espoir de récolte." ou en Bourgogne: "La sécheresse a été si grande que les fontaines ont toutes été taries, les moulins ont manqués, et plusieurs marchands ont été obligés à moudre leurs bleds dans des moulins à poivre. Les maladies contagieuses ont fait mourir un très grand nombre de personnes, et peu ont été exempts du flux de sang qui estoit la maladie qui couroit le plus ; il est mort aussy beaucoup de bétail à cause de la disette d'eau et des herbes brûlées par le soleil ; le foin ayant été d'une très grande cherté, il faut espèrer que les prières publiques qu'on fait fléchiront la colère de Dieu, et qu'il voudra bien nous accorder ce qui nous est nécessaire" (Ibid. Texte de Lemulier de Beauvais)." Par contre, l'hiver 1719-1720 est considéré comme froid et neigeux (cf Leroy-Ladurie). Notons enfin un rapport du Sénat suite à la canicule de 2003 "- les XVIIe et XVIIIe siècles ne sont pas non plus exempts de fortes chaleurs : 1636, 1639, 1705, 1706, 1719, 1779... Lors de l'été 1636, les témoins rapportent « un effroyable harassement de chaleur » pendant plusieurs semaines à Paris. La mortalité devient alors fréquemment catastrophique en raison de la dysenterie résultant de la baisse et de la contamination des cours d'eau : 500 000 morts lors de l'été 1636 ou de l'été 1705, 700 000 lors des canicules estivales de 1718-1719. Enfin, l'enchaînement de pluies abondantes à l'automne 1787, de grêle au printemps 1788, d'un été 1788 caniculaire puis d'un hiver rigoureux -entraînant de mauvaises récoltes et une hausse des prix agricoles- débouche sur le contexte climatique révolutionnaire de 1789 ;"
  7. lozere

    Etonnant mois de juin

    C'est juste un peu dommage que les comparaisons de MF s'arrêtent juste en 1950, i.e. après la période d'étés chauds des années 40'. Juin 2005 est-il vraiment si exceptionnel par rapport aux juin d'avant 1950? Evidemment, je n'ai pas la réponse sur l'ensemble de la France. ON peut simplement noter sur une station comme Châteauroux (avec les précautions d'usage liées aux données anciennes, MF ne fournissant pas de séries homogènes): norme 1971-2000 pour juin: 16,9°C Juin 2005 supposé (en attendant chiffre définitif): entre 19°C et 20°C (+2-3°C / normale) Quels sont les juin > 19°C: juin 2003: 22,3 juin 1976: 20,4 juin 1950: 19,9 juin 1940: 19 juin 1931: 19,2 juin 1930: 19,3 juin 1921: 19,2 juin 1917: 19,9 juin 1915: 19,2 juin 1908: 19,4 juin 1901: 19,3 juin 1897: 19,8 juin 1893: 20,1 Bien sûr, les données anciennes doivent être retraitées, mais cela peut quand même sans doute donner une indication de mois de juin assez brûlants et sans doute comparables, au moins à Châteauroux, avec celui que nous venons de connaître.
  8. Je viens de lire une étude ultra confidentielle sur le site de MF! J'ai moi aussi le même son de cloche... pour les 100 années à venir... Par ailleurs, le fils de mon voisin de palier a une copine qui travaille dans un ministère et qui aurait entendu le ministre demander à sa famille de passer les vacances d'été au cap Nord... C'est sûr, ça va chauffer en France cet été!
  9. Merci à vous Meteor et M. Coustou pour vos explications pédagogiques. Je crois qu'entre le site de la NOOA, realclimate et climateaudit, j'ai de la lecture pour quelques mois au moins...
  10. Et que pensez-vous de cet autre article sur les courbes de Mann uilisées par le GIEC? Savez-vous si son auteur est scientifiquement crédible? Si c'est le cas, on peut se poser des questions.... http://www.climatechangeissues.com/files/P...05mckitrick.pdf
  11. Merci Meteor. Je ne suis pas sûr de tout comprendre sur le site de la noaa mais je remarque que par exemple, la reconstruction des températures de Jones en Europe (terme d'ailleurs non défini: qu'appelle-t-on Europe en climatologie) s'appuye sur 3 séries de données, seulement. L'une de ces séries "polar urals" par Briffa correspond à des analyses de coupes d'arbres qui semble contestée par ailleurs. En effet, d'après le site suivant (je ne sais pas ce qu'il vaut), en enlevant les données du XIème siècle fournies par Briffa (et qui sont les plus critiquées car basées sur 3 coupes d'arbres seulement!), la courbe de Jones que vous avez reproduite prend une toute autre allure: http://www.climateaudit.org/index.php?p=161 Qu'en pensez-vous?
