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Rappel : Document sur le réchauffement climatique
lozere a répondu à un sujet de gbl dans Climatologie
Chris 86, sans vouloir nier l'intérêt du débat sur les réserves et technologies futures d'extraction ainsi que sur la politique énergétique "idéale", je maintiens que l'on s'éloigne beaucoup de la climatologie pour rejoindre le champ politique, économique et environnemental. On glisse de constatation qui ne font pas l'unanimité en constatation discutables pour aboutir à un débat politique selon le schéma progressif suivant: 1) le climat mondial se réchauffe 2) les GES sont les principaux facteurs de cet inquiétant réchauffement 3) comme on ne peut toucher à rien d'autre, concentrons toute notre énergie à débattre des voies possibles pour sortir d'une énergie à base de GES... Les débats sur le 1) et le 2) ont leur place en climatologie. Le 3) appartient au champ politique. Evidemment, le 3) est très intéressant et nous concerne tous. Il a même un intérêt évident en dehors de toute considération sur le réchauffement climatique. Et justement, c'est ce qui me gêne: le débat sur les énergies n'a pas besoin de considérations d'enjeu climatique pour se justifier. En tous cas, pas en l'état de nos connaissances en évolution du climat (le 1) et 2) plus haut sont des sujets toujours bien ouverts). Au contraire, à force de jeter à tout va le débat énergétique dès qu'on parle de climat et inversement, on risque de: 1) décridibiliser une science, la climatologie, qui en est encore aux tâtonnements en lui demandant (beaucoup) trop vite des résultats définitifs, qui soient en plus des résultats utilisables comme arguments incontournables pour justifier un changement (légitime par ailleurs) de politique énergétique. 2) décridibiliser le débat sur les politiques énergétiques car selon le vieil adage, à force de crier aux loups... -
Je vous conseille cette page étonnante: http://users.skynet.be/mvdpb/aic/CAEN_PROG...ME_AIC_2004.pdf Il s'agit du programme du prochain colloque de l'Association Internationale de Climatologie, parrainé apparemment par MF, et où M. Leroux intervient. Comme quoi, finalement, personne ne musèle personne. La science s'en sort grandie, non?
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Rappel : Document sur le réchauffement climatique
lozere a répondu à un sujet de gbl dans Climatologie
Je m'échine à parler climatologie dans ce post... L'étude canadienne de Litynski citée dans la synthèse sur le réchauffement climatique de l'ENS se situe à la page suivante: http://www.uqtr.ca/prevision_climatique/No...tes/note_02.htm Dès que j'aurai trouvé des infos sur les critiques qui ont été formulées à l'encontre de cette étude, je les communiquerai aussi. J'ai cru lire aussi que beaucoup s'inquiétaient de l'indifférence voire du rejet dont M. Leroux ferait l'objet... Il me semble l'avoir vu cité comme future intervenant du prochain colloque de l'Association Internationale de Climatologie (Caen, début septembre), aux côtés de nombreux intervenants du CNRS et de MF. Je ne sais pas ce que valent ses théories, mais en tous cas, on ne cherche pas à le marginaliser... -
Rappel : Document sur le réchauffement climatique
lozere a répondu à un sujet de gbl dans Climatologie
merci à gbl pour l'info. Je vois que l'on s'emporte beaucoup sur ce forum à propos de prévisions à long terme de production de pétrole. Sans vouloir blesser personne, je ne vois pas vraiment ce que ça vient faire sur une rubrique climatologie... C'est faire bien peu honneur à cette belle science qu'est la climatologie que d'aboutir dans un post sur le réchauffement climatique au sempiternel débat sur les réserves pétrolières. Que l'utilisation excessive de pétrole et de ses dérivés comme énergie ait un rôle significatif ou non sur l'évolution du climat, ça c'est intéressant. Le reste (y compris les perspectives de production de pétrole) est certainement très intéressant mais n'a pas grand chose à faire ici. Ou alors je n'ai rien compris. Sinon, si quelqu'un a aussi ds infos sérieuses sur l'évolution du niveau des océans depuis quelques siècles, je suis très preneur. Je vais paraître ringard, mais je fais partie des gens qui pensent que pour se permettre des prévisions à long terme sur des sujets aussi compliqués que le réchauffement climatique, il faut: 1) connaître sur le bout des doigts ce qui s'est produit dans le passé; 2) être capable de l'expliquer à peu près correctement 3) se garder de considérer qu'une évolution à court terme doit nécessairement s'amplifier à l'avenir. Moi, je n'en suis qu'au 1), laborieusement, et j'ai l'impression que beaucoup, y compris d'éminents spécialistes, ont sauté cette étape indispensable... -
