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Thomas_35

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  1. Ce qui est intéressant c'est que si on prend les données brutes de GFS, la température maximale est estimée à 31°C à Lyon Dimanche, il s'agit donc vraisemblablement d'une sous estimation de la part du modèle. Comment expliquer une telle différence avec les autres modèles ?
  2. Le GFS de ce matin replace la dépression beaucoup plus au sud: sur la Vendée. Par contre même si pour le moment GFS a correctement placé la dépression, la perturbation pluvieuse qui lui est associée a pas mal d'avance. ECMWF revoit totalement son scénario en plaçant une dépression plus creuse que prévue mais toujours au niveau de la Vendée et de bonnes précipitations sur tout le nord-ouest du pays.
  3. En effet et d'ailleurs même au niveau du vent ça risque de poser quelques problèmes. Parce que même si c'est loin d'être un coup de vent, on attend quand même quelques rafales notamment sur la Loire Atlantique où les rafales pourraient atteindre les 60 km/h selon GFS alors que MF prévoit un vent moyen de 10 km/h donc de très faibles rafales ... donc j'espère que MF est sur de son coup quand même. Tiens, personnellement je pense que MF a raison ^^, ce n'est pas de la contradiction gratuite mais je me souviens que cet hiver on avait été confronté un peu au même scénario avec un GFS qui avait raté le placement de sa dépression alors que le CEP l'avait bien mieux placé. Après il est possible que je me trompe complètement.
  4. J'ai rarement vu ça moi aussi. En fait je crois que c'est le placement de la dépression qui n'est pas le même chez les deux modèles ce qui change considérablement le temps ici. En début d'après midi par exemple, on retrouve une dépression de 1003 hPa abordant la Loire Atlantique et le Morbihan pour GFS; alors que pour le CEP elle se situe au niveau du Poitou et elle arrive bien plus tard !
  5. Le GFS (run 00h) n'est pas tellement favorable à une tendance anticyclonique. En effet, une goutte froide se creuse au large de Portugal et remonte progressivement vers la France. Elle aurait d'ailleurs plus d'influence sur la moitié ouest de la France (où la situation est assez dépressionnaire) qu'à l'est. Le seul point positif c'est qu'on pourrait assister à une nette augmentation de la température pendant 1 ou 2 jours juste avant que la goutte froide se constitue véritablement sur l'ouest de la France...
  6. C'est assez surprenant en effet je trouve. Il est rare de voir des averses se former à l'ouest de Rennes. D'autant plus qu'elles sont tout de même assez actives.
  7. Merci ça me fait plaisir ^^, mais surtout si tu trouves que cette prévision possède des lacunes il ne faut surtout pas hésiter à en débattre. Même chose pour les autres intervenants.
  8. Si tout à fait ^^, les maths me manquent on dirait.
  9. Si on suit la prévision établie par keraunos, 10 départements environ sont placés à un risque de tornade de niveau moyen soit en moyenne 25% de risque de développement de tornade par département. (On considère que la surface moyenne d'un département est délimitée par un cercle de rayon 40 km). On considère également que l'apparition d'un tornade dans ce contexte suit une épreuve de Bernouilli dont l'une des issue est l'apparition de la tornade, l'autre étant bien sûr aucune tornade. On suppose également que l'apparition d'une tornade ne dépend pas d'une éventuelle autre apparition de tornade. Les épreuves sont donc indépendantes. Appliquons la formule suivante: P(X=k) = (k parmis n) * p^k * (1-p)^n-k On cherche la probabilité pour qu'il y ait au moins une tornade sur l'ensemble de la zone: P(X=>1) = 1 - P(X=0) = 1 - ((0 parmis 10 ) * 0.25^0 * 0.75^10 )) =0.944 Ainsi la probabilité pour qu'il y ait au moins une tornade sur l'ensemble de la zone du Nord-Est du pays est d'environ 94%. En revanche, il ne s'agit absolument pas ici de déterminer son intensité, de même cette valeur est à prendre avec recul étant donné le taux d'incertitude qui provient d'une part de la prévision elle même et d'autre part de l'application de la formule qui ne correspond pas forcément à la situation actuelle.
