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souvenirs d'automne


anecdote
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La morsure précoce de la bise de Russie

(article du Figaro du 21 novembre 1993)

Un important anticyclone dont le point culminant est au-dessus de Saint-Pétersbourg est responsable

des actuelles conditions climatiques.

Le responsable de la vague glacée meurtrière qui frappe actuellement notre pays est "un énorme réservoir à froid,

avec des températures allant de moins 20° à moins 30° dans tout le centre du phénomène", explique Daniel Goetz,

ingénieur prévisionniste à Météo-France : une zone de hautes pressions grande comme l'Europe de l'Ouest,

dont le point culminant se trouve au niveau de Saint-Pétersbourg, où la pression barométrique atteignait hier la valeur

considérée comme assez rare de 1057 hectopascals.

"Sur le plan météorologique, on peut dire qu'il s'agit d'un froid "d'école", tout à fait typique de ce qui peut

arriver lorsqu'un énorme anticyclone s'installe sur la Russie", assurent les spécialistes.

Cependant, s'il apparaît "classique" au niveau de sa genèse, malgré l'ampleur de l'anticyclone qui en est responsable,

le vent coupant soufflant de plein Est qui a envahi la France depuis jeudi dernier présente tout de même un caractère

anormal : prenant de court bon nombre des organisations de secours aux SDF qui ouvrent leurs refuges plus tardivement,

"il est arrivé avec près de deux mois d'avance sur les périodes auxquelles on pourrait normalement l'attendre", confirme

Daniel Goetz. "Heureusement", ajoute-t-il, car si ce genre d'anticyclone "généralement reponsable du froid maximal possible

en France" s'était formé sur la Russie durant le mois de janvier ou de février, comme cela se produit habituellement,

lorsque le continent européen a perdu le plus de calories du fait du très faible ensoleillement hivernal, notre pays

aurait subi un refoidissement majeur : les températures seraient tombées au-dessous de moins 15° à moins 20° sur pratiquement

tout l'intérieur, comme cela s'était produit pour la dernière fois de manière durable en février 1956.

C'est uniquement parce que les vents venus de Russie se réchauffent sur un sol relativement tiède avant d'atteindre la

France que les thermomètres ne descendent pas plus bas actuellement. Les valeurs extrêmes relevées hier au petit matin

à Romorantin et à Nevers, en effet, ne sont pas tombées au-dessous de moins 11° dans le Centre et l'Est, tandis que grâce

à un ciel couvert qui a limité le refroidissement nocture, les gelées se sont limitées à moins 4° sur le nord du pays.

Ces températures se trouvaient tout de même de six à huit degrés sous la normale pour cette période de l'année, note

Météo-France, en précisant qu'en région parisienne, par exemple, il fait en moyenne 4° la nuit et 9° à 10° le jour à

cette période de l'année.

"Mais novembre constitue un mois charnière en matière de climatologie, où tout peut se passer suivant que le vent vient

des régions froides, ou au contraire des tropiques", assure Daniel Goetz, chiffres en main : le froid le plus intense

relevé à Paris en novembre depuis la mise en service de l'Observatoire Montsouris, en 1873, atteint moins 14°, record

établi le 28 novembre 1890. Mais, à l'inverse, il a déjà fait un temps encore estival à la même époque dans le passé,

comme le montre le record de douceur établi dans la capitale le 2 novembre 1899 avec 21°.

Et même durant notre siècle, il a fait presque aussi doux à cette époque de l'année, et pour la dernière fois en date

voici tout juste trois semaines : il a fait 19° à Paris le 2 novembre dernier, tandis que le 21 novembre 1930, époque à

laquelle le réchauffement urbain était bien moindre qu'aujourd'hui, on relevait 18° dans les jardins de l'Observatoire.

On verra ce qu'il en sera à partir de mardi prochain lorsque, selon les prévisions de Météo-France, des vents de sud

devraient revenir sur le pays.

