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Statistiques et anomalies climatiques globales
gpiton a répondu à un sujet de Sam82 dans Evolution du climat
L’histoire se répèterait-elle … « Message modifié 29 janvier 2017 par ChristianP : Les scientifiques ne sont donc pas stupéfaits par 2016 en dehors de ceux qui restent la tête dans le bruit et en dehors de ceux réchauffistes qui tordent les stats pour faire croire que ça se réchauffe anormalement/plus vite avec 2016, comme les négativistes le font pour masquer le réchauffement de fond bien réel et sans faille en moyenne depuis 1970.» Les graphiques sur le site de la NOAA sont très informatifs et permettent de relativiser la grande variabilité mensuelle des mesures. Voir : Séries chronologiques mondiales | Panorama du climat | Centres nationaux d’information sur l’environnement (NCEI) (noaa.gov) Il est même possible de choisir 1 ou plusieurs mois d’analyse, de séparer terre et océans, zone géographique, etc… Très pratique pour mieux comprendre. Jusqu’à présent, on constate que les pics maxi mensuels d’anomalies se situent toujours en fin d’hiver ou au début du printemps, surtout liés à l’ENSO. Wait and see ! -
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gpiton a répondu à un sujet de Sam82 dans Evolution du climat
2 analyses détaillées sur les causes possibles des températures actuelles : Panique mondiale en ébullition de juillet 2023 (climate-and-hope.net) Mise à jour de la température d’août 2023 - Berkeley Earth -
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gpiton a répondu à un sujet de Sam82 dans Evolution du climat
L’étude présentée par méteor est intéressante à lire en entier. Je l’avais achetée 19€ : Making sense of the early-2000s warming slowdown Elle consiste à dire qu’il ne faut pas se contenter de faire des statistiques, mais aller plus à fond en intégrant dans l’analyse le contexte et plusieurs phénomènes physiques en jeu, notamment le niveau des forçages anthropiques dans chaque période étudiée. Dans ce cas, le ralentissement de 2001 à 2014 est avéré. Elle est écrite par de nombreux scientifiques de premier plan dont plusieurs contributeurs des rapports du GIEC, donc loin des climato-septiques. L’un des auteurs, Michaels E. Mann a dit : “We shouldn't sweep the early 2000s warming slowdown under the rug,” Quelques extraits : The warming slowdown as a statistically robust phenomenon has also been questioned. Recent studies have assessed whether or not trends during the slowdown are statistically different from trends over some earlier period. These investigations have led to statements such as “further evidence against the notion of a recent warming hiatus” 4 or “claims of a hiatus in global warming lack sound scientific basis” 9 . While these analyses are statistically sound, they benchmark the recent slowdown against a baseline period that includes times with a lower rate of increase in greenhouse forcing 1 , as we discuss below. Our goal here is to move beyond purely statistical aspects of the slowdown, and to focus instead on improving process understanding and assessing whether the observed trends are consistent with our expectations based on climate models….. Using overlapping windows to characterize the slowdown is preferable to the practise of defining the slowdown based on arbitrary start and end dates…. Our exploration of an alternative baseline period is motivated by Δ F, the estimate of anthropogenic radiative forcing28 . This represents the perturbation to the radiative budget of the planet from the combined effects of human-caused increases in GHGs and aerosols. Since the Industrial Revolution, human activities have caused net positive forcing of the climate system, leading to overall warming of the surface. Superimposed on this forced anthropogenic response are small signals of solar irradiance changes, cooling and recovery from volcanic eruptions and internal variability. The role of these factors is illustrated in Fig. 3 , which shows R (ΔT/ΔF) , the anomalies in the ratio of trends in GMST and global-mean anthropogenic radiative forcing. Results are calculated over the big hiatus and warming slowdown periods, as well as over the intervening period. R (ΔT/ΔF) provides information on the change in GMST per unit change in anthropogenic forcing. A simple interpretation is that variations in R(ΔT/ΔF) reflect influences other than anthropogenic forcing, such as external forcing from volcanic eruptions and/or internal variability. Changes in the sign of R(ΔT/ΔF) indicate periods over which non-anthropogenic influences add to or subtract from the anthropogenically forced warming response. …. Our results support previous findings of a reduced rate of surface warming over the 2001–2014 period — a period in which anthropogenic forcing increased at a relatively constant rate… In summary, climate models did not (on average) reproduce the observed temperature trend over the early twenty-first century 6 , in spite of the continued increase in anthropogenic forcing. This mismatch focused attention on a compelling science problem — a problem deserving of scientific scrutiny. Based on our analysis, which relies on physical understanding of the key processes and forcings involved, we find that the rate of warming over the early twenty-first century is slower than that of the previous few decades. This slowdown is evident in time series of GMST and in the global mean temperature of the lower troposphere. The magnitude and statistical significance of observed trends (and the magnitude and significance of their differences relative to model expectations) depends on the start and end dates of the intervals considered 23 …. -
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gpiton a répondu à un sujet de Sam82 dans Evolution du climat
