Chriss Posté(e) 8 janvier 2009 Partager Posté(e) 8 janvier 2009 Bonjour à tous, j'ai souvent remarqué que les flaques d'eau pouvaient geler sans que la température descende en dessous de 0°C. J'ai lu quelque part que c'était du au fait que par nuit où le ciel est entièrement dégagé, le sol ne reçoit aucun rayonnement (provenant des nuages) et donc émet à son tour un rayonnement. En émettant de la sorte il perd en température et cette température peut donc descendre en dessous de la température de l'air ce qui explique pourquoi on peut avoir du verglas avec une température de l'air positive. Vous confirmez ceci ? Et donc je viens vous demander quel température est la plus significative de ce phénomène ? Au raz du sol ? Sur le sol? Avec la sonde légèrement enfouit ? Et je suppose que la sonde doit se trouver dans un abris du même type que pour mesurer la température de l'air (pour une mesure de temp en surface) ? Merci d'avance. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
mm91 Posté(e) 9 janvier 2009 Gif sur Yvette (plateau, alt. 163 m). NO Essonne. 30 Km SO de Paris. Partager Posté(e) 9 janvier 2009 Bonjour à tous, j'ai souvent remarqué que les flaques d'eau pouvaient geler sans que la température descende en dessous de 0°C. J'ai lu quelque part que c'était du au fait que par nuit où le ciel est entièrement dégagé, le sol ne reçoit aucun rayonnement (provenant des nuages) et donc émet à son tour un rayonnement. En émettant de la sorte il perd en température et cette température peut donc descendre en dessous de la température de l'air ce qui explique pourquoi on peut avoir du verglas avec une température de l'air positive. Vous confirmez ceci ? Et donc je viens vous demander quel température est la plus significative de ce phénomène ? Au raz du sol ? Sur le sol? Avec la sonde légèrement enfouit ? Et je suppose que la sonde doit se trouver dans un abris du même type que pour mesurer la température de l'air (pour une mesure de temp en surface) ? Merci d'avance. Oui, bien sûr, le sol peut se refroidir par rayonnement et atteindre une température plus basse que celle de l’air au dessus.Donc possibilité de gel alors que la température un peu plus haut est positive. C’est d’ailleurs aussi ce qui provoque la rosée : condensation sur le sol et les objets (qui rayonnent) alors que l’air ne condense pas (pas de brouillard). Ce rayonnement se produit par ciel clair (et par temps calme sinon le vent homogénéise les températures) Les prévisions météo de http://www.pleinchamp.com donnent la température sous abri et la température au sol. Ce matin par exemple (ciel clair), dans le 91 : Tmin= -8°C et Tmin au sol – 11°C (prévisions) C'est aussi pour cette raison que la sonde de température de ma "berline allemande" est placée près du sol: par conditions verglaçantes la température un mètre plus haut peut être largement positive (gradiant très important) D’où l’importance, dans ces conditions, de la hauteur de la mesure sous abri. Par exemple ici, j’ai une mesure de température (pour la mesure d’ensoleillement) qui se trouve à deux mètres au dessus du toit. On peut observer que la température (de nuit, et surtout le matin) peut y est supérieure à la température sous abri à 1.50 m su sol. Exemple : http://icare.cinq.free.fr/meteo/2008/20081229.gif Pour l’emplacement exact de la sonde au sol, je laisse d’autres répondre. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Boudu34 Posté(e) 9 janvier 2009 Partager Posté(e) 9 janvier 2009 … j'ai souvent remarqué que les flaques d'eau pouvaient geler sans que la température descende en dessous de 0°C. J'ai lu quelque part que c'était du au fait que par nuit où le ciel est entièrement dégagé, le sol ne reçoit aucun rayonnement (provenant des nuages) et donc émet à son tour un rayonnement. En émettant de la sorte il perd en température et cette température peut donc descendre en dessous de la température de l'air ce qui explique pourquoi on peut avoir du verglas avec une température de l'air positive. Vous confirmez ceci ? Oui, mais il y a en plus un autre phénomène qui accélère ce refroidissement : Tout simplement l'évaporation, qui par son activité, entraîne des calories avec elle. (Bien entendu pour une Hr inférieure à 100%) C'est, entre autres, une des raisons de la "gelée blanche", où la rosée déposée sur des objets par condensation se transforme en glace par la perte de calories quand elle s'évapore. On peut très bien avoir de la gelée blanche (ou du verglas) avec des T° de l'air > 0° Et donc je viens vous demander quel température est la plus significative de ce phénomène ? Au raz du sol ? Sur le sol? Avec la sonde légèrement enfouit ? Tout dépend justement de ton besoin de connaître la température à une hauteur donnée. Cela relève plutôt de l'Agrométéorologie destinée au contrôle des cultures. Dans les années 80 où j'étais observateur pour MF, ma station située dans un lieu particulièrement stable (en peine garrigue héraultaise à 100 m de toute habitation) était équipée (par MF) de thermos à 50 cm, 25 cm, 10 cm, ras du sol, -10cm, -25 cm et -50 cm. Les extérieurs étaient à l'air libre sur une "échelle à grenouille" et ceux dans le sol, dans des tubes PVC troués et enterrés dans des endroits bien drainés. Pour les extérieurs, inutile d'avoir des abris : Les salades ou les petits pois n'en ont pas et subissent intégralement tant le froid intense que le soleil ardent ! Bien sûr, ces données sont très particulières et ne peuvent être comparées à celles sous abri. Cordialement - Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Chriss Posté(e) 9 janvier 2009 Auteur Partager Posté(e) 9 janvier 2009 Ok merci beaucoup pour ces réponses Michel et Boudu34. Dans les années 80 où j'étais observateur pour MF, ma station située dans un lieu particulièrement stable (en peine garrigue héraultaise à 100 m de toute habitation) était équipée (par MF) de thermos à 50 cm, 25 cm, 10 cm, ras du sol, -10cm, -25 cm et -50 cm. D'après ton expérience, a quel niveau on trouve la température la plus froide ?Merci. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Boudu34 Posté(e) 9 janvier 2009 Partager Posté(e) 9 janvier 2009 - Autant que je me souvienne, par temps stable non venté et sec (nord) c'était sur celui dit "du sol" (en réalité le berceau était à 3 cm au dessus d'une herbe rase qu'il fallait tailler au ciseaux tous les 4 ou 5 jours !) qui était le plus bas. Mais quand il y avait un petit vent glacé du nord, le 10 et le 25 cm étaient souvent très bas, moins protégés par la végétation environnante située à quelques mètres. Là aussi, les conditions étaient souvent très différentes en fonction du "temps" qu'il faisait : La moindre rosée déposée sur le bulbe enlevait plusieurs dixièmes par effet psychrométrique. Mais la mesure n'en était pas entâchée d'erreur puisque s'il s'était agi de feuilles de salades, elles auraient subi le même sort. Et c'était bien là le but de ces manips. Par temps humide de provenance maritime (ce qu'on appelle ici le "marin" venant du SE à S), tout le monde était au même niveau.* Je rechercherai dans mes archives de l'époque, et si je trouve une "série" intéressante, je te la mettrais. - Édit : * Sauf bien sûr ceux dans le sol, milieu (relativement) plus inerte. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Chriss Posté(e) 9 janvier 2009 Auteur Partager Posté(e) 9 janvier 2009 Merci beaucoup Boudu34. J'essairai d'installer ça demain, mais le temps me manque. A plus! Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
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