Exceptionnelle douceur

(article du Figaro du 2 décembre 1994)

Le mois de novembre dans l'Est de la France a été l'un des plus doux du siècle, selon Météo-France. Les températures maximales

ont été supérieures de 3 à 5 degrés à la normale, mais n'ont pas dépassé les records observés en 1963. A Strasbourg, Metz et Belfort,

le mercure n'est "jamais descendu en-dessous de zéro". Météo-France explique ce temps doux par un régime perturbé axé anormalement

des îles Britanniques à la Scandinavie. L'anticyclone des Açores est resté centré sur la France et s'est trouvé

à l'origine des remontées d'air chaud du sud-ouest. De plus, la couverture nuageuse associée a empêché les températures

nocturnes de chuter sans apporter plus de précipitations.

La neige bienvenue sur les Alpes

(article du Figaro du 2 décembre 1996)

"On n'avait pas vu une telle situation depuis cinquante ans." Pour une fois, les spécialistes en rajouteraient :

Michel Daloz, ingénieur chargé de la prévision à Météo-France, affirme que les chutes de neige qui paralysent une bonne

partie du massif alpin depuis la fin de la semaine dernière constituent bien un phénomène "jamais vu".

Illustration concrète, le double record enregistré hier au coeur de la Savoie, à la station météo de Bourg-Saint-Maurice :

les 209 centimètres de hauteur de neige cumulée enreistrés en novembre n'avaient encore jamais été vus à cette époque

de l'année depuis l'ouverture du site, en 1946. "On peut parler de score pulvérisé, puisque l'ancien record, qui remontait

à 1965, était de 129 centimètres", souligne Michel Daloz.

D'autre part, explication de la saturation subie par les engins de déneigement dans la région, il est tombé samedi une

hauteur de 95 centimètres de neige fraîche au sol en vingt-quatre heures. Là encore, du jamais vu depuis cinquante ans.

Le précédent record, qui remontait également à 1965, n'était "que" de 76 centimètres en vingt-quatre heures...

Globalement, il est tombé de 2 à 3 mètres de neige sur toutes les Alpes depuis le début de novembre, avec un "paroxysme"

qui a évolué ce week-end de 50 centimètres, dans les zones les moins touchées, à largement le double dans les plus exposées.

Même bloqués chez eux, les habitants de la région accueillent avec un large sourire ces intempéries qui leur promettent

une belle saison de sports d'hiver : dès 1000 mètres d'altitude, il est déjà tombé autant de neige que durant toute

l'année précédente. Il sera donc possible de skier à Noël dans toutes les stations alpines, même à très basse altitude.

La neige devrait être au rendez-vous partout. S'il n'y a pas d'explication scientifique fondamentale à ce mauvais temps,

"on peut dire que l'abondance de la neige résulte de deux éléments complémentaires qui l'ont fait tomber partout",

explique, en effet, Michel Daloz. Novembre 1996 aura été un mois exceptionnellement humide : la zone Centre-Est du pays,

qui englobe Vosges, Jura, Alpes et Massif central, aura globalement reçu l'équivalent de 186 litres d'eau par mètre carré,

soit pratiquement le triple d'une moyenne qui s'établit à 65 litres.

Surtout, la distribution de ces précipitations, passées en vagues pluvieuses bien ordonnées venues de l'Atlantique Nord,

a alterné avec des chutes marquées de la température. Elles ont joué un rôle fondamental en "fixant" la neige, qui n'a

pratiquement pas fondu en montagne. Selon les prévisions de Météo-France, la semaine qui s'amorce sera marquée par de

nouvelles pluies, plus modérées, demain et mercredi. Ensuite, une relative douceur s'établira, avec des vents d'ouest.

L'"isotherme zéro" - à partir de laquelle la température de l'air devient négative - devrait s'établir aux environs de

1000 à 1 200 mètres d'altitude (un peu plus haut sur les Pyrénées), ce qui garantira le maintien de l'enneigement

actuel sur l'ensemble des massifs montagneux, tout en permettant à la dernière couche abondante tombée ce week-end de se

stabiliser peu à peu. Mais les météorologistes soulignent que la plus grande prudence devra être observée. Il faudra

plusieurs jours pour que cette nouvelle couche se solidarise avec celle tombée précédemment, ou pour que les pentes se

"purgent".

