saisons à Paris-Montsouris

[lozere]

S’il me semble quasiment impossible de dire « quand » nous aurons un hiver glacial ou un été suffoquant, je vous propose une méthode pour savoir à quoi ressemblerait à Paris-Montsouris de nos jours une saison exceptionnelle en terme de tm.

En résumé, à conditions climatiques actuelles inchangées, des records saisonniers de douceur nous attendent avec une quasi certitude pour l’hiver, le printemps et l’automne. Sauf le record de chaleur de l’été 2003 paraît inacessible.

Quant au froid, quasiment aucune chance de voir une prochaine saison se glisser dans le top 10 de sa catégorie depuis 1903 à Paris-Montsouris, sauf à ce que nous passions en mode refroidissement climatique !

1) Hivers à Paris-Montsouris

Si l’on isole sur la période 1903-2006 les 10 hivers dont la tm a connu les écarts négatifs les plus importants par rapport à sa moyenne à 30 ans de référence, on obtient pour Paris-Montsouris :

- hiver 1963 : -4,2°C par rapport à la moyenne des hivers sur la période 1933-1962

- hiver 1942 : -3,6°C « « 1912-1941

- hiver 1929 : -3,1°C « « 1899-1928

- hiver 1947 : -3,1°C « « 1917-1946

- hiver 1940 : -2,6°C « « 1910-1939

- hiver 1941 : -2,3°C « « 1911-1940

- hiver 1934 : -2,3°C « « 1904-1933

- hiver 1917 : -2,2°C « « 1887-1916

- hiver 1985 : -1,6°C « « 1955-1984

- hiver 1979 : -1,5°C « « 1949-1978

Soit, pour ces 10 hivers, une moyenne de l’écart à la moyenne de -2,7°C.

A mon sens, le prochain grand hiver à Paris-Montsouris pourrait donc très probablement présenter un déficit de tm de l’ordre de 2,7°C par rapport à sa moyenne de référence à 30 ans. A titre d’exemple, si l’hiver 2007 devait être exceptionnellement froid, il pourrait alors présenter une tm de l’ordre de 2,6°C (-2,7°C par rapport à la moyenne des hivers sur la période 1977-2006 qui est de 5,3°C). Dans ce cas, l’hiver 2007, bien que constituant l’hiver le plus froid depuis 1963, ne se classerait pourtant, en termes de tm et non plus d’écarts, qu’en…11ème position depuis 1903.

Réciproquement, si l’on isole sur la période 1903-2006 les 10 hivers dont la tm a connu les écarts positifs les plus importants par rapport à sa moyenne à 30 ans de référence, on obtient pour Paris-Montsouris :

- hiver 1975 : +3,4°C par rapport à la moyenne des hivers sur la période 1945-1974

- hiver 1916 : +2,8°C « « 1886-1915

- hiver 1990 : +2,6°C « « 1960-1989

- hiver 1912 : +2,5°C « « 1882-1911

- hiver 1995 : +2,4°C « « 1965-1994

- hiver 1920 : +2,3°C « « 1890-1919

- hiver 1957 : +2,1°C « « 1927-1956

- hiver 1966 : +2,1°C « « 1936-1965

- hiver 1967 : +2,1°C « « 1937-1966

- hiver 1989 : +2,1°C « « 1959-1988

Soit, pour ces 10 hivers, une moyenne de l’écart à la moyenne de +2,4°C.

A mon sens, le prochain hiver très doux à Paris-Montsouris pourrait donc très probablement présenter un excédent de tm de l’ordre de 2,4°C par rapport à sa moyenne de référence. A titre d’exemple, si l’hiver 2007 devait être exceptionnellement doux, il pourrait alors présenter une tm de l’ordre de 7,7°C (+2,4°C par rapport à la moyenne des hivers sur la période 1977-2006 qui est de 5,3°C). Cet hiver 2007 se situerait alors à égalité avec l’hiver 1975 et en tête des hivers les plus doux depuis 1903. Ce qui m’amène à affirmer que le prochain hiver très doux battra probablement un record de douceur pour cette saison à Paris-Montsouris.

2) Printemps à Paris-Montsouris

Si l’on isole sur la période 1903-2005 les 10 printemps dont la tm a connu les écarts négatifs les plus importants par rapport à sa moyenne à 30 ans de référence, on obtient pour Paris-Montsouris :

- printemps 1962 : -2,2°C par rapport à la moyenne des printemps sur la période 1932-1961

- printemps 1970 : -1,7°C « « 1940-1969

- printemps 1975 : -1,3°C « « 1945-1974

- printemps 1958 : -1,3°C « « 1928-1957

- printemps 1955 : -1,3°C « « 1925-1954

- printemps 1951 : -1,2°C « « 1921-1950

- printemps 1941 : -1,1°C « « 1911-1940

- printemps 1932 : -1,1°C « « 1902-1931

- printemps 1984 : -1°C « « 1954-1983

- printemps 1986 : -0,9°C « « 1956-1985

Soit, pour ces 10 printemps, une moyenne de l’écart à la moyenne de -1,3°C.

