Mécanismes en jeu dans les évolutions de la stratification de l'océan et de l’enfoncement de la couche de mélange.

[Zeltz]

Mon dernier article: 

 Mechanisms driving ocean stratification and mixed layer deepening. Explora Environ Resour. 2024

lien: https://doi.org/10.36922/eer.4578

 

Le résumé traduit en français:

 

Cet article vise à mieux comprendre les liens entre le changement climatique et les augmentations significatives récemment observées de la stratification océanique et de l’approfondissement de la couche de mélange. À l’aide d’une série chronologique de données sur la stratification océanique, nous étudions les « signaux » potentiels d’interactions avec d’autres phénomènes climatiques. Nos résultats révèlent que les schémas temporels observés dans la stratification sont principalement influencés par l’oscillation australe El Niño. Cependant, cette influence à elle seule ne suffit pas à expliquer l’augmentation globale de la stratification ou l’approfondissement de la couche de mélange observés depuis les années 1960. Au lieu de cela, nous démontrons que ces deux phénomènes sont en grande partie dus au réchauffement de la couche océanique supérieure (UOS). Pour intégrer ces résultats, nous avons adapté un modèle climatique développé en 2023, lui permettant de tenir compte des facteurs identifiés. Le modèle amélioré génère des projections pour cinq paramètres climatiques mondiaux clés : la température atmosphérique au niveau de l’océan, la température de la UOS, la nébulosité océanique, la stratification océanique et l’approfondissement de la couche de mélange. Notre analyse mathématique du modèle indique que les relations sous-jacentes à ces variables imposent une tendance claire à la croissance de chacun des cinq paramètres, qui finit par se stabiliser vers des limites finies. Cette stabilisation se traduit par des valeurs qui restent dans des limites raisonnables, minimisant leur impact sur la planète et l’écosystème global. Dans un scénario comparable, par exemple, le modèle prédit une augmentation d’environ 1 °C de la température atmosphérique mondiale d’ici 2100, soit nettement moins que l’augmentation de 2 °C projetée par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC).