Dérive sonde humidité relative

[Pat_du_03]

Bonjour à tous,

J'ai constaté que la mesure de l'humidité relative mesurée par ma sonde thermo/hygro Otio s'est progressivement dégradée au fil du temps.

Tout d'abord, il faut savoir que la plage de mesure va de 20% à 99%.

Au début, la sonde montait assez facilement à 99%, puis petit à petit c'est devenu de plus en plus difficile.

Depuis environ 1 an, j'ai constaté que la dérive s'était nettement accentuée: le seuil des 90% n'était presque plus atteint et surtout l'humidité était sous évaluée de 20 à 30% par rapport aux stations voisines, ce qui est énorme. Elle tombait presque tous les jours à 20%. Au dela d'une dérive, c'est plutôt l'intervalle de mesure qui s'était très nettement réduit.

J'ai donc changé de sonde et tout est rentré dans l'ordre.

Je souhaiterais cependant savoir si il y a moyen de "récupérer" l'ancienne. A quoi est dû cette dérive ? Est-ce une perte de "souplesse" du capteur ? Supporte-il bien les températures extrêmes, notamment les fortes gelées ?

Et surtout, comment éviter que cela se reproduise trop rapidement avec la nouvelle sonde ? Peut-on effectuer un entretien périodique qui éviterait ce désagrément, par exemple, vaporiser un produit censé préserver la souplesse du capteur ?

Merci d'avance.

[Romain84]

Ben tout dépend de si ta sonde est placée sous abri ou pas. Si ce n'est pas le cas et qu'elle est exposée aux intenpéries ça à pu l'endommager au point de fausser les mesures.

[Pat_du_03]

la sonde est bien sous-abri (abri à coupelles)

[Boudu34]

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Bonjour.

Dérive tout à fait normale en fonction du lieu où est située la sonde.

Pour mesurer de l'humidité, il faut que cette humidité soit dans l'air !

Plus l'air servant de mesure est pollué, plus la pollution se dépose sur la sonde.

Les composants chimiques qui sont dans cette pollution vont modifier la réponse électronique du capteur (plus ou moins conducteur, plus ou moins isolant)

Par la même occasion cette couche de "crasse" va se déposer définitivement sur le capteur, et donc modifier son état originel.

À l'abri ou pas, cela ne change rien, le vent amenant en plus des poussières qui ne demandent qu'à s'agglomérer sur un capteur humide

Même dans les sondes à base de Sélénium précédentes aux capteurs électroniques, il fallait (norme MF) les faire recharger en Sélénium neuf tous les ans. D'ailleurs, même si on oubliait, rien qu'à l'aspect noirci de la surface, on le voyait vite.

Cette dérive est certainement moins grande en Lozère qu'en plein centre de Paris, mais il faut faire avec !

Quant à "nettoyer" les capteurs électroniques ... j'ai quand même un doute.

Par contre, on doit pouvoir trouver les composants sur le net comme on trouve les capteurs de pression (Souvent les deux ensemble dans un même boîtier).

Il ne reste qu'à savoir utiliser un fer-à-souder ! /emoticons/smile@2x.png 2x" width="20" height="20">

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[Pat_du_03]

Merci pour tes explications.

J'ai vu qu'il existe des filtres afin de protéger les capteurs, comme celui-ci : Mon lien

Je pense que ça peut valoir le coup d'en adapter un sur mon capteur afin de prolonger sa durée de vie ?

Qu'en penses tu ?

[Boudu34]

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Ouais ... /emoticons/happy@2x.png 2x" width="20" height="20">

J'suis pas très chaud ! /emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20">

Un exemple simple : Un jour de brouillard. Tu es dans une cabane de jardin, ou un garage, portes grandes ouvertes.

Ajoutons du courant d'air, avec une fenêtre ouverte.

Si tu prends un psychromètre et que tu fais deux mesures, l'une à l'intérieur de l'abri (au courant d'air - donc identiquement chargé d'humidité comme à l'extérieur) et l'autre à l'extérieur, devant la porte, tu n'auras pas les mêmes résultats.

Prends un objet quelconque, recouvre le d'un tissu aéré, genre moustiquaire et place-le dehors dans le brouillard. Les gouttelettes d'eau vont précipiter sur le tissu quitte à faire un cône protecteur qui va isoler ton objet de l'air extérieur.

Le problème est également le même avec un psychromètre (j'ai tourné pendant 15 avec !) où, malgré la protection qu'on peut apporter au bulbe du thermomètre dit "sec" ( /emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20"> ), celui-ci est "enduit" d'humidité et la mesure n'est pas ... parfaite !

Vaste problème, comme plein d'autres en météo !

Quand tu penses que MF, avec le matériel en jeu dont ils disposent, n'assurent leurs températures qu'à ± 0.5°C, ça fait réfléchir quand certains amateurs reprochent un degré d'écart entre leurs deux sondes /emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20">

On sait parfaitement, en labo, dans des enceintes closes thermostatées, mesurer le 1/100ème de degré, mais dans de l'air libre qui bouge sans arrêt après être passé sur de la verdure ou des cailloux, c'est extrèmement difficile d'obtenir autant de précision.

Les "machines" électroniques d'aujourd'hui apportent déjà une grande amélioration d'exactitude par rapport au matériel d'il y a 30 ans, mais il restera toujours des difficultés pour apréhender certaines valeurs physiques.

Pour résumer, le filtre de Conrad arrêtera sans doutes les poussières véhiculées par le vent, mais les oxydes de carbone, les ozones et autres cochonneries...

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[Pat_du_03]

Merci pour ton avis et ton expérience sur le sujet !

Effectivement, si le filtre risque de fausser un peu plus la mesure d'humidité lorsque la sonde est pleinement opérationnelle et qu'il ne protège que très moyennement, son intérêt est donc très discutable.

Donc, pas de filtre. Éventuellement je donnerai un coup de soufflette sur le capteur à chaque changement de piles (tous les 6 mois) et on verra bien.

Je ne suis pas un perfectionniste, un écart de 5% ou un peu plus me convient. D'ailleurs la marge de précision de la sonde est déjà donnée à 5% par le constructeur. Ce qui m'ennuyait avec la sonde que j'ai changée, c'est que l'écart atteignait 20 à 30% au bout de 2 ans de mise en service, et là c'était vraiment énorme ! J'espère que cette fois, la dérive n'atteindra pas toute de suite ces proportions.

Heureusement, ce problème de dérive est à ma connaissance pratiquement inexistant pour les capteurs de température !

[Boudu34]

Heureusement, ce problème de dérive est à ma connaissance pratiquement inexistant pour les capteurs de température !

Absolument ! Dans un capteur de T°, c'est l'ensemble de la masse du composant qui est porté à une température donnée.

Donc son revêtement rentre peu en ligne, à la rigueur son temps de réponse peut être modifié par une "crasse" plus ou moins isolante. /emoticons/tongue@2x.png 2x" width="20" height="20">

Quant à souffler dessus ça enlevera peut-être un peu de poussière (isolante elle aussi !)

Mais, comme tu le dis justement, 5% c'est quand même pas mal eu égard aux crins de jument des hygromètres antiques où c'était de l'humidité vraiment très-très relative ! /emoticons/tongue@2x.png 2x" width="20" height="20">

Toutefois, rien ne vaut un bon psychro, qu'on peut fabriquer pour pas cher avec 2 thermos.

Ça permet d'appliquer un coef de correction aux mesures automatiques.

Bonne continuation.