A mon sens, le prochain printemps très frais à Paris-Montsouris pourrait donc très probablement présenter un déficit de tm de l’ordre de 1,3°C par rapport à sa moyenne de référence. A titre d’exemple, si le printemps 2006 devait être exceptionnellement frais, il pourrait alors présenter une tm de l’ordre de 10,2°C (-1,3°C par rapport à la moyenne des printemps sur la période 1976-2005 qui est de 11,5°C). Dans ce cas, le printemps 2006, bien qu’étant le plus frais depuis 1986, ne se classerait pourtant, en termes de tm et non plus d’écarts, qu’en…18ème position depuis 1903.

Réciproquement, si l’on isole sur la période 1903-2005 les 10 printemps dont la tm a connu les écarts positifs les plus importants par rapport à sa moyenne à 30 ans de référence, on obtient pour Paris-Montsouris :

- printemps 1945 : +2,4°C par rapport à la moyenne des printemps sur la période 1915-1944

- printemps 1943 : +2°C « « 1913-1942

- printemps 1990 : +1,9°C « « 1960-1989

- printemps 1999 : +1,9°C « « 1969-1998

- printemps 1948 : +1,7°C « « 1918-1947

- printemps 1989 : +1,7°C « « 1959-1988

- printemps 2003 : +1,7°C « « 1973-2002

- printemps 1912 : +1,6°C « « 1882-1911

- printemps 1952 : +1,6°C « « 1922-1951

- printemps 1992 : +1,6°C « « 1962-1991

Soit, pour ces 10 printemps, une moyenne de l’écart à la moyenne de +1,8°C.

A mon sens, le prochain printemps très chaud à Paris-Montsouris pourrait donc très probablement présenter un excédent de tm de l’ordre de 1,8°C par rapport à sa moyenne de référence. A titre d’exemple, si le printemps 2006 devait être exceptionnellement chaud, il pourrait alors présenter une tm de l’ordre de 13,3°C (+1,8°C par rapport à la moyenne des printemps sur la période 1976-2005 qui est de 11,5°C). Ce printemps 2006 constituerait alors un record de douceur pour cette saison depuis 1903. Ce qui m’amène à affirmer que le prochain printemps très doux battra probablement un record de douceur pour cette saison à Paris-Montsouris.

3) Eté à Paris-Montsouris

Si l’on isole sur la période 1903-2005 les 10 étés dont la tm a connu les écarts négatifs les plus importants par rapport à sa moyenne à 30 ans de référence, on obtient pour Paris-Montsouris :

- été 1956 : -2,3°C par rapport à la moyenne des étés sur la période 1926-1955

- été 1954 : -1,6°C « « 1924-1953

- été 1978 : -1,5°C « « 1948-1977

- été 1977 : -1,3°C « « 1947-1976

- été 1909 : -1,3°C « « 1879-1908

- été 1972 : -1,2°C « « 1942-1971

- été 1965 : -1,2°C « « 1935-1964

- été 1903 : -1,2°C « « 1873-1902

- été 1924 : -1,1°C « « 1894-1923

- été 1913 : -1,1°C « « 1883-1912

Soit, pour ces 10 étés, une moyenne de l’écart à la moyenne de -1,4°C.

A mon sens, le prochain été très frais à Paris-Montsouris pourrait donc très probablement présenter un déficit de tm de l’ordre de 1,4°C par rapport à sa moyenne de référence. A titre d’exemple, si l’été 2006 devait être exceptionnellement frais, il pourrait alors présenter une tm de l’ordre de 18°C (-1,4°C par rapport à la moyenne des étés sur la période 1976-2005 qui est de 19,4°C). Dans ce cas, notre été 2006, bien qu’étant le plus frais depuis 1980, ne se classerait pourtant, en termes de tm et non plus d’écarts, qu’en…25ème position depuis 1903.

Réciproquement, si l’on isole les 10 étés dont la tm a connu les écarts positifs les plus importants par rapport à sa moyenne à 30 ans de référence, on obtient pour Paris-Montsouris :

- été 2003 : +3,3°C par rapport à la moyenne des étés sur la période 1973-2002

- été 1976 : +3°C « « 1946-1975

- été 1947 : +2,7°C « « 1917-1946

- été 1983 : +2,6°C « « 1953-1982

- été 1911 : +2,4°C « « 1881-1910

- été 1995 : +1,8°C « « 1965-1994

- été 1933 : +1,6°C « « 1903-1932

- été 1994 : +1,6°C « « 1964-1993

- été 1921 : +1,4°C « « 1891-1920

- été 1959 : +1,4°C « « 1929-1958

Soit, pour ces 10 étés, une moyenne de l’écart à la moyenne de +2,2°C.