@ ChristianP : Je me contenterai de quelques remarques : « C'est donc incompréhensible que tu cherches à déterminer s'il y a ou pas hiatus avec une méthode qu'ils n'utilisent pas.» La définition du hiatus et la méthode utilisée par le Giec est définie dans leur texte même, par exemple : - Encadré RT 3 page 63 : « En résumé, le récent hiatus du réchauffement observé, défini comme étant la réduction de la tendance de la température moyenne à la surface du globe entre 1998 et 2012 par rapport a la tendance entre 1951 et 2012,… » - et RT 2.2.1 page 37 : « Ces 15 dernières années, le rythme du réchauffement (1998 – 2012; 0,05 [ – 0,05 a +0,15] °C par décennie) a été plus lent que la tendance depuis 1951 (1951 – 2012; 0,12 [0,08 a 0,14] °C par décennie).» - et encadré RT 3 page 61 : « La température moyenne à la surface du globe (GMST) observée a affiché une tendance linéaire haussière bien moins marquée sur les 15 dernières années qu’au cours des 30 a 60 dernières années (Encadre RT.3 - Figure 1a, c).» Etc., etc. On ne peut être plus clair sur les comparaisons effectuées (niveau de tendance 15 ans versus 30 versus 60 ans), sur leur méthode et définition. Ce qu’à fait le Giec avec les données à fin 2012, je l’ai fais pour chaque année, sans changer leur définition, ni leur mode de calculs, ni la durée des périodes. Le graphe montre donc l’évolution du niveau de différentes tendances décennales dans le temps. Il permet aussi, comme l’a fait le Giec, de comparer les niveaux de tendance à un moment donné, même avec des plages d’incertitudes très différentes. En plus, j’avais ajouté « On peut toujours discuter de la validité statistique de cette comparaison, mais le Giec l’a fait. Il en a même tenu compte pour diminuer nettement ses projections probables 2016-2035 par rapport aux sorties brutes des modèles. » « Si tu veux voir la véritable évolution décennale en t'affranchissant du modèle linéaire, que tu ne sembles pas bien comprendre, il faut calculer les véritables évolutions décennales effectives, réelles et non pas virtuelles. » La comparaison de l’évolution du niveau des tendances est utile. C’est, par exemple, la méthode utilisée par le Met Office, en 2013, dans leur analyse : «The recent pause in global warming (2): What are the potential causes? » Page 5, il y a le graphe suivant qui montre l’évolution du niveau de la tendance décennale à partir de périodes de 9 ans… « … ton graphe affiche une tendance plate ou à la baisse à cause des aléas du bruit, tu nous diras que ça stagne ou que ça se refroidit comme le montrera ton graphe …» Rien compris. Un graphe qui montre que le niveau d’une tendance décennale se stabilise vers ~0,17°C démontre, à l’évidence, que l’estimation d’anomalie de température, en moyenne, ne cesse de monter. Je le montre dans l’actualisation du graphe 11.25 du Giec, par exemple avec ce que prévoit Tamino (une tendance décennale identique pour 2015-2040 à celle de 1970-2014). Cela correspond à une hausse moyenne continue de l’anomalie de température. Si ce niveau de tendance décennale baisse à ~0,11°C, c’est toujours une montée des anomalies de températures. Il faudrait que le niveau de tendance décennale baisse à zéro pour parler de stagnation des anomalies de températures, et en dessous de zéro pour leurs baisses. On en est loin. Personnellement, j’utilise la régression Loess sur 30 ans pour estimer l’évolution des anomalies de températures. Mais ce n’était pas l’objet du post centré sur des comparaisons de niveaux de tendance comme l'avait fait le Giec en 2013. A dans un an… -
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gpiton a répondu à un sujet de Sam82 dans Evolution du climat
Message modifié suite à la remarque de Treize Vents ci-dessous. La logique de classement de la NOAA est discutable. Actualisation du graphe de Realclimate sur l'évolution des anomalies selon les années avec El Nino (rouge), La Nina (bleu), neutres (gris), avec une estimation de l'anomalie Giss loti de ~0,85°C pour 2015. La tendance décennale est de ~0,166°C depuis 1970 pour les seules années dites "neutres" selon la NOAA (1993 retiré à cause de l'éruption du Pinatubo en 1991). Elle est de 0,168°C pour les années dites "El Nino" (1992 retiré). La Noaa prévoit des conditions ENSO neutres à l'été 2016. http://www.cpc.ncep.noaa.gov/products/analysis_monitoring/lanina/enso_evolution-status-fcsts-web.pdf -
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gpiton a répondu à un sujet de Sam82 dans Evolution du climat
@cotissois Je parle ici de projections à court terme et d'estimations. Voilà le texte exact page 1010 dans le chapitre 11 du rapport WG1 : "Overall, in the absence of major volcanic eruptions—which would cause significant but temporary cooling—and, assuming no significant future long term changes in solar irradiance, it is likely (>66% probability) that the GMST anomaly for the period 2016–2035, relative to the reference period of 1986–2005 will be in the range 0.3°C to 0.7°C (expert assessment, to one significant figure; medium confidence)." -
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gpiton a répondu à un sujet de Sam82 dans Evolution du climat
@meteor Voila ce que j’ai compris sur les projections à court terme dans le paragraphe 11 et les graphes 11.25b et 11.25c. Elles sont basées sur l’écart entre la moyenne 1986-2005 et celle de 2016-2035. Elles intègrent, pour couvrir la plage d’écarts, les tendances décennales nécessaires 2012-2035, en partant de l’estimation de l’anomalie GMST observée en 2012 (0.14°C). Ces tendances sont différentes de celles calculées sur 30 ans entre les 2 moyennes 1986-2005 et 2016-2035. Il y a 4 constats : 1) Avec les données de base brutes RCP 4.5 (5-95%) : écarts 0.48 à 1.15°C tend. déc. nec. 2012-2035 = 0.25 à 0.75°C tend. déc. 30ans = 0.16 à 0.38°C (moyenne 0.27°C) 2) Données avec méthodologie ASK (tous modèles 5-95%) : écarts 0.39 à 0.87°C tend. déc. nec. 2012-2035 = 0.185 à 0.54°C tend. déc. 30ans = 0.13 à 0.29°C (moyenne 0.21°C) 3) Données en tenant compte du décalage dû au hiatus (tous modèles 5-95%) : écarts 0.36 à 0.79°C tend. déc. nec. 2012-2035 = 0.165 à 0.49°C tend. déc. 30ans = 0.12 à 0.263°C (moyenne 0.1915°C) 4) Données finalement retenues (rajout : en tenant compte du décalage dû au hiatus et ) en ôtant les modèles trop sensibles aux forçages : écarts 0.3 à 0.7°C tend. déc. nec. 2012-2035 = 0.12 à 0.42°C tend. déc. 30ans = 0.10 à 0.233°C (moyenne 0.1665°C) Je constate que cette dernière tendance sur 30 ans est proche de celle évoquée par Tamino qui propose pour 2015 à 2040 la même que pour la période 1970-2014 (0.173°C pour le Giss loti, 0.166°C pour hadcrut4, 0.170°C pour la moyenne des différents instituts). L’estimation 0.3-0.7°C est jugée probable (> 66%) avec confiance moyenne, celle aboutissant à un écart de 0.8°C (tend. déc. nec. = 0.49°C) improbable (< 33%). La zone rouge, plus large que 0.3-0.7°C dans le schéma 11.25 b, comprend la variabilité annuelle. -
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gpiton a répondu à un sujet de Sam82 dans Evolution du climat
@ cotissois : "De mémoire, l'exercice de prévision à court terme est expérimental, il se retrouve dans quelques documents, mais n'a pas valeur de certitude forte." Cette projection à ~20 ans est dans le résumé technique et celui à l'intention des décideurs (par. E1 page 18) : "Le changement de la température moyenne à la surface du globe pour la période 2016–2035 relativement à 1986- 2005 sera probablement compris entre 0,3 °C et 0,7 °C (degré de confiance moyen). Cette conclusion s’appuie sur de nombreux éléments et prend pour hypothèse qu’aucune éruption volcanique intense ou changement séculaire de rayonnement solaire n’aura lieu." -
