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Sommes-nous arrivés à un point de non-retour ?


Mételle
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Hettange-Grande (57) ou Étival (39)

Sommes-nous arrivés à un point de non-retour ?

J'ai ouvert ce topic dans la section climatologie, car j'avais besoin de savoir si d'autres personnes partageaient le même avis que moi.

C'est une question essentielle, qui est très partagée au niveau des réponses. Certains affirmeront que non, d'autres oui. Je vais expliquer ma thèse.

Selon moi, en 2022, nous ne sommes pas encore arrivés à un point de non-retour sur le côté climatique. Mais cela ne devrait pas tarder à arriver. En effet, depuis les années 80, la planète Terre n'a cessé de se réchauffer, et cela est dû principalement à cause des émissions de CO2 dans l'atmosphère. Je ne veux ni écrire de texte alarmiste ni pessimiste, mais je pense clairement que la Terre est en danger ; on peut l'observer sous différentes échelles. Un graphique que j'affectionne particulièrement par sa clarté (ci-dessous) ou  un livre qui explique la façon dont nous détruisons notre planète sont différentes sources.

 

planete-temperature-moyenne-2.thumb.jpg.45d69b5b3aa3d805e390d073eeaeafb1.jpg

 

Le graphique que j'ai inséré, vous le connaissez quasiment tous, et il montre qu'à partir de 1980, le réchauffement s'est accéléré (traduit par l'écart de température augmentant chaque année). Ainsi en 1978, l'écart était presque de 0, donc à la norme. Mais en 2012, l'écart a augmenté pour atteindre approximativement 0,6. 

Ce que j'essaie d'expliquer par là, c'est que si nous continuons à produire autant de gaz à effets de serre, l'écart risque de doubler voire de tripler en à peine 30 ans (d'ici 2050). 

 

Mais maintenant sur le point météorologique, les 7 principaux gaz à effet de serre, c'est à dire le dioxyde de carbone, les hydrofluorocarbures, les hydrocarbures fluorées, le trifluorure d'azote, le méthane, le protoxyde d'azote et l'hexafluorure de soufre, agissent et continueront d'agir tant qu'ils existeront sur l'atmosphère.

 

En 2014, le GIEC a publié un rapport (n'hésitez pas à publier un rapport plus récent), démontrant que le changement climatique est engagé depuis des années :

 

  1. En 2015, la température moyenne planétaire a progressé de 0,74 °C par rapport à la moyenne du XXe siècle. En été, elle pourrait augmenter de 1,3 à 5,3 °C à la fin du XXIe siècle.
  2. Le taux d’élévation du niveau marin s’est accéléré durant les dernières décennies pour atteindre près de 3,2 mm par an sur la période 1993-2010.
  3. En France, le nombre de journées estivales (avec une température dépassant 25 °C) a augmenté de manière significative sur la période 1950-2010.
  4. De 1975 à 2004, l’acidité des eaux superficielles des océans a fortement augmenté, leur pH (potentiel hydrogène) a diminué de 8,25 à 8,14.
  5. La perturbation des grands équilibres écologiques s’observe déjà : un milieu physique qui se modifie et des êtres vivants qui s’efforcent de s’adapter ou disparaissent sous les effets conjugués du changement climatique et de la pression de l’homme sur leur environnement.

 

Les conséquences pourraient être également létales :

 

  1. Des phénomènes climatiques aggravés (ce qui est déjà un peu le cas)
  2. Un bouleversement des grands écosystèmes (de 20 à 30% d'extinction d'espèces animales et végétales)
  3. Des crises (déjà existantes) alimentaires, non seulement dans les pays peu développés mais aussi dans les pays occidentaux.
  4. Des problèmes sanitaires dangereux pour un tiers de la population mondiale.

 

Dernier point sur l'atténuation et l'adaptation, qui sont deux approches complémentaires.

 

Le principe est simple, l'atténuation a pour cible l'attaque des causes du réchauffement climatique et l'adaptation au changement climatique est importante pour limiter les risques de l'atténuation.

 

Bref, désolé pour le côté démonstratif mais qui essentiel pour comprendre la réponse à la question finale.

 

Comprendre le point de non-retour

 

Les scientifiques ont placé le curseur du point de non-retour vers +2°C. Actuellement nous sommes vers +1°C. 

 

anomalieAout19.png.25a4e6cada76edcd400bc08d4dab3d88.png

 

Le graphique que j'ai placé ci-dessus montre une évolution plus précise de l'écart de température. Nous sommes vraiment proche de la limite et vu l'augmentation rapide ces 5 dernières années, nous devrions atteindre les 2°C d'ici 2050.

Donc la réponse est non, nous ne sommes pas encore arrivés à un point de non-retour mais si nous n'agissons pas, nous l'atteindrons tôt ou tard.

 

N'hésitez pas à apporter des informations complémentaires ou à donner votre avis sur ma thèse.

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