A mon sens, le prochain été très chaud à Paris-Montsouris pourrait donc très probablement présenter un excédent de tm de l’ordre de 2,2°C par rapport à sa moyenne de référence. A titre d’exemple, si l’été 2006 devait être exceptionnellement chaud, il pourrait alors présenter une tm de l’ordre de 21,6°C (+2,2°C par rapport à la moyenne des étés sur la période 1976-2005 qui est de 19,4°C). L’été 2006 se classerait alors en 3ème position des étés les plus chauds depuis 1903, mais somme toute assez loin de l’été 2003 (22,6°C de tm) qui semble réellement inattaquable à conditions climatiques actuelles inchangées.

4) Automne à Paris-Montsouris

Si l’on isole sur la période 1903-2006 les 10 automnes dont la tm a connu les écarts négatifs les plus importants par rapport à leur moyenne à 30 ans de référence, on obtient pour Paris-Montsouris :

- automne 1993 : -2,2°C par rapport à la moyenne des automnes sur la période 1963-1992

- automne 1952 : -2°C « « 1922-1951

- automne 1922 : -1,8°C « « 1892-1921

- automne 1912 : -1,8°C « « 1882-1911

- automne 1905 : -1,8°C « « 1875-1904

- automne 1915 : -1,6°C « « 1885-1914

- automne 1919 : -1,5°C « « 1889-1918

- automne 1974 : -1,2°C « « 1944-1973

- automne 1925 : -1,1°C « « 1895-1924

- automne 1904 : -1°C « « 1874-1903

Soit, pour ces 10 automnes, une moyenne de l’écart à la moyenne de -1,6°C.

A mon sens, le prochain automne très frais à Paris-Montsouris pourrait donc très probablement présenter un déficit de tm de l’ordre de 1,6°C par rapport à sa moyenne de référence. A titre d’exemple, si l’automne 2006 devait être exceptionnellement frais, il pourrait alors présenter une tm de l’ordre de 10,9°C (-1,6°C par rapport à la moyenne des automnes sur la période 1976-2005 qui est de 12,5°C). Dans ce cas, notre automne 2006, bien qu’étant le plus frais depuis 1993 et le 2ème plus frais depuis 1952, ne se classerait pourtant, en termes de tm et non plus d’écarts, qu’en…16ème position depuis 1903.

Réciproquement, si l’on isole les 10 automnes dont la tm a connu les écarts positifs les plus importants par rapport à sa moyenne à 30 ans de référence, on obtient pour Paris-Montsouris :

- automne 1929 : +1,9°C par rapport à la moyenne des automnes sur la période 1899-1928

- automne 1947 : +1,9°C « « 1917-1946

- automne 1949 : +1,8°C « « 1919-1948

- automne 1906 : +1,6°C « « 1876-1905

- automne 1959 : +1,6°C « « 1929-1958

- automne 1913 : +1,5°C « « 1883-1912

- automne 1938 : +1,5°C « « 1908-1937

- automne 2005 : +1,4°C « « 1975-2004

- automne 1930 : +1,3°C « « 1900-1929

- automne 1934 : +1,3°C « « 1904-1933

Soit, pour ces 10 automnes, une moyenne de l’écart à la moyenne de +1,6°C.

A mon sens, le prochain automne très doux à Paris-Montsouris pourrait donc très probablement présenter un excédent de tm de l’ordre de 1,6°C par rapport à sa moyenne de référence. A titre d’exemple, si l’automne 2006 devait être exceptionnellement doux, il pourrait alors présenter une tm de l’ordre de 14,1°C (+1,6°C par rapport à la moyenne des automnes sur la période 1976-2005 qui est de 12,5°C). Dans ce cas, notre automne 2006 constituerait un record de douceur pour cette saison depuis 1903, devant l’automne 2005 (13,9°C de tm).

[Invité Guest]

Beau et interessant travail ! Bravo ! /emoticons/tongue@2x.png 2x" width="20" height="20">

[LuNaTic]

Idem. Très intéressant . Bravo /emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20">

[lozere]

Merci! Comme je sais que certains sur ce forum ont déjà les séries de tm sous excel du Bourget depuis la fin du 18ème, je serais curieux de voir ce que donnerait cette méthode sur une période plus longue que celle de Paris-Montsouris...