  12. Merci beaucoup pour votre réponse. J'abuse peut-être un peu, mais comme je trouve ce sujet intéressant, je me permets de continuer à poser quelques questions. A-t-on pu retrouver des traces de ce dégazage apparemment assez massif d'hydrate de méthane à cette époque (sédiments, carottes polaires?)? Plus généralement, a-t-on une idée de l'évolution de la teneur de l'atmosphère en hydrate de méthane depuis cette époque? Par ailleurs, sans vouloir insister de trop, quelque spécialiste aurait-il des réponses à mes autres questions (je me permets de les rappeler)?: - comment calcule-t-on exactement une température moyenne de l'hémisphère nord ou de l'hémisphère sud? Je conçois assez bien que depuis une 30aine d'années grâce aux mesures satellites, on puisse calculer une température moyenne d'une partie de la planète, mais avant les stellites? Combien de données par centaine de km² réparties de manière homogène faut-il prendre en compte pour aboutir à une moyenne scientifiquement acceptable? A-t-on vraiment suffisamment de données anciennes avec des marges d'erreur acceptables pour reconstituer une moyenne sur des zones aussi vastes? On m'a expliqué sur ce même forum qu'en termes de marges d'erreur, même les données des stations météorologiques pas si anciennes (1880-1945) doivent faire l'objet de retraitements lourds et fastidieux pour être exploitables d'un point de vue climatologique... alors les pollens et autres sédiments, sans parler des anneaux des arbres, sont-ils vraiment exploitables avec ce degré d'erreur affichés dans les courbes communiquées par Meteor (marge d'erreur inférieure à 1°C!)? - en ce qui concerne les données issues des carottes glaciaires, je n'ai jamais compris comment les données issues d'un seul carottage pouvaient suffir à rendre compte de la concentration moyenne de l'atmosphère de toute la planète en CO2 au moment de la formation de cette glace. Quelqu'un pourrait-il me l'expliquer de manière assez simple? - est-il vrai que certains cols des Alpes encore sous quelques dizaines de mètres de glace aujourd'hui étaient totalement libres jusqu'au début du PAG? Si oui, quelqu'un aurait-il le nom desdits cols? Cela signifie-t-il forcément que le climat des Alpes était plus chaud qu'aujourd'hui? - j'ai lu à maintes reprises que la température moyenne de l'hémisphère nord avait augmenté de plus de 1°C depuis 1750. Le niveau de la mer et des océans dans l'hémisphère nord n'ayant pas varié de plus de quelques centimètres depuis cette date, doit-on en conclure que la mer et les océans ne réagissent pas à la hausse des températures?
  13. Merci M. Coustou pour votre réponse à l'une de mes questions. A-t-on des idées précises sur les variations de température (vitesse, amplitude) qui ont pu amener à la fonte d'une telle quantité de glace "en quelques milliers d'année"? Ainsi que sur les causes de telles variations? Merci d'avance.
  14. Bonsoir, Je trouve les courbes de reconstitution de températures du dernier millénaire fournies par Meteor tout à fait intéressantes. N'étant pas très scientifique de formation, je me permets de poser les quelques questions peut-être un peu naïves qui me viennent à l'esprit sur ce sujet brûlant ouvert dans ce post: - comment calcule-t-on exactement une température moyenne de l'hémisphère nord ou de l'hémisphère sud? Je conçois assez bien que depuis une 30aine d'années grâce aux mesures satellites, on puisse calculer une température moyenne d'une partie de la planète, mais avant les stellites? Combien de données par centaine de km² réparties de manière homogène faut-il prendre en compte pour aboutir à une moyenne scientifiquement acceptable? A-t-on vraiment suffisamment de données anciennes avec des marges d'erreur acceptables pour reconstituer une moyenne sur des zones aussi vastes? On m'a expliqué sur ce même forum qu'en termes de marges d'erreur, même les données des stations météorologiques pas si anciennes (1880-1945) doivent faire l'objet de retraitements lourds et fastidieux pour être exploitables d'un point de vue climatologique... alors les pollens et autres sédiments, sans parler des anneaux des arbres, sont-ils vraiment exploitables avec ce degré d'erreur affichés dans les courbes communiquées par Meteor (marge d'erreur inférieure à 1°C!)? - en ce qui concerne les données issues des carottes glaciaires, je n'ai jamais compris comment les données issues d'un seul carottage pouvaient suffir à rendre compte de la concentration moyenne de l'atmosphère de toute la planète en CO2 au moment de la formation de cette glace. Quelqu'un pourrait-il me l'expliquer de manière assez simple? - est-il vrai que certains cols des Alpes encore sous quelques dizaines de mètres de glace aujourd'hui étaient totalement libres jusqu'au début du PAG? Si oui, quelqu'un aurait-il le nom desdits cols? Cela signifie-t-il forcément que le climat des Alpes était plus chaud qu'aujourd'hui? - M. Jancovici prétend que nous entrons dans une ère climatologique inédite en raison de l'action anthropologique. J'ai pourtant lu à de nombreuses reprises (souvent à propos de la grotte sous-marine de Cosquer) que la mer Méditerrannée était montée de 120 mètres en 3000 ans, soit une moyenne de 40cm par décennie dans un passé récent (<10000 ans): n'est-ce pas la trace d'un bouleversement climatologique très intense d'origine incontestablement non anthropique? Sait-on précisément l'expliquer? A ce propos, j'ai lu à maintes reprises que la température moyenne de l'hémisphère nord avait augmenté de plus de 1°C depuis 1750. Le niveau de la mer et des océans dans l'hémisphère nord n'ayant pas varié de plus de quelques centimètres depuis cette date, doit-on en conclure que la mer et les océans ne réagissent pas à la hausse des températures? Merci d'avance si l'un d'entre vous peut éclairer mes lanternes laborieuses.
