Victor hurricane tempête Posté(e) 25 octobre Orvault (44) Partager Posté(e) 25 octobre (modifié) Jet du 2 Décembre 1976 : de secteur nord ouest, ce jet plonge jusqu'au sud du golfe de Gascogne en produisant au passage la fameuse tempête du 2 Décembre 1976, tempête mémorable ayant frappé la France ce jour là. Jet de fin Février 1990. Un zonal ressemblant étrangement à 1999 se place sur toute l'Europe de l'ouest. Bien qu'aucune dépressions secondaires n'a été observées (sauf le 1er mars lorsque le jet a baissé en intensité heureusement) une tempête particulièrement violente s'est produite le 27 Février. Le jet soufflait alors à 400 km/h sur la GB... Jet du 7 Février 1996. Un jet de plus de 350 km/h a lieu sur l'Europe de l'ouest et plonge vers l'Espagne, donnant au passage dans puissante tempête du 7 Février 1996. Jet de décembre 1999. Rectiligne et puissant, c'est ce puissant jet qui a donné naissance aux tempêtes LOTHAR et MARTIN. Jet de janvier 2009. Ce jet puissant qui a eu lieu au large de la France a produit la violente tempête KLAUS. Jet de Février 2020. Le dernier jet exceptionnel, a eu lieu au large de l'Europe. Depuis les terribles tempêtes de 1999, aucune situation n'a été aussi comparable que celle de février 2020. Durant ce 10 Février si une dépression secondaire avait eu lieu et si elle était rentrée en bonne interaction avec le courant jet, nous aurions sûrement pu avoir une tempête à nature comparable que 1999 ! Modifié 25 octobre par Victor hurricane tempête 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Victor hurricane tempête Posté(e) 25 octobre Orvault (44) Auteur Partager Posté(e) 25 octobre Quand on voit la similitude du jet entre février 2020 et décembre 1999, on se rend compte qu'il n'y avait qu'un ingrédient manquant : une dépression secondaire. Finalement à ce moment là on s'en est plutôt bien sortie malgré la dépression mère qui a générée la tempête "CIARA". Même si, avoir une interaction parfaite parfaite comme en 99 paraît encore plus improbable, il aurait été possible que l'on se prenne une tempête d'envergure en particulier dans les terres. Je ne sais pas d'ailleurs pourquoi en 2020 il n'y'a pas eu de dépressions secondaires et qu'en 1999, si il doit y'avoir bien évidemment une explication derrière cela Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Pan Posté(e) 25 octobre Partager Posté(e) 25 octobre 8 hours ago, Victor hurricane tempête said: aucune dépressions secondaires 8 hours ago, Victor hurricane tempête said: si une dépression secondaire 7 hours ago, Victor hurricane tempête said: une dépression secondaire Question : pourquoi secondaire? 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Victor hurricane tempête Posté(e) 26 octobre Orvault (44) Auteur Partager Posté(e) 26 octobre Il y a 9 heures, Pan a dit : Question : pourquoi secondaire? En fait lorsqu'un zonal de cette ampleur se place sur l'Europe de l'ouest une peur principale nous préoccupe : la formation de petites dépressions au sud de celui-ci, se situant (sur les cartes de geopotentiel) au niveau d'une différence rapide de couleur sur la carte. C'est également là que le courant jet souffle extrêmement fort, et plus il est rectiligne, plus il est dangereux. C'est petites dépressions à la base sont inoffensives (1005 hPa resserrement isobarique très faible), mais lorsqu'elle rentrent en bonne interaction avec le jet, cette dernière prend de l'ampleur et donne généralement de violentes tempêtes surtout dans les terres. En 1999, Lothar est rentré en très bonne interaction avec le jet, et même tardivement, responsable des dégâts encore plus important dans les terres. Entre temps on a une petite dépression qui ne rentre pas en bonne interaction avec le courant jet, résultat, rien sur la France. Enfin, je m'eparpille un peu. On appelle ça "secondaire" car la dépression principale, ou dépression mère, est une dépression qui s'étend très loin dans l'Atlantique, a des pressions généralement basses (950-970 hPa). Au contraire les dépressions secondaires "s'accrochent" en quelques sortes à la dépression principale, et se creuse très rapidement en se concentrant sur elles même. Généralement des pressions plus hautes (980 hPa) ce n'est pas une règle générale. Certaines dépressions secondaires sont plus creuse que la dépression mère, j'en prend pour exemple CIARAN l'année dernière. Et on se rend compte que ces fameuses dépressions secondaires sont imprévisibles, et très diverses. Et surtout qu'elles représentent beaucoup de tempêtes historiques passées ! Ciaran, Zeus, Klaus, Lothar, Martin, Herta, Daria, L'ouragan de 1987... Certains comme ciara ou Viviane en 1990, sont des dépressions mères, qui se sont rapprochés de la France avec un fort resserrement isobarique. Mais la plupart reste des dépressions secondaires, rares sont les dépressions mères qui frappent nos côtes... Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Pan Posté(e) 26 octobre Partager Posté(e) 26 octobre Merci pour l'explication🙂 Selon moi, ce que tu décris comme dépression mère et dépression secondaire n'est pas vraiment un concept pertinent. Il s'agit juste d'un creusement (par effet barocline) d'un centre d'action de courte longueur d'onde (ou plus petite échelle) au sein d'un talweg de plus grande échelle. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Victor hurricane tempête Posté(e) 26 octobre Orvault (44) Auteur Partager Posté(e) 26 octobre (modifié) Il y a 20 heures, Pan a dit : Merci pour l'explication🙂 Selon moi, ce que tu décris comme dépression mère et dépression secondaire n'est pas vraiment un concept pertinent. Il s'agit juste d'un creusement (par effet barocline) d'un centre d'action de courte longueur d'onde (ou plus petite échelle) au sein d'un talweg de plus grande échelle. le problème des tempêtes hivernales, c'est que c'est extrêmement complexe diversifié etc... difficile de bien expliquer disons que l'on différencie les dépressions mères, par le fait qu'elles soient AU DESSUS du courant-jet ce qui n'est pas le cas des dépressions secondaires. elles sont également différenciables avec les dépressions secondaires avec fort resserrement isobariques et les dépressions mères à faible resserrement isobarique c'est très complexes Il y a 20 heures, Pan a dit : ou plus petite échelle justement pas tout le temps ! Daria ou Ciaran étaient justement des dépressions secondaires avec une pression de -960 hpa (954 hpa pour ciaran) (949 hpa pour Daria), et Daria par exemple, a touché : France, GB, Allemagne, Belgique, Pologne, Pays-bas, Danemark, et était pourtant une dépression SECONDAIRE ! Modifié 27 octobre par Victor hurricane tempête 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Pan Posté(e) 26 octobre Partager Posté(e) 26 octobre (modifié) Ah merci pour l'explication 🙂 Je comprends mieux maintenant. Moi qui pensais bêtement que le creusement de l'anomalie négative de pression à courte longueur se faisait dans la partie aval du talweg quand il y a advection différentielle d'épaisseur positive (d'où la présence du jet) et advection de vorticité cylonique par le vent géostrophique. 😅 Modifié 26 octobre par Pan 2 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Cers Posté(e) 26 octobre Partager Posté(e) 26 octobre C'est pas aussi simple @Pan 6 hours ago, Victor hurricane tempête said: disons que l'on différencie les dépressions mères, par le fait qu'elles soient AU DESSUS du courant-jet ce qui n'est pas le cas des dépressions mères. Au final, les dépressions mères sont au-dessus du courant-jet, ou au-dessous ? 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Victor hurricane tempête Posté(e) 27 octobre Orvault (44) Auteur Partager Posté(e) 27 octobre (modifié) Il y a 10 heures, Cers a dit : Au final, les dépressions mères sont au-dessus du courant-jet, ou au-dessous ? Au dessus Encore une fois, les dépressions hivernales sont tellement complexes, que la règle générale peut parfois être non respecté, avec de nombreuses exceptions. PS : Je m'étais trompé dans l'explication de mon post d'hier, les dépressions mères sont bien AU DESSUS du jet Modifié 27 octobre par Victor hurricane tempête 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Cers Posté(e) 27 octobre Partager Posté(e) 27 octobre 44 minutes ago, Victor hurricane tempête said: Au dessus Encore une fois, les dépressions hivernales sont tellement complexes, que la règle générale peut parfois être non respecté, avec de nombreuses exceptions. PS : Je m'étais trompé dans l'explication de mon post d'hier, les dépressions mères sont bien AU DESSUS du jet As-tu une recommandation de lecture pour approfondir le sujet ? 1 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Victor hurricane tempête Posté(e) 27 octobre Orvault (44) Auteur Partager Posté(e) 27 octobre il y a 4 minutes, Cers a dit : As-tu une recommandation de lecture pour approfondir le sujet ? https://lechroniqueurmeteo.blogspot.com/?m=1 cet article sur l'anatomie de la tempête de 1999, est un bon site pour voir un peu le mécanisme de depression secondaire, mais je ne sais plus si l'explication est bien présente... Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Cers Posté(e) 27 octobre Partager Posté(e) 27 octobre (modifié) On 10/26/2024 at 9:53 AM, Victor hurricane tempête said: En fait lorsqu'un zonal de cette ampleur se place sur l'Europe de l'ouest une peur principale nous préoccupe : la formation de petites dépressions au sud de celui-ci, se situant (sur les cartes de geopotentiel) au niveau d'une différence rapide de couleur sur la carte. C'est également là que le courant jet souffle extrêmement fort, et plus il est rectiligne, plus il est dangereux. C'est petites dépressions à la base sont inoffensives (1005 hPa resserrement isobarique très faible), mais lorsqu'elle rentrent en bonne interaction avec le jet, cette dernière prend de l'ampleur et donne généralement de violentes tempêtes surtout dans les terres. En 1999, Lothar est rentré en très bonne interaction