orage87 Posté(e) 25 novembre 2011 Antibes (06) ou Le Palais sur Vienne (87) Partager Posté(e) 25 novembre 2011 Bonsoir, Avec l'autorisation de Sebass, j'ouvre un sujet qui a pour but de suivre les épidémies de grippe, complications ORL durant l'hiver 2011... Je pense que cela peut-être intéressant dans la mesure où l'on peut faire du parallélisme avec la météo. Liens utiles(à compléter) : http://websenti.u707.jussieu.fr/sentiweb/ Bonne soirée, Alexis - Orage87 Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Invité Guest Posté(e) 25 novembre 2011 Partager Posté(e) 25 novembre 2011 Belle idée ce sujet! La médecine étant ma seconde passion je suis parvenu à trouver quelques actualités intéressantes sur cette page: http://www.leparisien.fr/laparisienne/sante/quelques-cas-de-grippes-a-et-b-signales-en-france-23-11-2011-1736613.php Quelques extraits pour la grippe (virus Influenza): "Le réseau des Groupes régionaux d'observation de la grippe (GROG) indique, mercredi 23 novembre, que quelques cas sporadiques de grippes A et B ont été notifiés en France au cours de la semaine du 14 au 20 novembre derniers" "D'après le dernier bulletin du réseau des GROG, l'activité clinique de la grippe est en progression dans neuf régions françaises, notamment en Ile-de-France, en Basse-Normandie, en Lorraine, en Alsace, en Aquitaine, en Provence-Alpes-Côte d'Azur, ou encore dans le Centre." A propos d'une infection virale globalement bénigne sauf chez les jeunes enfants, le virus respiratoire syncytial (VRS), toujours selon ce même site: "Très présente dans le Nord de l'Hexagone la semaine dernière, l'épidémie de bronchiolite à virus respiratoire syncytial (VRS) s'installe désormais dans l'ensemble des régions". Neigepassion. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Loon Posté(e) 25 novembre 2011 Partager Posté(e) 25 novembre 2011 Bonsoir, j'avais été passionné par les débats occasionnés au moment de la "pandémie". J'avais suivi les avis contradictoires du discours unilatéraliste ambiant, en particulier ceux qui s'opposaient ou simplement s'écartaient du chemin du GEIG. Je ne voudrais pas relancer la polémique (en particulier à ce moment-là sur les vagues successives, etc) mais je veux simplement citer un homme, Antoine Flahault, dont l'expertise scientifique et l'honnêteté intellectuelle m'ont étonné ! Il n'a fait l'impasse, à ce moment-là, sur aucune étude, il a fait preuve d'un grand esprit didactique en expliquant par exemple la proportion de cas asymptomatiques, les processus de propagation par tranches d'âge, etc... Bref, si je fais référence à cet homme, c'est parce qu'il avait pu échanger sur son blog consacré à la pandémie 2.0 avec un chercheur en mathématiques (lui même étant de mémoire, docteur en mathématiques et en médecine épidémiologique). Il avait alors présenté un outil très efficace pour suivre en temps réel, avec une avance de 2 semaines donc sur les données de l'INVS, regroupant les Grogs et Sentinelles : GOOGLE ! A lire ici ! Je sévissais alors sur d'autres forums, en particulier contre des fanatiques de la pensée unique et des relais du discours ambiant...La définition de la période d'atteinte du pic épidémique m'avait alors opposé à d'autres et je dois avouer m'être appuyé beaucoup sur google, qui m'était alors décrié par ces individus évidemment. Et par simple extrapolation en comparant la courbe de google aux archives des années antérieures proposées par l'INVS il faut avouer que l'atteinte du pic épidémique a pu être facilement prévue (la "prévision", c'est tout un art, chacun le sait !) et ce n'était donc pas là une modélisation statistique (j'espère ne pas me tromper dans les termes)mais le simple suivi de google. C'est très surprenant mais le professeur Flahault saluait la justesse des résultats (ce qui n'est pas sans engendrer d'autres conséquences par rapport aux possibilités offertes par Google de pouvoir suivre et anticiper les réactions des "masses", mais c'est un autre sujet !). Allez, je me tais : c'est ici, c'est cadeau...et c'est POUR VOUS ! Les rhinovirus battent leur plein. Les infections à caractères pneumopathiques sont nombreuses, autant que je le sache...Mais pour la grippe, pour le moment, c'est assez calme. Je crois cette année que l'hémisphère sud a enregistré (et nous envoie) les 3 souches principales influenza : H3N2, B et H1N1.pdm devenu saisonnier...Nous ne devrions que commencer à voir se soulever doucement la courbe. Durant les épidémies saisonnières, en France, le pic est généralement obtenu si ma mémoire est bonne entre janvier et février. Peut-être serait-il intéressant de comparer grâce aux archives de l'INVS et aux archives météo les moments d'accession du pic de cette sorte de courbe gaussienne par rapport aux situations atmosphériques ? A bientôt ! NB : sympa ce topic, je vais essayer de le suivre ! Bonne idée en tout cas ! Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Invité Guest Posté(e) 26 novembre 2011 Partager Posté(e) 26 novembre 2011 Très bonne idée effectivement, je suis également intérèssé par la médecine. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
