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Reportage sur des chasseurs d'orages Ligériens


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Article du Progrès sur plusieurs chasseurs d'orages; puis une interview d'Alex Hermant.

Ces Ligériens qui ont le coup de foudre pour les orages

le 23.08.2009 04h00

Romain est stéphanois, Benjamin est de Cellieu. Ils sont quelques-uns, comme eux, à courir après les coups de foudre pour les prendre en photo. Une passion qui demande beaucoup de temps

Ils s'appellent Romain, Benjamin ou Christophe. Ils ont une passion en commun. Un plaisir estival peu commun. Munis de leur appareil photo, ils chassent les orages et les points de vue pour les rendre intemporels. Immortels.

« Dans mon entourage, on me prend souvent pour un fou », admet Romain Viviani. Ce paysagiste stéphanois de 19 ans passe régulièrement la frontière départementale pour venir traquer en Haute-Loire. « Je viens beaucoup sur Craponne-sur-Arzon. Je vais aussi sur Saint-Pal-en-Chalencon, plus précisément à « La Montzie » où je profite d'une vue panoramique somptueuse pour prendre des clichés. »

Pour lui, comme pour beaucoup de traqueurs d'orages, la passion est née très jeune. « J'avais huit ans, je regardais par la fenêtre », se souvient-il.

Quand on est chasseur d'orages, les soirées sont bien chargées. Le matériel est toujours en bonne position. Il faut se tenir prêt à faire feu. La moindre seconde gagnée est précieuse. « On y est tous les soirs ou presque. Vers 18 heures, on regarde les prévisions météo. » Les déplacements méritent le coup d'il. Pour ça, ces passionnés sont prêts à enfiler les kilomètres. « Je peux aller assez loin, jusqu'à 200 km si c'est intéressant. J'en parle beaucoup autour de moi. Ils ont peur qu'il m'arrive quelque chose. J'essaie de les rassurer comme je peux. Mais bon… », souligne Romain Viviani. Tous ces traqueurs sont avant tout des passionnés. « Ce ne sera jamais un métier », souligne Christophe Suarez. A 43 ans, ce photographe professionnel savoyard est comme un enfant dès lors qu'il s'agit d'aller chasser. Il a cumulé les sorties, a pris de la hauteur pour mieux « capter l'impact de la foudre » au bout de son objectif. « Je suis persuadé qu'on va devenir les observateurs du temps par nos témoignages. » Benjamin Tosi, 29 ans, habitant Cellieu, aime transmettre sa passion. Il raconte cet orage où il a vécu dix belles minutes dans les gorges de la Loire. Après quoi, il a fallu courir. « L'adrénaline est plaisante. Mais il faut mesurer les risques pour ne pas rendre dangereuse notre passion », insiste cet éducateur à l'environnement. Ce soir, comme chaque jour, les chasseurs d'orages seront sur le terrain pour immortaliser un moment de foudre, en quête de « LA » photo, d'un instant magique.

Julien Billy

jbilly@leprogres.fr

« Les orages de Haute-Loire ont davantage de personnalité »

Alex Hermant, cinquante ans, est un grand nom chez les chasseurs d'orages. Il est souvent venu en Haute-Loire.

Comment vous est venue cette passion ?

Ça m'a pris très jeune. C'est né le jour où j'ai vu les premières images d'éclairs. C'était une vieille photo dans une encyclopédie. Je devais avoir six ans. Je suis resté bloqué devant cette photo.

A quel moment avez-vous décidé de partir à la chasse aux orages ?

En 1972, j'avais douze ans, nous avons connu des orages violents.

Quelques années plus tard, je me suis mis à arpenter le centre de la France. À partir de 1985, j'ai insisté sur le Puy-de-Dôme et la Haute-Loire.

Quel est le profil d'un orage en Haute-Loire ?

Les orages ici ont d'avantage de personnalité qu'ailleurs. D'une localité à l'autre, ils présentent des physionomies, des formes, des intensités très opposées.

Dans la forme, j'ai vu des éclairs particuliers, notamment dans la région de Craponne. On peut aussi noter leur violence dans le Mézenc.

Sur Yssingeaux, ils sont violents et font ressortir une personnalité électrique.

Comment détectez-vous les zones orageuses ?

Je ne me sers plus de la météo. Je fais mes propres prévisions, à l'instinct. La nuit, je regarde les orages lointains et le jour, j'observe la configuration des nuages.

Vous avez créé le Musée de la foudre. Que peut-on y voir ?

Cette maison a été ouverte en 1992. Sur 200 m2, on retrouve des photos, des articles, des objets foudroyés, un film.

note: Musée de la foudre à Marcenat (Cantal), ouvert de 14 heures à 18 heures.

Recueilli par J. B.

Saint-Privat-d'Allier, une commune foudroyée ?

Saint-Privat-d'Allier est-elle une commune davantage touchée par la foudre qu'ailleurs ? Il est vrai que la zone est particulièrement visée par le phénomène. Selon des données de Météorage, les statistiques de foudroiement confirment les impressions. À Saint-Privat-d'Allier, il y a environ 1,70 impact par kilomètre carré chaque année. À Saint-Privat-d'Allier, des études ont été menées au cours des années soixante-dix et quatre-vingts. Études qui ont été dirigées conjointement par Électricité de France (EDF) et France Telecom pour vérifier l'écoulement de la foudre. Chaque été, des techniciens sont venus enregistrer les mouvements et les attaques de foudre sur une station installée spécialement pour ces études. « On est une commune qui est souvent touchée par la foudre », confirme Guy Eyraud, le maire de Saint-Privat. « Il est facile de griller sa télé », confirme un commerçant local.

J. B.

http://www.leprogres.fr/fr/region/la-loire/loire/article/1902062,182/Ces-Ligeriens-qui-ont-le-coup-de-foudre-pour-les-orages.html
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