  10. Tout à fait d'accord. ANALYSE POUR LA BRETAGNE, LES PAYS DE LA LOIRE, LA BASSE NORMANDIE. Si on étudie la situation à l'échelle Européenne on peut remarquer le plongement d'un thalweg du Royaume-Uni jusqu'au Portugal. Cet axe de bas géopotentiel évolue dans un contexte de marais barométrique à tendance dépressionnaire notamment par le creusement d'une dépression peu importante au niveau du Poitou.Par ailleurs alors que les températures étaient parties pour augmenter, cette dégradation devrait opposer deux masses d'air: l'une fraiche à l'ouest de la France et l'autre plus chaude à l'est de la France. L'organisation parait donc déjà plus généralisée et se met en place à l'échelle nationale. De même, une profonde anomalie de tropopause pourrait se mettre en place au nord du Portugal et devrait s'étirer jusqu'au Royaume-uni (en passant par la France). L'évènement déclencheur de possibles orages est déjà bien ciblé. De même, la situation est classiquement celle d'une dégradation estivale avec de hautes thetaE 850 hPa sur l'ensemble de la France. L'étude des profils verticaux nous apprend que la mise en place d'un contexte fortement instable est susceptible de se produire dès demain matin avec l'arrivée d'un front actif. En effet, les ascendances pourraient être particulièrement marquées. Sur le nord-ouest de la France on pourra noter des cisaillements directionnels et de vitesses assez marqués. De plus on pourra relever également une CAPE comprise entre 400 et ponctuellement 1000 J/Kg et un LI souvent proche de 0. Même si ces paramètres ne sont absolument pas inquiétants, ils manifestent le potentiel orageux de cette perturbation pluvieuse. En effet, on peut s'attendre à la mise en place d'une perturbation modérément active en terme de pluviométrie (on attend globalement entre 10 et 20 mm voire localement 40 mm au total de l'épisode; de même sous les cellules pluvio-orageuses les plus actives on pourrait s'attendre à des cumuls d'environ 30 mm/h) qui pourrait s'accompagner de quelques rafales de vent ( normalement de l'ordre de 60 km/h voire localement plus)et d'un léger risque de grêle. Cependant, sur la Sarthe notamment, la dégradation orageuse pourrait être plus marquée qu'en Bretagne ou en Basse Normandie. En effet la CAPE plus élevée conjuguée à ces cisaillements de basse couche plus profonds risquent d'augmenter la puissance des orages qui pourraient localement s'accompagner de phénomènes tourbillonaires voire de tornade. En revanche, les réglages de dernières minutes seront essentiels pour confirmer ou infirmer les zones les plus à risque.