Rappel : Document sur le réchauffement climatique
lozere a répondu à un sujet de gbl dans Climatologie
Entièrement d'accord avec Fabinoo. Si on dit comme beaucoup de spécialistes que la fin du XXème siècle est la période la plus chaude que la planète ait connue depuis plusieurs siècles, que cette hausse va continuer et provoquer une élévation sensible du niveau des océans dans les décennies à venir, il faut avoir l'honnêteté de s'intéresser au niveau des océans au XXème et aux mécanismes qui font évoluer ce niveau. Encore une fois, le modeste citoyen ne peut que constater que les côtes françaises n'ont pas bougé depuis la fin du XIXème, voire bien au-delà. Même comparé aux décennies les plus froides du PAG, les ports européens n'ont pas bougé d'un pouce... Et pourtant, personne n'ira nier que la différence de tempé moyenne des dernières années comparée à celle du PAG est supérieure au minimum à 1°C (cf E. Leroy-Ladurie). Alors encore un paradoxe: - soit les tempés de surface de la planète ont réellement augmenté de manière significative en cette fin de XXème, et alors il faut revoir les mécanismes de dilatation des océans et de fonte des calottes et autres glaciers... - soit on se trompe sur les tempés de surface, et alors, il y a comme un malaise dans les rapports du GIEC. -
Rappel : Document sur le réchauffement climatique
lozere a répondu à un sujet de gbl dans Climatologie
Je me permets d'intervenir dans ces échanges car je viens de lire que gbl était l'un des co-auteurs du dossier de l'ENS que pour ma part (en tant que non-spécialiste du domaine) je juge instructif, pédagogique et neutre dans la manière de présenter les différentes thèses et l'état des connaissances. Autre mérite, ce dossier fournit un lien vers le site de l'unaami qui fournit des données de tempérautre de surface d'une trentaine de stations terrestres de l'arctique. N'importe quel citoyen se sentant un peu concerné par le sujet du réchauffement climatique peut alors en profiter pour faire à sa modeste mesure des petites moyennes. Et là, ô surprise, on s'aperçoit que globalement, en contradiction flagrante avec tous le modèles, la tempé de surface de ces stations évolue certes par cycles et que les 90's sont dans le haut du cycle, mais que ces tempé de surface ne présentent dans la dernière décennie et a fortiori dans les 50 dernières années (années de forte hausse de concentration des GES) aucune anomalie chaude remarquable. Dès lors, le trouble dans l'esprit du citoyen moyen devient très fort: la banquise fond depuis une quarantaine d'années, la tempé de l'océan arctique n'arrête pas de monter, mais les tempé de surface de l'arctique ne suivent pas. Autre trouble: les données les plus simples disponibles pour les non-spécialistes ne corroborent pas les thèses et modèles développés par les éminents spécialistes. Bref, le citoyen que je suis nage totalement dans la choucroute. Je ne demande qu'à croire ce que je ne puis pas comprendre (à savoir les mécanismes complexes à la base des modèles), mais quand les données les plus simples vont à l'encontre des modèles là où ils devraient être les plus sensibles (aux pôles), je commence à croire un peu, comme dicton, que l'on se moque pas mal de la tête des braves citoyens... Pourquoi? N'étant pas très fan des thèses de complot politico-je-ne-sais-quoi, je reste sans réponse. Sinon, gbl, dans la synthèse de l'ENS, vous mentionnez une étude québecquoise sur les tempés de surface de l'arctique aboutissant à des résultats étonnants et critiqués. Savez-vous où l'on peut trouver cette étude et des éléments sur le débat qu'elle a soulevée? Merci d'avance Lozere -