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gpiton a répondu à un sujet de Sam82 dans Evolution du climat
Où en est-on aujourd’hui du « hiatus » ? Extrait rapport AR5 : « Le récent hiatus du réchauffement observé, défini comme étant la réduction de la tendance de la température moyenne à la surface du globe entre 1998 et 2012 par rapport a la tendance entre 1951 et 2012,… » C’est donc une comparaison entre la tendance des 15 dernières années par rapport à celle des 62 dernières années. On peut toujours discuter de la validité statistique de cette comparaison, mais le Giec l’a fait. Il en a même tenu compte pour diminuer nettement ses projections probables 2016-2035 par rapport aux sorties brutes des modèles. Que donne la calculatrice de tendances SKS (1954 à 2015 versus 2001 à 2015 sachant que 2015 n’est pas fini) : 0.147 +-0.019 (61,83 ans) 0.105 +-0.131 (14,83 ans) pour Giss loti 0.127 +-0.020 (61,75 ans) 0.073 +- 0.132 (14,75 ans) pour Berkeley 0.130 +-0.021 (61,75 ans) 0.085 +- 0.135 (14,75 ans) pour C&W 0.125 +-0.020 (61,75 ans) 0.064 +- 0.127 (14,75 ans) pour Hadcrut 4 0.141 +- 0.018 (61,66 ans) 0.112 +-0.124 (14,66 ans) pour NOAA 0.140 +-0.021 (61 ans) 0.084 +-0.151 (14 ans) pour Karl 2015 0.144 +-0.024 (61 ans) 0.105 +-0.174 (14 ans) pour Karl mondial 2015 L’écart de tendance cité dans l’AR5 existe toujours. Avec les estimations du Giss Loti, la tendance de 15 ans se retrouve en dessous de celle de 60 ans. Cela n’était pas arrivé depuis près de 40 ans. La tendance à 30 ans s’est stabilisée autour de 0.175°C par décennie depuis plus de 20 ans. La tendance à 60 ans a commencé à s’infléchir. Pour l’avenir proche, le rapport AR5 indiquait, pour 2016 à 2035, une fourchette probable rectifiée de tendances décennales entre 0.07 à 0.31 °C (moyenne à 0.19°C). Tamino prédit que la tendance décennale 2015-2040 sera identique à celle de 1970-2014, soit 0.173°C par décennie (base Giss loti). Rappels des tendances décennales (2016-2035) des projections initiales des scénarios RCP : CMIP5 (all RCP) maxi = 0.40 °C CMIP (all RCP) mini = 0.15°C CMIP5 (all RCP 5-95%) maxi = 0.35 °C CMIP (all RCP 5-95%) mini = 0.15°C -
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gpiton a répondu à un sujet de Sam82 dans Evolution du climat
Voila le passage concerné dans le résumé aux décideurs, version française page 18 (on ne peut plus officiel et tout public…) : «Le changement de la température moyenne à la surface du globe pour la période 2016–2035 relativement à 1986-2005 sera probablement compris entre 0,3 °C et 0,7 °C (degré de confiance moyen). Cette conclusion s’appuie sur de nombreux éléments et prend pour hypothèse qu’aucune éruption volcanique intense ou changement séculaire de rayonnement solaire n’aura lieu. Il est attendu que les augmentations des températures moyennes saisonnières et annuelles rapportées à la variabilité naturelle interne soient plus importantes dans les régions tropicales et subtropicales que dans les moyennes latitudes (degré de confiance élevé); {11.3} » Dans la page 2, les termes de probabilité et de confiance sont définis : « Le degré de certitude associé aux principaux résultats présentés dans ce rapport est fonction de l’appréciation, par les comités de rédaction, des connaissances scientifiques sous-jacentes et est exprimé par un niveau de confiance qualitatif (de très faible à très élevé) et, lorsque c’est possible, quantifié en termes de probabilités (extrêmement improbable à extrêmement probable). La confiance dans la validité d’un résultat se fonde sur la nature, la quantité, la qualité et la cohérence des éléments correspondants (données, compréhension d’un mécanisme, théorie, modèles, avis d’experts, etc.) et le degré de cohérence. Les estimations probabilistes de mesures quantifiées de l’incertitude d’un résultat se fondent sur l’analyse statistique d’observations ou de résultats de modèles, ou les deux, et l’avis d’experts. Le cas échéant, les résultats sont également formulés sous forme d’énoncés des faits, sans recourir à des qualificatifs d’incertitude (Voir chapitre 1 et encadré) » « Dans le présent Résumé à l’intention des décideurs, les termes suivants ont été utilisés pour indiquer la probabilité évaluée d’un résultat: quasiment certain, probabilité de 99–100 %, très probable 90–100 %, probable 66–100 %, à peu près aussi probable qu’improbable 33–66 %, improbable 0–33 %, très improbable 0–10 %, exceptionnellement improbable 0–1 %. Des termes supplémentaires (extrêmement probable 95– 100 %, plus probable qu’improbable >50–100 %, et extrêmement improbable 0–5 %) peuvent également être utilisés le cas échéant. L’évaluation de la probabilité est exprimée en italique, ex. très probable (voir chapitre 1 et encadré RT.1 pour plus de précisions).» Donc la fourchette indiquée est probable (entre 66 et 100%) avec un degré de confiance moyen. Il faut le reconnaître, ce n’est pas d’une certitude absolue, ni très limpide pour quiconque…. Mais, si les experts l’ont retenu, pour l’avenir proche, c’est qu’ils estiment qu’il y a une probabilité supérieure aux données brutes issues des modèles. S’il ne fallait pas informer « le public » des estimations probables avec un degré de confiance moyen, beaucoup de choses sortiraient du rapport…. Quelques exemples : - « Les années 1983 à 2012 constituent probablement la période de 30 ans la plus chaude qu’ait connue l’hémisphère Nord depuis 1 400 ans (degré de confiance moyen). » - L’influence anthropique sur le recul des glaciers depuis les années 1960 ou l’augmentation de la perte de masse de la calotte glaciaire du Groenland depuis 1993 - Les estimations d’élévation moyenne du niveau des mers pour la période 2081−2100 par rapport à 1986-2005 - L’augmentation de l’intensité et/ou de la durée des sécheresses - L’augmentation de l’activité des cyclones tropicaux intenses, etc. -
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gpiton a répondu à un sujet de Sam82 dans Evolution du climat
