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Origine de la formation et de la dissolution du vortex polaire


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Posté(e)
Versailles - Île de France 78 (altitude 180m)

Bonjour,

 

Je me demande pourquoi le vortex polaire se reconstitue chaque année en automne, jusqu'à atteindre un maximum vers janvier, puis se disloque au printemps pour être quasiment inexistant en juillet. (je n'ai pas vu de sujet là-dessus, c'est pourquoi j'en crée un).

 

D'après ce que j'ai compris, les descentes d'air froid du pôle vers des latitudes plus basses disloquent le vortex polaire et l'affaiblissent, car cela implique la montée d'air chaud vers le pôle. Cependant, au début de l'hiver, cela n'a pas d'impact sur le vortex, qui continue de grossir. Pendant le printemps, le moindre air chaud qui se confronterait au vortex polaire fait que ce dernier se disloque, se contorsionne et sa taille diminue considérablement. Il est alors constamment "agressé" par de l'air chaud.

Le vortex polaire dépend-il de la température dans la stratosphère, c'est-à-dire à 10hPa ? Dans ce cas, il disparaîtrait fin mars ou début avril. Sinon, si on regarde la troposphère, on constate qu'il régresse plus lentement, et ne disparaît pas, bien qu'il soit quasiment invisible pendant les mois d'été.

 

J'aimerais en savoir plus là-dessus, mais pas à un niveau très technique non plus, vu que je ne suis pas (encore) un expert en météorologie et que j'ai sûrement fait plein d'erreurs et incohérences dans ce que je viens d'écrire. 🤨

 

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Bonjour, 

 

L'apparition et la disparition du vortex polaire sont rythmées par le forçage saisonnier.

Avec la nuit polaire, la stratosphère des hautes latitudes se refroidit ce qui induit la formation d'une dépression de grande échelle (l'air froid se contracte, les pressions chutent en altitude).

L'été c'est l'inverse avec un chauffage maximal aux hautes latitudes et une circulation plutôt anticyclonique (l'air chaud gonfle, les pressions augmentent en altitude).

 

En troposphère, le forçage saisonnier n'est pas suffisant pour gommer complètement les basses pressions polaires car il y a beaucoup plus d'inertie qu'en stratosphère (en raison de l'océan notamment).

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Posté(e)
Versailles - Île de France 78 (altitude 180m)

Bonjour,

 

Merci pour ces informations.

 

J'ai l'impression qu'en avril, le vortex polaire a d'avantage tendance à se morceler, et que c'est à ce moment-là qu'il perd le plus rapidement en taille. Par exemple, le flux de nord qu'on aura pour au moins une semaine en France va considérablement chambouler le vortex dans la troposphère, et ce dernier ne formera plus un block complet, étant dorénavant séparé en plusieurs parties plus ou moins grandes.

 

Aussi, même lorsque le vortex est à son maximum en taille, il reste vulnérable à l'apport d'air chaud jusqu'au pôle, alors que les dépressions en son centre sont les plus importantes pour la période et devraient en théorie former un mur impénétrable pour l'air chaud. 

 

Est-ce que les réchauffements soudains de la stratosphère (SSW) ont un impact sur le vortex dans la troposphère, ou alors le phénomène se limite aux hautes altitudes ?

 

Merci d'avance pour vos réponses intéressantes.

 

 

 

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  Le 17/04/2024 à 18:33, Foxhy_87 a dit :

J'ai l'impression qu'en avril, le vortex polaire a d'avantage tendance à se morceler, et que c'est à ce moment-là qu'il perd le plus rapidement en taille. 

Dérouler  

 

Là vous parlez du vortex polaire troposphérique (à distinguer du vortex polaire stratosphérique). Oui, globalement on observe un pic d'échanges méridiens en avril / mai correspondant au passage du régime d'hiver au régime d'été. Mais c'est toute la circulation qui se réorganise à l'échelle de l'hémisphère, pas l'effet d'un flux régional en particulier.

 

Pour la dernière question, oui bien sûr, les SSW peuvent avoir une influence considérable sur le vortex troposphérique. Il y a de nombreux exemples bien documentés maintenant.

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