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fab29

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Cirrus

Cirrus (1/24)

  1. Quand tu parles de feuillus sous le couvert des pins maritimes c'est ce que j'expliquais durant trois pages, en parlant de conservation du sous-étage feuillu dans les aménagements possibles du modèle landais, comme quoi on dit bien la même chose /emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20"> . En revanche, pas besoin d'aller les chercher si loin ces essences, ni même de les planter à grand frais, les chênes pédonculés et tauzin voire liège ou encore les bouleaux et les fruitiers, viendront naturellement et feront très bien l'affaire. Et seront certainement plus intéressants en terme de biodiversité car un cortège d'espèces d'insectes ou d'oiseaux leur sont associés, contrairement aux espèces allochtones...
  2. Non Damien il ne s'agit pas de toi non plus /emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20"> , comme je l'ai dit vous avez un point de vue et vous l'expliquez, toi et Lolox, je visais plutôt le post d'un certain Altitude600 (pour ne pas le citer) qui mélange agriculture,forêt, subventions dans une analyse telle qu'on peut l'entendre accoudé à un comptoir de troquet, pour être gentil (même si je suis d'accord sur la partie concernant les haies). Quand aux forestiers ne t'inquiète pas ils ont pris conscience des effets du vent bien avant 1999. La preuve, le facteur hauteur/diamètre est utilisé depuis le 18ème siècle pour déterminer la sensibilité des peuplements résineux au vent. Comme toi, je pense que le renouveau de la forêt landaise est possible, mais je me suis déjà suffisamment étendu sur le sujet...
  3. Rassures-toi je ne te visais pas en particulier et je ne te prends surtout pas pour un con /emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20"> . Ta réflexion est argumentée au moins. Ta vision de la forêt est plutôt sympa mais n'est viable que pour un petit propriétaire qui fait tout lui même sur quelques hectares, pas sur les 1600 ha que je gère, par exemple, avec des communes qui comptent sur des recettes qui représentent 50% du budget. Quand au remplacement du modèle landais c'est tout simplement impossible, je l'ai expliqué plusieurs fois. On peut tout au plus aménager ce modèle afin de prendre en compte le paramètre vent et cela peut marcher j'en suis persuadé... Enfin, c'est un débat sans fin...
  4. Certaines réactions de ce topic me font quand même bien rire, entre la vision idéalisée de la forêt (ce que je comprends), et ceux qui disent presque que les forestiers sont des incompétents alors qu'ils n'y connaissent rien du tout (ce que j'accepte beaucoup moins). C'est facile de critiquer mais beaucoup moins de proposer, surtout dans le cas d'une discipline aussi complexe que la sylviculture, il y a tellement de paramètres qui entrent en compte (le climat en fait partie). Hormis le seul argument de la monoculture qui en soit n'est pas mauvais je n'ai rien entendu de constructif... Comme Hugo l'a dit plus haut, il y des valeurs de vents où rien ne résiste. Pour preuve dans le coin où je bosse en Haute-Marne, la forêt est logiquement ce qui peut se faire de mieux au niveau de la résistance au vent (anciens taillis sous futaie donc un couvert irrégulier, mélange de chênes, hêtre, fruitiers...) et pourtant on a atteint des taux de dégâts comparables aux Landes en 1999... De même, pour certains, on aurait déjà dû tirer les conclusions de la tempête de 1999, mais il faudra m'expliquer comment on change le visage d'une forêt en seulement 10 ans. Il me semble que l'unité de temps dans laquelle nous travaillons échappe complètement au "grand public".