@ meteor Le graphe que vous présentez correspond bien à la sortie brute des simulations CMIP5. Avec un intervalle de confiance de 5 – 95%, l’anomalie projetée, pour la période 2016-2035 par rapport à la période 1986-2005, est de +0,47 à 1,00°C. Une nouvelle analyse (ASK) est présentée, en tenant compte de la période de référence 2006-2012. Elle a abaissé la fourchette à +0,36 à 0,79°C. Au final, les experts ont retenus la fourchette 0,29 à 0,69°C arrondis en 0,3 à 0,7°C. « Globalement, en l’absence d’éruptions volcaniques importantes — qui provoquerait un refroidissement significatif mais temporaire — et, en ne supposant aucun changement futur significatif à long terme dans l'irradiance solaire, il est probable (probabilité > 66 %) que l'anomalie GMST pour la période 2016–2035, par rapport à la période de référence de 1986–2005 sera dans la gamme 0.3°C à 0.7°C (évaluation des experts : degré de confiance moyen). » Le schéma que présente Ed Hawkins est issu du graphe 11.25, page 1011 du rapport final WG1AR5. Il est aussi visible, page 87 dans le rapport technique, figure TS.14. Légendes et textes expliquent en détail la démarche des experts. La zone hachurée rouge correspond à la « fourchette indicative probable des moyennes annuelles ». -
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gpiton a répondu à un sujet de Sam82 dans Evolution du climat
@meteor J’avais traduit le paragraphe du rapport AR5 GT1 qui expliquait pourquoi les experts ont révisés leurs projections à court-terme (dans la zone hachurée rouge) dans le bas des projections brutes des modèles. Voir : /topic/40167-statistiques-et-anomalies-climatiques-globales/page-68'>http://forums.infoclimat.fr/topic/40167-statistiques-et-anomalies-climatiques-globales/page-68 @cotissois 31 Le graphe de Tamino, dans son post, montre l’évolution prévisible qu'il attend jusqu'en 2040, en se basant sur ce qu’il nomme « la bonne statistique » : " Basé sur la meilleure estimation de la tendance actuelle, en utilisant les données de la NASA GISS (tel qu'utilisé dans le post de Rahmstorf), c'est ce que nous pouvons nous attendre à voir dans les années à venir." Sur une période courte de 70 ans, avec autant de variabilité, il ne me parait pas possible de distinguer tendance linéaire ou quadratique. Dans le scénario RCP 8.5, j’avais comparé évolution des niveaux de forçage total et températures correspondantes ( période 2006 à 2100 ). Dans la simulation du scenario moyen, passer de : 1,5 à 2 W/m2 à ~ + 0,24°C 2 à 2.5 W/m2 à ~ + 0,25°C 2,5 à 3 W/m2 à ~ + 0,26°C 3 à 3,5 W/m2 à ~ + 0,27°C etc. Nous n’avons pas encore atteint 2,5 W/m2 …. et les évolutions sont faibles Il faudra attendre pour valider les simulations des modèles par l’observation. Ed Hawkins a dit qu’il travaillait sur ce sujet en voulant montrer que la TCR augmente avec le niveau de forçage. -
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gpiton a répondu à un sujet de Sam82 dans Evolution du climat
Tamino a rouvert son post. Dans celui du 9 décembre, il propose une fourchette d’évolution jusqu’en 2040, à partir de la tendance 1970-2014 du Gissloti (~ 0,165°C par décennie). J’ai rajouté cette fourchette sur le graphe d’Ed Hawkins. Comme pour la tendance Loess 30 ans, cette fourchette tend à confirmer une évolution durable des estimations dans le bas des projections brutes des modèles. Elle est en phase avec les nouvelles projections à la baisse du Giec de Septembre 2013. -
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gpiton a répondu à un sujet de Sam82 dans Evolution du climat
Il est vrai que 2014, jusqu'à présent, est une année "chaude" en France. Le site du monde a présenté une série de cartes de France des anomalies de températures de 1900 à 2014 (en cours). C'est plus instructif que la série habituelle d'histogrammes. http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/visuel/2014/12/09/comment-le-climat-de-la-france-s-est-rechauffe-depuis-1900_4537295_4355770.html Il n'y a pas que les médias qui fond la course au record.... La NOAA l'a lancé depuis Septembre... -
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gpiton a répondu à un sujet de Sam82 dans Evolution du climat
Ed Hawkins vient de mettre à jour son comparatif des estimations de températures de surface (mises à jour Octobre 2014) avec les projections des modèles. J’ai ajouté la tendance Loess (base 30 ans), et les projections centrales des différents modèles RCP (2.6, 4.5, 6.0, 8.5). Peu de changements par rapport à 2013. L’estimation en cours de 2014 se retrouve dans le prolongement de la tendance Loess. Cette dernière est toujours dans le bas de la fourchette des projections brutes des modèles. Elle est mieux centrée par rapport aux projections revues à la baisse du Giec en Septembre 2013. -
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gpiton a répondu à un sujet de Sam82 dans Evolution du climat
L’article complet est sur : http://www.plosone.org/article/info%3Adoi%2F10.1371%2Fjournal.pone.0107222 Il manque des détails pour en apprécier la validité et voir s’il n’y a pas de biais. Elle n’est réalisée que sur les données hadcrut4. Mais elle est publiée avec les outils pour la reproduire. Ils précise que « Au total, 81 vecteurs propres ont été déterminés dans chaque série chronologique (de 161 ans) à l'aide de la méthode Broomhead/King pour calculer les matrices de covariance ». La partie la plus intéressante de la discussion se trouve dans les paragraphes, après la figure 3, sur les évolutions de la tendance a long terme (ST) et des oscillations multi-décennales (MDV) (traduit et souligné par moi) : « Sur le fond, la ST a montré des taux de réchauffement positifs depuis le début de la 20 ème siècle ( Fig. 3a , ligne rouge) avec une tendance à la hausse jusqu'aux dernières années de la décennie 90. Il est également clair que la ST a continué d'augmenter au cours des deux premiers événements de hiatus (Fig. 1 ), montrant de petites variations de sa tendance au réchauffement ( Fig. 3a ). Cependant, le hiatus actuel est quelque peu différent (détails dans la fig. 3b). Après que le taux de réchauffement maximal associé à la MDV ait été atteint vers 1990, la ST a montré un pic distinct de 1992 – 2001, avec une augmentation sans précédent de son taux de réchauffement Après le taux de réchauffement maximal associé à MDV a été atteint environ à 1990, la ST a montré un pic distinct de 1992-2001, avec une augmentation sans précédent de son taux de réchauffement de 0,0085 ° C par an à 0,017 ° C par an, doublant presque en une décennie. Après ce pic de taux de réchauffement, la ST montre un déclin prononcé, 0.017 ° C par an en 2001 à 0,003 ° C par an, en 2013. Ce type de fluctuation rapide du taux de réchauffement de la ST est sans précédent dans les dossiers d’observations (Fig. 3a ). Ainsi, notre analyse semble indiquer que le récent hiatus de la température de l'air de la surface globale est essentiellement attribuable à une phase négative de la MDV (comme les deux précédents) plus une réduction du taux de réchauffement lié à la ST (mais montrant toujours des valeurs positives) …… Toutefois, la période relativement courte où s'est passé une telle fluctuation (~ 20 ans) empêche de tirer des conclusions plus solides.» Sur qu’il y aura des réactions chez les experts…. La méthode utilisée (analyse spectrale singulière) n’est pas nouvelle. Elle est souvent utilisée, notamment dans les analyses climatiques globales ou régionales. Ce genre d’analyse avait, par exemple, été réalisé en 2012 par M.J. Ring et al (téléchargeable sur : http://www.scirp.org/journal/PaperInformation.aspx?paperID=24283 ), pour tenter d’évaluer le poids de diverses influences sur le climat à l’aide de 4 bases de données (HADCRUT4, GISTEMP, NCDC et JMA). -
