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données météo gratuites : ça rapporte gros (et pas que des sous) !


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  • 1 month later...
Posté(e)
Saint-Saturnin-Lès-Avignon, Vaucluse

Météo France devrait en prendre de la graine.

Moi en tout cas, je ne veux pas faire payer mes données.

Sauf que c'est M-F qui finance les stations, ce n'est pas inclus dans les subventions il doivent le déduire, en plus de ça il faut ajouter l'entretien et aussi le remplacement éventuels de certains capteurs.

Tout ça à un coût, alors certes la répartition sur ceux qui achètent est mal faite car c'est un peu cher, mais si ils le font c'est pas par plaisir, tu serai surpris de ce que de tels achats leurs rapporte chaque année, ça se chiffre en millions entre les répondeurs, les trucs de climato, ...

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MF est obligé de suivre cette politique, car l'état se désengage. En gros, on leur demande de faire du commercial, pour pouvoir réduire la subvention publique.

Mais la situation a un certain nombre de limites :

- Déjà, la météo ne coûte pas cher. Quand tu anticipe un évenement sévère, les économies sont bien supérieures aux coûts de la prévision. La tempête de 1999, c'est 180 ans de recettes commerciales de MF. Quand tu lance un satellite EUMETSAT, il est rentable en un an. «Les études démontrent que le bénéfice pour la société de la météo spatiale est 20 fois supérieur à l'investissement nécessaire pour le développer» source

- 25% du PIB français est impacté par la météo (source METNEXT). Et pourtant, très peu d'applications prennent en compte ce facteur. Par exemple, pas encore de chauffage central intelligent qui anticipe en fonction de la météo. (pas chauffer le matin parce que le soleil arrive). Il y a des tonnes et des tonnes d'applications ultra-spécialisées. C'est le boulot pour une infinité de startups. Sauf que pour l'instant, personne ne se lance parce que le ticket d'entrée de la donnée météo est à 100 ou 200 mille €. Du coup, ça bloque le développement d'un secteur de l'économie, et donc les emplois et les taxes qui vont avec. PRIMET estime que l'Europe pourrait récolter 400M€ chaque année en impôts liée aux services météo à valeur ajouté. Bien plus que les recettes commerciales. C'est d'ailleurs comme ça que se finance la météo américaine.

- Le blocage commercial dessert les intérêts de MF. Puisque pour vendre, il faut alléger l'offre gratuite. Et du coup, on se retrouve avec un météo.fr avec aussi pauvre en information que riche en pub. MF dégrade énormément son image de service public, et donne l'impression de vendre cher une information de mauvaise qualité. On en voit les conséquences, car de plus en plus de monde va se servir ailleurs. Même les collectivités locales. Par exemple, le conseil général de l'isère va maintenant chercher sa météo en belgique.

- Cette situation entraîne une paranoïa, où il ne faut absolument pas divulguer les données, par peur de perdre un client potentiel. On en voit une illustration très claire quand les chercheurs des labos publics (CNRS/INRIA/CEA) essaient d'avoir accès aux données. Il y a tout un tas de conditions à respecter et de formalités administratives. Les démarches prennent facilement 6 mois, quand on est assez courageux pour les faire. Du coup, de plus en plus de labos se débrouillent avec les données US quand c'est possible.

Il ne faut pas blâmer MF, mais plutôt la politique d'austérité qu'on leur impose. D'ailleurs, un très grand nombre de météos aimeraient bien se passer de cette activité commerciale.

Cela dit, la tendance actuelle va vers l'ouverture des données, et MF sera obligé de faire la transition un jour ou l'autre. La seule inconnue, c'est quand : dans 2 ans ou dans 20 ans.

Ce qu'il manque, c'est que l'état puisse leur garantir un budget constant pour faire cette évolution. Il y a donc tout un travail à faire auprès des politiques, pour leur expliquer les bénéfices économiques et sociaux de l'ouverture des données.

Le temps presse, car plus on va attendre, plus MF va paraître fermé et obsolète face à la concurrence. Et malheureusement les coupures budgétaires suivront.

(La situation est exactement la même avec l'IGN)

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Pourtant le budget alloué à MétéoFrance ne cesse d'augmenter : http://www.senat.fr/commission/fin/pjlf2012/np/np10/np105.html

Compte tenu de la faiblesse des recettes commerciales (surtout quand on tient compte qu'une part importante doit venir du site web et des prestations faîtes aux collectivités), il serait plus simple et sain que les missions de MétéoFrance soient à 100% financées par des fonds publics.

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