  11. Merci à vous deux
  12. En effet. On ne reviendra pas sur la situation générale typique d'une dégradation orageuse marquée (marais barométrique à tendance légèrement dépressionnaire, très haute thetaE 850 hpa ..). En revanche, on notera l'absence d'évènement déclencheur de la convection. En effet, l'anomalie négative de tropopause présente sur l'Atlantique n'a pas de réel impact sur la France. Quoiqu'il en soit, il faudra surveiller de près l'augmentation progressive du niveau de la tropopause. En effet, cette dernière atteint un niveau particulièrement élevé sur l'est de la Bretagne et les Pays de la Loire (1400 dam au lieu de 1000 dam en cette saison): http://91.121.16.5/m...6-454.GIF?27-12 .De même, certains facteurs comme la MUCAPE, la CAPE témoignent de la force exceptionnelle que pourraient prendre les orages si la convection venait à se mettre en place. Certains facteurs d'instabilité comme le LI témoignent bien de la situation orageuse (entre -8 et -10). http://www.keraunos....MUCAPE-MULI.htm L'indice de Thompson, indice assez général, est exceptionnellement élevé, témoignant du potentiel de la dégradation orageuse. Il atteint des valeurs très élevées de l'ordre de 45 à 50 voire même 53/54. http://www.keraunos....mpson-index.htm On pourra noter également que les profils verticaux présentent une humidité assez importante en altitude mais une atmosphère plus sèche au niveau du sol. Ce très léger manque d'humidité peut être un facteur supplémentaire de ralentissement de la convection ou même d'inhibition convective. De même, toujours dans l'étude du contexte vertical, on pourra noter des ascendances plus ou moins marquées. La CIN quant à elle, semble en régression depuis cet après midi. Pourtant, la convection ne semble toujours pas vouloir se mettre en place malgré cette baisse importante d'inhibition convective. En revanche, les cisaillements de basse couche sont prévus assez importants. Le risque de développement supercellulaire ou de la mise en place d'un contexte favorable au tornade est accru par la présence de ce cisaillement: http://www.keraunos....E-SRH-0-3km.htm Quoiqu'il en soit, même si les indices qualifiant la puissance des orages sont favorables à la mise en place d'un contexte fortement orageux, l'évènement déclencheur sera déterminant pour engendrer une hypothétique convection. Or le seul évènement déclencheur qui pourrait favoriser la mise en place d'une convection, semble être la présence d'un jet d'altitude, situant ainsi le nord-ouest de la France dans un contexte divergent en altitude. Il est cependant difficile de savoir si la convection pourrait démarrer ce soir. De même, si convection il y avait, elle serait normalement localisée et une évolution en multi-cellulaires organisés semble peu probable au vu de la situation. Il s'agirait au contraire de monocellulaires pouvant prendre une structure supercellulaire. Conclusion: La dégradation orageuse que pourrait connaitre le nord-ouest de la France ne devrait pas affecter beaucoup de superficies. En revanche, la mise en place d'un violent orage isolé, accompagné de fortes chutes de grêle (en raison de l'intrusion sèche d'altitude), de fortes rafales de vent (parfois plus de 100 km/h), de forts cumuls de pluie (supérieur à 50 mm en 1h) et de la présence éventuelle d'une tornade, est possible.
  13. Cet après midi, la situation pourrait devenir très préoccupante sur le nord et le nord-ouest de la France. En effet actuellement les premières cellules orageuses abordent la France et présentent une activité globalement faible dans la partie nord. Ce déficit d'activité s'explique certainement par une CIN un peu trop élevée. En revanche au cours de l'après midi, la CIN devrait progressivement diminuer sur l'est de la région Bretagne et les Pays de La Loire. Dès lors, les développements orageux seraient plus probables et l'atmosphère particulièrement instable pourrait contribuer à la mise en place d'orages puissants. Globalement les profils verticaux présentent quelques ascendances et surtout des cisaillements de basse couche très importants. Ce paramètre est à prendre en compte surtout par le fait qu'il augmente considérablement le risque de développement de tornade sur la partie est de la Bretagne, la partie sud de la Basse Normandie et la partie Nord-ouest des Pays de la Loire. Je pense donc que le risque de développement de tornade serait maximum dans ces zones là. De même une anomalie positive de tropopause pourrait se mettre en place sur les Pays de la Loire et la Bretagne, la tropopause pourrait donc atteindre un niveau nettement plus haut que son niveau habituel. Ainsi, la convection serait d'autant plus importante en raison du caractère tropical de la situation (très haute tropopause). Le doute cependant subsiste notamment pour savoir si la convection pourrait se mettre en place sachant qu'aucun réel évènement déclencheur (comme une anomalie négative de tropopause) n'est présent pour instabiliser la situation. La dégradation orageuse ne sera donc peut être pas totalement généralisée mais le si peu de cellules présentes pourraient présenter un risque d'évoluer en supercellule notamment à cause des cisaillements importants et de la mise en place d'une zone de convergence au niveau du sol. La divergence d'altitude, elle, sera renforcée par la mise en place d'un léger courant jet. Enfin, le risque de grêle serait lui aussi présent notamment par la mise en place d'une intrusion sèche d'altitude.
