Enneigement et réchauffement climatique

[Gallad]

"C'est la faute au réchauffement climatique". Le manque d'enneigement dans les stations de ski françaises vient encore de susciter ces jours-ci ce diagnostic passe-partout. Ceux qui l'énoncent oublient déjà un peu vite que l'hiver dernier était plus froid que la moyenne, et que l'enneigement était excellent.

J'ai trouvé cette page web sur le sujet, elle est intéressante notamment pour ses courbes sur la station de Chamonix:

http://www.toraval.fr/rechauffement.php

Je résume:

- On peut constater en premier lieu qu'il n'y a aucun changement significatif des précipitations neigeuses sur Chamonix depuis au moins 4 décennies.

- Il apparaît que depuis 1934 au moins, il y a une nette montée des températures, ce qui explique la baisse de l'épaisseur des couches de neige. Mais attention, seulement des températures MAXIMALES (de jour) et d'HIVER. Les températures minimales, les températures annuelles restent quasiment stables.

Or le chercheur au CNRS Robert Kandel écrit dans "L'incertitude des climats" (1998):

"l'intensification de l'effet de serre agit aussi bien la nuit que le jour", Alors que par exemple, "l'effet contraire, l'accroissement de la réflectivité des nuages sous l'influence des aérosols, n'agit que lorsqu'il y a du soleil, le jour."

Par conséquent, le comportement différent des températures maximales et minimales sur Chamonix ne peut pas être expliqué par l'effet de serre. Encore moins par les aérosols qui ont des effets inverses aux effets observés. D'autres facteurs entreraient alors en jeu.

L'effet "îlot de chaleur" peut avoir joué pour Chamonix, qui a connu une forte expansion urbaine, qui se trouve en fond de vallée et face au tunnel du Mont-Blanc avec son trafic important de camions et d'automobiles. Ce ne sont que des hypothèses, mais en tous cas, les GES ne sont pas en cause ici si l'on en croit l'assertion de Robert Kandel. Ou alors, leurs effets sont compensés par des facteurs aussi influents pour modifier le climat.