orage87 Posté(e) 26 novembre 2011 Antibes (06) ou Le Palais sur Vienne (87) Auteur Partager Posté(e) 26 novembre 2011 C'est sympa ces liens Loon, je ne savais pas qu'il existait un tel dispositif pour suivre les pandémies de grippe. Vous voyez, suivre des épidémies me paraissait extrêmement complexe mais visiblement , il n'en est rien. A voir, le froid arrive lentement(très lentement) mais sûrement, d'ici mi-décembre, on va voir de sacrés cas de grippe. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Loon Posté(e) 26 novembre 2011 Partager Posté(e) 26 novembre 2011 Bonjour, Alors je ne connais pas le lien exact entre le froid et une épidémie. Ce que l'on peut évidemment évoquer, c'est bien sûr la fatigue des organismes due au manque de luminosité (baisse de synthèse de certaines hormones), la lutte contre le froid (très énergivore) pour maintenir une température corporelle homogène qui affaiblit les défenses immunitaires chez les individus en des proportions plus grandes qu'en plein été (saison durant laquelle les virus circulent aussi, mais moins facilement...Ex début juillet dernier avec énormément de rhino virus)... Donc, logiquement, si une plus grande proportion d'invidus devient porteur d'un virus, plus d'individus en retour deviennent vecteurs (sans compter les porteurs sains, en partie ou totalement asymptomatiques. Dans le cas de la grippe, saisonnière d'après Flahault ce serait je crois me souvenir de 30 % et dans le cas d'une grippe "sauvage", pandémique, ce serait de 30 à 50 % Il l'avait avancé avant le pic épidémique de la grippe A H1N1.pdm et les relevés viraux effectués sur les femmes enceintes durant cette période l'auraient confirmé, il me semble. Ainsi, des études menées en France avaient montré qu'une propagation épidémique était enrayée par les vacances scolaires. Les chiffres des GROGS et Sentinelles obtenus la première semaine de rentrée, en novembre, durant la pandémie, avaient illustré la propagation ralentie. Mais je ne sais pas si la température joue sur le virus lui-même du genre "la chaleur tue les virus", le "froid sec tue les virus"...L'humidité peut-être permet-il d'offrir un support plus grand à tous les virus aéro-transportés, tout comme la grippe d'ailleurs (à la différence de la gastro je crois qui se transmet par contact...point à vérifier...) Voilà qui serait intéressant à creuser. Là, je n'ai pas trop le temps, mais nombre d'affirmations issues des travaux d'Antoine Flahault, ou cités par lui, étaient lisibles sur son blog de la pandémie 2.0,en particulier sur la page de ce moment de la pandémie, mais aussi un peu avant et un peu après. C'est riche, c'est long, mais c'est CADEAU !(sans vouloir être méchant et selon un jugement qui n'engage que moi, je préfèrais largement les analyses de M Flahault à celles de M Nau...) J'étais intervenu plusieurs fois, à l'automne, en particulier après cet article (Loon, c'est encore moi !) (Jean Rabat était passionnant et incisif : chercheur en math, je crois) Bon week-end ! NB : Des étudiants en médecine, je crois, intervenaient à l'époque, ici sur IC. Je crois que c'était le cas de JS13120...Il doit être occupé maintenant à autre chose... Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Invité Guest Posté(e) 29 novembre 2011 Partager Posté(e) 29 novembre 2011 Bonjour, Alors je ne connais pas le lien exact entre le froid et une épidémie. Ce que l'on peut évidemment évoquer, c'est bien sûr la fatigue des organismes due au manque de luminosité (baisse de synthèse de certaines hormones), la lutte contre le froid (très énergivore) pour maintenir une température corporelle homogène qui affaiblit les défenses immunitaires chez les individus en des proportions plus grandes qu'en plein été (saison durant laquelle les virus circulent aussi, mais moins facilement...Ex début juillet dernier avec énormément de rhino virus)... Donc, logiquement, si une plus grande proportion d'invidus devient porteur d'un virus, plus d'individus en retour deviennent vecteurs (sans compter les porteurs sains, en partie ou totalement asymptomatiques. Mais je ne sais pas si la température joue sur le virus lui-même du genre "la chaleur tue les virus", le "froid sec tue les virus"...L'humidité peut-être permet-il d'offrir un support plus grand à tous les virus aéro-transportés, tout comme la grippe d'ailleurs (à la différence de la gastro je crois qui se transmet par contact...point à vérifier...) [...] NB : Des étudiants en médecine, je crois, intervenaient à l'époque, ici sur IC. Je crois que c'était le cas de JS13120...Il doit être occupé maintenant à autre chose... Bonjour à tous , Le lien entre froid et épidémie vient surtout de l'affaiblissement des défenses immunitaires, et aussi de l'isolement plus important des populations dans les maisons et établissements (contact plus rapproché). Le froid provoque au niveau des interfaces (peau, muqueuses - notamment respiratoire) un réflexe nerveux autonome qui contracte les vaisseaux sanguins superficiels. L'afflux en cellules immunitaires de l'immunité innée (genre mastocytes, granulocytes et macrophages) diminue alors fortement et les virus peuvent se répandre plus facilement dans ces interfaces et donc dans l'organisme sans être reconnus et attaqués par le système immunitaire. En cas de froid ce sont surtout les infections respiratoires virales qui ont la vedette: les courants d'air froid atteignent en ligne de mire nos poumons par la respiration, d'où un afflux important de virus. Les bactéries sont plus souvent détruites par le gel en extérieur. La peau pourrait être atteinte selon cette logique, mais celle-ci possède un épithélium pavimenteux stratifié, beaucoup plus épais et résistant que l'épithélium cubique (ou pseudostratifié) simple cilié de nos bronches et bronchioles. Enfin, le virus Influenza (virus de la grippe) possède à la surface de son enveloppe des récepteurs (l'hémagglutinine et la neuraminidase) qui sont spécifiques aux récepteurs des cellules de l'épithélium bronchique. Notons que les rhinovirus (virus des rhumes) ne se multiplient idéalement qu'à 33°C, qui est généralement la température des bronches en cas de froid. Pour la recrudescence hivernale de la gastro-entérite (qui peut être virale ou bactérienne, du moment où il y a inflammation des muqueuses gastrique et intestinale) je pense que c'est plutôt dû au confinement des gens dans leurs maisons, des enfants dans les écoles en salles communes. Le tout étant compliqué par l'effet du froid. Mais là je suis moins sûr en revanche. Topic très intéressant en tout cas, et des liens à suivre pour cet hiver! Bonne journée, Neigepassion . Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Loon Posté(e) 29 novembre 2011 Partager Posté(e) 29 novembre 2011 Bravo Neigepassion ! Merci à toi ! Je comprends mieux le lien entre les défenses immunitaires affaiblies et le froid, notamment. En aparté, demain, je crois que c'est toujours le mercredi, sera publié le bulletin hebodmadaire de l'INVS, avec un point concernant la grippe, à priori. "A l'époque", parfois, ce n'était publié que le jeudi. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Loon Posté(e) 29 novembre 2011 Partager Posté(e) 29 novembre 2011 D'après les statistiques de fréquentations de google, les dernières données arrêtées au 27 sont toujours basses, mais commencent à indiquer un léger redressement. Les prochains relevés s'arrêteront donc au 4. Si l'on se réfère aux archives Google (hors année pandémique, à propagation plus précoce), c'est à partir de début décembre que la courbe monte brutalement. Nous le verrons donc lundi prochain, apparemment. En outre, sur une grande partie de la France, la moitié de notre semaine sera placée sous le signe d'un retour à des normes de saison (qui va donc correspondre en l'occurrence à une bonne baisse de température), à un temps sensible plus venteux et plus pluvieux : autant de conditions propices à une accélération de la propagation virale. Nous verrons si cette année correspond aux autres : si c'est le cas, il va être difficile de dire si c'est une récurrence statistique définissant ainsi une périodicité relativement établie OU si ce seront les conditions atmosphériques qui déterminent l'accélération de la propagation. A mon avis, l'un n'ira pas sans l'autre et les chiffres du 4 et surtout du 11 pourraient le montrer. La courbe pourrait bien être plus montante que celle des autres années... A voir, car je crois que c'est beaucoup plus complexe. Il y a des spécificités propres à chaque souche (or les 3 que j'ai nommées à priori vont circuler dans l'hémisphère nord) : ainsi il me semble qu'une certaine immunisation d'individus infectés va protéger ceux-ci les années suivantes (évaluées en moyenne à 10 ans, je crois. Dixit Antoine Flahault de mémoire...)ce qui permet de créer un bouclier d'année en année à certaines souches, expliquant que les mineurs représentent le plus gros panel de la population frappée, infectée et surtout manifestant tous les symptômes classiques. Il resterait à définir quelle est la proportion du facteur climatique dans la vitesse de propagation des souches virales, dans l'ampleur de l'épidémie (nombre d'individus touchés) et dans la durée de cette dernière. Il est intéressant enfin de noter que les modélisations choisies (bien expliquées par A Flahault durant l'été pandémique) se sont avérées décevantes, la réalité n'ayant pas correspondu aux prévisions. Je ne parle pas ici de la polémique portant sur le nombre de contaminés (à priori l'estimation était assez juste en prenant en compte les cas asymptomatiques), ni sur le nombre de victimes (sujet assez alimenté par ailleurs) mais sur le schéma chronologique de la contamination. A bientôt ! Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
orage87 Posté(e) 30 novembre 2011 Antibes (06) ou Le Palais sur Vienne (87) Auteur Partager Posté(e) 30 novembre 2011 Entendu à l'instant auprès de France Bleu Limousin, les épidémies de Bronchiolite reprendraient de plus belles cette année selon l'institut sanitaire. A suivre, Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Loon Posté(e) 30 novembre 2011 Partager Posté(e) 30 novembre 2011 L'épidémie de bronchiolite était en avance cette année. Pour la grippe, c'est dans les normes visiblement. Pour la semaine dernière, jusqu'au 27 donc, nous n'avions pas encore atteint le seuil épidémique : rapport de l'INVS. NB : Juste pour frémir, si ce virus se propageait, ce topic deviendrait vite vide d'intervenants, comme les autres topics d'ailleurs... Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Invité Guest Posté(e) 30 novembre 2011 Partager Posté(e) 30 novembre 2011 L'épidémie de bronchiolite était en avance cette année. Pour la grippe, c'est dans les normes visiblement. Pour la semaine dernière, jusqu'au 27 donc, nous n'avions pas encore atteint le seuil épidémique : rapport de l'INVS. NB : Juste pour frémir, si ce virus se propageait, ce topic deviendrait vite vide d'intervenants, comme les autres topics d'ailleurs... Bonsoir à tous /emoticons/smile@2x.png 2x" width="20" height="20">, Très inquiétant cet article Loon, comme quoi les progrès de la virologie ont leurs revers... Effectivement pour la bronchiolite on trouve cet article qui date d'il y a deux jours: http://www.bonjour-docteur.com/actualite-sante-bronchiolite--une-epidemie-precoce-5391.asp?1=1 Des extraits: "Selon le dernier bilan épidémiologique de l'Institut de Veille Sanitaire (InVS), l'épidémie de bronchiolite est plus précoce que les deux années précédentes. [...] La bronchiolite se caractérise chez l'enfant des difficultés à s'alimenter, un rhume avec d'importants écoulements nasaux, une toux plutôt sèche, une fièvre légère. Et, dans les cas les plus graves, par une respiration sifflante et de la fièvre" Pas grand chose à rajouter ce soir sinon, mais toutefois j'ai un peu de temps, alors je vais passer en revue les principaux virus qu l'on rencontre un peu chaque hiver. Tout d'abord je cite mes sources. Pour en savoir plus, voir l'ouvrage "virologie humaine, 5° édition" de H.J.A Fleury, éditions