florent76 Posté(e) 11 février 2006 Partager Posté(e) 11 février 2006 Le lieu des éruptions volcaniques influence aussi les réactions climatiques L'éruption du Pinatubo le 12 juin 1991 crédit : USGS Lorsque l'on pense aux volcans, on n’imagine généralement pas qu’ils ont la capacité de rafraîchir le temps de régions du globe. C'est pourtant ce qui s'est passé lors de l'explosion du mont Pinatubo dans les îles Philippines en 1991. Les températures du monde entier ont alors baissé de 0,5°C pendant les deux ans qui suivirent l'éruption. Toutefois, une étude récente sur les explosions de volcans du monde entier a constaté que les éruptions qui ont lieu bien au-dessus de l'équateur ont un impact différent sur les climats de la planète que celles observées dans les tropiques. L'étude, financée par la NASA et la Fondation nationale des sciences, a été focalisée sur l'éruption du mont Katmai le 6 juin 1912 en Alaska. Celle-ci a provoqué la baisse des températures estivales dans l'hémisphère nord. Elle a également affaibli la mousson asiatique et réchauffé l'Inde, puis refroidi l'Asie l'hiver suivant. Il a en outre été constaté une réduction de la couverture nuageuse, des précipitations moindres et des températures plus élevées pour la saison du nord de l'Inde jusqu'au golfe persique. “L'étude de tels phénomènes nous aidera à être mieux préparés lors de la prochaine grande éruption grâce aux indices que les scientifiques auront sur le type d'évolution et de changement auxquels ils devront s'attendre”, a affirmé Luke Oman, chercheur au département des sciences environnementales de l'université de Rutger à New Brunswick (New Jersey) et principal auteur de l'étude publiée en juillet 2005 dans la revue the Journal of Geophysical Research-Atmospheres. Les volcans ont une affluence sur les climats de la planète en raison du rejet dans l'atmosphère de tonnes de dioxyde de soufre sous forme de gaz. Ce gaz peut se transformer en aérosols sulfatés, en minuscules particules de poussière et en d'autres éléments pouvant rester dans l'atmosphère des années durant, influençant donc le temps et les climats du globe sur le court terme. Les chercheurs ont pu étudier l'éruption volcanique du mont Katmai grâce au modèle le plus moderne de circulation générale actuel créé par ordinateur à l'Institut Goddard pour les études spatiales (GISS, qui fait partie de la NASA) de New York. Ils ont ainsi réalisé une première simulation de l'éruption, identique en tous points à l'originale, puis une seconde trois fois plus puissante afin d'analyser leurs impacts sur les climats. Contrairement aux études précédentes sur les éruptions volcaniques dans les tropiques, celle-ci n'a pas montré l'apparition de modifications d'un des phénomènes climatiques majeurs, appelé “oscillation arctique”(AO) à la suite de l'éruption du mont Katmai. L'AO est un phénomène climatique dans lequel intervient la circulation de vents dans le sens inverse des aiguilles d'une montre autour de l'Arctique à environ 55 degrés de latitude nord (à peu près la latitude à laquelle se trouve Moscou). Soit la rotation de l'air est lente et l'air froid est renvoyé vers l'équateur et les latitudes moyennes, soit celle-ci est rapide et le froid reste au nord. Les éruptions tropicales telles que celle du mont Pinatubo sont généralement à l'origine d'aérosols qui se propagent sur toute la planète et empêchent la chaleur du soleil de traverser la couche la plus basse de l'atmosphère (la troposphère), rafraîchissant ainsi les températures des régions proches des tropiques. La différence entre les températures du nord et du sud s'en trouve réduite et l'AO s'en trouve, elle, accélérée. L'air froid reste donc au nord pendant l'hiver et une grande partie du nord-est américain connaît des conditions atmosphériques clémentes. Mais lors de l'éruption du mont Katmai, la majorité des aérosols sont restés largement au nord, où ils n'ont pas été autant exposés à la chaleur. En conséquence, la basse stratosphère ne s'est que très peu réchauffée et l'influence sur l'oscillation arctique a été limitée. “Non seulement cette étude offre des preuves supplémentaires que le lieu et l'intensité d'une éruption déterminent largement la réaction climatique de la planète toute entière, mais elle nous aide également à évaluer la qualité de nos modèles réalisés sur informatique”, conclut Gavin Schmidt, coauteur de l'étude au GISS. La prochaine étude promet d'améliorer la compréhension de l'impact des grandes éruptions volcaniques sur les climats du globe dans le but d'aider à réduire les effets de celles-ci sur les populations et les ressources naturelles. Cette étude compte également parmi ses coauteur, Alan Robock et Georgiy Stenchikov du département des sciences environnementales à l'université de Rutger ainsi que Reto Ruedy du GISS. NASA Goddard Institute for Space Studies Source : http://www.notre-planete.info/actualites/a...ques_climat.php Florent. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
autan81 Posté(e) 11 février 2006 Partager Posté(e) 11 février 2006 Article très intéressant Florent. Il est vrai que les effets des éruptions volcaniques sur le climat restent mal connus, même si une part de mystère a déjà été levée. Mais que se passera t-il au point de vue climatique si une nouvelle très grande éruption de type Krakatoa (1883), Tambora (1815), Santorin (1642 av JC) ou encore pire de type supervolcan comme le Mont Mazama (-7700 ans), ou de la naissance d'un point chaud créant de gigantesques trapps comme ceux du Deccan (-65 millions d'années) a lieu au cours de ce siècle ? Ce n'est bien entendu que très peu probable étant donné la rareté de ces évènements extrêmes mais malgré tout cette hypothèse n'est pas à exclure. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
baccaradis Posté(e) 11 février 2006 Partager Posté(e) 11 février 2006 http://www.ens-lyon.fr/Planet-Terre/Infosc...o/pinatubo.html je confirme tes propos florent ! Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
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