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gpiton a répondu à un sujet de Sam82 dans Evolution du climat
En ce qui concerne l’analyse de Zeke Hausfather fin Novembre, je n’ai pas eu de réponse (répond-t-il à un inconnu….). Mais il suffit de lire le rapport AR5 du Giec pour vérifier s’il a raison ou pas. La tendance des 360 derniers mois connus (30 ans) est de : Giss loti = 0,171°C +- 0,058 Noaa = 0,160°C +- 0,054 Hadcrut4 = 0,169°C +- 0,056 C&W hybrid = 0,187 +- 0,063 Dans le rapport AR5, en haut de page 26 du chapitre 9, il est écrit : “Cependant, une analyse de la pleine suite des simulations historiques CMIP5 (augmenté pour la période 2006–2012 par les simulations RCP4.5) révèle que 111 de 114 réalisations montrent une tendance GMST sur 1998-2012 qui est plus haute que l'ensemble de tendance HadCRUT4 entière (paragraphe TS.3, figure 1a ; la tendance moyenne de l'ensemble CMIP5 est de 0,21°C par décade).” Page 27 : « La tendance décennale des modèles CMIP5 sur les 15 ans finissant en 1998 est de 0,16°C. » Cela correspond à ce que dit Zeke Hausfather : « Au cours de la dernière décennie les modèles ont projeté que le réchauffement accélérerait comparé aux 30 années antérieures, alors que les mesures (même avec les données révisées de Cowtan & Way) ne montrent aucune accélération dans le réchauffement. » Selon le rapport AR5, la tendance moyenne attendue (0,21°C sur 1998 à 2012) est supérieure à celle prévue par les modèles dans les 15 années précédentes (0,16°C) ou même des 30 années précédentes (~0,145°C). L’estimation de tendance moyenne réelle des 15 dernières années est restée faible (0,04 à 0,12°C par décennie selon la source, C&W compris) et celle des 30 dernières années se situe à 0,16 - 0,187°C selon les sources, C&W compris. Les auteurs du rapport AR5 font parfois des comparaisons avec des périodes de 15 ans. S’ils le font, même si cela accroit l’incertitude, c’est qu’ils estiment que cela a du sens. Je ne vois donc pas ce qui gênerait ses collègues, sauf à dire que l’on ne peut rien déduire de statistiquement significatif sur des périodes inférieures à 30 ans. Mais cela reviendrait à dire que ce qui est écrit dans certaines parties du rapport ne veut rien dire…. Pour les tendances en cours ou à venir, j’ai regardé ce que disaient l’AR4 et l’AR5. Dans l’AR4 sorti en 2007, il était écrit : - Prévision de tendance dans la prochaine décennie d’environ 0,2°C, - Projection 2025/2005 de 0,45 à 0,5°C soit en moyenne 0,226°C par décennie, - Projection 2011-2030/1980-1999 de 0,64 à 0,69°C soit en moyenne 0,215°C par décennie, - Projection 2046-2068/1980-1999 de 1,29 à 1,75°C (moyenne 1,52°C). Dans l’AR5, pages 52 il est écrit : - Prévision tous modèles CMIP5 2016-2035/1986-2005 de 0,48 à 1,15°C (moyenne 0,815°C soit ~0,272°C par décennie) ; - Prévision décennale tous modèles CMIP5 2012/2035 de 0,11 à 0,41°C soit en moyenne 0,26°C par décennie ; Il y a d’autres estimations dans l’étude Stott et al 2013. Elle a démontré que pour chaque RCP l'extrémité supérieure de la fourchette des projections CMIP5 des modèles climatiques est incompatible avec le réchauffement passé. Il est écrit : - Prévision CMIP5 RCP 8.5 2020-2029/1986-2005 de 0,51 à 1,16°C (moyenne 0,835°C) - Prévision CMIP5 RCP 4.5 2020-2029/1986-2005 de 0,48 à 1°C (moyenne 0,74°C) Les simulations issues des modèles CMIP5 prévoient bien, une augmentation des moyennes de tendance décennale pour la, ou les deux prochaines décennies. Il est vrai que les marges d’erreurs sont très importantes, les valeurs pouvant varier de 1 à 2, voire de 1 à 3,7… Par contre, pour mieux coller à ce qu’il pense être le plus probable, la prévision GIEC 2016-2035/1986-2005 a été abaissée, par rapport aux simulations. La fourchette est de 0,3 à 0,7°C, beaucoup plus proche de la tendance réelle passée . J’ai récupéré sur le site http://climexp.knmi.nl/CMIP5/Tglobal/ les estimations d’évolutions moyennes des températures selon les 4 scénarios. Les valeurs sont données en températures absolues, avec un léger décalage de base selon le scénario. Je cherche à récupérer les IC. (RCP 8.5 en rouge, 6.0 en vert, 4.5 en bleu, 2.6 en marron). En dehors du scénario 8.5, il n’y a pas d’accélération visible de tendance après 2015/2020. En relisant les rapports du Met Office paru en Juillet 2013 sur « la récente pause dans le réchauffement global », je constate qu’il utilise comme un des indicateurs, l’évolution des tendances décennales, mais calculée seulement sur une base de 9 ans. (figure 1 du 2ème rapport). Pour mieux visualiser les évolutions de tendance décennale, j’ai complété un graphe précédent avec les valeurs Giss Loti (noir), et les scenarios moyens RCP 8.5 (rouge), 6.0 (vert), 4.5 (bleu), 2.6 (marron). Il s’agit bien de tendances décennales calculées sur les 30 dernières années, pas de l’évolution des anomalies, donc tout ce qui dépasse 0 correspond à une élévation de température, plus ou moins rapide. Les valeurs des tendances décennales moyennes des différends scénarios RCP restent proches jusqu’en 2020 en continuant d’accélérer jusqu’à 0,27–0,29°C. C’est bien en phase avec les écrits du rapport AR5 concernant les simulations CMIP5 pour l’avenir proche. Les scenarios divergent beaucoup après. Le scénario RCP 8.5 est le seul qui continue d’accélérer fortement bien après 2020. Ce graphe permet de comparer rapidement l’estimation de tendance réelle sur 30 ans avec celle correspondante attendue de l’un des scénarios CMIP5. Par exemple, pour les 360 derniers mois connus, l’estimation de tendance décennale Giss Loti est de 0,171°C +- 0,058. Pour la même période, celle correspondante des 4 RCP varie de 0,250 à 0,264°C (+- ?) Il s’agit là d’un constat, sachant que le plus important c’est de comprendre les causes qui produisent ces évolutions, et elles ne sont pas toujours les mêmes selon la période regardée. ChristianP, j’ai repris la logique de votre dernier graphe, en faisant une moyenne mobile centrée sur 31 ans sur toutes les données et en actualisant avec les 4 scénarios CMIP5 (les bases sont recalées pour faire coïncider les 4 parties «historiques» jusqu’en 2005). C’est plus rapide à réaliser, mais les évolutions sont moins visibles qu’en utilisant un comparatif de l’évolution des tendances calculées sur les 30 dernières années. A l'inverse du scénario RCP 8.5 (rouge) qui accélère de manière quasi continue, la tendance commence à s'infléchir vers ~2005, ~2010 et ~2020 selon les 3 autres scénarios. -
