Pierre (Caen) Posté(e) 30 mai 2023 Partager Posté(e) 30 mai 2023 Bonjour, Des études récentes montrent que la circulation océanique sur le nord de l’Atlantique (et le transport méridien d’eaux chaudes en surface...) s’affaiblirait depuis le 19ème siècle. Mais une tendance de fond peut contenir des petites variations qui détermineraient des cycles climatiques de quelques décennies, en lien avec les facteurs atmosphériques (oscillation-nord-atlantique ou ONA...). Ainsi, des flux d’ouest globalement peu vigoureux durant un certain nombre d’années auraient pour effet de légèrement ralentir à terme le courant océanique, ce ralentissement favorisant lui-même des indices d’ONA bas/négatifs, avec des hautes pressions devenant plus fréquentes entre le Groenland et la Scandinavie… L’année 1962 est remarquable à plus d’un titre en France métropolitaine : printemps très frais (rien qu’en comparant avec les trois précédents...), été très sec sans être particulièrement chaud, puis fin d’année inaugurant un hiver exceptionnellement froid, et bien ensoleillé dans certaines régions… Pression atmosphérique moyenne en surface (échelle large), printemps 1962 : Cette année semble surtout marquer l’accélération d’une tendance observable lors de la décennie précédente, avec l’instauration d’un cycle frais pendant environ 25 ans, le rafraîchissement étant assez prononcé au printemps (les printemps de type 2013 étaient plutôt banals...). Le Sahel, de son côté, a connu des épisodes de sécheresse particulièrement intenses durant cette période...Ces faits climatiques ne sont-ils pas symptomatiques d’une circulation océanique plus ou moins ralentie ? Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Pierre (Caen) Posté(e) 30 mai 2023 Auteur Partager Posté(e) 30 mai 2023 A partir des années 1970, sur le plan atmosphérique, l’indice hivernal d’ONA tend à s’accroître et être positif. Les printemps restent souvent perturbés en France, avec une fraîcheur persistante : même en 1976 où la grande sécheresse démarre tôt, la chaleur ne s’installe vraiment qu’en mai...Et des flux d’ouest plus dynamiques n’empêchent pas le froid de faire encore quelques belles offensives, les hivers 1986 et 1987 (indice d’ONA plutôt neutre) illustrant assez bien ce « bras de fer » : la tiédeur océanique semble bien installée dans un premier temps, puis de l’air glacial russo-sibérien déboule… C’est finalement bien un grand flux d’ouest radoucissant qui s’impose sur l’Europe à la fin des années 1980, il paraît donc probable que la circulation océanique soit venue aider, en accélérant (les deux se renforçant mutuellement…) . A ce moment puis dans les années 1990, l’anticyclone des Açores s’étend alors davantage à l’Europe et le minimum d’Islande atteint des valeurs parfois bien basses...En France, les hivers réchauffés, peu neigeux (si vague de froid il y a, le redoux survient désormais rapidement…), et nébuleux, les printemps eux-mêmes sensiblement plus chauds et précoces constituent un changement d’ambiance significatif et durable... 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
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