  14. Merci beaucoup, oui c'est très clair Sais-tu par contre où je peux trouver tout ces paramètres ? Parce que je connais meteociel, lightningwizard, keraunos ... mais je ne les trouve pas tous. De même, quel est l'intérêt de connaitre la CAPE au sol ? Merci encore, Thomas.
  15. Bonjour, Certaines prévisions emploient désormais différents termes qui tournent autour de la CAPE à savoir: MUCAPE, SBCAPE ou bien encore HCAPE... Est-il posssible de savoir quelle est la différence entre ces paramètres et à quoi ils correspondent exactement ? Merci d'avance, Thomas.
  16. ANALYSE METEOROLOGIQUE POUR LE LUNDI 27 JUIN 2011 Les températures vont considérablement augmenter dans les prochains jours en raison de nombreuses advections d'air chaud venant de l'Afrique. De ce fait dès Lundi, les températures pourraient atteindre les 20°C à 850 hPa sur une grande partie de la France. En revanche même si les températures pourraient fortement grimper Dimanche et Lundi, elles ne devraient pas atteindre pour autant le stade de canicule. Quoiqu'il en soit cette remontée d'air chaud devrait être accompagnée d'une remontée de hauts géopotentiels associés à la présence d'un marais barométrique. On notera l'absence totale de goutte froide à proximité de la France. Ainsi, la déstabilisation de l'atmosphère n'est pas vraiment associée à la présence d'un phénomène particulier. La remontée de hauts géopotentiels pourrait être accompagnée d'une advection de haute tropopause (cf; 1,5 PVU). Cependant, une anomalie négative de la tropopause pourrait s'organiser au large des côtes Bretonnes, créant ainsi une différence de niveaux de la tropopause. Dès lors un courant jet pourrait se mettre entre ces deux anomalies de tropopause. Enfin, la très nette remontée de ThetaE à850 hPa est typique des dégradations orageuses d'été. Les profils verticaux quant à eux devraient présenter des ascendances favorables à la convection. De même l'apport d'humidité en altitude pourrait être un facteur de déclenchement de la convection. En revanche, même si l'humidité devrait être en partie présente, il est difficile de savoir si elle sera suffisamment marquée sur l'ensemble du profil vertical pour mettre en place une convection généralisée. Il est important de noter la présence de cisaillements sur l'ensemble du profil vertical et en particulier au niveau du sol où les profils pourraient être anormalement cisaillés: en effet, le vent pourrait souffler du nord-est à environ 0 m d'altitude et du sud à environ 1000 m d'altitude. En revanche la convergence au niveau du sol devrait rester limitée. De plus, lorsque nous passons de l'échelle Européenne à l'échelle Française, nous apercevons la mise en place d'un contexte légèrement dépressionnaire au niveau de l'Aquitaine où la pression pourrait chuter à 1012 hPa. Au cours d'après midi, les températures pourraient atteindre les 32 voire 33°C Lundi. Les valeurs de CAPE modélisées par GFS sont anormalement élevées et atteignent parfois 3500 J/Kg, ainsi les orages qui viendraient à se former seraient particulièrement violents. De même le Li associé pourrait chuter jusqu'à -12 dans les zones les plus exposées et plus globalement il serait compris entre -8 et -10, signe que l'instabilité est particulièrement importante. Prévision: La situation prévue pour le Lundi 27 Juin pourrait devenir préoccupante. En effet la situation est favorable à une dégradation orageuse violente. En revanche, l'étendue de cette dernière reste à confirmer. Quoiqu'il en soit, certains paramètres présentent quand même des seuils rarement atteints. Les orages pourraient être violents, accompagnés de grêle, de fortes quantité de précipitations, de fortes rafales et d'un risque marqué de formation d'une tornade isolée.