  5. Ok merci pour ton explication /emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20">
  6. J'ai trouvé aussi têtu que moi et pourtant les bretons s'y connaissent dans ce domaine /emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20"> ! Ok pour dire que le modèle landais est vulnérable par rapport au vent. Quels changements possibles? Les essences (de production j'entends): impossible dans l'état actuel de nos connaissances, seul le pin donne satisfaction. Le traitement : les traitements tels que la futaie irrégulière censée résister mieux au vent sont innaplicables dans le cas d'essences de lumière, or le pin est une essence de lumière. La densité : une certaine densité est nécessaire dans le jeune âge afin de former un fût sans branches, par la suite les retards d'éclaircie doivent être prohibés afin d'éviter de se retrouver avec des "ficelles", sensibles à l'effet domino. La première solution est donc là : dynamiser la sylviculture, notamment en forêt privée (90 % de la forêt landaise), où les retards d'éclaircie sont fréquents cette dynamisation de la sylviculture ne sera effective que dans 15 ans (1ère éclaircie) dans les parcelles de 99 : pas d'effets visibles pour le moment! La gestion du sous-étage : c'est là qu'une réelle avancée pourrait intervenir. Conserver l'ensemble des strates du sous-étage feuillu est une solution efficace. Trop souvent il a été éliminé par le passé. Concernant les parcelles touchées en 1999 c'est dans les 10 à 20 ans à venir que l'on pourra jouer sur ce paramètre, aussi ne t'étonne pas que pour l'instant les effets ne soient pas visibles. Tout cela pour te dire que ce n'est pas maintenant que tout se joue pour la résistance au vent des parcelles récemment plantées, la forêt c'est du long terme, tu pourras juger de l'efficacité ou non du nouveau modèle dans 50 ans. Pour l'instant on gère comme on peut certaines erreurs du passé. Cependant je me pose une question, n'étions nous pas censé avoir vécu les tempêtes du siècle en 99. Je sais nous avons changé de siècle mais 10 ans pour des phénomènes d'une telle intensité est-ce normal? Comment se fait-il qu'il y avait en 1998 des milliers d'hectares de pinèdes de 60 ans et plus malgré la faiblesse du modèle landais face aux aléas climatiques? Autrement, Damien ne me fais pas dire ce que je n'ai pas dit. Je n'ai jamais comparé la forêt landaise à une forêt primaire, j'ai juste voulu montrer que le traitement (futaie régulière)considéré comme le plus anthropique par beaucoup, se retrouvait à grande échelle dans les forêts primaires... Ce qui n'est pas vraiment la même chose .
  7. Bonjour Lolox, Déjà merci pour ton accueil /emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20"> . Je vais tenter de répondre point par point à ton post qui pose de bonnes questions. Si l'âge d'exploitabilité du Pin est fixé à 60 ans, voire 45-50 pour les nouvelles obtentions ce n'est pas par hasard. Déjà, il faut réfléchir à l'échelle de la filière, les scieries sont faites pour absorber des bois d'un certain calibre, si ils sont plus gros cela les embête plutôt qu'autre chose ils ne l'achètent donc pas forcément plus cher. Ensuite, les arbres connaissent un ralentissement de leur croissance à un stade de leur existence et le gain que tu obtiens à les laisser croître est anihilé par le risque encouru à le laisser exposé aux aléas, climatiques ou sanitaires entre autres... Cet âge d'exploitabilité est de 100-120 ans pour du hêtre et de 180 à 200 ans pour du chêne par exemple. Deuxième point celui des aides publiques, sensible comme tu le dis /emoticons/happy@2x.png 2x" width="20" height="20"> . En effet, les travaux engagés pour reconstituer les forêts après 1999 ont été subventionnés par l'Europe, à hauteur de 80%. Il faut savoir que l'organisme chargé d'attribuer les subventions fixe des critères très stricts en matière de densité et d'essences. Dans le cas d'une plantation, ne sont subventionnées que les essences productives, pour les essences dites d'accompagnement, il faut compter sur la nature. Si le bénéficiaire ne respecte pas ses engagements il doit rembourser la totalité de la somme allouée, cela fait réfléchir... Donc nous ne faisons pas toujours ce que nous voulons crois-moi. Dans le cas des Landes la seule essence productive est le pin, la boucle est bouclée... Quand au bien-fondé de l'utilisation de l'argent public pour reconstituer des forêts c'est un vaste débat, mais ne pourrait-on pas le prendre comme une reconnaissance de ce qu'apporte les forêts à la société tant au niveau des loisirs, qu'au niveau de la lutte contre le réchauffement climatique... Proteste-t-on lorsque les agriculteurs sont arrosés de primes par l'Europe à longueur de temps? Et je peut t'assurer que ces subventions coûtent bien plus au contribuable que les plans de sauvetage de la forêt. Reste la solution de tout arrêter ce qui ce passera si il n'y a pas d'aides publiques. Mais je te laisse aller l'expliquer aux sylviculteurs et aux communes, qui on mis toutes leurs économies dans leurs parcelles ou aux milliers de bûcherons, scieurs, ouvriers forestiers qui vivent de la forêt... Cordialement.
  8. Oui, tout à fait d'accord avec toi Damien, même si quelques essences que tu cites sont plutôt des arbustes voire de petits arbres de sous-étage (arbousier, laurier...), de même certaines essences ne sont pas "sociales" (fruitiers) et ne peuvent créer des massifs forestiers à elles seules, elles sont disséminées dans la masse. Enfin l'aulne est inféodé aux bordures de ruisseau et rivières donc sur une surface extrêmement limitée. Je voulais aussi ajouter, d'un point de vue plus général (et au risque de "monopoliser le forum" /emoticons/tongue@2x.png 2x" width="20" height="20"> ), que les forêts dites primaires (donc naturelles) fonctionnent plutôt à la manière de futaies régulières contrairement à l'idée reçue. En effet des études concernant la forêt de Bialoweza en Pologne (seule forêt primaire d'Europe), ont montré que les tempêtes successives, ravagaient des surfaces de plusieurs hectares à chaque fois, qui se regénéraient et présentaient ainsi des structures régulières à plus ou moins grande échelle. On aboutit donc à une juxtaposition de futaies régulières semblables à celles que l'homme peut créer. Attention, loin de moi l'idée de dire que la forêt landaise ressemble à une forêt primaire... Mais les chaos météorologiques font partie intégrante des écosystèmes même si l'Homme a souvent du mal à l'accepter.