"il me semble qu'il a déjà neigé sur les hauteurs de la Réunion, non ?" Oui, mais c'est la première fois qu'on l'observait si bas et en une telle quantité. On pouvait l'admirer pour la première fois depuis les villes du littoral. Cf les photos sur http://www.delajartre.com/neige2003.html "non il s'agit de l'hiver 1995-1996, avec 10 à 11 mètres de neige cumulée, si mes souvenirs sont bons." Oui, autant pour moi, c'était bien l'hiver 1995-1996. Pour le reste, je suis presque d'accord avec vous. Mon but était d'isoler l'anecdote du phénomène climatologique. Mais la répétition de phénomènes anecdotiques peut bien sûr illustrer ou confirmer un phénomène climatologique mais il ne faut pas leur en faire dire plus qu'ils ne peuvent. Les articles de presse des 60's s'inquiétaient d'un refroidissement du climat à la suite d'années froides (d'hivers froids surtout, comme vous le faites justement remarquer): et pourtant, la tendance séculaire en France est indéniablement au réchauffement, même léger depuis le milieu du 19ème. De même, la hausse des précipitations dans le sud-est pourrait parfaitement s'intégrer dans une phase séculaire de moindre précipitation dans ces régions... En fait, j'ai trop souvent l'impression que l'on prend des faits marquants et souvent émouvants (impact humain des crues à répétition ou de la sécheresse) pour des illustrations de phénomènes qui en climatologie doivent s'étudier sur un laps de temps beaucoup, beaucoup plus long! De plus, il faut toujours isoler la conséquence humaine d'un phénomène (crue catastrophique) de son origine météo: ainsi, en matière de crue, l'urbanisation et l'aménagement du territoire jouent un rôle presqu'aussi important que les précipitations elles-mêmes.
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[un intervenant "jen sais plus qui donc" nous disait que c'etait surtout l'ocean qui s'etait rechauffe au environ imediat du pole nord] Oui, mais le problème reste le même: je ne trouve pas de données sur la tempé de l'océan arctique avant les 60's... Qu'il se réchauffe depuis 30 ans, c'est certainement vrai, mais est-ce vraiment exceptionnel d'un point de vue climatologique? Qui plus est, je maintiens que les modèles mettant en avant le rôle des GES anthropiques parlent bien d'un réchauffement des tempés de l'air en surface. L'effet sur la tempé des océans y est considéré comme une conséquence du réchauffement de l'air dans les basses couches de l'atmosphère. Bref, il ya un gros caillou dans la chaussure des modèles actuels.
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Je viens de finir mes devoirs d’été sur les stations de l’arctique recensées par l’UNAAMI. C’est un peu long à lire et je remercie donc d’avance les courageux qui s’y risquent. Mon but est de déceler les bouleversements que l’on devrait logiquement y observer en terme de températures de surface. Quand je dis logiquement, c’est en relation avec tout ce que je peux lire sur l’effet des GES sur la température de surface aux pôles : à savoir un réchauffement très marqué qui doit coïncider avec la hausse de la concentration de GES d’origine anthropique depuis la deuxième GM. J’ai sélectionné les 28 stations terrestres dont les relevés remontent au moins à 1940. La répartition géographique de ces stations est la suivante : 10 stations se situent dans le quart scandinave du pôle (0° à 90° de longitude est) 6 dans le quart sibérien (90° à 180° de longitude est) 7 dans le quart nord-américain (90° à 180° de longitude ouest) 5 dans le quart groënlandais (0° à 90° de longitude ouest) Pour chaque station, j’ai comparé la tempé moyenne de la décennie 1990-1999 par rapport à : (i) la tempé moyenne de la décennie la plus froide antérieure à 1990 (ii) la tempé moyenne de la décennie la plus chaude antérieure à 1990 (iii) la « normale » sur 30 ans la plus froide des premiers relevés jusqu’en 1989 (iv) la « normale » sur 30 ans la plus chaude des premiers relevés jusqu’en 1989 (v) la « normale » sur 30 