Hiver 2006-2007 en Belgique

[Frédéric Bruls]

Voici le communiqué publié aujourd'hui par l'Institut Royal Météorologique :

Après un automne 2006 qui avait largement battu le précédent record de température pour cette saison, l’hiver 2006/2007 (formé des mois de décembre 2006, janvier 2007 et février 2007) a lui aussi battu un record de température, atteignant une température moyenne de 6,6°C.

Depuis que l’on a commencé des mesures à Bruxelles en 1833, l’hiver le plus chaud était jusqu’ici celui de 1989/1990, lorsque la température moyenne avait atteint à Uccle 6,1°C. L’hiver actuel débuta par un mois de décembre 2006 très doux (5,9°C) qui se classa en neuvième position des mois de décembre les plus chauds. Ensuite, le mois de janvier 2007 (7,2°C) battu le précédent record de température de janvier, un vieux record datant de 1834. Enfin, le mois de février fut également très doux (6,8°C), puisqu’il se classe en sixième position (à égalité avec février 1995) des mois de février les plus chauds.

A Uccle, cet hiver n’aura connu globalement que 16 jours de gel (température minimale inférieure à 0°C). Il y eut 8 jours de gel en décembre, 5 en janvier et 3 en février.

Depuis 1968 et le début des observations thermométriques à Uccle dans un abri entièrement fermé, seuls les hivers 1988/1989 et 1974/1975 ont connu un nombre de jours de gel inférieur (respectivement, 13 et 15 jours).

Notre hiver très doux contraste avec celui de l’année passée qui avait connu une température moyenne quasiment « normale », soit près de 3°C. On se souvient aussi que l’année passée, les conditions hivernales s’étaient prolongées jusqu’au 23 mars 2006. Bien sûr, le record de cet hiver ne préjuge en rien du temps qu’il fera en au début du printemps prochain (mars-avril).

La saison record que nous venons de connaître s’inscrit dans la tendance au réchauffement observé dans notre pays depuis les années 80. Depuis 1833, les 5 hivers les plus chauds de notre histoire climatique instrumentale sont maintenant tous situés après 1974.

Source : IRM

[grecale2b]

eh beh! la belgique glisse doucement mais sûrement vers le sud...

mais attends-toi à voir débarquer des "sceptiques du réchauffement" d'ici peu pour essayer de démonter ton post pièce par pièce...

[romain86]

Je ne connais pas la réputation de cette ville pour son climat, mais j'ai eu bien plus de gelées à Poitiers... en France !

[Frédéric Bruls]

Je ne connais pas la réputation de cette ville pour son climat, mais j'ai eu bien plus de gelées à Poitiers... en France ! /emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20">

Il ne faut pas oublier que la Belgique subit en hiver l'influence bénéfique de la mer du Nord qui, cette année, est restée très chaude suite à l'été et l'automne chaud que nous avons connus. (Fin juillet, sa température atteignait 25°, soit une moyenne digne de la Méditerranée !) Il y a bien sûr aussi l'Atlantique Nord. Les hivers en Belgique sont généralement doux et pluvieux (moyenne 3°) mais là, cela fait vraiment beaucoup !

Pour ce qui est de la cause de ce réchauffement spectaculaire en Belgique (près de 2° en moyenne annuelle thermique par rapport au début du dix-neuvième siècle), les causes sont probablement diverses. N'oublions pas que le climat varie énormément d'un siècle à l'autre, et que les mille dernières années se sont caractérisées par des périodes glacées et des périodes très douces fort comparables à la nôtre. L’effet de serre joue peut-être un rôle majeur dans cette élévation des températures, mais quantifier son importance reste hors de portée de la science actuelle. Par conséquent, restons prudents dans nos conclusions, mais agissons de manière proactive, sans catastrophisme et sans précipitation, dans l’intérêt du monde et des hommes.

[romain86]

Merci pour ces précisions Frédéric.

Par conséquent, restons prudents dans nos conclusions, mais agissons de manière proactive, sans catastrophisme et sans précipitation, dans l’intérêt du monde et des hommes.

On parle beaucoup de réchauffement climatique, mais on ne dresse que des constats sans jamais réellement prendre du recul dans nos diverses analyses.

Rien ne dit que l'année prochaine, nous aurons le même hiver... l'année dernière, c'était totalement l'inverse.

Wait and see.

[Frédéric Bruls]

Merci pour ces précisions Frédéric.

On parle beaucoup de réchauffement climatique, mais on ne dresse que des constats sans jamais réellement prendre du recul dans nos diverses analyses.

Rien ne dit que l'année prochaine, nous aurons le même hiver... l'année dernière, c'était totalement l'inverse.

Wait and see.

Tout à fait d'accord avec toi. Pas d'emballement donc.