  17. C'est assez discutable je trouve. Personnellement je fais spécialité maths et donc 4 points associés à une coefficient 9, c'est environ l'équivalent de mon épreuve entière d'espagnol en terme de points donc ce n'est quand même pas négligeable. Quand on pense que pour certaines personnes chaque point est précieux pour obtenir le bac, on imagine le résultat quand plus de 30 sont répartis autrement sur la note de maths. En effet, hormis l'exercice 1, j'ai franchement trouvé l'épreuve assez difficile. On notera également au passage, l'erreur de l'exercice 2, où à l'une des questions, deux réponses étaient possibles alors que dans l'énoncé il était spécifié qu'une seule était possible ... Ou encore en spé maths, redémontrer le théorème de Gauss à partir de celui de Bézout ... c'est quand même bien bien dur je trouve ... Et dans la répartition des points il se pourrait que 6 points soient consacrés à l'exercice n°2 à savoir un QCM qui comportait 4 questions ! Quand on pense que la plupart des candidats ont répondu au hasard pour les deux dernières questions (ce qui représente 3 points désormais), on se rend compte de la validité du bac de maths : une vaste blague.
  18. En effet, bien vu, les orages ont été nettement moins fort aujourd'hui. En revanche, la situation commence à devenir un peu plus préoccupante avec l'arrivée d'une zone pluvio-orageuse intense par l'Altantique. Au fil de son avancée, cette onde s'intensifie en terme de précipitations et présente une activité électrique assez soutenue. Cette nuit et à la faveur d'une MUCAPE pouvant encore atteindre ponctuellement les 1000 J/Kg, et un MULI pouvant ponctuellement descendre à -4, les développements orageux pourraient continuer de se développer et devenir potentiellement violents. Le risque de grêle n'apparait pas particulièrement important sauf éventuellement sur la partie avant du front orageux. Le risque majeur reste les précipitations puisqu'en terme d'eau précipitable on atteint tout de même les 30 mm.Par ailleurs le contexte actuel à savoir des divergences assez marquées en altitude et une convergence au niveau du sol confirme bien le caractère généralisé de cette dégradation. De plus l'étude de la tropopause nous montre bien qu'elle subit une anomalie négative au niveau de l'ouest de la Bretagne et qu'à l'avant de cette anomalie, la tropopause est nettement plus élevée, créant ainsi des forçages importants. Il semble donc peu probable que lce système fortement perturbé faiblisse en arrivant sur les terres. Par ailleurs on notera le risque important de fortes rafales de vent à l'avant du système orageux où des rafales supérieures à 80 km/h sont localement possibles.
  19. Ce matin, les modèles confirment bien la réactivation de l'onde pluvieuse qui se déplace progressivement vers l'est. Cet après midi, en liaison avec l'anomalie de de tropopause qui se situe au large du Finistère et d'une advection de tropopause plus élevée à l'avant de celle ci, des orages pourraient se former le long de la ligne de convergence. En effet, les ascendances étant toujours marquées et les divergences au niveau de la tropopause toujours présentes peuvent présager la formation d'une ligne pluvio-orageuse organisée. On notera des forçages relativement importants en liaison avec des cisaillements de vent marqués. De ce fait, il parait probable que des orages se forment en ligne organisée. On notera comme hier soir, une intrusion sèche en altitude accentuant le risque de grêle. Enfin ces orages peu mobiles pourraient donner des cumuls compris entre 20 et 30 mm/h voire localement plus et pourraient persister sur la même localité pendant une ou deux heures. Normalement ce cordon orageux devrait sévir le long de la ligne de convergence qui se situerait aujourd'hui globalement entre l'Est des Côtes d'Armor et le nord de la région Poitou-Charente. Au fil des heures cette ligne se déplacera vers l'est et les orages les plus forts sont attendus sur une ligne allant de l'ouest des côtes d'Armor jusqu'au Maine et-Loire et en passant par l'Ille-et-Vilaine.
