Conséquences directe des dernières intempéries et la fonte de la neige.
Intempéries : 32 familles isolées par les eaux du barrage de Beni Haroun
Trente-deux familles de la mechta Djerada, dans la commune de Messaoud-Boudjeriou (Constantine), sont isolées du reste de la wilaya depuis le déversement du trop-plein du barrage de Beni Haroun, il y a près de deux semaines.
Les eaux ont submergé les environs de ce hameau, interdisant tout accès vers les axes de communication alentours, amenant les habitants à recourir au " système D " pour construire une sorte de radeau, confectionné au moyen de planches et de sacs remplis de bouteilles en plastique, seul moyen pour eux de faire leurs emplettes, évacuer les malades et envoyer leur progéniture à lécole.
Contactés par lAPS, les services de la wilaya ont fait savoir, par la voix du directeur des Travaux publics (DTP), Amar Remache, quun ouvrage dart en construction et une piste en projet devraient mettre un terme à lenclavement de la mechta Djerada. En attendant, les habitants nont sans doute pas fini, pour quelques temps encore, de " ramer " à bord de leur embarcation de fortune.
Le président de lAssemblée populaire communale (APC) de Messaoud-Boudjeriou, Sebti Boudraâ, a affirmé que les " efforts consentis avec la mobilisation de tous les moyens humains et matériels disponibles, pour pomper leau à proximité des habitations, sont restés vains ", la situation requérant, selon lui, des moyens " autrement plus importants ".
Selon cet élu, la seule route reliant cette mechta au chef-lieu de la commune est toujours bloquée et les élèves fréquentant les écoles de la localité voisine de Kikaya, dans la wilaya de Mila, sont contraints à des vacances forcées faute de pouvoir rejoindre leurs établissements scolaires à moins demprunter le " radeau ".
M. Boudraâ ajoute quil faudra attendre une éventuelle décrue et le lancement, " à la fin du mois en cours si les conditions météorologiques le permettent ", dune piste de 500 mètres entre la mechta Djerada et la localité de Kikaya, pour rompre lisolement de cette petite bourgade rurale. Quant au pont évoqué par le DTP, il a effectivement été lancé en travaux en mai dernier, mais les eaux lont en partie submergé. La reprise de sa réalisation nest pas envisageable en létat actuel des choses.
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Jijel.info
Les régions d’El Tarf touchées par les inondations déclarées sinistrées
La population locale pointe du doigt des lâchers d’eau des barrages
En visite dans la wilaya Tarf, le ministre de l’Intérieur Dahou Ould Kablia a apporté le soutien de l’État aux populations touchées par les inondations meurtrières qui ont touché cette région. L’État « n’abandonnera jamais » les populations sinistrées, a déclaré M. Ould Kablia, après un survol par hélicoptère des régions inondées. « Les pouvoirs publics, à travers les programmes affectés à la wilaya et aux communes, et grâce aux moyens complémentaires que le gouvernement a décidé de mettre en place, indemniseront tous les citoyens touchés et prendront en charge la réhabilitation des constructions et des infrastructures endommagées », a dit le ministre.
Officiellement, les régions touchées par les inondations sont déclarées sinistrées. M. Ould Kablia, qui a constaté les dégâts provoqués par les eaux dans la petite localité d’El Kous, dans la commune de Chatt, a insisté, dans ce contexte, sur l’élaboration de fiches techniques et sur l’estimation, « dès cette semaine », des besoins financiers induits par cette calamité, en vue d’une prise en charge des opérations de réhabilitation au titre du programme complémentaire décidé par le gouvernement, rapporte l’APS.
M. Ould Kablia était accompagné du ministre des Ressources en eau, Abdelmalek Sellal, du directeur général de la Protection civile, Mustapha El Habiri, et des autorités locales. Ensemble, ils ont observé une halte au niveau de l’ex pont amovible d’El Bettah, sur la RN 84‑A (El Kala‑Annaba) dont le démontage inachevé est à l’origine d’un mauvais écoulement des eaux de l’oued Kebir, qui se déverse dans la plaine de la Mafragh. Les supports de cette structure et les remblais réalisés dans la proximité de cet ouvrage, monté en 2011 pour permettre le passage d’un convoi exceptionnel de 450 tonnes acheminant des équipements vers une station hydroélectrique, ont « étranglé » le lit de ce cours d’eau et contribué à provoquer l’inondation des plaines des communes de Berrihane et de Ben M’hidi, selon les explications fournies au ministre.
Par ailleurs, Ould Kablia et Sellal, répondant à des citoyens qui soutenaient que « les lâchers d’eau opérés sciemment dans les barrages de la région sont à l’origine de ces inondations », ont affirmé qu’il ne s’agit pas de « lâchers d’eau » mais de barrages qui « se sont remplis et qui ont débordé ». Les inondations ont fait trois morts, de nombreuses familles sinistrées et occasionné des dégâts considérables à l’agriculture ainsi qu’à plusieurs constructions et infrastructures de base.
Source: http://www.tsa-algerie.com/divers/la-population-locale-pointe-du-doigt-des-lachers-d-eau-des-barrages_19634.html