avec le jet, et même tardivement, responsable des dégâts encore plus important dans les terres. Entre temps on a une petite dépression qui ne rentre pas en bonne interaction avec le courant jet, résultat, rien sur la France. Enfin, je m'eparpille un peu. On appelle ça "secondaire" car la dépression principale, ou dépression mère, est une dépression qui s'étend très loin dans l'Atlantique, a des pressions généralement basses (950-970 hPa). Au contraire les dépressions secondaires "s'accrochent" en quelques sortes à la dépression principale, et se creuse très rapidement en se concentrant sur elles même. Généralement des pressions plus hautes (980 hPa) ce n'est pas une règle générale. Certaines dépressions secondaires sont plus creuse que la dépression mère, j'en prend pour exemple CIARAN l'année dernière. Et on se rend compte que ces fameuses dépressions secondaires sont imprévisibles, et très diverses. Et surtout qu'elles représentent beaucoup de tempêtes historiques passées ! Ciaran, Zeus, Klaus, Lothar, Martin, Herta, Daria, L'ouragan de 1987... Certains comme ciara ou Viviane en 1990, sont des dépressions mères, qui se sont rapprochés de la France avec un fort resserrement isobarique. Mais la plupart reste des dépressions secondaires, rares sont les dépressions mères qui frappent nos côtes... 18 hours ago, Victor hurricane tempête said: disons que l'on différencie les dépressions mères, par le fait qu'elles soient AU DESSUS du courant-jet ce qui n'est pas le cas des dépressions secondaires. elles sont également différenciables avec les dépressions secondaires avec fort resserrement isobariques et les dépressions mères à faible resserrement isobarique Trêve de plaisanterie , ce que tu appelles dépression mère est en fait une dépression ou un thalweg synoptique (de large dimension horizontale), avec éventuellement plusieurs dépressions transitoires de plus petite dimension imbriquées, plus ou moins creuses. Ne pas confondre la notion d'échelle spatiale et la pression au centre. L'interaction barocline explique la formation de la plupart des tempêtes à nos latitudes. Une tempête se forme comme suit, pour faire simple : 1) Il faut un fort gradient de température horizontal (= baroclinie), généralement nord-sud, associé (via la relation du vent thermique) à une forte variation du vent sur la verticale. D'où le maximum de vent d'ouest à la tropopause et le courant-jet, qui laisse l'air froid dépressionnaire à sa gauche et l'air chaud anticyclonique à sa droite. 2) Une petite anomalie de pression en surface (un minimum de pression) circule dans cet environnement barocline et perturbe l'atmosphère. Pourquoi ? Car les advections de température/vorticité liées à la circulation dépressionnaire contredisent l'équilibre du vent thermique. L'atmosphère y répond en générant des mouvements verticaux et du vent (l'énergie potentielle due à la baroclinie est convertie en énergie cinétique), qui conduisent finalement au développement de la perturbation initiale. 3) En sortie gauche de jet, on observe de la divergence du vent et des ascendances. L'interaction barocline entre l'anomalie précédente et une anomalie cyclonique d'altitude située juste en amont permet au creusement de s'amplifier davantage, car les mouvements ascendants associés à chaque anomalie se combinent et le tourbillon cyclonique se renforce par étirement. La pression baisse rapidement, le gradient de pression augmente, le vent augmente. Voilà, çà complète de façon sommaire l'explication précédente de @Pan qui était bonne. Modifié 27 octobre par Cers 3 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Victor hurricane tempête Posté(e) 27 octobre Orvault (44) Auteur Partager Posté(e) 27 octobre (modifié) il y a une heure, Cers a dit : . Ne pas confondre la notion d'échelle spatiale et la pression au centre. Merci d'avoir pris le temps d'écrire La tempête DARIA du 25 Janvier 1990 était bien une dépression secondaire alors que : grande étendue spatiale avec resserrement important des isobares certes mais pas assez pour concerner qu'un seul pays. Cette tempête a touchée toute l'Europe de l'ouest, (et même l'Europe de l'est). Alors cette explication de dépression secondaire à étendue spatiale limitée ne semble pas être une règle obligatoire. La tempête Isha en janvier 2024 est un peu du même type, dépression secondaire, sauf que les modèles ont montré une possibilité de double dépression secondaire, au sud de la GB. En tout cas je me suis trompé pour l'essentiel c'est ainsi qu'on apprend Merci pour ces explications détaillées @Cers Modifié 27 octobre par Victor hurricane tempête Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Messages recommandés
Créer un compte ou se connecter pour commenter
Vous devez être membre afin de pouvoir déposer un commentaire
Créer un compte
Créez un compte sur notre communauté. C’est facile !
Créer un nouveau compteSe connecter
Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous ici.
Connectez-vous maintenant