Encore relativement fraîche, la neige en contact avec le sol ne pourra pas résister partout à l'énorme excès de poids

tombé ce week-end, et pourra parfois repartir au fond des vallées en avalanches spectaculaires.

VAGUE DE FRoiD : l'offensive précoce de l'hiver

(article d'Aujourd'hui en France du 23 novembre 1998)

On a grelotté ce week-end en France, comme rarement, en particulier dans le sud du pays où des records vieux de près de

50 ans sont tombés (lire rubrique "Records" située + bas). Au moins deux sans-abri n'y ont pas survécu. Samedi soir, le

corps d'un SDF d'une quarantaine d'années était découvert à Paris dans un local à poubelles et une femme de 40 ans est

morte d'hypothermie, hier à Toulouse. Par ailleurs, samedi, près de Toulon, un homme a péri carbonisé, peut-être par

accident, en tentant de se réchauffer avec les moyens du bord. Aucun redoux significatif n'est attendu avant la fin de

semaine, indique Météo-France, qui prévoit en outre des chutes de neige dès demain sur la moitié nord, et surtout dans la

nuit de mardi à mercredi. La région parisienne ne devrait pas être épargnée. Ni les massifs montagneux.... ce qui enchante

les stations de sports d'hiver à un mois des vacances de Noël.

Toutes les régions sont logées à la même enseigne. Flocons de neige à Montpellier et dans l'Est de l'Hérault, températures

minimales négatives hier matin à Cannes, Perpignan ou Carcassonne (du jamais vu depuis 1949 !), ambiance polaire près de

Mont-de-Marsan (Landes) avec -10,6 °C, sans parler des valeurs enregistrées en Basse-Normandie et le quart nord-est du pays,

en Champagne-Ardennes (-10 °C localement à l'aube), voire en Ile-de-France où le mercure est descendu jusqu'à -6 °C.

Ces chiffres sont très inférieurs aux « normales saisonnières ». En novembre, la moyenne des températures est d'ordinaire

positive, tant au nord qu'au sud. Un 23 novembre «classique» devrait ainsi voir le thermomètre parisien osciller entre

+5 °C en matinée et +10 °C au moins l'après-midi (une règle respectée en 1997, 1996, 1995 et 1994), et son homologue

bordelais flirter avec les +13 °C à l'heure du goûter.

Au lieu de ces températures, on nous annonce aujourd'hui dans la capitale -5 °C à l'aube, et des maximales de + 3 °C,

tandis qu'en Gironde, le mercure démarrera à -4 °C dans l'intérieur des terres, pour plafonner à +6 °C. Même punition

partout en France, avec des gelées nocturnes jusque dans le Vaucluse et le Var, des brouillards givrants et tenaces en

dépit des rayons de soleil dans l'Allier, voire un peu de neige dans le Calvados ou en Bretagne.

L'arrivée demain d'un très léger redoux par l'ouest provoquera ce soir et surtout dans la nuit de mardi à mercredi, des

chutes de neige sur la moitié nord et en région parisienne.

«La température glacée du sol et l'air suffisamment sec favoriseront le maintien des flocons pendant quelques heures»,

pronostiquait hier un ingénieur-prévisionniste de Météo-France. L'an passé, il avait fallu «patienter» jusqu'au 17 décembre

pour voir Paris en blanc...

28 morts en Pologne selon un dernier bilan établi hier, la Roumanie paralysée ce week-end par la neige, Moscou à moins d'un

degré de ses records absolus (-19 degrés cette nuit), la vague de froid, venue d'abord du Groënland puis fixée depuis sur

la Russie, pétrifie toute l'Europe. Pour une semaine encore au moins. Mais si l'hiver est vraiment très précoce, rien

n'indique encore qu'il sera exceptionnellement sévère.