Masson, duquel j'ai tiré ces précieuses connaissances côté virologie. Pour la bactérie E.Coli les informations viennent surtout de Wikipédia. /emoticons/wink@2x.png 2x" width="20" height="20"> 1) Virus de la grippe (virus Influenza) C’est un virus à acides nucléiques composés d’ARN à un seul brin, regroupés en huit segments. Ce contenu génétique code des enzymes à activité polymérase (enzyme qui sert à dupliquer l’ARN viral), des protéines qui servent à la pénétration du virus dans la cellule-cible (l’hémagglutinine) et des protéines qui sont utiles à la séparation des virus néoformés de la membrane cellulaire (la neuraminidase, enzyme qui rompt les liens entre l’hémagglutinine et les récepteurs cellulaires). Dans la notation « virus H1N1 », H signifie hémagglutinine et N neuraminidase. Il en existe plusieurs types, d’où les souches H5N1, H1N1, H3N2, etc… http://pathmicro.med.sc.edu/mhunt/flucdc1.jpg A propos de la structure virale, le virus de la grippe possède une enveloppe lipidique provenant de la membrane cellulaire. Cette enveloppe est tapissée à sa surface par des spicules, qui ne sont autres que l’hémagglutinine et la neuraminidase. Dans l’enveloppe le génome viral, composé d’acide ribo-nucléique (ARN) en huit segments. Cet Arn est « protégé » par une structure protéique appelée capside, qui se désolidarise une fois dans la cellule cible pour que le génome produise les protéines virales à l’aide du métabolisme cellulaire. Le virus influenza a pour cible les cellules de l’épithélium bronchique : http://www.respir.com/images/BacterioEpitheliumBronchiqueNormal.gif L’inflammation engendrée provoque une hypersécrétion muqueuse bronchique et une forte fièvre (induite par des protéines immunitaires appelées cytokines et qui dérégulent le contrôle thermique corporel, orchestré par l’hypothalamus). D’où le malaise général et les syndromes de détresse respiratoire. 2) Virus des rhumes (rhinovirus) Ils sont adaptés aux températures des fosses nasales puisqu’ils ne se multiplient qu’à 33°C. En hiver lorsque les muqueuses sont refroidies par la respiration en extérieur cette température peut régner jusqu’au larynx. Le rhinovirus est responsable des laryngites, et des rhumes. Le virus du rhume fait partie de la famille des Picornaviridae. « Pico » qui indique un diamètre viral très petit (autour de 20 nm) « rna » pour montrer qu’il contient un génome fait d’ARN. Cet ARN est protégé par une capside protéique icosaédrique (volume comportant 20 faces triangulaires). http://www.sciencephoto.com/image/249469/large/M0550452-TEM_of_rhinovirus_common_cold_virus_-SPL.jpg Malgré son appartenance à la même famille que le redoutable poliovirus, le rhinovirus est responsable de syndromes bénins : l’inflammation des cavités nasales entraîne une hypersécrétion des cellules caliciformes, ces cellules responsables des sécrétions muqueuses dans l’épithélium respiratoire. 3) Virus et bactéries des gastro-entérites Ils sont nombreux à provoquer des gastro-entérites, maladies hivernales classiques pouvant également être induites par une souche pathologique de la bactérie Escherichia Coli. Citons les principaux virus responsables : les rotavirus et les coronavirus. - Rotavirus : ARN génomique double brin en 11 segments répartis dans une capside protéique icosaédrique de 70 nm de diamètre. Il en existe de nombreux sous types allant de A à G. Contrairement aux virus précédemment vus qui se transmettent par voie respiratoire, les rotavirus sont transmis par voie orofécale (donc dans des conditions d’hygiène négligées : mains non lavées avant les repas, transmission par contact avec des mains souillées,…) http://www2.vet-lyon.fr/etu/virus-canides/Rotavirus.jpg Ce virus concerne surtout les très jeunes enfants, et sa transmission est souvent présente dans les crèches ou les écoles maternelles. - Coronavirus : Leur structure est différente des rotavirus : bien que composés d’ARN, celui-ci est simple-brin et est entouré par une capside hélicoïdale, elle-même internée dans une enveloppe couverte de spicules protéiques qui ressemblent à des battes de base-ball. http://www.futura-sciences.com/uploads/tx_oxcsfutura/coronavirus_dr.jpg Ces deux virus ont un tropisme pour les cellules à microvillosités de l’intestin grêle (la photo ci-dessous est grande, voilà pourquoi je mets le lien): http://medinfo.ufl.edu/~dental/denhisto/em/em3_enterocyte.jpg Toutefois ne terminons pas ce chapitre sans parler de la bien connue bactérie E.Coli, la bactérie vedette tout comme la Mer de Glace peut être le glacier le mieux connu du globe. Cette bactérie en forme de bâtonnet (bacille) est aussi connue sous le nom de Colibacille. C’est une bactérie à Gram négatif, ce qui implique que sa structure comprend une membrane glycoprotéique très résistante cernée d’un côté comme de l’autre par une membrane en bicouche lipidique (comme contiennent toutes les cellules) : http://wissurf.free.fr/wp-content/uploads/2010/08/EscherichiaColi.gif Habituellement hôte physiologique et indispensable de notre intestin car synthétisant certaines vitamines et aidant à la digestion, elle peut muter et devenir pathologique. Outre les gastro-entérites, cette bactérie peut provoquer infections urinaires, méningites ou septicémies. Bon ça fait un peu beaucoup, mais adorant la médecine je ne pouvais pas m'empêcher! /emoticons/tongue@2x.png 2x" width="20" height="20"> Après tout quand on suit une épidémie il est bien utile de connaître quelques agents infectieux. Neigepassion. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Théo08 Posté(e) 30 novembre 2011 LYON Partager Posté(e) 30 novembre 2011 Interessant Neige passion, je me croirais presque en Bio cell et en Histologie a la FAC Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Loon Posté(e) 30 novembre 2011 Partager Posté(e) 30 novembre 2011 Oui, passionnant NeigePassion ! Merci ! Quant à mon "information" inquiétante sur le supervirus, elle émanerait à l'origine d'un journal dont la qualité serait douteuse aux yeux de nombre d'internautes, dont j'ai pu lire les avis ce soir. Des coquilles se seraient aussi glissées apparemment dans le traitement de cette information. Sur un forum, un étudiant en biologie (ou prétendument autoprésenté comme tel !) affirme, citation d'un article médical en anglais à l'appui (auquel je n'ai pas compris grand-chose), que ce genre de recherches est habituel et n'a pour but que d'engranger des connaissances sur les moyens de lutter contre des pandémies plus léthales... Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Invité Guest Posté(e) 1 décembre 2011 Partager Posté(e) 1 décembre 2011 Merci pour vos messages . Oui en effet Loon je me suis aussi demandé à un moment s'il ne s'agissait pas d'une sorte de canular, et cette information qui indique qu'il s'agit d'un article douteux met davantage la puce à l'oreille. Mais en tout cas si ça se fait fréquemment c'est assez inquiétant tout de même: car si c'est pour élargir les recherches d'accord, mais si après on s'en sert comme arme bactériologique ... Enfin c'est un autre débat. Il y a deux ans tout pile d'ailleurs,alors que commençait la psychose de la grippe A H1N1, il y avait des rumeurs qui véhiculaient l'idée que le virus s'était "échappé" des laboratoires de recherche. Mais on a découvert au final que le virus A H1N1 avait pour réservoir le porc (d'où le nom de "grippe porcine" que l'on avait employé au début de la pandémie qui avait débuté au printemps 2009 en Amérique du Sud). Le virus A H1N1 était déjà présent et était responsable de la grande et mortelle épidémie de grippe en 1918 juste après la guerre en Europe. Dès lors, une fois que les populations étaient immunisées contre ce virus, ce dernier a migré jusque chez le porc, un hôte convenable car les défenses immunitaires de cet animal ne sont pas tant fortes que chez l'homme (virus moins pathogène chez le porc que chez l'homme). Puis les générations ont passé, avec toute une série de populations non-immunisées contre le virus (les mécanismes immunitaires spécifiques vis-à-vis d'une telle infection ne sont pas héréditaires). Et la pandémie débuta de nouveau... Je me rappelle à l'époque un prof de SVT qui faisait flipper toute la classe en faisant l'analogie avec l'épidémie de 1918. Même virus certes, mais pas les mêmes conditions d'hygiène ni les mêmes progrès de la médecine non plus! A l'époque les inhibiteurs de la neuraminidase tels le Tamiflu n'existaient pas! Cette épidémie de 2009 a fait plus de peur que de mal à mon avis. Bonne journée, Neigepassion . Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Loon Posté(e) 1 décembre 2011 Partager Posté(e) 1 décembre 2011 La pandémie de 2009 n'a pas été anecdotique. "Plus de peur que de mal", sans doute quand on compare le nombre de victimes de cette pandémie par rapport au nombre atteint lors d'une "simple" épidémie de grippe saisonnière (rappelons-le au passage, toute grippe est dangereuse). Mais cette pandémie de 2009 continue à me faire peur; Pas le virus en lui-même, mais tout ce qui lui est inhérent, tout ce qui lui est lié, à un niveau étroit ou bien global. En effet, je pense qu'un certain nombres de points ne sont pas définitivement éclaircis : -la mutation du virus, au Mexique, son adaptation soudaine au patrimoine génétique de l'homme (et la façon dont toute l'actualité a été occupée par ce seul événement qui a supplanté largement les autres sujets d'actualité comme la répercussion dans la "vie réelle" de la première vague de la crise économique, la vague de la crise financière) -les causes de la mortalité des individus durant cette pandémie (les décés n'ont généralement pas touché les classes d'âge habituelles. Des individus en pleine force de l'âge on été tués. Même si la proportion de décès totale a été faible par rapport à une grippe saisonnière, les tranches d'âge ne sont pas du tout les mêmes): en effet, ce ne sont pas les surinfections bactériennes classiques qui ont apparemment le plus tué, mais quelque chose du genre "tempête de cytokines" (cette réaction aberrante du sytème immunitaire) identifiée par rapport aux décès dû au H1N1 de 1918 ou au H5N1 sous sa forme peu contagieuse (l'actuelle donc ! Hors toute manipulation de laboratoire !) -le rôle de politiques, des organismes internationaux (dans la définition du mot pandémie par exemple), des laboratoires... -les informations contradictoires au sujet des antirétroviraux (ces inhibiteurs de neuraminidase) et l'appel à la prudence lancé par la revue médicale indépendante Prescrire contre toute prescription systématique surtout les enfants, alors même que d'autres discours incitaient à l'utiliser massivement -le mode de supplantation fantastiquement efficace des souches saisonnières par cette souche "sauvage" H1N1 ( à tel point que cette année-là, plus aucune souche saisonnière n'a circulé...) - la rapidité de diffusion de la grippe une fois la non-fermeture des frontières du Mexique décidée à un moment où l'on était censé ignorer la dangerosité réelle de cette souche (alors que le SRAS n'avait été endigué que grâce à de telles mesures de confinements drastiques ou de fermetures de liaisons de communication (au Canada et à Hong-Kong je crois) -le rôle des médias, notamment dans la propagation plus rapide et plus massive que le virus (dans les sociétés économiquement très développées) du syndrome de la peur (objective ou subjective. A tort ou à raison, peu importe, je ne trancherai pas ici. Mais il me paraît