  15. Je trouve que M. Jancovici est remarquablement cohérent avec lui-même au contraire. Il fait parti, me semble-t-il, des gens qui pensent très fort que le climat de la terre va se réchauffer de 5°C à 10°C d'ici 2100 et qui font apparemment de ce thème leur fonds de commerce. Or, à partir du moment où vous soutenez qu'un tel réchauffement va se produire sur une échelle de temps aussi réduite, vous vous devez également de signaler que ce réchauffement ne s'est jamais produit de manière aussi brusque depuis quelques milliers d'années au moins. C'est en fait presque de l'honnêteté scientifique, paradoxalement: il prédit quelque chose d'absurde et le met bien en perspective historique pour que l'on puisse voir à quel point c'est absurde...
  16. A propos de neige sur le Sancy, il me semble avoir lu dans un bouquin de géographie qu'un névé était resté sur le Sancy toute l'année à la fin des années 70's. Quelqu'un pourrait-il confirmer? Aurait-on une chance de voir se phénomène se reproduire cette année (j'ai cru comprendre qu'il y avait eu vraiment beaucoup de neige cette année et qu'il en restait encore un peu)?
  17. 11-12°C de tempé max à Paris en juillet, je pense qu'il s'agit d'une erreur. Le record est de 13,5°C le 10 juillet 1948.
  18. L'année 2005 commence dans une fraîcheur certaine à Marignane. La tempé moyenne des trois premiers mois ressort à 6,8°C, ce qui en fait le premier trimestre le plus frais depuis 1985 et le place en 7ème position depuis 1946 (le plus frais étant 1956 avec 5,1°C). Cela détonne d'autant plus que la douceur s'était installée pour cette période de l'année de manière récurrente depuis le début des 90's (moyenne 1990-2004 sur janv-fév-mars: 9,3°C).
  19. Pour le plaisir, et même si cette vague de froid "n'a rien d'exceptionnel" pour reprendre les termes d'un prévisionniste de MF, quelques records de froid pour un 2 mars sont tombés: Besançon: -12,7 (relevés depuis 1884, précédent record, 1947 avec -11) Bordeaux: -6,6 (relevés depuis 1920, précédent record, 1970 avec -6) Bourges: -8,5 (relevés depuis 1945, précédent record, 1947 avec -5,2) Châteauroux: -7,7 (relevés depuis 1893, précédent record, 1929 avec -6,3) Dijon: -11,2 (relevés depuis 1921, précédent record: 1947 avec -9,2) Lyon: -8,7 (relevés depuis 1920, précédent record: 1929 avec -7,6) Perpignan: -5,1 (relevés depuis 1924, précédent record: 1971 avec -2,6) Toulouse: -6,4 (relevés epuis 1947, précédent record: 1971 avc -5,8) Tours: -4,4 (relevés depuis 1949, précédent record: 2004 avec -3,8) Bien sûr, ce ne sont que des records quotidiens, mais c'est déjà ça...
  20. Au passage, l'article de l'Est Républicain se plante sur la température la plus basse enregistrée hier en France: sauf erreur de ma part, il s'agirait plutôt des -29°C enregistrés à Saugues en Haute-Loire et non ds -26°C dans le Jura. Sans parler des -30°C peut-être atteints en Lozère ou dans laLoire (cf le topic sur les tempé glaciales en Auvergne). Quant à comparer des records de froids enregistrés en janvier avec les records d'hier, j'ose espérer qu'il s'agit également d'une coquille de journaliste. Sinon, on va finir par devenir parano...
