Pression et épaisseurs dans les modèles

[Cyrilleb]

Bonjour,

Je me pose plusieurs questions au sujet des épaisseurs dans les modèles, notamment pour le niveau 1000hPa. S'agit-il du niveau de la mer ou réellement de l'altitude où la pression est de 1000hPa ? Pour le niveau 500hPa, les cartes de géopotentiel lui donne une altitude, en général autour de 5500m mais qu'en est-il pour le niveau 1000hPa?

Il me semble avoir lu quelque part que les modèles font leurs calculs au-dessus du niveau 1000hPa...mais qu'en est-il au dessous?

Par exemple, si je regarde les profils proposés par wetter3:

http://www2.wetter3.de/vertikal.html impossible de voir ce qu'il y a en-dessous de 1000hPa...Pourquoi?

Autre exemple, on parle souvent de l'épaisseur 528 qui est calculée entre 500 et 1000hPa si je ne dis pas de bêtise. Si 1000 hPa n'est pas le niveau du sol, elle ne prend pas en compte l'épaisseur entre le sol et 1000hPa ?

Et que se passe-t-il si la pression au sol est inférieure à 1000hPa ?

Si je prends un cas concret: Sur une carte de GFS, à un endroit donné, la pression au niveau de la mer est 980hPa, le niveau 500hPa est à l'altitude 5240m. Eh bien l'épaisseur (entre 500 et 1000hPa) est supérieure à 5280m, ce qui n'a pas vraiment de sens puisque 1000hPa c'est sous le niveau de la mer...

[JeromeR28]

En météorologie, l'altitude (en mètre) n'est pas vraiment importante en fait. Les particules d'air sont sensibles à la pression environnante et non à l'altitude, ce qui est plutôt logique.

C'est pour cette raison qu'on raisonne principalement en terme d'altitude-pression.

Le niveau de la mer est une référence pour calculer d'autres niveaux. Par exemple, en topographie, tout se calcule par rapport à ce niveau. Et par soucis de "confort", en météo, on peut convertir l'altitude-pression en altitude par rapport au niveau de la mer grâce aux équations connues, ce qui permet de faire des cartes isohypses par exemple. De même, sur les cartes isobariques, afin d'avoir une vue d'ensemble sans se soucier du relief, les pressions sont "ramenées" au niveau de la mer. On voit ainsi les champs d'action. Mais bien sûr, une particule au sommet d'une montagne de 3000 mètres ramenée au niveau 1000 hPa implique donc une grosse probabilité d'erreur, car on fait abstraction de toutes les couches d'air qui auraient pu exister si la montagne n'avait pas existé.

Tout ceci pour dire que l'altitude (en mètres) est surtout utile dans un soucis de "confort" (qu'elle soit plus parlante, en fait). Les particules, elles, se moquent de l'altitude où elles se situent, en fait (elles ne peuvent de toute façon pas le savoir).

Pour ramener une particule du sol au niveau 1000 hPa, je suppose qu'elle subit donc une compression ou détente adiabatique, comme on le fait sur un emagramme. Et on se sert de cette valeur pour calculer l'épaisseur 1000-500 hPa.