sacréfilou Posté(e) 20 août 2005 Partager Posté(e) 20 août 2005 Bonjour /emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20"> Article déniché sur le site des métiers de la montagne: Michel Malgrand Prévisionniste à Météo-France, Bourg-Saint-Maurice "Ah, ils se sont encore trompés!" Refrain connu. Michel Malgrand l'a souvent entendu. Il est l'un des six prévisionnistes de la station Météo-France de Bourg-Saint-Maurice depuis 1984. "Et je peux vous dire que l'on s'accroche quand on a un poste ici!" lance ce montagnard de 41 ans originaire de Haute-Savoie, visiblement heureux de son sort. Le fruit d'une vocation, l'accomplissement d'une vieux rêve d'enfant ? "Pas du tout. Gamin, j'étais assez bricoleur, et je me voyais plutôt travailler dans les machines-outils. J'ai commencé des études de génie mécanique. Sans grand succès. Et je suis allé à la bibliothèque voir quels métiers permettaient de vivre en contact avec la nature. Puis j'ai réussi le concours d'entrée à l'école nationale de la météorologie, à Toulouse. C'était encore la bonne époque, quand je vois à quel point c'est devenu difficile (1)." Difficile, mais très varié, pour qui aime alterner théorie et pratique, bureau et montagne, ordinateur et sorties en peaux de phoques pendant l'hiver. Les modèles de prévisions et relevés des stations automatiques sont de plus en plus fiables, mais la connaissance du terrain demeure indispensable. "Nous sortons toujours à deux, pour des raisons de sécurité. Une fois par semaine si possible. C'est très important au début de la saison pour analyser l'évolution du manteau neigeux. Après, nous travaillons beaucoup sur les données fournies par les 27 points d'observation nivologique". L'hiver, c'est la saison du stress pour les "prévi", comme ils s'appellent entre eux. Ici, chacun mesure les conséquences des bulletins diffusés trois fois par jour sur le répondeur(2). "On sait qu'ils vont être épluchés à la lettre. Par les guides, les agriculteurs, les artisans, les services des pistes, de l'Equipement, d'E.D.F... Pas le droit à l'erreur. C'est pour cela que notre réputation nous amuse un peu. Nous ne devons pas nous tromper plus de trois-quatre fois par hiver. Ce qui est dérisoire compte tenu de la complexité du relief et de la diversité des massifs. Nous avons par exemple deux types de climat de part et d'autre du col de l'Iseran", indique le professionnel. Début décembre, l'équipe est sur les dents. Val d'Isère appelle sans arrêt, à deux jours du critérium de la première neige. "Ils veulent savoir si les vents vont s'arrêter, si la température va baisser, si la neige va tomber...Pour eux, les enjeux sont énormes." L'été apporte aussi son lot de sueurs froides, avec ces redoutables régimes de Sud-Ouest qui ne savent ce qu'ils veulent, ou ces orages qui ne disent pas où ils vont tomber. A chaque saison ses complications, et pas question de traîner. Arrivée à 5h30 pour prendre connaissance des relevés automatiques de la nuit (pression, température, vitesse et direction du vent, etc) et interpréter les cartes de prévision réalisées par le super-calculateur installé à Toulouse, plus celles envoyées par le centre régional de Lyon. Il s'agit aussi de scruter le ciel du poste d'observation idéal que représente la station de Bourg-Saint-Maurice, avec ses baies vitrées ouvertes sur les sommets de Tarentaise. "Il y a des jours de vertige où nous sommes en contradiction avec les modèles de Toulouse, et nous devons nous décider vite". Le premier bulletin est enregistré à 7h30, suivi de ceux de 12h et de 18h. La station doit aussi envoyer régulièrement ses observations à Lyon, indiquant la nébulosité, le vent, la pression... D'après Michel Malgrand, les prévisions se sont beaucoup affinées en quelques années et les outils d'analyse vont encore réduire les marges d'incertitude. Mais l'exigence du public n'a cessé d'augmenter aussi. Il se souvient de la fameuse affaire des randonneurs de la Vanoise, réfugiés pendant dix jours dans un igloo en février 1999, en pleine tempête. Après leur sauvetage, ils avaient mis en cause la fiabilité des bulletins qu'ils avaient utilisés. "Après, nous avons dû éplucher toutes nos prévisions. Et ce genre d'histoire nous arrivera de plus en plus", estime le professionnel, en rappelant que déjà deux plaintes ont été déposées dans d'autres départements contre Météo-France. Malgré tout, il n'est pas près d'échanger sa place à 865 mètres d'altitude, avec vue panoramique sur les plus grands domaines skiables de Tarentaise. Le concours de technicien-prévisionniste est théoriquement de niveau de Bac. Mais la plupart des candidats ont aujourd'hui au moins une licence, voire une maîtrise. En 1999, il y a eu près de 3000 candidats pour 12 postes. 2- Le répondeur de Bourg-Saint-Maurice (Tél: 08.36.68.08.08) enregistre près de 120.000 appels par an. Sans compter une dizaine d'appels de professionnels chaque matin sur la ligne directe de la station. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Previ83D Posté(e) 20 août 2005 Partager Posté(e) 20 août 2005 Ben aujourd'hui je lui échangerai volontiers pour quelques heures ma vue sur la mer démontée et cet horizon sombre, contre ses pentes encore vertes. demain, enfin la pluie... Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
sacréfilou Posté(e) 20 août 2005 Auteur Partager Posté(e) 20 août 2005 Re /emoticons/tongue@2x.png 2x" width="20" height="20"> demain, enfin la pluie... ou dans quelques heures sur Nice au vu du ciel en mer & de ce qui remonte du sud-ouest... :!: Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
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