Carrière technicien et ingénieur - sortie d'école

[Rossinante]

Bonjour à tous,

Je passe en ce moment les concours d'ingénieur et de technicien de MF en interne. En tant que matheux pas repenti du tout, ces boulots m'intéressent, mais je n'ai pas réussi à trouver des statistiques précises sur le type de poste occupé en sortie d'école : combien travaillent en prévision? dans un labo de recherche? et quels sont les labos ou les personnels de météofrance sont amenés à travailler? et quid de l'enseignement? des activités de marketing? administratives?

Pour ma part, je serai motivé par des activités de recherche (en climatologie, ou paléoclimatologie par exemple, mais la météo regorge sans doute de sujets d'études passionants dont je n'ai pas encore idée) - est-ce que travailler comme chercheur à MF relève réellement de la quête du Saint Graal? Est-ce envisageable si on n'est pas rentré par l'X ou Normale? Mais la prévision m'apparaît également comme un domaine intéressant.

Si vous avez des informations précises sur ce sujet, elles m'intéressent!! De même que les témoignages de techniciens ou d'ingénieurs de MF sur la réalité quotidienne du travail : en quoi consiste le travail de prévisionnniste? Quelle est la part du travail informatisée et où le technicien/ l'ingénieur interviennent-ils en matière de prévision?

Merci d'avance à tous ceux qui voudront bien m'éclairer....

[Max66]

Je n'ai pas de réponse à t'apporter, et j'aimerai avoir les réponses à tes questions qui m'intéressent.Mais j'ai juste une question : tu as fait quoi comme étude?

Je te demande ça parce que tu demandes si travailler comme chercheur à MF relève de la quête du Saint Graal.

Mais si tu as le concours d'entrée c'est parce que tu as le niveau pour le job je pense /emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20">

[Previ83D]

- est-ce que travailler comme chercheur à MF relève réellement de la quête du Saint Graal? Est-ce envisageable si on n'est pas rentré par l'X ou Normale?

Il y a un peu plus de 800 IT à MFsi tu retires les 200 environ qui sont chefs de CDM (et rares adjoints), stations militaires et sites outre-mer, et encore autant qui sont chefs de services dans des centres (Paris, Toulouse, centres régionnaux et outre-mer) il en reste environ la moitié qui font uniquement de la météo.

Sur ces 400 environ, la moitié fait de la prévi : Paris Toulouse, les 7 régions, l'outre-mer.

Il en reste à peu près 200 pour la recherche et l'école à Toulouse.

En région tu as des bureaux d'étude et de recherche avec environ 3 IT en moyenne, et un bureau Clim avec 1 à 3 IT

Le CNRM est à Toulouse, avec des centres extérieurs, comme la neige à Grenoble avec quelques IT et à Paris.

Tu en as plusieurs en recherche pour les ouragans à Papeete à la Martinique et à la Réunion.

Pour les affectations sur ces postes: au grès des mutations et des aléas politiques de remplacement ou non, de un sur deux, de maintien du domaine de recherche...

[superdup]

Bonjour à tous,

Je passe en ce moment les concours d'ingénieur et de technicien de MF en interne. En tant que matheux pas repenti du tout, ces boulots m'intéressent, mais je n'ai pas réussi à trouver des statistiques précises sur le type de poste occupé en sortie d'école : combien travaillent en prévision? dans un labo de recherche? et quels sont les labos ou les personnels de météofrance sont amenés à travailler? et quid de l'enseignement? des activités de marketing? administratives?

Pour ma part, je serai motivé par des activités de recherche (en climatologie, ou paléoclimatologie par exemple, mais la météo regorge sans doute de sujets d'études passionants dont je n'ai pas encore idée) - est-ce que travailler comme chercheur à MF relève réellement de la quête du Saint Graal? Est-ce envisageable si on n'est pas rentré par l'X ou Normale? Mais la prévision m'apparaît également comme un domaine intéressant.

Si vous avez des informations précises sur ce sujet, elles m'intéressent! De même que les témoignages de techniciens ou d'ingénieurs de MF sur la réalité quotidienne du travail : en quoi consiste le travail de prévisionnniste? Quelle est la part du travail informatisée et où le technicien/ l'ingénieur interviennent-ils en matière de prévision?