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gpiton a répondu à un sujet de Sam82 dans Evolution du climat
En attendant que Zeke Hausfather , qui est à l’AGU à San fansisco, me réponde sur "l’accélération de tendance", il y a de quoi lire. Un blog a sorti le projet du prochain rapport de synthèse 2014 du Giec : http://tallbloke.files.wordpress.com/2013/12/pre-fod-syr03122013-fin.pdf -
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gpiton a répondu à un sujet de Sam82 dans Evolution du climat
ChristianP La courbe que j’ai calculée voulait seulement permettre de voir, de manière synthétique, l’évolution des valeurs de la tendance décennale calculée sur une base de 30 ans à partir des données Giss Loti. Un point c’est tout. Je n’ai pas parlé d’autres choses, ni présenté cela comme un «super indicateur». Comme me disait mon directeur, on peut dire ce que l’on veut, avoir les opinions que l’on veut, ce qui compte, ce sont les faits car ils sont têtus. N’importe qui peut constater que, dans la période récente, l’évolution des valeurs de tendance décennale a changé, avec une légère diminution ai-je écrit. Cela n’est pas une surprise puisque les estimations des anomalies récentes évoluent moins vite que dans les périodes précédentes (années 60 à 90) et donc conduisent, de fait, à faire baisser la tendance en cours. C’est déjà ce que l’on constate, jusqu’à maintenant, dans le graphe (fourni précédemment) produit par Ed hawkins, un contributeur du Giec. La référence à 2003 ne m’a pas interpellé. Dans son rapport sur « le changement climatique », d’Octobre 2010, en page 3, l’académie des sciences Française disait : «En résumé, depuis la seconde moitié du XIXe siècle, plusieurs indicateurs indépendants montrent sans ambiguïté un réchauffement climatique, post ‐ Petit âge glaciaire2, modulé dans le temps, avec une augmentation de 1975 à 2003.» C’est évident que les évolutions précédentes ne pouvaient par perdurer. Elles devaient aboutir à un plateau, plus ou moins fluctuant que j’avais personnellement estimé, en me basant sur le graphe de Ed Hawkins à une moyenne d’environ 0,25-0,26°C par décennie. En relisant le chapitre 11 du rapport AR5, les valeurs des projections des modèles sont données en milieu de page 52 : « (7) Compte tenu de la sensibilité des projections à la période de référence, il est utile de considérer le taux probable de changement de GMST dans le court terme. Les gammes 5%-95% des modèles CMIP5, pour les tendances GMST dans la période 2012-2035, sont de 0,11°C-0.41°C par décennie.» Cela correspond à une moyenne de 0,26°C, proche de mon estimation, alors que précédemment, c’est plutôt la valeur de 0,2°C qui était utilisée. Zeke Hausfather, actuellement chercheur principal au Berkeley Earth, écrit régulièrement sur « The Yale forum ». Ce 25 novembre : « Au cours de la dernière décennie les modèles ont projeté que le réchauffement accélérerait comparé aux 30 années antérieures, alors que les mesures (même avec les données révisées de Cowtan & Way) ne montrent aucune accélération dans le réchauffement.. » Que conclue-t-il des récentes évolutions des estimations de température globale de surface terrestre ? « Les prochaines années seront importantes en aidant les scientifiques à déterminer si le ralentissement récent du réchauffement est une fluctuation mineure ou quelque chose de plus significatif qui pourrait constituer un défi fondamental à la compréhension du climat de la Terre.» C’est exactement ce que je pense. Ne me dites-pas qu’il est un climato-sceptique et qu’il n’a rien compris….. Ps nous n’avons pas le même tableur. Le mien donne 0,187°C pour la tendance décennale C&W hybrid calculée sur les 30 dernières années connues (de Janvier 1983 au 31 décembre 2012). -
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gpiton a répondu à un sujet de Sam82 dans Evolution du climat
Sur les tendances longues, le graphe ci-dessous montre l'évolution des tendances décennales, de 1910 à 2013 (valeurs provisoires pour 2013). Pour une année donnée, la tendance est calculée sur les anomalies des 30 dernières années (ex pour 2013, la base est 1984 à 2013). Les points noirs correspondent aux estimations d'anomalie du Giss Loti et les points jaunes aux estimations C&W hybrid (pour info en attendant leur validation définitive). La droite de régression est calculée sur les valeurs Giss Loti de 1966 à 2003. Les calculs sur 30 ans permettent d'éliminer la "variabilité rapide", tout en gardant la "variabilité à long terme" (60 ans par ex.). Sur la bases des estimations Giss Loti, la tendance n'a pas dépassé les 0,2°C par décennie. Elle est en légère régression depuis 2003. Elle aurait atteint 0,25 à 0,26°C vers 2012-2013 si la tendance, depuis 1966, n'avait pas évolué. Les dernières tendances décennales calculées sur une durée de 30 ans : RSS ~0,15°C, NOAA ~0,16°C, GISS loti ~0.17°C, UAH ~0,17°C, Hadcrut4 ~0,17°C, NCDC ~0,17°C -
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gpiton a répondu à un sujet de Sam82 dans Evolution du climat
L’étude Cowtan & Way semble avoir une démarche astucieuse et intéressante. Elle fait l’objet de vérifications pour en mesurer la pertinence et la validité. Ed Hawkins l’a déjà inclus dans son graphe, actualisé en Novembre, de comparaison des anomalies de températures réelles avec les prévisions des modèles CMIP5 présenté dans le rapport AR5. (Voir mon post # 1363). Comme chacun peut le voir, cela ne change pas grand-chose sur la tendance générale. Leurs données sont disponibles sur http://www-users.york.ac.uk/~kdc3/papers/coverage2013/methods.html La tendance décennale sur les 30 dernières années passe de ~0,17°C (Hadcrut4) à ~0,195°C (hadcrut4 hybride), toujours, pour l'instant, dans le bas de la gamme des projections CMIP5.. -
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gpiton a répondu à un sujet de Sam82 dans Evolution du climat