Records

Le mercure est descendu jusqu'à -8,6 °C hier matin à Agen (Lot-et-Garonne), comme à Varsovie, ce qui constitue

« un record de température minimale », selon Michel Daloz, de Météo-France. « Jamais il n'avait fait aussi froid à cette

période depuis 1941. » Parmi les autres records «antiques» enfoncés, Guéret (-9°C), Montauban (-8,2), Carcassonne (-6,8),

Cannes (-3,4), Perpignan (-6), et, dans une moindre mesure, Vannes (-6,5, du jamais vu en novembre depuis dix ans),

et Toussus-le-Noble, dans les Yvelines (-5,5, la température la plus basse à cette date depuis 1965).

L'inquiétante douceur du climat

(article du Figaro du 7 décembre 2000)

Une douceur digne d'une fin d'été, mais des précipitations d'une abondance jamais vue depuis parfois plus de 50 ans,

et, pour couronner le tout, un avis de tempête qui laisse redouter pour la nuit prochaine des vents de 150 km/h sur

le nord-ouest du pays : ce drôle d'automne de tous les excès n'en finit pas d'étonner les spécialistes, qui restent

cependant prudents. Même rares, de telles anomalies ne traduisent pas forcément un dérèglement du climat, estiment-ils,

soulignant qu'on en a déjà vu dans un passé plus ou moins lointain, alors qu'aucun effet de serre ne pouvait être mis

en cause.

Il est vrai que les températures actuelles se montrent nettement au-dessus des moyennes. Mais on a déjà vu plus doux

encore, et plus tard dans la saison, affirme ainsi Patrick Galois, ingénieur chargé de la prévision à Météo-France.

Certes, depuis une dizaine de jours, la France vit à 6 ou 10 degrés au-dessus des moyennes saisonnières. Depuis

le 28 novembre, date à laquelle les thermomètres ont atteint 22,40 à Biarritz, les températures sont partout restées dignes

d'une fin septembre, amenant en de nombreux endroits les plantes d'ornement à refleurir sur les terrasses et les balcons.

"Plus que la chaleur des journées, c'est la douceur des nuits et des matinées qui est remarquable. Il n'y a pas encore eu

une seule gelée dans les régions de l'Est et du Nord-Est, ce qui ne s'était pas vu depuis plus de 40 ans à cette époque de

l'année. Mais en plein après-midi, on reste loin de records comme celui établi à Pau le 3 décembre 1925, date à laquelle

le mercure était monté à 27°c", précise ce spécialiste.

Dans le nord et l'est du pays également, la douceur de ces dix derniers jours s'est montrée remarquable : à Paris, les

thermomètres ont oscillé entre 12°c le matin et 14 à 15°c l'après-midi, soit bien au-dessus des 9°C auxquels il faut

s'attendre en moyenne durant cette période de l'année. A Lyon, on a frôlé des records de douceur vieux de 50 ans avec les

14°C enregistrés juste avant le lever du jour hier matin.

Cet ultime sursaut de la belle saison ne surprend pas les spécialistes, qui admettent seulement qu'habituellement celui-ci

se produit plus tôt : statistiquement, vers le 11 novembre, ce qui lui vaut son nom "d'été de la Saint Martin", considéré

par les climatologistes comme la version européenne du fameux "été indien" qui se manifeste en automne aux Etats-Unis et au

Canada.

Pour les scientifiques, la douceur actuelle ne constitue donc pas un nouveau signal d'alarme lié à l'effet de serre, mais

plutôt un "phénomène statistique", lié à la grande probabilité en cette période de l'année de voir une dernière fois des

masses d'air chaud en provenance des régions subtropicales remonter jusqu'à nos latitudes, avant que l'hiver s'y installe

pleinement. Ce coup de chaud représente en fait le "pendant climatique" des saints de glace, qui traduisent durant le

printemps - en principe les 11, 12 et 13 mai, lors de la Saint-Pancras, la Saint-Servais et la Saint-Mamers, les trois

saints « au sang de navet » selon le dicton de nos campagnes - la dernière poussée des vents froids, du Nord vers l'Europe

méridionale, avant que les vents doux de la belle saison ne prennent définitivement le dessus.