Merci d'avance à tous ceux qui voudront bien m'éclairer....

Bonjour,

Je ne vais pas pouvoir te donner de statistiques précises, mais je pense pouvoir t'éclairer sur certains points.

Les techniciens d'exploitation se trouvent pour la majorité en CentreDépartementauxMétéo (CDM), où ils réalisent les prévisions départementales, la climatologie, et quelques taches de bureau (certificat d'intempérie, devis, etc...). Ce sont aussi des techniciens qui font les prévi sur les aérodromes. En sortie d'école l'année dernière, 1/3 des postes proposés étaient en CDM, avec donc de la prévi. Quelques techniciens, mais en plus petit nombre, font également de la prévi dans les centres régionaux (CMIR). En tant que technicien, tu peux aussi faire de l'informatique (1/3 des postes en sortie d'école), ou de la com et du commerce (1/3 des postes en sortie).

Les ingénieurs font aussi de la prévi, mais seulement à l'échelle régionale (CMIR) et nationale (CNP). En sortie d'école toutefois, les postes d'ingé en prévi sont bien rares (1 l'année dernière). Certains ingénieurs font également de la recherche, au CNRM à Toulouse ou au centre d'étude de la neige (CEN) à Grenoble entre autres. Ce n'est pas évident, je crois que 3 personnes en sortie d'école (pourl'année dernière) font maintenant de la recherche. Là dessus, demande plutôt à "Pinthotal", il est bien au courant du pb.

Sinon, la plupart des ingé en sortie d'école font de la com ou dirige différent groupe de travail, mais ce n'est directement de la prévi.

Concernant l'enseignement à l'ENM, c'est réalisé aussi bien par des techniciens que des ingénieurs.

Tu n'es pas sans savoir qu'une réforme aura biento cours à Météo France, et le travail va considérablement changer. A priori, les ingénieurs feraient encore moins de prévi qu'actuellement.

Sais-tu qu'il existe également un concours interne à MF pour passer ingénieur? En clair, si tu réussi le concours technicien, tu peux ensuite passer ingénieur après 3 ans sur concours interne, beaucoup moins difficile que l'externe. Tu retournes alors 3 ans à l'école (bon courage).

Sinon, je peux te décrire rapidement le travail en CDM :

- En prévision : rédaction et enregistrement de bulletin kiosque départementale grand public après analyse des modèles numériques. Saisie de "Symposium" (logiciel qui alimente le site Web). Rédaction de messages d'alerte selon la situation. + rédactions de bulletins divers vers des clients demandeurs.

- En climatologie : contrôle et critique des données des stations du département. Rédaction du bulletin de résumé mensuel. Saisie et critique des données des observateurs bénévoles du département;

- En "bureau" : devis, certificat d'intempérie, facturation, etc...

- "En plus" selon les centres : nivologie, prévi montagne, prévi marine, radiosondage, etc...

Si t'as besoin de plus d'info hésite pas

A +

[Rossinante]

Merci pour vos réponses rapides. Et dont la précision suffit amplement pour se faire une idée de ce qui m'attend (sous réserve de réussite...).

Il semble donc jouable de bosser en prévi ou en recherche - si on n'est pas pressé... Ah une question idiote : pour un ingénieur ou un technicien de MF, est-il envisageable d'être nommé sur un poste de nature différente que celui qu'il occupait jusque là - à savoir passer de la direction d'un CDM pour un ingénieur à un poste où il fait plus directement de la prévision par exemple? Idem pour un technicien?

Pour ce qui est des concours Superdup je passe déjà celui d'ingénieur en interne, mais effectivement si j'obtiens celui de technicien il est bien possible que je retente ma chance dès l'année prochaine pour ITM (et j'aurai alors j'espère une meilleure idée du travail). Mais avant de faire des disjonctions de cas je vais attendre de savoir si je suis au moins admissible à l'un des deux concours cette année.

Bon vent à tous

PS : je ne connais pas le détail des changements qui attendent MF (même si j'ai entendu parler de "rationnalisation" sous forme de fermetures de centres et de recentrage des activités) - mais effectivement la recherche publique (voire la fonction publique tout court) n'ont pas le vent en poupe en ce moment.

Qu'à celà ne tienne, le travail à MF m'apparaît tout de même comme un beau métier (laissez moi mes illusions!)