ans s’achevant en 1989 (celle quasiment toujours utilisée dans les études climatologiques) On observe alors : (i) que la décennie la 1990-1999 est chaude mais n’est pas la plus chaude, puisqu’elle est inférieure en moyenne de 0,6°C à la décennie la plus chaude des relevés antérieurs à 1990. Elle est en moyenne supérieure de 1,5°C à la décennie la plus froide des relevés antérieurs à 1990. Notons aussi que pour 24 des 28 stations considérées, la décennie la plus chaude se situe à l’intérieur de la période 1920-1950. (ii) Que la décennie 1990-1999 est égale en moyenne à la « normale » sur 30 ans la plus chaude des relevés antérieurs à 1990. Elle est en moyenne supérieure de 1°C à la « normale » sur 30 ans la plus froide des relevés antérieurs à 1990. (iii) La « normale » 1960-1989 utilisée le plus couramment dans les études est plutôt froide, mais sans excès : elle est inférieure de 0,6°C à la « normale » sur 30 ans la plus chaude et supérieure de 0,4°C à la normale sur 30 ans la plus froide. Si on partage par zones géographiques, on observe : - une zone scandinave où la décennie 1990-1999 suit quasiment le même schéma que décrit ci-dessus - des zones sibériennes et nord-américaines où la décennie 1990-1999 apparaît comme particulièrement chaude, inférieure de 0,1°C ou 0,2°C seulement à la décennie la plus chaude des relevés antérieurs à 1989 et supérieure de 0,2°C à 0,6°C à la normale sur 30 ans la plus chaude. - Une zone du Groenland où la décennie 1990-1999 apparaît comme particulièrement froide, supérieure de 0,5°C seulement à la décennie la plus froide des relevés antérieurs Conclusion : les relevés de température de surface fournis par l’UNAAMI ne permettent pas de déceler une anomalie chaude en fin de XXème siècle. La fonte du volume de la banquise depuis une trentaine d’années est cependant un fait avéré. Mais la vraie question à se poser est de savoir quelle était ce volume pendant la période la plus chaude, à savoir les années 20’s à 50’s : je n’ai pu trouver aucune info sur le sujet. Je reste donc sceptique sur un réchauffement anormal de l’arctique en raison des GES anthropiques, et donc sur l’effet prépondérant des GES anthropiques sur l’évolution du climat, puisque les modèles qui mettent en avant cet effet se plantent là où cet effet devrait être le plus visible…
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Quelques petits paradoxes… ou les pièges de la relativité temporelle en climato : 1) les jours trompeurs : - en 2003, on observe de manière durable (quelques heures) de la neige sur le Piton des Neiges à la Réunion. C’est la première fois de l’histoire de cette belle île. Et pourtant, d’après MF, 2003 est l’année la plus chaude de l’histoire pour la Réunion ; - le 5 juin 1976, la station d’Avord bat son record de froid pour un mois de juin à 1,6°C, juste avant une canicule historique. Idem pour Romorantin, où il gèle : -0,8°C. - et le 1er août 1976, en pleine période de canicule, la station du Touquet bat son record de froid pour un mois d’août avec 3,9°C 2) les saisons trompeuses : - en pleine décennie très chaude, le Mont Aigoual (1560m) bat son record d’enneigement durant l’hiver 1994-1995… Comme quoi, les moyennes montagnes peuvent parfois tirer leur épingle du jeu même en plein « réchauffement climatique ». - à en croire E. Leroy-Ladurie, notre été historique 2003 n’a pas grand-chose à envier à certains étés caniculaires (1420 ou 1540 par exemple)… en plein Petit Age Glaciaire 3) les décennies qui interrogent : - la station de Châteauroux offre des relevés depuis 1893. L’effet de serre urbain y est très atténué. La décennie la plus froide est 1962-1971, en pleine explosion industrielle mondiale de GES ! - toujours d'après E. Leroy-Ladurie, la période 1500-1560 est particulièrement chaude, riche en canicules dignes de 2003 et hivers très doux. On est pourtant en plein PAG... Bref, tout ça pour dire ce qui semble évident, mais que l'on oublie facilement: en climatologie, l'anecdotique ne doit pas servir à illustrer et encore moins prouver des tendances qui ne peuvent se détecter qu'à l'échelle de plusieurs décennies.
