Ventdautan Posté(e) 15 juin 2022 Toulouse (quartier Lardenne) Partager Posté(e) 15 juin 2022 (modifié) A l'issue d'une chaude journée, des orages se sont déclenchés au pied des Pyrénées. Ceux en fin de vie ont générés des heatbursts sur l'Ariège et les Pyrénées Orientales avec des rafales allant jusqu'à 80-90 km/h et une belle hausse de la température. Mais c'est en arrivant sur le Cap Béar que le heatburst est devenu violent. On a enregistré au Cap Béar une rafale atteignant les 154 km/h et une température qui est montée jusqu'à 37°C à 2h26 locale. Un record pour ces 2 paramètres pour un mois de juin à cette station. Essayons tout d'abord d'analyser les observations minutes pour comprendre. Les orages en fin de vie ont déversés quelques précipitations entre 00h30 et 1h loc. C'est juste après la pluie que la température est montée. La montée est progressive puis devient plus brutale vers 1h20 pour atteindre 32°C. On notera que parallèlement, la Td chute avec une belle symétrie avec la tendance de la température. Puis la température stagne à peu près avant une deuxième hausse peu après 2h du matin, allant jusqu'à 37.0°C à 2h26. Par contre, on remarquera la chute de la Pmer à 2 reprises mais pas forcément au même moment que la hausse de la température. Quand au vent, on voit que le max a eu lieu vers 2h. Le vent était globalement de sud-ouest puis a basculé au sud-est au moment du maximum de température, peut être un signe du déplacement de la source du heatburst, avant de revenir au sud-ouest. Lorsque le heatburst est terminé, le vent rebascule au nord-ouest. J'ai essayé de trouver un sondage potable au niveau du Cap Béar pour comprendre et expliquer le phénomène. J'ai tracé en violet l'hypothétique trajectoire des particules. J'ai supposé que les pluies résiduelles se produisait à partir de 500 hPa et au-dessus. On a une évaporation totale des précipitations (entre 500 hPa et 700 hPa) vu que l'atmosphère est très sèche (d'où l'inclinaison de la courbe violette qui passe de la pseudo adiabatique à l'adiabatique sèche). On a une poursuite du courant de densité par flottabilité négative (vu que ces particules d'air sont toujours plus froide que l'environnement) jusqu'à peu près au niveau 900 hPa (en dessous, on a une sacré inversion). En dessous, c'est l'inertie du courant de densité qui fait que ça arrive jusqu'au sol malgré une température de l'environnement bien plus froide, d'où la hausse spectaculaire de la température. Modifié 15 juin 2022 par Ventdautan 5 12 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
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