  21. Ce que je ne comprends pas, c'est qu'en lisant les post sur l'enneigement en Auvergen (massif de moyenne altitude s'il en est), on a quand même l'impression que (i) l'enneigement est très bon depuis 3 ans et (ii) l'enneigement est même tout à fait exceptionnel à altitude très moyenne (1000m-1200m). Le lien entre réchauffement climatique et faible enneigement en moyenne montagne ne semble pas évident, en tous cas depuis 3 ans...
  22. Je suis d'accord: la plus grande prudence devrait être de rigueur tant pour l'impact astronomique que pour l'effet des GES. Ce qui me gêne le plus, c'est l'absence de prudence quasiment permanente sur le soi-disant caractère exceptionnel et inédit du réchauffement constaté à la fin du XXème siècle: "la décennie la plus chaude du XXème siècle", "un rythme de réchauffement inégalé sur le dernier millénaire", j'en passe et des meilleures... Au point que l'on se trouve tout gêné quand des chercheurs (cf article du Monde début février) démontrent que le niveau de la mer dans certains ports est inférieur de 1m aujourd'hui à ce qu'il était au Moyen-Age ou que certains cols des Alpes encore largement sous les glaces étaient totalement libres à la fin du premier millénaire après JC. Bref, tant que l'on ne sera pas capable de déterminer avec précision la température moyenne de la terre sur le dernier millénaire, ou l'épaisseur de la banquise arctique par exemple, on devrait faire preuve d'une grande prudence et d'humilité. Personnellement, à une époque où la plupart des scientifiques semblent se concentrer sur l'impact des activités humaines sur l'évolution du climat (impact que je ne remets pas en cause), je suis beaucoup plus admiratif de ceux d'entre eux qui humblement, à contre-courant, s'intéressent aux facteurs de variabilité naturelle de ce climat et qui partent du principe que l'on ne pourra prétendre appréhender les variations futures (et l'ampleur de l'impact humain) du climat (i) sans connaître avec précision ses variations passées récentes et (ii) sans connaître les causes de la variabilité naturelle de ce même climat sur une petite échelle de temps (un millénaire ou deux).
  23. J'aimerais savoir pourquoi M. HAnsen et ses collègues prennent comme référence la période 1951-1980. Puisqu'ils parlent d'année 2004 parmi les plus chaudes depuis la fin du XIXème, pourquoi ne prennent-ils pas comme référence une tempé moyenne sur une plus longue période? Ou pourquoi ne situent-ils pas leur période de référence 1951-1980 en les comparant à d'autres périodes de 30 ans du XX siècle? C'est un peu agaçant car ça fait bon nombre d'articles que je lis où la période 1951-1980 (1961-1990 parfois) est érigée en référent absolu! Moi je propose de prendre une période de 30 ans en plein petit âge glaciaire comme référence... Oh làlà, Mme Monchou, qu'est-ce qu'il fait chaud au XX siècle! Ah, il paraît que l'on n'a pas assez de données pour prendre des périodes aussi anciennes comme référence? Pourtant, je ne comprends pas, si on lit partout que la dernière décennie a été la plus chaude du millénaire ou que le réchauffement des dix dernières années est totalement inédit, c'est bien que ceux qui disent ça, y z'ont les données, non? Y se permettraient pas de faire dans l'approximation, non? Alors bon, je passe une p'tite annonce: recherche les températures moyennes de notre jolie planète depuis, allons disons l'an mille. Et ne me refilez pas ces grapiques ridicules du Giec à base de coupes de bois anciens. Je veux du sérieux, du précis, pas du rotin! Pareil, je veux un bon tracé de toutes les côtes avec la variation du niveau marin et les mesures d'épaisseur de la banquise arctique sur le dernier millénaire aussi. Je suis même prêt à me ruiner pour ça... De toute façon, si jai bien compris ce quon lit à droite à gauche, même sur ce forum, les mers vont s'évaporer d'ici 20 ans et l'humanité sombrer... Autant casser sa tirelire.
  24. En tous cas, avant même d'avoir l'ambition de battre des records absolus de froid pour un mois de mars, cette vague de froid pourrait emporter quelques vieux records déjà pour un 28 février. Je n'ai que des données pour Paris-Montsouris: tn abs pour un 28/2: -7,4°C en 1929 tm abs pour un 28/2: -4,1°C en 1929 tx abs min pour un 28/2: -0,7°C en 1929 toujours. La tx abs min me semble largement à la portée du 28/2/2005 qui s'annonce...
