A priori, l'ex ouragan Bill devrait circuler sous forme d'une traditionnelle dépression tempérée, de la force d'une tempête tropicale, de l'Irlande vers l'Ecosse entre mercredi et jeudi, tout en se comblant assez rapidement.
Pour la France, les effets les plus plausibles seraient un renforcement habituel des vents de sud-ouest sur l'arc atlantique et la Bretagne, apportant de l'air à nouveau plus chaud sur notre pays et une évolution orageuse ponctuelle à préciser. Puis, l'anticyclone devrait se reconstituer rapidement dès vendredi...
En cas de dérive de la situation météo ???
Dans le cas ou Bill arriverait un peu plus au sud que prévu, ou en étant plus puissant, les vents de sud-ouest sur l'arc Atlantique et la Bretagne souffleraient plus forts. La masse d'air d'origine tropicale serait alors plus instable et, en parallèle, les orages seraient alors plus nombreux et plus forts mecredi sur notre pays ! à noter que ce scénario n'est absolument pas retenu pour l'instant...
Des ex-ouragans ont-ils déja touché la France ?
Oui, cela arrive périodiquement mais sans représenter de réel danger en général : ces anciens cyclones arrivent sur l'ouest de la France sous forme de traditionnelles dépressions Atlantiques, apportant de l'air très doux et humide, de fortes pluies avec des vents de force 6 à 7.
Mais parfois, ces ex ouragans arrivent en conservant davantage de violence, comme à l'automne 1984, où deux anciens cyclones (Hortense et Chloé) avaient provoqué des victimes et de gros dégats dans le sud-ouest de la France : les rafales de vent avaient atteint 250 km/h au sommet du Pic du Midi (Pyrénées), 140 km/h sur le bassin d'Arcachon et 116 km/h à Bordeaux !
"L'ouragan" d'octobre 1987 qui avait dévasté le nord-ouest de la France et les îles britanniques avait été le phénomène le plus violent pour ces régions : une corrélation entre les restes d'un ancien ouragan et d'un conflit de masse d'air avait provoqué la formation d'une dépression très creuse, dont la puissance équivalait celle d'un ouragan de catégorie 2 ! les anémomètres avaient été bloqués à 220 km/h à Granville et 235 km/h à Quimperlé ! mais cette conjonction reste extrêmement rare...
ces explications montrent bien que tout est possible comme en 1984 !