très riche de pouvoir poser cette idée en objet d'étude et de se distancier, par le regard rétrospectif posé 2 ans après l'événement, de l'impact émotionnel de l'époque dû à l'actualité brûlante de la pandémie) ...Voilà il ne m'appartient pas de porter un jugement quelconque ici. Je ne fais que lister quelques-uns des points qui me posent encore question. Je n'y reviendrai pas ici, cette file n'y étant pas dédiée. Tout ce que je dirais en conclusion, c'est que cette année, le monde fut un immense laboratoire grandeur nature de ce que pourrait être n'importe quelle pandémie, permettant d'évaluer le comportement des masses, des pouvoirs politiques, des pouvoirs médicaux, des médias... En fait, je n'y referai référence que pour évoquer les apports d'information que cette pandémie a permis de mettre à notre portée, notamment par quelqu'un comme Antoine Flahault à l'époque. Je pense que c'est une mine pour évaluer la progression d'une épidémie de grippe saisonnière comme celle qui classiquement se prépare en ce moment. Justement, la semaine prochaine, mercredi prochain, il sera intéressant de suivre l'arrivée du régime semi-zonal et l'éventuelle accentuation de la montée de la courbe. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Invité Guest Posté(e) 2 décembre 2011 Partager Posté(e) 2 décembre 2011 Décidemment ce Neigepassion, il est tout aussi intéressant quant il parle de virologie que de météorologie. Ce forum est vraiment très riche en ressources. Bravo. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Invité Guest Posté(e) 2 décembre 2011 Partager Posté(e) 2 décembre 2011 Décidemment ce Neigepassion, il est tout aussi intéressant quant il parle devirologie que de météorologie. Ce forum est vraiment très riche en ressources. Bravo. Merci Philippe ! Pour réagir au message de Loon, j'ai lu toujours dans cet ouvrage "virologie humaine" de HJA Fleury cette information: "Dans le New-Jersey en 1976 de jeunes recrues de l'armée américaine ont présenté un syndrome grippal et le virus isolé a été considéré comme très proche de la souche grippale de 1918 (A H1N1). [...] On s'est aperçu que les porcs,vivant dans un élevage proche, étaient porteurs du même virus que celui de l'épidémie de 1918. D'où l'hypothèse: le virus, ne pouvant plus survivre chez les populations humaines immunisées, a migré chez le porc et s'est installé dans ce réservoir animal de manière chronique". D'où la "grippe porcine", revenue en 2009... Seconde information intéressante, des tableaux exposent dans le livre une apparition régulière du virus A H1N1 (plus ou moins proche de celui de 1918): 1934, 1947,apparitions épisodiques entre 1970 et 1990 en lien avec une souche H3N2 très récurrente à l'époque, et enfin après une période de latence la grande pandémie de 2009. L'hypothèse de la première information a tout son poids: d'après la seconde information on voit que le virus réapparaît chez l'homme environ à chaque génération, qui n'a pas acquis l'immunité de leurs ascendants qui ont été infectés. D'ailleurs comme dit Loon et la première information citée, les jeunes gens sont particulièrement touchés. Ce qui indique que la pandémie de 2009 doit probablement résulter d'une migration du virus, discret chez l'animal, jusque chez les jeunes humains encore non immunisés (les anciens ayant connu les épidémies H1N1 précédentes et sont donc protégés). D'ailleurs en 1957, la mutation du virus grippal A H1N1 en virus A H2N2 a provoqué une pandémie importante. Parce que les populations n'avaient pas les anticorps dirigés spécifiquement contre les hémagglutinines et les neuraminidases de type 2. Explication en schéma : Le virus grippal est comme un opportuniste qui profite des organismes plus faibles pour s'y loger et attendre que l'homme ne possède plus son immunité spécifique. Cette immunité spécifique peut se résumer au niveau des anticorps. Ces derniers sont des glycoprotéines composées d'un axe principal que l'on appelle chaîne lourde et de deux branches que l'on appelle les chaînes légères. Ce sont ces dernières qui s'associent de manière très spécifique avec l'antigène correspondant (ici H1 ou N1). L'adaptabilité génétique des lymphocytes B permet de créer des chaînes légères dont la structure s'adaptera parfaitement avec l'antigène qui est nocif au corps. Ce processus met plusieurs jours mais permet de combattre activement le virus. En revanche,une fois que le virus mute, ses antigènes (ici H2 et N2) mutent et ne sont donc plus reconnaissables par les anticorps fabriqués par les lymphocytes. En schéma : Enfin dernier point, toujours en rapport avec les commentaires de Loon : la perte d'efficacité des traitements antiviraux lorsqu'ils sont employés abusivement. On a entendu parler en 2009 de ces virus mutants résistants. Cette résistance est due à des mutations génétiques virales. Prenons comme exemple l'antiviral nommé Amantadine. Ce dernier se couple avec des canaux protéiques membranaires (appelés protéines M2) du virus grippal qui servent à sa décapsidation une fois dans la cellule hôte, et les inactive. Mais le virus doit se défendre contre cet agresseur s'il veut survivre : il va changer son ARN et produire des protéines M2 de très faible affinité vis-à-vis de l'Amantadine. Ce dernier ne fait alors plus effet et ne peut plus se coupler aux protéines M2 : le virus devient résistant. En schéma : Ces mutations génétiques adaptatives forment ce que l'on appelle la pression de sélection : le virus « identifie » un agent qui peut lui être nocif, et modifie son génome de sorte à lui résister. C'est également ce phénomène qui se passe chez les bactéries résistantes aux antibiotiques. Les phénomènes aboutissant à la résistance sont très nombreux et il serait inutile de tous les détailler. Mais notons que la pression de sélection est également celle qui permet aux virus de muter sans l'intervention des antiviraux. Ainsi, c'est à cause du système immunitaire humain que le virus H1N1 s'est transformé en virus H2N2 en 1957 : face à ce déferlement d'anticorps, le virus n'a eu d'autre choix que de changer d'identité pour pouvoir franchir les barrières de l'immunité. Chaque année ainsi le virus influenza mute, et c'est pourquoi chaque année il est si difficile de lutter contre cette satanée grippe ! Le virus de la grippe intéresse d'ailleurs beaucoup les virologues pour ses capacités à s'adapter en permanence à son environnement. Bonne journée et en espérant que tout cela vous semble assez clair! Neigepassion . Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