  9. /emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20"> merci, c'est vrai qu'il y du changement, on est sans doute un peu moins bourrus que les anciens, un peu moins "psychorigides". Quand aux bûcherons et aux conducteurs d'engins je pars du principe que lorsque l'on bosse avec des gens, cela ce passe mieux quand il y a dialogue. Après tout, nous sommes tous de la grande famille des forestiers. Bon c'est pas pour autant qu'il faut essayer de nous piquer du bois... /emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20">
  10. Bonjour à tous, Je suis agent forestier de l'ONF, en Haute-Marne (département extrêmement touché par la tempête de 1999), et je voudrais réagir et apporter ma modeste contribution à ce topic. J'ai réalisé mon stage de BTS en 2003 dans le Médoc, sur la reconstitution de la forêt landaise suite à la tempête de 1999 et notamment sur les moyens à mettre en oeuvre afin de recréer une forêt plus résistante aux aléas climatiques et plus satisfaisante en matière de biodiversité. Plusieurs choses sont à prendre en compte : -les essences : actuellement c'est la monoculture du pin maritime qui prime, pour une seule raison c'est que cette essence est la seule apte à une production de bois de qualité sur des sols très difficiles (forte acidité et forte variation de la nappe d'eau dans le sol en fonction des saisons). Les conséquences néfastes de la monoculture ne sont plus à démontrer (faible résistance aux tempêtes, attaques de parasites à grande échelle). Les autres essences poussant naturellement dans les Landes sont les chênes pédonculés qui se caractérisent par une croissance extrêmement lente, des hauteurs faibles et des défauts de forme rédhibitoires (inutilisable en bois d'œuvre), d'où une faible valeur économique. Les bouleaux eux, présentent l'avantage de croître aussi vite que le pin dans le jeune âge, d'être très « plastiques » quant aux conditions de sol. Néanmoins, là encore, c'est le défaut de forme qui pose problème. La qualité génétique des souches landaises et françaises dans l'ensemble est dans ce cas mise en cause. Les scandinaves pourtant en sélectionnant génération après génération les bouleaux ont obtenu des résultats très satisfaisants (les meubles IKEA nous le rappellent tous les jours). Quand aux essences étrangères, seul le chêne rouge d'Amérique semble donner satisfaction dans les meilleures stations landaises. Néanmoins, n'est il pas moralement irresponsable de supplanter une essence autochtone par une essence allochtone, avec toutes les conséquence que cela implique au niveau de la biodiversité... De mon point de vue, la diversification ne peut venir que du bouleau mais il est lui aussi très sensible aux chablis...pas si simple. -Le traitement : la futaie régulière est très sensible au vent, c'est le mode de traitement appliqué à la forêt des Landes. Comme il a été dit très justement plus haut, les systèmes irréguliers présentent une meilleure tenue face au tempêtes (« rugosité » du couvert favorisant le ralentissement des vents) et sont plus résilientes (présence de semis en permanence au sol permettant une reconstitution plus rapide). Cependant ce système n'est valable que dans le cas d'essences d'ombre (hêtre ou sapin par exemple), car les semis assurant le renouvellement doivent être capables de croître dans des faibles lumières du fait de la présence d'arbres âgés au dessus. Là encore un problème se pose le pin est une essence de lumière... La solution est donc pour simplifier, de créer des futaies par parquet c'est à dire des petites unités de faible surface que l'on traite de manière régulière (des mini futaies régulières), en conservant le sous-étage feuillu, trop souvent éliminé, évitant l'engouffrement du vent sous les houppiers. Les lisières trop souvent négligées doivent présenter plusieurs strates afin de ralentir les vents (effet tobbogan) notamment celles exposées aux vent dominants. Enfin je voulais répondre à Lolox en disant que bien sûr la forêt doit être multifonctionnelle mais ce qui nous permet de faire du patrimonial ou de la biodiversité c'est bien l'argent que la forêt génère, à moins que tu n'acceptes de payer pour rentrer en forêt, car malheureusement l'argent est, là aussi est le nerf de la guerre... /emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20"> De même, quand tu dis que l'on n'a replanté que du pin maritime suite à la tempête de 1999, c'est parce que l'on compte sur les semis naturels d'autres essences (feuillues entre autres) pour assurer le mélange, on ne peut se permettre de planter des essences de valeur économique nulle... Désolé pour la longueur de ce post. Bonne soirée.
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