anecdote Posté(e) 6 mars 2004 Partager Posté(e) 6 mars 2004 Passages extraits du magazine scientifique Fusion n°87 sept-oct 2001 : Les variations de l’activité solaire (nombre de tâches solaires) sont la cause du Petit âge glaciaire (1560-1830, minimum de Maunder) et selon toute probabilité, celle de l’Optimum médiéval (700-1300). En utilisant des isotopes de carbone 14 comme indicateur de l’activité solaire avant 1600, on a pu mettre en évidence un niveau élevé de l’activité solaire pendant la période médiévale et faible pendant le Petit âge glaciaire. Quelques témoignages de ces 2 périodes marquantes : Dans la mer des Sargasses : au niveau de la surface de la mer : 2°F de plus qu’aujourd’hui il y a 1000 ans et 2°F de moins il y a 400 ans (datation au radiocarbone d’organismes marins). Au large de la Mauritanie : 3 à 4°C de moins qu’aujourd’hui vers 1600, 1°C de plus vers l’an 900 (prélèvement de sédiments des fonds océaniques et analyse d’échantillons minéraux et biologiques) Au glacier de Quelccaya (Pérou) : 2°C de moins qu’aujourd’hui entre 1650 et 1800, températures équivalentes à celle d’aujourd’hui entre 800 et 1400, avec quelques pics plus chauds qu’au XXème siècle.(analyse des isotopes d’oxygène 18 issus des carottes glaciaires) (http://www.academic.emporia.edu/aberjame/ice/lec19/fig19d.htm) Dans le nord-est de la Chine : 2°F de plus qu’aujourd’hui entre 1100 et 1200 (analyse des isotopes d’oxygène dans une tourbière), confirmés par l’existence de vestiges d’espèces végétales n’existant aujourd’hui que dans le sud de la Chine. Températures bien + froides entre 1550 et 1750. Au Japon : l’Optimum médiéval est confirmé par l’étude sur les variations des dates de floraison des cerisiers à Kyoto. (VIIIème-XIVème siècle). Petit âge glaciaire confirmé : le lac Suwa a été couvert de glace 240 hivers sur 243 (99 %) de 1443 à 1700 mais 261 hivers sur 291 (90 %) de 1700 à 1985. (http://www.edcgeo.edu.toyama-u.ac.jp/Geohome/IntN/Abs.htm) En Afrique du sud : 2°C de plus qu’aujourd’hui entre 1000 et 1300, 1°C de moins pendant le Petit âge glaciaire. (analyse d’isotopes d’oxygène 18, de carbone 14 et de données de densité colorimétrique obtenus à partir d’une stalactite d’une grotte de la vallée de Makaspangat) Dans le centre de l’Argentine : climat plus chaud entre 600 et 1320, ce qui a permis à des populations humaines de s’établir et de cultiver à plus haute altitude. Puis 2 poussées froides après 1320 (minima de Sporer au XIVème siècle et de Maunder au XVIIème siècle). Au cours de la 2nde poussée froide, les glaciers du sud des Andes ont recommencé à avancer et les habitants ont dû quitter les hautes altitudes. Au large des îles de l’Ouest de l’Océan Indien : l’impact du petit âge glaciaire est confirmé par l’analyse des données isotopiques d’oxygène issues des squelettes de coraux sur des récifs de la Réunion, de Mayotte et de Madagascar.(http://www.campublic.co.uk/science/publications/JconfAbs/4/164.html) Le niveau des mers : une étude du niveau marin sur les derniers 1400 ans, réalisée par Van de Plassche et Van der Borg (université libre d’Amsterdam et université d’Utrecht) a défini une courbe moyenne des marais de la Hammock River à Clinton (Connecticut) . L’élévation des marais a été calculée à partir d’analyses de foraminifères dans une carotte de tourbe de 1.8 m de long. Les variations du niveau marin ont été validées d’après d’autres tendances semblables du niveau de marais salants situés à 17 km plus à l’ouest, et cela pendant les 1400 derniers ans. Les chercheurs ont conclu que le niveau réel de la mer était 25 cm plus élevé vers 1050 qu’aux alentours de 1650. http://www.fys.ruu.nl/~adejong/radiocarbon...correlation.htm Dans d’autres travaux sur le niveau marin, Wang Wen et Xie Zhiren de l’université de Nanjing ont analysé plus de 2000 témoignages de raz-de-marée qui ont ponctué les 2000 dernières années en Chine. Les périodes des dynasties Tang (618-900) et Song (960-1279) se partagent les pics de raz-de-marée, tandis que les siècles suivants ont connu moins d’événements de ce genre. La riposte des Chinois fut de construire des digues, mais seulement après ces périodes de catastrophes. Les chercheurs concluent : “ Une analyse plus approfondie montre que les pics de température liés aux fluctuations climatiques ayant eu lieu lors de l’Optimum médiéval et du Petit âge glaciaire coïncident avec les pics des raz-de-marée, ces derniers suivis par une plus intense construction de digues. La recherche révèle la relation entre climat, niveau marin, raz-de-marée et construction de digues. En d’autres termes, les périodes chaudes coïncident avec une mer relativement haute, des pics de raz-de-marée et ces derniers sont suivis par des périodes d’intenses constructions de digues. ” (http://www.chinainfo.gov.cn/periodical/hhdxxb/hhdx99/hhdx9905/990509.htm) Durant le Xxème siècle, le niveau marin n’a connu qu’une petite