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Pas forcément besoin d'aller au Canada... 25 août 1954: de la neige aurait été observée en Normandie (G. Séchet) 31 août 1986: fréquentes gelées blanches. Les tempé sont proches de 0°C dans le Nord. (idem) Quant à août 1978, avec son cortège de chutes de neige en moyenne montagne... et seule année de mémoire d'homme où un névé dura toute l'année sur le Puy de Sancy (1886m), sans fondre!
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[A propos du Groenland. Je n'ai pas fait que des bêtises lors de mon récent séjour en Norvège, j'ai aussi appris que le Groenland aurait été baptisé de la sorte afin d'inciter les familles Viking à émigrer... La Terre Promise quoi...] Peut-être pas si vert, mais quand même... A propos du Groenland, je vous renvois à notre historien du climat, M. Leroy-Ladurie dans "Histoire du climat depuis l'an mil": "l'avancée des glaciers se poursuit en Islande au XIV et XV siècle [...]. La poussée glaciaire serait à la fois confirmée et datée par la ruine des colonies nordiques du Groenland au XIV. Ruine subtilement conduite par le climat puisque les Vikings auraient été victimes et de la progression de l'inlandsis et de sa conséquence imprévue: la "descente" en masse des Esquimaux, qui poursuivaient vers le sud les phoques et les icebergs". et de citer le célèbre texte du prêtre norvégien Baardson qui vécut au Groenland de 1341 à 1364: "De Snelfelness d'Islande, jusqu'au Groenland, l'itinéraire le plus court: deux jours et trois nuits. Navigation directement à l'ouest. Au milieu de la mer, il y a des récifs qui s'appellent xxxx. C'était l'ancienne navigation, mais maintenant la glace est venue, du côté Nord, si près des récifs que personne ne peut naviguer par le vieil itinéraire sans risquer de perdre la vie". Il cite également les travaux de chercheurs (T. Longstaff?) sur la position au XI des fermes normandes au Groenland: positions devenues inaccessibles par la suite en raison des glaces barrante les fjords en aval...
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C'est vrai dans la plupart des cas en raison je suppose du manque de données à + long terme en général et des questions insolubles sur la fiabilité des mesures (certaines données de stations du fin fond de la tundra remontent au début du 19ème...)... Mais attention, le refroidissement des 60's-80's ne semble pas concerner forcément toutes les stations de l'arctique non plus, loin s'en faut. J'essaierai de donner des indications plus nuancées quand j'aurai fait mes ptits graphiques pour toutes les stations arctiques fournies par l'unaami, y compris celles du continent nord-américain.
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Merci à Williams pour son aide. Attention cependant, sauf erreur de ma part, les courbes saisonnières pour Karesuando et celles d'Islande sont des données brutes, pas des moyennes glissantes, contrairement à celle annuelle de Karesuando. Mais l'analyse n'en est pas fondamentalement différente.
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Après nos voisins suédois, nous avons aussi nos voisins islandais que le réchauffement arctique doit laisser bien sceptiques... Données de Reykjavik pour la période 1901/2002: Année la + froide: 1979 (2.8°C) année la plus chaude: 1939 (6.3°C) Décennie la plus froide: 1977-1986 (3.9°C) Décennie la plus chaude: 1933-1942 (5.5°C) Tri-décennie la plus froide: 1966-1995 (4.2°C) Tri-décennie la plus chaude : 1922-1951 (5.1°C) La décennie 1993-2002 est à 4.7°C et la tri-décennie 1973-2002 à 4.3°C...
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Pour karesuando, au niveau saisonnier, la courbe hivernale (novembre-avril) ressemble beaucoup à la courbe annuelle avec des amplitudes plus fortes: de --8.8°C (moy 1930-1939) on passe à un minimum historique de -12.1°C (moy 1979-1988). La hausse des 90's est également impressionnante : -9.2°C pour moy 1989-1998. Depuis 1998, la baisse est assez marquée: -9.9°C pour moy 1993-2002. La courbe estivale (mai-octobre) est différente: le max historique se situe toujours vers la même période: 7.4°C pour la moy 1933-1942. Les min historiques se situent fin 19ème avec 5.1°C pour la moy 1884-1893. Depuis 1942, on observe une baisse légère jusqu'en 1958 à 6.5°C (moy 1949-1958) puis une zone stable jusqu'en 1985. Ensuite on est à la hausse sans toutefois atteindre le record de 1942: on est à 7.2°C pour la moy 1993-2002. Dès que j'ai pu mettre les courbes sur internet, je vous l'indique. En attendant, je les tiens à disposition de qui veut.