orage87 Posté(e) 2 décembre 2011 Antibes (06) ou Le Palais sur Vienne (87) Auteur Partager Posté(e) 2 décembre 2011 Mon dieu, ce n'est que du chinois pour moi. On voit que tu es vraiment passionné aussi sur ce sujet. Merci du partage, Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Loon Posté(e) 2 décembre 2011 Partager Posté(e) 2 décembre 2011 Merci neigepassion pour tes explications concernant les réapparitions de H1N1 et les résistances développées. A ce sujet, et puisqu'il est tard, je me permettrai simplement quelques remarques : -la réapparition en 1976 a causé le premier mouvement de défiance face à la vaccination anti-grippale. Fuyant un peu les articles anti-nouvel ordre mondial ou conspirationnistes, je mets le lien vers celui du Nouvel Obs La question vaccinale n'a pas fini, à mon avis, de soulever des question ( 1) rapport risques/conséquences controversé lors de l'utilisation de certaines marques de vaccin au moment de la pandémie, à propos du squalène par ex, ou de ces adjuvants censés accélérer la réponse immunitaire... 2) quand déclencher une campagne majeure de vaccination ? 3) Qui doit décider OMS, labos ? 4) En fonction de quelle définition de la "pandémie" ? 5) par qui, médecins généralistes, en centre de campagne, par les militaires ? 6) Pour qui : personnes à risques, employés de pompe funèbre, comme cela a pour l'anecdote été le cas en 2009, personnels soignants ? 7) Pour quels coûts ? 8) Au bénéfice financier de qui ? Etc...) - A propos des inhibiteurs de neuraminidase, la revue indépendante Prescrire faisait état d'une mise en garde, non pas en raison d'une résistance, mais bel et bien d'effets secondaires à priori plus ou moins préoccupants, notamment chez les enfants . En outre, des décès avaient été rapportés, à grand renfort médiatique pour vanter alors la vaccination, de personnes mortes très rapidement malgré l'administration de ces molécules d'anti-rétrovirus. Ces décès n'avaient pas été expliqués par un phénomène de résistance du virus, phénomène qui se serait normalement propagé si il s'était bien agi de résitance...Parfois le médicament avait été mis en cause, soit en raison de son inefficacité pure et simple, soit en raison d'une dangerosité supposée, dont j'ignore si elle a été avérée (ce que je ne crois pas) -enfin, à propos de l'immunisation des sujets aux virus grippaux, feu David Servan Shreiber, avait écrit à ce sujet une chronique en 2009 dont j'ai retrouvé un extrait ici: Sur son lit de mort, Louis Pasteur, l’homme qui a découvert les virus et les bactéries puis inventé le premier vaccin, aurait dit : « Le microbe n’est rien, le terrain est tout ! » Pourquoi ? Parce que notre « terrain » – nos défenses immunitaires, nos capacités antioxydantes et anti-inflammatoires – est en général beaucoup plus fort que ces virus et bactéries. Au moment où nous sommes bombardés d’informations au sujet de la grippe porcine, il est temps de ne pas oublier ce message essentiel. Au cours de l’épidémie de grippe « espagnole » de 1918, certains résistaient beaucoup mieux que d’autres au virus. Dans son livre à paraître sur le sujet (1), Thierry Souccar raconte des expériences menées à l’époque (inimaginables aujourd’hui) : le docteur Milton Rosneau, à Boston, aux États-Unis, avait infecté plus de cent jeunes recrues de l’US Navy avec des sécrétions de patients atteints de la grippe, sécrétions qu’il leur avait injectées directement dans les narines, la gorge et l’œil. Au bout de dix jours, aucun n’avait développé de grippe ! Leur « terrain » avait contré le virus. Aujourd’hui, de nombreuses études ont démontré l’importance de plusieurs facteurs qui contribuent à renforcer le terrain contre les infections virales. Ce genre d'études montreraient que les sujets peuvent être immunisés en raison de leur confrontation préalable avec une souche virale spécifique mais aussi en raison de leur propre système immunitaire (qui semblerait cependant "bugger", devenir aberrant, dans certains cas où il s'emballe comme avec les tempêtes de citokynes, aboutissant au décès du patient...) Bon week-end ! Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Invité Guest Posté(e) 3 décembre 2011 Partager Posté(e) 3 décembre 2011 Bonjour à tous , Ce matin, j'ai trouvé un nouvel article intéressant d'il y a trois jours à propos de l'épidémie de bronchiolite saisonnière: http://www.enviro2b....end-de-lavance/ Extraits: "La bronchiolite arrive en avance cette année. Le nombre de recoursaux services hospitaliers d'urgence pour bronchiolite parmi les nourrissons,est en forte progression en France [...] avec un décalage de deux à cinqsemaines [d'avance] par rapport à ce qui était observé au cours des saisons2009-2010 et 2010-2011. Les petits garçons sont plus touchés que les petites filles.[...] Depuis le 1er septembre 2011, 61% desenfants pris en charge étaient des garçons, et 48,6% avaient moins de 6 mois.