La Nasa a fourni l’estimation d’Octobre de l’anomalie de la température moyenne globale de surface : 0,61°C L’année 2013 devrait donc se terminer avec une anomalie d’environ 0,60°C. C’est un faible changement par rapport à 2012, mais la comparaison d’une année sur l’autre n’a pas beaucoup d’intérêt. L’année 2013 (avec sa barre d’erreur) restera encore juste sur le bord inférieur de la gamme 5-95% des modèles initiaux (zone gris clair) et dans la moitié inférieure de la gamme actualisée dans l'AR5 (zone gris foncé). Sur les 30 dernières années, la tendance est donc de 0,171°C par décennie (courbe jaune, non prédictive). C’est, pour l’instant, encore nettement moins que les 0,25 à 0,26°C par décennie de tendance moyenne prévue par les modèles (initiaux ou actualisés AR5) dans les 30 prochaines années (2006 à 2035). Nouveau graphe de Ed Hawkins avec les estimations « Hadcrut4 hybride » (trait bleu), et en superposant les valeurs annuelles GISS de 1984 à 2013 (en jaune). -
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gpiton a répondu à un sujet de Sam82 dans Evolution du climat
Décidément, ici c’est un blog d’une grande ouverture d’esprit…. Th38 Quelle sagacité…. Heureusement que le ridicule ne tue pas. Cela m’a fait bien rire, pour quelqu’un qui croit à la tendance au réchauffement, à l’impact des gaz à effet de serre, à la contribution de l’homme dans l’augmentation de la concentration du CO2, à l’utilité d’en réduire les émissions, à la logique du développement durable, etc. Cela ne m’empêche pas de vouloir rester lucide et donc de ne pas croire aveuglément tout ce qui est dit sur le long terme, mais d’en peser la véracité et d’en tirer mes propres conclusions. Cela implique de rechercher toute l’information possible, certitudes comme incertitudes. Traqueur de foudres Il faut se méfier de ses impressions. On est dans un vrai dialogue de sourd… Je présente un graphe issu des rapports du Giec que j’ai vu sur le blog de Ed Hawkins, un contributeur du Giec. J’y ajoute ses propres commentaires et des extraits du rapport du Giec concerné et j’essaie d’en tirer des enseignements avec lesquels on peut être d’accord ou pas, c’est normal. A aucun moment vous n’en discutez. Au lieu de cela, vous me présentez d’autres graphes et me parlez des positions « de ceux qui essaient de faire passer les modèles du Giec pour des trucs foireux, de McKitrick, de Curry, de ceux qui cueillent la cerise, de ceux qui disent que les modèles ont échoués à cause des dernières tendances, de ceux qui se servent de la difficulté à modéliser la tendance à 10 ans pour faire croire qu'on ne sait pas modéliser l'évolution climatique, etc. » Ai-je employé un seul de ses arguments ? Non. Ai-je « enterré » les modèles du Giec ? Non Ai-je tiré des conclusions « définitives » et des certitudes absolues ? Non Alors pourquoi m’en parler et ne pas discuter des infos issues du blog de Ed Hawkins ? Je ne vois pas ce qui peut être gênant à évoquer un constat, à chercher à comprendre pourquoi le Giec a baissé ses prévisions multi décennales, et à envisager les conséquences selon qu’elles se réalisent ou pas. Tout cela avec des sources citées provenant des documents du Giec ou d’un contributeur du Giec… En fait, cela ne peut gêner que ceux qui pensent détenir des certitudes absolues… Pour mémoire, quelques extraits de mes posts : # 1340 « En effet, la prévision décennale, pour l’instant n’est pas encore fiable . Je ne suis pas sûr qu’elle le soit un jour, car il faudrait prévoir, notamment, l’évolution précise de l’Enso plus de 10 ans à l’avance……Mon ajout sur la prévision quinquennale du Metoffice voulait montrer qu’elle était en phase avec la nouvelle tendance proposée par le Giec, mais pas avec l’ancienne, sans plus. C’était à titre illustratif, pas comme une preuve, car il est évident que l’on ne peut comparer statistiquement des données qui ne sont pas établies pour être comparées. #1337 « Quelques années avec des mesures réelles, juste au bord ou en dessous d'une barre de confiance (5%-95%), c’est possible (1 fois sur 10 ou 20) et peut s’expliquer avec le cumul des incertitudes ou la variabilité naturelle. Mais si cela arrive plusieurs fois d’affilée et surtout se prolonge, la confiance dans la validité des projections des modèles sera plus qu'interrogée. En recalant ses projections et sa barre de confiance vers le bas (zone gris foncé), le Giec les replace au plus près des valeurs de températures qu’il estime probable dans les 20 ans à venir (comme par exemple celles du Met Office). Bien entendu, il faut attendre la fin de la période pour valider ce raisonnement. Même dans ce cas, on ne peut en tirer de conclusions définitives sur le long terme, au-delà des 20 ans à venir : ajustement conjoncturel (variabilité climatique et/ou cumul des incertitudes) ou structurel (surestimation initiale des modèles). » #1333 « Sur cet aspect, je n’emploierais pas le mot erreur. Que le Giec tienne compte des dernières tendances issues des mesures (0,16°C par décennie) et réévalue à la baisse ses estimations de réchauffement de surface sur 30 ans, entre 0,3 et 0,7°C (moyenne 0,5°C, soit 0,167°C par décennie) cela n’est pas critiquable, au contraire…. Il est bien trop tôt pour se prononcer et je suis tout à fait d’accord pour dire qu’il n’y a aucune conclusion définitive à tirer avant la fin de période concernée (en 2035). » #1325 « Si cela s’avère exact et que cela se confirme après 2035, ce serait une démonstration de la surestimation de la sensibilité climatique de la plupart des modèles du Giec. Donc une bonne nouvelle nous donnant plus de temps pour s’adapter et prendre les bonnes décisions». -
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gpiton a répondu à un sujet de Sam82 dans Evolution du climat
Traqueur de foudres, loin de moi la volonté d’être arrogant, ni de prétendre tout connaître, bien au contraire. J’essaie au maximum de rester sur le factuel et il me parait légitime d’attendre que l’on me réponde ou contredise sur ce terrain, pas sur des allusions (faire un tel « scandale ».... avec des « et si cela, et si ceci » on ferait des lampes torches avec des poissons rouges.... c’est un acte de foi.... etc.) qui n'ont rien à voir avec un argumentaire factuel. Je constate que vous ne me contredisez pas lorsque je dis que les projections du Giec sont toutes basées sur de nombreuses hypothèses, donc des « si possibles », mais pas certains. « Le graphique que j'ai posté est la version la plus correcte des événements .» Qu’est –ce qui vous permet de le dire ? L’argumentation de Grant Foster, est très controversée. Elle vient de son blog, pas d’une publication revue par des pairs, ni du rapport du Giec. Si c’est la version la plus correcte, alors les autres ne le sont pas ? En quoi le graphique 11.25 présenté dans le chapitre 11 du rapport du Giec ne serait pas une version correcte ? En quoi l’analyse de Ed. Hawkins, un