Plus anormales, en revanche, apparaissent les pluies qui accompagnent cette douceur pratiquement sans discontinuer depuis

plusieurs semaines. Un record de pluviométrie vient d'être enregistré dans le sud-est du pays, zone noyée sous d'incessants

déluges depuis maintenant près de soixante jours : la statio météo de Nice a enregistré un total de 398,8 litres d'eau

tombés au mètre carré sur la région durant le mois de novembre, ce qui ne s'était encore jamais vu depuis son ouverture,

à la fin des années 40.

Totalement submergée, la moyenne de cette époque de l'année est de 104,3 l/m2 et le précédent record, qui remonte à 1957,

n'était que de 316,1 l/m2.

« Pratiquement toute la France, à l'exception du Nord-Est, a été copieusement arrosée », assure Patrick Galois, qui annonce

qu'entre octobre et novembre il est tombé 677 l/m2 sur l'Aquitaine, « soit l'équivalent d'un an de pluie en région

parisienne ». Le Nord, lui non plus, n'a pas été épargné, avec par exemple 230 l/m2 enregistrés en région parisienne, soit

le double de la normale à cette époque de l'année. Résultat, les sols se trouvent partout gorgés d'eau, et refusent

d'absorber toute nouvelle averse, aussi brève soit-elle. Les grands cours d'eau débordent à chaque nouvel épisode pluvieux,

comme c'est notamment le cas pour la Seine. Même s'il est encore trop tôt pour s'alarmer réellement, certains commencent à

souligner que les très grandes crues comme celle de janvier 1910 ont eu lieu après une fin d'automne particulièrement pluvieuse,

comme aujourd'hui.

Pour l'instant, la véritable inquiétude est à beaucoup plus brève échéance : les prochaines heures doivent être marquées

par une forte tempête dans nos régions de l'ouest et du nord-ouest. "Ce sera un sérieux coup de torchon pour les Bretons

dès cet après-midi", annonce Alain Morel, un autre des ingénieurs responsables de la prévision à Météo-France. Mais il

se veut pourtant rassurant : "Cela n'aura tout de même aucun rapport avec la grande tempête de la fin 1999. A l'époque,

les dépressions responsables des vents avaient traversé la France d'Ouest en Est. Cette fois-ci, le tourbillon qui va frôler

la Bretagne circule au large de nos côtes, du sud vers le nord. Après nos régions de l'ouest, ce sont cette fois-ci les

Iles Britanniques qui risquent d'être durement touchées.

Un coup d'hiver en automne

(article du Figaro du 26 septembre 2002)

Des déluges de grêle sur la Côte d'Azur, les massifs montagneux qui blanchissent partout dès 1 000 m d'altitude, et, surtout,

des températures partout dignes de novembre, avec les premières gelées matinales dans les régions de l'intérieur : depuis

48 heures, la France subit de manière bien précoce son premier coup de froid de la rentrée.

Cependant, que l'on se rassure : selon les spécialistes, ce temps exécrable ne présage en rien de la suite de l'automne

qui vient juste de débuter. L'arrière-saison garde même toutes ses chances de se montrer très agréable. Tandis que

certains habitants de la région niçoise ont pelleté jusqu'à 40 cm de grêle tombée en quelques heures dans leurs jardins

mardi après-midi, le reste de la France a dû sortir les gros pulls des armoires: depuis 48 heures, le thermomètre

reste souvent sous les 10°C en plein après-midi, notamment dans le Centre et l'Est, plafonnant à 9,5°C à Limoges et

même à 8°C à Mulhouse et Colmar du jamais vu fin septembre depuis l'implantation des stations météorologiques voici plus

de 50 ans.

