Monocellulaires printaniers - Entre soleil, foudre et déchainement

[guillaume67]

Bonjour,

Dimanche 05 juin 2016, la journée débute sous un temps plutôt clément, les quelques nuages n’arrivent pas à ternir l’impression de beau temps qui se dégage depuis le début de journée. Quelques brumes sont observées dans les points bas et dans les zones ayant connues des orages/averses stationnaires la veille.

La matinée passe et les nuages ont tendance à laisser place à quelques altocumulus du type floccus et castelanus, mettant ainsi bien en évidence les premiers signes instables de l’atmosphère.  

Il est midi, je suis invité à un barbecue en plein air. Sur le trajet d’une 20aine de km je remarque que les premiers cumulus se forment un peu partout sur la plaine du nord de l’Alsace, mais se disloquent dès qu’ils tentent de prendre en altitude.

Le flux est inhabituel. En effet, ce dernier est de secteur nord-est. 

Vers 14h je quitte la table pour aller m’assoupir quelques instants, mais rapidement le ciel se couvre. Je remarque que c’est l’enclume vaporeuse d’un cumulonimbus mal structuré qui file au-dessus de ma tête.

Très rapidement les premiers roulements de tonnerre se font entendre. Puis les premiers impacts de foudre agrémentent le paysage devant moi, disons à une bonne dizaine de km. Brusquement il se met à pleuvoir à grosses gouttes, il est temps d’aller s’abriter. Les coups de tonnerre accompagnent les rires et les dires de la fête, jusqu’au moment où un gros flash déchire la scène et que le tonnerre se mette à gronder d’une manière plus franche. Il s’agira alors de la dernière manifestation orageuse de cet événement. La pluie prit rapidement fin.

Vers 15h je quitte les lieux pour retourner à mon domicile, mais l’atmosphère est très moite, humidité et température douce sont en parfait accord. Je n’ai rien prévu durant l’après-midi, je vais donc prendre mon matériel photo et me choisir un cumulus et espérer que petit deviendra grand.

J’arrive alors à Wissembourg, dans l’extrême nord du Bas-Rhin (67), le cumulus que j’avais choisi se trouve à une 20aine de km de moi vers le nord-est. Il grossi et grossi jusqu’a produire un rideau de pluie et rapidement les premiers craquements.

J’installe mon D750, le 50mm et la cellule de déclenchement.

La premier déclenchement met en évidence une scène très contrasté avec une lumière relativement dure. Mon environnement est encore sous un franc soleil alors qu’un coup de foudre vient de tomber en air sec à moins de 5km devant moi

S’en suivent alors plusieurs coups de foudre tombant en air sec mais dont le côté photogénique semble très limité

Quelques manifestations sortiront encore du lot mais peu à peu l’orage finira par se noyer dans ses propres précipitations.

Arrivé en soirée un système orageux linéaire descend de l’Allemagne en flux quasiment plein nord. A la tombée de la nuit le ciel commence tout doucement à montrer des signes très orageux au nord de ma position. C’est sans compter qu’un très bel orage était entrain de se former au même endroit que cet après-midi. Le ciel s’est rapidement mis à clignoter de façon puissante. Je pars me poster sur les hauteurs de mon village.

Stupéfaction totale, c’est une énorme tour convective qui se dresse devant mes yeux tout en jetant des foudres bien lumineuses à rythme soutenu (toutes les 5s). Il y a longtemps que je n’avais plus vu un tel déchainement kéraunique dans le secteur.

D’entrée de jeu le ton est donné

Puis s’en suivent des scènes très tourmentés

Pour finir sur l’explosion ramifiée

Voilà ce que j’ai pu vivre dimanche, évidemment il ne s’agit que d’un gros condensé photographique de ce que j’ai pu tirer. 

[mistigri07]

Belle série merci du partage!

 

[pouicpouet]

Citation

Voilà ce que j’ai pu vivre dimanche, évidemment il ne s’agit que d’un gros condensé photographique de ce que j’ai pu tirer.

 

Oufff, c'est plus facile à digirer

[guillaume67]

Merci de votre passage, depuis 2 jours les orages sont devenus extrêmement pluvieux et peu mobiles dans le secteur, crues éclaires, coulées de boues, dégâts matériels importants. C'est l'autre facette moins réjouissante des orages ...