[pinthotal]

Il semble donc jouable de bosser en prévi ou en recherche - si on n'est pas pressé...

En prévi ça peut être rapide si tu n'es pas exigeant sur le lieu. En recherche ça peut être dès la sortie d'école pour les ingénieurs.

Ah une question idiote : pour un ingénieur ou un technicien de MF, est-il envisageable d'être nommé sur un poste de nature différente que celui qu'il occupait jusque là - à savoir passer de la direction d'un CDM pour un ingénieur à un poste où il fait plus directement de la prévision par exemple? Idem pour un technicien?

Oui. C'est un avantage non négligeable de pouvoir envisager des évolutions de sa carrière, des reconversions, etc.Certains postes sont toutefois dits "à profil" notamment en recherche. Quelqu'un qui a déjà travaillé sur le sujet y sera plus facilement affecté que quelqu'un qui était chef de station. Mais rien n'est impossible, si tu as la malchance d'atterrir sur un poste qui ne te plait pas en sortie d'école, tu peux en général asser rapidement (2-3 ans) passer à autre chose.

Qu'à celà ne tienne, le travail à MF m'apparaît tout de même comme un beau métier (laissez moi mes illusions!)

Tu as raison de ne pas te laisser gagner par la morosité grandissante. Beaucoup de gens sont très intéressés par ce qu'ils font à Météo-France. La prévision c'est intéressant, mais il n'y a pas que ça, et plein d'autres métiers sont passionnants.

[Previ83D]

Qu'à celà ne tienne, le travail à MF m'apparaît tout de même comme un beau métier (laissez moi mes illusions!)

pour sûr que les activités des personnels de MF sont des beaux métiers. C'est peut-être une des raisons qu'ont les politiques à vouloir les casser. Pour les changements d'activités en interne, ça a toujours été possible; plus ou moins, mais maintenant, personne ne pleure plus sur les demandes de mobilité.

Ca se fait au grès des demandes de mutation, et chez les IT ça n'a jamais posé de problème.

Chez les TS ça a toujours posé des problèmes car il existe deux filiaires : exploitation et instrumentation. Il a toujours été difficile pour un exploitant de postuler pour un emploi en instrumentations.

Mais pas le contraire. De nombreux TSI sont sur des postes d'exploitation, par choix perso, pour aller sur un site qui leur convient. J'en connais même , qui , après fermeture de leur poste de maintenance , se retrouve à faire de la prévi contre sa volonté...

Mais jamais le contraire... au moins dans la moitié sud de la France, il est pratiquement impossible pour un TSE d'espérer décrocher un poste de maintenance.

Mais dans chaque filiaire il y a des activités diverses propre à ces filiaires où il est possible de tourner au grès des mutations...

Une de ces activités où l'on retrouve des éléments des deux filiaires sur les mêmes postes, c'est l'informatique en exploitation ou en développement : indifféremment TSE ou TSI, mais faut passer une qualification avant de postuler.

[muchu]

Bonsoir

J'ai lu avec un grand intérêt les conseils que vous donniez concernant les professions d'ingénieurs et techniciens en météorologie.

Je suis en lycéenne en 1ère S et envisage de m'orienter vers le métier de technicien météo.

Afin que je puisse faire mon choix définitif, pouvez vous m'éclaircir sur la pénibilité de la profession (en effet, j'ai lu sur d'autres blogs que les conditions de travail comportaient des astreintes de nuit ainsi que des périodes d'isolement prolongé ...)

Pouvez vous m'en dire plus avant que je m'engage dans cette voie ?

Merci beaucoup !

[smilko]

Bonsoir

J'ai lu avec un grand intérêt les conseils que vous donniez concernant les professions d'ingénieurs et techniciens en météorologie.

Je suis en lycéenne en 1ère S et envisage de m'orienter vers le métier de technicien météo.

Afin que je puisse faire mon choix définitif, pouvez vous m'éclaircir sur la pénibilité de la profession (en effet, j'ai lu sur d'autres blogs que les conditions de travail comportaient des astreintes de nuit ainsi que des périodes d'isolement prolongé ...)

Pouvez vous m'en dire plus avant que je m'engage dans cette voie ?

Merci beaucoup !