Pour couronner le tout, le pays a subi un véritable «coup d'hiver» hier matin : on a relevé -2°c à Romorantin

(Loir-et-Cher) et -1,4°C à Clermont-Ferrand où un record remontant à 1933 a ainsi été battu,

tandis que des gelées blanches se sont produites un peu partout dans les régions de l'intérieur,

y compris en Ile-de-France, où le mercure est tombé à 2,7°C à Melun à la pointe de l'aube.

« De telles températures sont dignes d'une fin octobre pour les maxima, et du mois de novembre pour les minima »,

annonce Alain Morel, ingénieur en charge de la prévision à Météo-France. Comme il l'explique, cette offensive pour

le moins précoce du froid, qu'il considère comme « rare mais pas exceptionnelle », résulte du passage d'une vaste

poche d'air très frais venu en droite ligne du cercle polaire pour nous apporter, outre un temps glacial, de forts

orages sur le Sud-Est au contact de l'air chaud et humide régnant sur la Méditeranée.

Cependant, ce spécialiste souligne que les records battus depuis 48 h ne l'ont souvent été que de quelques dixièmes

de degré et doivent donc être relativisés : « Pas plus tard que l'an dernier, de petites gelees s'étaient produites encore

plus tôt dans la saison, avant même la mi-septembre", rappelle-t-il. Comme la fin du printemps, le début de l'automne

constitue une période de l'année au cours de laquelle la météo peut grandement varier d'une année sur l'autre : à Paris,

par exemple, on ne relevait pas plus de 1,8°C au matin du 26 septembre 1889. Mais à l'inverse, il faisait 29,2°c dans

l'après-midi d'un autre 26 septembre, celui de 1946.

Ainsi, « tous les espoirs de beau temps doux, et même chaud restent possibles pour les prochaines semaines », assurent les

météorologistes. L'an dernier, l'ensemble du mois de septembre s'était montré frais. Mais on avait enregistré plus de 25°c

à Paris et 30°c dans le Midi en octobre suivant.

Aucune prévision scientifiquement crédible ne permet de dire ce qu'il en sera en cet automne 2002. «Mais dès ce week-end,

les thermomètres devraient remonter à 20°C dans le Nord et jusqu'à 25°C dans le Midi», promet Alain Morel.

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Merci pour ces articles.

En Novembre 1993, en Gironde, la température avait atteint et dépassés, quasiment partout , les 20°C le 2 avec par exemple +25.0°C au Barp; +23.2°C à Cazaux; +22.9°C à Belin-Beliet. L'extrême douceur des premiers jours a été remplacée, quelques jours après, par des températures particulièrement basses avec au plus froid -10.0°C à Budos; -9.0°C à St Symphorien; -8.8°C au Temple; -8.0°C à Donnezac, à Cissac-Médoc; Captieux, Carcans et Cabanac et Villagrains.

En novembre 1994, aucune gelée sous-abri ne s'était produite dans les 53 points de mesures thermométriques girondins à l'exception du poste du Temple (1 jour de gel).

Tn les + basses de novembre 1993 dans l' Interrégion du Sud Ouest

-9,6°C à Saulgond (16) le 22

-9,4°C à Tusson (16) le 22

-9,1°C à Vieux Cerier (16) le 21

-9,3°C à Cram Chaban (17) le 22

-9,7°C à Parthenay (79) le 22

-10,1°C à Journet (86) le 21

-10,7°C à Le Vigeant (86) le 22

-9,6°C à Confolens (16) le 22

-10,2°C à Marthon (16) le 23

-9,0°C à Ruffec (16) le 22

-9,4°C à St Front (16) le 22

-8,9°C à Tonnay Boutonne (17) le 22

-8,8°C à Périgueux le 23

-11,5°C à Melle (79) le 22

-9,2°C à Pougne-Herisson (79) le 22

-8,4°C à Trensacq (40) le 21

-9,8°C à Bennassy (86) le 22

-10,0°C à Poitiers/Biard le 22

-11,9°C à Journet (86) le 22

-9,6°C à Brive le 22

-9,8°C à Martaize (86) le 22

-8,0°C à Gourdon le 22

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