  20. Hier (le 30 Avril 2011); le Finistère a subit de violents orages. Certains d'entre eux ont laissé des cumuls de pluie supérieurs à 40 mm par endroit. Au cours de la nuit et face à un contexte particulièrement favorable de fortes pluies orageuses devraient continuer de sévir. En effet, une profonde anomalie de tropopause centrée au large de la Bretagne engendre une forte instabilité, le tout porté dans un flux de sud ou sud-est qui tourne légèrement au sud-ouest. On note par ailleurs, de forts cisaillements et des forçages relativement importants. Les pluies qui remontent actuellement du Golfe de Gascogne prennent progressivement un caractère orageux en remontant vers le nord. Cette nuit, cette situation devrait perdurer et c'est surtout l'ouest de la Bretagne qui devrait être touchée et particulièrement les Côtes d'armor et le Morbihan. Les cumuls pourraient alors atteindre les 60 mm localement sur le Finistère et de l'ordre de 30 à 40 mm localement sur les Côtes d'Armor et le Morbihan. L'est de la Bretagne pourrait être touchée en fin de nuit ou début de matinée, les pluies orageuses devraient être encore modérées et les ascendances encore marquées pourraient continuer à sauvegarder encore le caractère pluvieux de cet épisode. En matinée, les orages devraient se décaler vers l'est de la Bretagne tout en faiblissant. Cependant, une réactivation de ces orages est possible en cours de matinée, le long de la ligne de convergence, de plus les ascendances marquées et les divergences au niveau de la tropopause accuentuent le risque d'organisation de ces orages qui risquent de nouveau d'être fortement pluvieux, des cumuls de l'ordre de 20 à 30 mm/h sont possibles voire localement plus. Enfin, en liaison avec une augmentation de la CAPE, cette réactivation parait envisageable. On notera qu'en raison de la présence d'une intrusion sèche en altitude, le risque de grêle est accentué dans cette situation.
  21. ANALYSE METEOROLOGIQUE POUR LE NORD-OUEST DE LA FRANCE DU 23 AVRIL 2011D'APRES RUN GFS06Z et WRF Les températures relevées à midi atteignent déjà 21°C à Rennes,20°C à Nantes, Quimper et Brest. Ces températures largement au dessus des normales saisonnières devraient continuer d'augmenter cet après midi. De ce fait, dans l'après midi, des températures de l'ordre de 23 à 24°C sont prévues et pourraient parfois même atteindre les 25°C. En raison de l'installation sur l'Espagne d'une goutte froide de faible ampleur et de la présence d'un marais barométrique sur l'Europe, une instabilisation de l'atmosphère est possible. Cette instabilisation pourrait être suivie d'une dégradation orageuse. On notera tout d'abord que la ThetaE bien que d'un niveau assez élevé, peine à atteindre les 40°C, ce qui montre bien que le potentiel orageux n'est pas aussi marqué qu'en plein été. De plus, l'étude de la tropopause nous montre bien qu'elle n'atteint pas un niveau très élevé au contraire même, elle semble légèrement plus basse que d'habitude. Une tropopause plus basse a pour conséquence un développement moins marqué de l'instabilité puisque les cumulonimbus ne peuvent pas vraiment s'étendre en altitude. De même une étude verticale de l'atmosphère nous montre l'absence de vents verticaux et une vorticité quasi-absente.De plus avec un manque net de cisaillement, la situation n'est pas propice à l'extension du système orageux. Les orages devraient rester localisés et en raison de l'absence de ventmarqué en altitude, ils pourraient être stationnaires. Par ailleurs l'étude des sondages prévus par GFS nous indique une humidité assez importante sur tout le profil vertical, ainsi même sans forçage marqué, la mise en place d'une activité orageuse paraît possible. L'intensité des orages est en revanche à souligner car même si aucune réelle organisation n'est prévue, la CAPE nous montre que le potentiel est assez important puisqu'elle atteint ponctuellement les2000J/kg et le LI atteint parfois lui -4. Des orages localisés accompagnés de précipitations intenses sont prévus, 15 à 25mm en 1h sont envisageable. En revanche l'absence de dynamisme, de cisaillement, d'hélicité, limite considérablement le risque de formation de tornade. De même le risque de rafale convective et de chute de grêle paraît limité dans cette situation. Par ailleurs on signalera que le développement orageux est très limité sur les côtes. Les zones qui risquent d'être touchées seraient plus vers l'intérieur des terres.