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Un petit tour climatologique vers Karesuando, commune la plus au nord de Suède (à 250 km au nord du cercle arctique), pour illustrer quelques questions que je me pose sur le réchauffement supposé du climat arctique. Les données mensuelles de température sont disponibles depuis 1881 jusqu’en 2002 sans interruption. On les trouve sur l’excellent site www.unaami.noaa.gov. Elles sont peu susceptibles d’avoir été influencées par des considérations politiques liées à la guerre froide. N’ayant pas réussi à copier mes graphiques excel sur ce forum, je vais essayer de décrire les courbes de tempé moyennes : 1) les tempé moyennes annuelles sur une base décennale : on distingue 4 phases : (i) un lent refroidissement de 1890 à 1906 où la tempé annuelle décennale passe de –2.5°C (moy 1881-1890) à –3,6°C (moy 1897-1906) (ii) un réchauffement long et rapide jusqu’en 1939 où la tempé annuelle décennale atteint -0.9°C (moy 1930-1939) soit quand même 2.7°C de plus que le minimum de 1906 ! (iii) un refroidissement long et significatif jusqu’en 1987 où la tempé annuelle décennale atteint –2.7°C (moy 1978-1987) (iv) un réchauffement rapide jusqu’en 1997, la tempé annuelle moy 1988-1997 atteignant –1,1°C. Elle a baissé à –1.4°C depuis (moy 1993-2002) 2) les tempé moyennes annuelles sur une base tri décennale : on distingue 4 phases : (i) un long réchauffement de 1910 à 1948 où la tempé annuelle passe de –2.8°C (moy 1881-1910) à –1.5°C (moy 1919-1948) (ii) une phase de stabilisation jusqu’en 1961 (iii) un refroidissement progressif jusqu’en 1987 avec –2.3°C (moy 1958-1987) (iv) un réchauffement léger depuis 1987 avec –1.8°C (moy 1973-2002) En conclusion : 1) aspect cyclique du climat de Karesuando 2) les 90’s constituent un haut de cycle, comparable aux 30’s en moins fort cependant 3) le réchauffement des 90’s est moins rapide que celui des 30’s Maintenant, venons-en à des considérations plus discutables que je vous soumets : Imaginons que les données de tempé au solde Karesuando ne soient disponibles que depuis le début des 1970’s, comme c’est le cas grosso modo pour les données fiables de tempé de l’océan arctique, de couverture des glaces et les données en altitude. Evidemment, les scénarios catastrophiques de fonte du pôle nord à court terme trouvent ici de quoi s’alimenter : décennie 90’s plus chaude de près de 1°C que la « normale » 1970-2000 pour les tempés au sol, réchauffement de l’océan arctique et des tempé en altitude, diminution de la calotte polaire… Bref, il y aurait de quoi effectivement tirer la sonnette d’alarme. Simplement, un peu de rigueur scientifique pousse en matière de climat à aller voir un peu plus loin que les « normales » climatiques sur 30 ans et à se poser les questions suivantes : quid de la tempé océan arcrique, de la couverture de glace du pôle et des tempé en altitude dans les 30’s par exemple ? Est-on si sûr que la diminution de la calotte polaire arctique n’a pas connu son précédent il n’y a pas si longtemps ?
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OK, merci pour l'info. Je croyais quand même avoir lu à maintes reprises que tous les différents modèles de prévisions à long terme prévoyaient conceptuellement un réchauffement beaucoup plus important de l'air au niveau des pôles qu'ailleurs en raison de la hausse du taux de CO2 d'origine anthropique. Le fait que la température de l'air aux pôles semble stable voire en baisse depuis une soixantaine d'années devrait remettre en question la validité même de ces modèles... Par ailleurs, quelles sont les causes du réchauffement de surface de l'océan arctique?