élévation (http://www.greeningearthsociety.org/Articles/2000/sea.htm), contrairement à l’estimation du GIEC (10 à 25 cm en 100 ans) établie par les modèles, eux-mêmes s’appuyant sur l’HYPOTHESE d’une élévation de 0.7°C de la température globale au XXème siècle. Michael Mann, scientifique au département de géosciences de l’université du Massachusetts, a établi la courbe en forme de “ crosse de hockey ” en utilisant les cernes de croissance des arbres comme base d’évaluation des changements de température depuis l’an 1000, complétée par d’autres marqueurs pour des siècles plus récents. Sur sa courbe, l’Optimum médiéval et le Petit âge glaciaire n’existent pas. Au-delà de 1900, ce sont les températures de surface qui sont greffées sur sa courbe (et non celles issues des données dendrochronologiques). De sa courbe on peut déduire que le XXème siècle connaît un réchauffement spectaculaire et inédit, au point que les années 1990 seraient les plus chaudes du millénaire ! C’est stupéfiant pour un néophyte, mais pas pour une personne avertie qui a connaissance de la méthode employée qui se cache derrière cette courbe. En effet, les cernes sont inadéquats en tant que marqueurs de température ; un cerne nous dit si les conditions micro-environnementales combinées pendant la période de croissance ont été favorables à la croissance de l’arbre ou non. En fait, les cernes sont influencés par de nombreux facteurs autres que la température : les précipitations, l’ensoleillement, la nébulosité, les insectes nuisibles, la promiscuité, les feux de forêt, les substances nutritives, le gel, l’enneigement,… De plus, les arbres ne se développent que sur terre, donc ils ne peuvent rien nous apprendre sur le climat des mers et des océans (71 % de la surface de la Terre). Le marqueur que constitue les cernes est donc bien faible. Il est inconcevable que 2 événements climatiques majeurs du dernier millénaire - l’Optimum médiéval et le Petit âge glaciaire - puissent être observés avec les mêmes repères chronologiques dans tant d’endroits différents et avec une telle variété d’indicateurs partout dans le monde, et avoir été omis par les travaux de Mann ! La courbe de la température reconstituée par ce dernier est donc fausse, selon toute probabilité. Mais le GIEC l’a bien volontiers exploitée, tant elle traduit bien ce qu’il veut entendre des chercheurs, cad un réchauffement planétaire récent d’amplitude considérable par rapport aux variations des derniers siècles… Quelques mots sur Mann : Au moment où il publiait son article sur la “ crosse de hockey ”, Michael Mann était professeur auxiliaire à l’université du Massachusetts, au département de géosciences. Il a reçu son doctorat en 1998 et a été promu un an plus tard, à 34 ans, assistant à l’université de Virginie, au département des sciences environnementales. Il supervise à présent [ndlr : automne 2001] le chapitre “ Variations et changements climatiques ” du rapport TAR 2000 du GIEC. Il est aussi l’un des auteurs de plusieurs chapitres de ce rapport, dont le résumé technique, faisant écho à l’article de Mann affirme : “ Les années 1990 ont été probablement la décennie la plus chaude du millénaire et 1998 probablement l’année la plus chaude. ” Mann fait aussi partie du comité éditorial du “ Journal of climate ” et a été le rédacteur en chef d’un hors-série de ce périodique. Il joue aussi le rôle d’ “ expert ” pour les revues Nature, Science, Climatic Change, Geophysical Research Letters, Journal of Climate, JGR-Oceans, JGR-Atmospheres, Paleo oceanography, Eos, International Journal of Climatology et pour les programmes d’étude NSF, NOAA et DOE (dans le système d’ “ examen par ses paires ”, le pouvoir d’un referee anonyme est de rejeter les articles qu’il juge ne pas répondre aux critères scientifiques). Mann a été nommé “ conseiller scientifique ” du gouvernement américain (White House OSTP) pour les questions du changement climatique. L’inventaire de la “ visibilité publique et médiatique ” de Mann est le suivant : CBS, NBC, ABC, CNN, CNN headline news, BBC, NPR, PBS (Nova/Frontline), WCBS, Time, Newsweek, Life, US News & World Report, Economist, Scientific American, Science News, Science, Rolling Stone, Popular Science, USA Today, New York Times, Washington Post, Boston Globe, Irish Times, AP, UPI, Reuters et de nombreux autres media écrits ou télévisés. (site perso : http://www.evsc.virgina.edu/faculty/people/mann.html) La carrière de Mann soulève un grave problème dans les sciences climatiques modernes, à savoir la starisation des scientifiques en vue leur permettant d’être rapidement promus à des positions d’influence. Un tel système ramène la science au niveau d’Hollywood. Maintenant, vous savez ce qu’il faut faire pour percer dans le milieu des sciences du climat ! A bon entendeur… Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
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