  22. Ah oui d'accord, je comprends. Merci pour ta réponse. Merci également aux autres et à Arkus pour la thèse qu'il me fournit (thèse qui a l'air bien compliqué mais qui m'aidera peut être à y voir encore plus clair).
  23. Ah oui en effet, je suis plutôt imprécis par ce que j'entends en terme "d'intensité" . Disons en fait qu'il faudrait pour chaque paramètre étudié ce qui est le plus représentatif de la force d'un orage. Et c'est d'ailleurs tout le problème, c'est que nous ne savons pas véritablement définir l'intensité d'un orage. Certains organismes comme keraunos ont utilisé un système très intéressant (l'ISO il me semble), mais qui se concentre aussi sur l'étendue des zones touchées ce qui ne nous intéresse pas vraiment ici. Ainsi si on voulait quelque chose de vraiment complet, il faudrait prendre en compte une multitude de paramètres. Par exemple pour la grêle, il pourrait être intéressant de prendre en compte les 3 critères que tu énonces. Mais en même temps et comme tu le dis, on a aucun moyen de tester ou même de vérifier l'exactitude d'une relation puisqu'il y a toujours d'autres paramètres qui interviennent et je doute même qu'un laboratoire soit en mesure de reconsitituer l'atmopshère et un système orageux... En effet, je me rends compte de la difficulté de la chose.La première chose à faire serait peut être de classer les différents paramètres que nous étudions lors d'un orage et dont le résultat est mesurable par un appareil et non pas par un humain (dont l'observation peut être ternie par un manque d'objectivité). Si on considère les grandes catégories on peut avoir: GRELE, VENT, TORNADE, PLUIE, ACTIVITE ELECTRIQUE Pour les tornades, la mesure n'est pas bien compliquée grâce à l'échelle de Fujita mais là encore on est dans l'approximatif, de plus on se base sur les dégats pour estimer l'intensité d'une tornade (il me semble), donc paramètre à nuancer. De même, on en sait tellement peu sur les tornades, qu'il est à mon avis bien trop imprudent de lier la CAPE à l'intensité de la tornade. Il me semble d'ailleurs qu'une étude Américaine montrait que les plus fortes tornades survenaient suite à une inhibition convective (CIN) ... Au niveau de la pluie, je pense que le relevé pluviométrique serait le plus représentatif (avec éventuellement les intensités maximales) Au niveau de l'activité électrique, on est toujours confronté au même problème, on serait obligé de mettre de côté l'activité intra ou inter-orageuse qui ne peut être mesurée, au profit des impacts de foudre au km² par exemple.
  24. Bonjour, Supposons que l'on néglige tous les paramètres de la prévision orageuse à l'exception de la CAPE. On sait que: l'intensité d'un orage dépend en partie de la CAPE, on peut donc établir une corrélation entre intensité de l'orage et valeur de la CAPE. Problème: Est-ce que cette corrélation est linéaire ? A savoir, si dans un contexte, on a une CAPE à environ 1000 j/kg qui produit un orage d'intensité R (on entend par intensité, l'intensité des rafales convectives, l'intensité de la pluie, l'activité orageuse et la grêle), est-ce qu'une CAPE de 5000 j/kg produirait un orage 5 fois plus fort cad un orage d'intensité 5R ? Ou au contraire est-qu'une CAPE de 5000 j/kg produirait un orage d'intensité kR (avec k<5 ou k>5) ?
  25. Merci Steven, ça me fait très plaisir et merci aux autres !
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