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Je vous conseille un excellent site de données des stations de l'arctique (à moins qu'il ne soit déjà connu de beaucoup): http://www.unaami.noaa.gov/analyses/sat/ J'ai pris la première station de la liste qui ne soit pas sur l'eau, à savoir Svalbard, Polar Desert. Je me suis amusé à faire quelques stats depuis 1940: tempé moyenne 1940-2002: -6°C tempé moyenne 1940-1949: -6.3°C tempé moyenne 1950-1959: -5.2°C tempé moyenne 1960-1969: -7.2°C tempé moyenne 1970-1979: -6°C tempé moyenne 1980-1989: -6.5°C tempé moyenne 1990-1999: -5.3°C tempé moyenne 1940-1969: -6.2°C tempé moyenne 1950-1979: -6.2°C tempé moyenne 1960-1989: -6.6°C tempé moyenne 1970-1999: -5.9°C coeff pent droite de régression linéaire: +0.004°C / an Pour cette station en tous cas, bien malin qui peut déchiffrer un réchauffement. S'il ya des volontaires pour faire le même exercice sur la trentaine d'autres stations de la base de données, faites-moi signe! Lozere
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Pour le refroidissement de l'Arctique depuis les 30's, allez voir à la page suivante, trouvaille de "gbl": http://www.ens-lsh.fr/geoconfluence/doc/tr...vDurScient2.htm
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Je doute que la recherche publique à laquelle semble appartenir le LCRE et donc Leroux soit financée par les lobbies pétroliers... Mais bon, c'est vrai aussi que les thèses de Leroux ne semblent pas avoir beaucoup d'échos dans le reste de la commuanuté scientifique (publique également)!En tous cas, je serais curieux de savoir si sa lettre sur les causes de la canicule 2003 (article faisant réponse à un article du Monde) a obtenu une réponse de Météo-France dont 2 prévisionnistes sont gentiment ridiculisés...
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Je reste quand même étonné que, sur un sujet dont les médias sont aussi friands, M. Leroux prêche apparemment dans le désert. Y a-t-il d'autres climatologues aussi sceptiques que lui sur le réchauffement (je dis bien climatologue, et non journaliste spécialisé ou statisticien ou astro-physicien...)?
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Bonjour, En matière de réchauffement climatique d'origine anthropique, je dois dire que je deviens de + en + perplexe. Je ne suis ni scientifique ni encore moins climatologue et je fais volontiers confiance aux rapports du GIECC, aux dossiers de Météo France ou du CNRS sur le sujet. Cependant, étant tombé par hasard sur le Net sur le site du LCRE (Laboratoire de Climatologie et des Risques Environnementaux http://www.univ-lyon3.fr/LCRE) dirigé par M. Leroux, j'y ai lu des positions très différentes qui semblent envoyer aux orties un certain nombre d'infos ou d'idées reçues. En avez-vous déjà entendu parler? S'agit-il également de scientifiques sérieux? Je cite en particulier quelques passages de ce site qui m'ont surpris: « Les variations climatiques, à l'exception très localisée de "l'effet de serre urbain", ne concernent pas qu'un paramètre isolé (comme par exemple la température) puisqu'elles résultent de la variation du temps (qui ne dépend que très faiblement des conditions locales), et elles ne peuvent s'inscrire que dans le cadre de la circulation générale. Le point de départ des changements climatiques est encore le pôle : depuis une trentaine d'années, soit depuis les années 1970, la température de l'Arctique occidental a baissé." ou encore "• Le présumé "global warming" ou réchauffement global, scénario issu des prédictions des modèles, n'est ainsi pas observé, des régions se réchauffent tandis que d'autres se refroidissent. L'origine de l'évolution du temps et de l'évolution climatique récente étant dynamique et associée à une modification d'intensité des échanges méridiens. Cette évolution climatique, qui se caractérise par une augmentation de la violence et une plus grande irrégularité du temps et des perturbations des latitudes moyennes, entraîne un accroissement du risque naturel d'origine météorologique." Merci d'éclairer mes faibles lumières!