Bonjour,

Au niveau des horaires de travail, c'est très variable. Les postes de bureau (commerce, communication, climatologie, informatique...) se font en horaires de bureau, en général du lundi au vendredi. La prévision, elle, se fait tous les jours, comme certains postes informatique (ceux qui réparent les pannes éventuelles). Le poste actuel de prévision en CDM (qui va devenir "prévision conseil" dans la future organisation) se fait en horaires semi-permanents, par vacations qui durent 12h, 6h à 18h donc pas de travail de nuit. Les postes de prévision en région ou au centre national (qui vont devenir "prévision amont" dans la future organisation) se font en horaires permanents par vacations de 12h, de 7h à 19h ou de 19h à 7h ... donc il y a des vacations de nuit. De toute façon, la durée hebdomadaire de travail est limitée à 35h/semaine donc en horaires semi-permanents ou permanents, ça laisse des jours de libre dans la semaine avec l'inconvénient de travailler des fois le WE et la nuit (avec des bonifications). Concernant l'isolement prolongé, à moins de travailler au Mont Aigoual ou en Terre Adélie, je te rassure, tu ne te retrouveras pas seule au monde. Certains CDM sont situés sur des aérodromes donc à quelques km des villes, avec peu de fréquentation en journée mais le soir venu, tu peux retrouver la civilisation /emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20">

[muchu]

Merci pour toutes ces précisions /emoticons/smile@2x.png 2x" width="20" height="20">

Connaissez-vous également la proportion de femmes technicien météo CDM et CNP ? Le métier vous paraît-il compatible avec une vie de famille avec enfants ?

A quel moment choisit-on son orientation (prévision, climatologie , etc ...) et son affectation géographique ?

Merci encore pour tous ces renseignements !

[Max66]

On choisit son orientation en fin d'école, et l'affectation se fait selon le classement.

Il y a une liste de postes, le 1er de la promo choisit son poste etc... et le dernier prend celui qui reste !

Chaque poste est associé à une ville.

Pour la proportion de femmes technicien, je ne connais pas les chiffres exacts, mais je pense qu'il doit y avoir peut-être deux fois plus d'hommes que de femmes.

Après pour la vie de famille, c'est à toi de voir !

[muchu]

Ok merci bcp !

Et encore une petite question : si on rate le concours la première fois , est-il possible de se représenter l'année suivante ? ^^

[smilko]

Merci pour toutes ces précisions /emoticons/smile@2x.png 2x" width="20" height="20">

Connaissez-vous également la proportion de femmes technicien météo CDM et CNP ? Le métier vous paraît-il compatible avec une vie de famille avec enfants ?

A quel moment choisit-on son orientation (prévision, climatologie , etc ...) et son affectation géographique ?

Merci encore pour tous ces renseignements !

Oui tu peux repasser le concours si tu le rates une 1re fois. En sortie d'école, ça sera chaud d'avoir un poste de prévisionniste (si tu termines 1re de promo c'est faisable) et quasiment aucune chance que ce soit au CNP (il y a bp plus d'ingénieurs que de techniciens au CNP). Il y a donc des chances que tu aies à patienter 1 ou 2 années dans un poste qui ne te convient pas. En général comme l'a dit Max66, il y a une femme technicien pour 2 ou 3 hommes mais vu les effectifs en général faibles (7-8 personnes en moyenne dans un centre), ça dépend vraiment des centres.

[modigliane]

Bonjour,

Pour preciser encore un peu plus l'eventail metier a MF, il existe aussi de nombreux postes liés à l'observation instrumentale, au niveau recherche et operationnel, et aussi bien pour les TM que les ITM.

En recherche, on trouvera

- le developpement de nouveaux systemes instrumente / methodes d'observation

- la realisation de campagnes de mesures sur le terrain (avions de recherche, navires, campagnes continentales)pour la validation des modeles / etudes speciales.

Comme pour les autre "metiers" recherche, les postes sont principalement a Toulouse (mais auusi Brest et Grenoble).

En operationel, outre la maintenance deja evoquee, le deployement et la maintenance du reseau d'obs, avec des activites de developpement aussi (RS et teledetection, radar, stations sol). Les postes sont entre Trappes en region parisienne (pour qques annees seulement, et Toulouse.