  25. Ci-joint un article où il apparaît que des changements climatiques assez brutaux se sont produits il n'ya vraiment pas très longtemps... Sans que les gaz à effet de serre d'origine anthropique n'y soient pour quoi que ce soit. On finirait presque par l'oublier avec le martèlement médiatique autour du "global warming". Quand la Garonne submergeait les quais du port médiéval de Bordeaux LE MONDE | 14.02.05 | 09h31 Bordeaux de notre correspondante L'histoire commence sur les quais de Bordeaux, durant l'hiver 2001. Les pieds dans la boue et les mains dans la terre, trois scientifiques bordelais travaillent sur les fouilles du tramway de Bordeaux. Le géomorphologue Thierry Gé, l'archéologue Wandel Mingeon, dépendant de l'Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap), et Béatrice Szepertyski, du laboratoire privé d'analyses et d'expertises en archéologie (LAE), se connaissent depuis longtemps pour s'être croisés sur d'autres chantiers. Pendant les travaux, chacun se pose, de son côté, les mêmes interrogations, à partir de constats différents : pourquoi certaines plates-formes portuaires découvertes sur les quais, datées de la période antique et du XIIIe siècle, se retrouvent près de 1 mètre en dessous de celles plus récentes (du XIVe et du XVIIe siècle) mises au jour au même endroit ? Pourquoi une marée haute sur deux noyait à l'époque ces ports médiévaux ? Pourquoi l'analyse de la croissance des arbres du Moyen Age retrouvés sur place montre un réchauffement climatique entre le XIIe et le XIVe siècle, c'est-à-dire au moment où le port de Bordeaux se retrouve périodiquement submergé ? OPTIMUM CLIMATIQUE Faut-il y voir le signe d'une élévation du niveau de la mer, locale ou plus globale, liée ou non à l'augmentation du rayonnement solaire ? La littérature soulignait cet optimum climatique médiéval en Europe mais aucun modèle scientifique n'était validé. Durant quatre ans, les trois Bordelais vont donc chercher une explication scientifique et un modèle fiable à ces questionnements. Les échanges sont permanents. "Notre force fut qu'on était ensemble dans une démarche pluridisciplinaire", insiste Wandel Mingeon, l'archéologue. Ils se servent des relevés des fouilles, soit des dizaines de stratigraphies sur les rives portuaires de Bordeaux. Ils s'appuient également sur un modèle mathématique en dendroclimatologie - l'étude de la croissance des arbres - mis au point par le LAE depuis 1993, sur la base de milliers d'arbres recensés en Aquitaine. "Ce modèle fournit un étalon représentatif de la fluctuation climatique annuelle de la façade atlantique sur 6 000 ans", assure Béatrice Szepertyski, directrice du LAE. Tous les critères pouvant avoir un impact sur l'élévation du niveau de la Garonne sont analysés par les trois chercheurs : la morphologie de l'estuaire, les marées de l'époque, l'impact de l'activité humaine, la tectonique, etc. ÉLÉVATION DE L'ACTIVITÉ SOLAIRE En comparant l'étalon dendrochronologique pour l'Aquitaine qui fournit des données annuelles avec la courbe du rayonnement solaire réalisée à travers l'étude des carottes glaciaires, ils constatent des similitudes sur un millénaire (entre 1 100 et 1 800 ans). "Cette comparaison montre que l'élévation de l'activité solaire est la cause de l'augmentation du niveau marin", précise Mme Szepertyski. La confrontation de leurs résultats a mis en évidence un processus global d'élévation du niveau marin - de 1 mètre environ sur les quais de Bordeaux - lié à un changement climatique brutal. Cette élévation s'explique par une légère variation du rayonnement solaire. La méthode a ensuite été utilisée à l'échelle régionale, nationale et européenne : "Au port de Londres et sur le littoral méridional de la mer du Nord, des études ont permis de dater un phénomène de même ampleur", explique Thierry Gé. Selon eux, des similitudes existent entre cette période médiévale et le réchauffement actuel : la faible augmentation du rayonnement solaire, une élévation du niveau marin observée depuis la fin du XIXe siècle dans les principaux ports européens de la façade atlantique et une embellie climatique constatée par dendrochronologie. "Il semble que les facteurs naturels se surimposent aux facteurs humains comme explication au réchauffement de la planète, sans en connaître exactement le pourcentage, poursuivent-ils. Il ne faut pas nier l'impact des gaz à effet de serre. Mais, dans les modèles actuels, il ne faudrait pas occulter la part des processus naturels." Claudia Courtois
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