contributeur du Giec, ne serait pas correcte quand il dit : « Notez que les observations pour 2012 sont tout simplement hors de la plage 5-95% par rapport aux simulations» ? (ponctuellement, cela n’a pas de conséquences, mais si cela perdure, il y a problème) A titre personnel, on peut avoir plein de certitudes sur ce qui va se passer dans les prochaines décennies. Ce n’est pas mon cas. Même le Giec est plus prudent quand il parle de l’évolution de la température globale moyenne de surface (GMST) pour les décennies à venir dans le chapitre 11 : « L'évaluation ici fournit seulement une fourchette probable pour la GMST. Les raisons possibles pour lesquelles le monde réel pourrait s'écarter de cette gamme comprennent : les forçages radiatifs s'écartant fortement des scénarios RCP, soit pour des causes naturelles (par exemple, les grandes éruptions volcaniques, les variations de l'irradiance solaire) ou anthropiques (par exemple, des aérosols ou des émissions de gaz à effet de serre) ; des processus qui sont mal simulés dans les modèles CMIP5 exercent une influence significative sur la GMST. Cette dernière catégorie comprend : une possible forte " récupération " du hiatus récent dans la GMST ; la possibilité que les modèles pourraient sous-estimer la variabilité décennale (voir la section 9.5.3.1), la possibilité que la sensibilité des modèles aux forçages anthropiques peut différer de celle du monde réel (voir le point 5), et la possibilité de changements abrupts du climat (voir l'introduction aux sections 11.3.6 et 12.5.5). » Le seul « juge de paix » viendra de la réalité des observations futures. -
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gpiton a répondu à un sujet de Sam82 dans Evolution du climat
Christian Pierre, j’ai trouvé cela dans le chapitre 11, paragraphe 11.3.6., en fin de page 52 et début de page 53. (traduit et souligné par moi) : « Globalement, en l'absence d'éruptions volcaniques majeures - ce qui entraînerait un refroidissement significatif mais temporaire - et, en supposant aucun futurs changements significatifs à long terme du rayonnement solaire, il est probable (probabilité> 66%) que l’anomalie de la GMST pour la période 2016-2035, par rapport à la période de référence de 1986-2005 sera comprise entre 0,3 ° C et 0,7 °C (évaluation des experts, pour le degré significatif ; degré de confiance moyen). Cette gamme est cohérente, avec un degré significatif, avec la gamme obtenue en utilisant CMIP5 5-95% tendances de modèle pour 2012 - 2035. Elle est également compatible avec la gamme CMIP5 5-95 % pour les quatre scénarios RCP de 0,36 ° C à 0,79 ° C, en utilisant la période de référence 2006-2012 , après que les bornes supérieures et inférieures sont réduites de 10%, pour tenir compte de la preuve, notée au point (5), que certains modèles peuvent être trop sensibles aux forçages anthropiques. La gamme 0,3 °C à 0,7 °C comprend la gamme probable des projections ASK et des prévisions initialisées pour RCP4.5. Cela correspond à un taux de variation de la GMST entre 2012 et 2035 dans la plage de 0,12 ° C à 0,42 ° C par décennie. Les taux élevés de changement sont susceptibles d'être associés à une importante contribution positive venant de la variabilité interne (encadré 9.2) et/ou des taux de croissance élevés du forçage radiatif efficace (par exemple, que l'on trouve dans RCP8.5). Notez que la limite supérieure de 0,8 ° C sur la GMST 2016-2035 correspond à un taux de variation sur la période 2012-2035 de 0,49 ° C par décennie, qui est considéré comme peu probable. Les taux évalués du changement sont conformes avec la déclaration AR4 de SPM que « Pour les prochaines décennies, un réchauffement d'environ 0,2 ° C par décennie est prévu pour une gamme de scénarios d'émissions SRES ». Cependant, les taux implicites de réchauffement au cours de la période depuis 1986-2005 à 2016-2035 sont plus faibles en raison du hiatus : 0,10 °C-0,23 ° C par décennie, suggérant que l'évaluation AR4 était près de l'extrémité supérieure des attentes actuelles pour cet intervalle de temps spécifique. L'évaluation ici ne fournit seulement une fourchette probable pour la GMST. Les raisons possibles pour lesquelles le monde réel pourrait s'écarter de cette gamme comprennent : le forçage radiatif s'écartent fortement de la scénarios RCP , soit pour des causes naturelles (par exemple , les grandes éruptions volcaniques , les variations de l'irradiance solaire ) ou anthropiques (par exemple , d'aérosols ou des émissions de gaz à effet de serre) ; des processus qui sont mal simulés dans les modèles CMIP5 exercent une influence significative sur la GMST. Cette dernière catégorie comprend : une possible forte "récupération" du hiatus récent dans la GMST ; la possibilité que les modèles pourraient sous-estimer la variabilité décennale (mais voir la section 9.5.3.1), la possibilité que la sensibilité des modèles aux forçages anthropiques peut différer de celle du monde réel (voir le point 5), et la possibilité de changements abrupts du climat (voir l'introduction aux sections 11.3.6 et 12.5.5 ). L'évaluation ici a porté sur une moyenne de 20 ans des valeurs de la GMST pour la période 2016-2035. Il n'ya pas de méthode unique pour obtenir une fourchette probable de valeurs annuelles moyennes à partir d’une gamme de moyennes sur 20 ans, de sorte que ces calculs comportent nécessairement des incertitudes supplémentaires (au-delà de celles qui sont décrites dans le paragraphe précédent), et une baisse de confiance. Néanmoins, il est utile de tenter d'estimer une fourchette de valeurs moyennes annuelles, qui peut être comparée avec les projections brutes du modèle et, à l'avenir, avec les observations. Pour ce faire, la simple approche suivante est utilisée : 1) Démarrer en 2009 à partir de l'anomalie observée de la GMST 2006-2012 de 0,16 °C (par rapport à 1986-2005) , les tendances linéaires sont projetés sur la période 2009-35 avec un minimum et un maximum de gradient choisis pour être compatibles avec la fourchette de 0.3 °C à 0,7 °C pour la moyenne de la GMST sur la période 2016-2035; 2) Afin de tenir compte de la variabilité d'année en année des valeurs moyennes annuelles, les tendances linéaires résultantes sont compensés par ± 0,1 ° C. La valeur de 0,1 °C est basée sur l'écart type des moyennes annuelles des pistes de contrôle du CMIP5 (pour un chiffre significatif). Ces calculs fournissent une fourchette probable indicative pour la moyenne annuelle de la GMST, ce qui est présenté comme la zone hachurée rouge dans la figure 11.25b. A noter que cette gamme ne tient pas compte de l’impact prévisible de futures éruptions volcaniques.»