[...] Chaque année, la bronchiolite touche près de 30% des nourrissons etpour certains d'entre-eux, l'hospitalisation est nécessaire." - A propos des inhibiteurs de neuraminidase, la revue indépendante Prescrirefaisait état d'une mise en garde, non pas en raison d'une résistance, mais belet bien d'effets secondaires à priori plus ou moins préoccupants, notammentchez les enfants . En outre, des décès avaient été rapportés, à grand renfortmédiatique pour vanter alors la vaccination, de personnes mortes très rapidementmalgré l'administration de ces molécules d'anti-rétrovirus. Ces décès n'avaient pas étéexpliqués par un phénomène de résistance du virus, phénomène qui se seraitnormalement propagé si il s'était bien agi de résitance... "Au cours de l'épidémie de grippe « espagnole » de 1918, certains résistaient beaucoup mieux que d'autres au virus. Dans son livre à paraître surle sujet (1), Thierry Souccar raconte des expériences menées à l'époque (inimaginables aujourd'hui) : le docteur Milton Rosneau, à Boston, auxÉtats-Unis, avait infecté plus de cent jeunes recrues de l'US Navy avec des sécrétions de patients atteints de la grippe, sécrétions qu'il leur avaitinjectées directement dans les narines, la gorge et l'œil. Au bout de dix jours, aucun n'avait développé de grippe ! Leur « terrain » avait contré levirus. Aujourd'hui, de nombreuses études ont démontré l'importance de plusieurs facteurs qui contribuent à renforcer le terrain contre les infections virales." Salut Loon , Petite rectification: les inhibiteurs de la neuraminidase ne sont pas des anti-rétrovirus. Un rétrovirus est un type particulier de virus à ARN qui contient dans son enveloppe une enzyme appelée la rétrotranscriptase ou transcriptase inverse. Celle-ci permet de transcrire l'ARN viral en ADN (action donc inverse à la transcription engagée par l'ADN polymérase) qui va alors s'intégrer dans le génome cellulaire pour former ce que l'on appelle un provirus. Ce dernier va alors coder des protéines virales, et le génome cellulaire cible sera alors àjamais muté. Le rétrovirus a alors la spécificité d'inclure son génome sous forme d'ADN dans le noyau cellulaire, et possède une transcriptase inverse traduisant l'ARN viralen ADN. Le virus du Sida (VIH - 1 et VIH - 2) ainsi que Human T Leukemia Virus (HTLV - 1 et HTLV -2), infectant tous deux les cellules immunitaires, sont des rétrovirus. Le premier détruit les lymphocytes T, le second les infecte et leur induit une hyperproduction de cytokines aboutissant à la prolifération des leucocytes,et dans les cas les plus extrêmes au lymphome (voir ci-dessous). En revanche le virus de la grippe ne transcrit pas son ARN en ADN, et ne pénètre pas dans le génome cellulaire. Il se contente de faire traduire ses ARN en protéines virales au sein du cytoplasme. A propos de ta citation, elle rappelle un peu l'expérience d'Edward Jenner en Angleterre au XVIII°. Ce médecin de campagne a injecté du pus provenant de vaches infectées par la vaccine (maladie apparentée à la variole humaine) à des fermiers, et ces derniers se retrouvaient immunisés contre la variole. Donc à propos de l'expérience de Boston sur l'US Navy c'est le même phénomène qui s'est produit. Les sécrétions grippales contiennent des virus pour la plupart inactivés par les réponses immunitaires. Leur inoculation à des sujets sains provoque une réaction de défense: l'organisme confond les virus inactivés avec les virus virulents. C'est le principe du vaccin, compris en premier par Pasteur. Les jeunes recrues étaient alors vaccinées au lieu de tomber malade. Bonne journée, Neigepassion. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Loon Posté(e) 3 décembre 2011 Partager Posté(e) 3 décembre 2011 Merci, neigepassion, pour tes précisions éclairantes (mais complexes pour moi) sur les retrovirus. Merci également pour ton information sur le processus d'immunisation des jeunes recrues américaines. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Invité Guest Posté(e) 5 décembre 2011 Partager Posté(e) 5 décembre 2011 Bonjour à tous , Ce matin j'ai trouvé un site intéressant: http://websenti.u707.jussieu.fr/sentiweb/ Des cartes intéressantes y exposent les statistiques régionales du nombre de personnes atteintes par la diarrhée et les syndromes grippaux: Toutefois ça date d'il y a un peu plus d'une semaine (cartes valables pour la semaine du 20 au 27 novembre). Toujours selon ce site et concernant ces semaines là, on lit l'information suivante à propos des diarrhées aiguës: "En France métropolitaine, la semaine dernière, l’incidence des cas de diarrhée aiguë vus en consultation de médecine générale a été estimée à 165 cas pour 100 000 habitants, en-dessous du seuil épidémique (253 cas pour 100 000 habitants)." Pour les syndromes grippaux: "En France métropolitaine, la semaine dernière, l’incidence des cas de syndromes grippaux vus en consultation de médecine générale a été estimée à 28 cas pour 100 000 habitants, en-dessous du seuil épidémique (154 cas pour 100 000 habitants)." Nous étions alors encore éloignés des seuils épidémiques. Pas d'inquiétude donc. Notons que l'épidémie de bronchiolite à VRS (Virus respiratoire syncytial) s'étend toujours. Dommage que je ne parvienne pas à trouver de données plus récentes à propos des épidémies de cet hiver. Ça doit vouloir dire que les seuils épidémiques ne doivent pas encore être franchis. Neigepassion. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
orage87 Posté(e) 5 décembre 2011 Antibes (06) ou Le Palais sur Vienne (87) Auteur Partager Posté(e) 5 décembre 2011 Ce site est ma référence pour les épidémies. Je me demande cependant comment arriver à calculer et à établir une carte des épidémies, es-ce si facile ? En tout les cas, ce site est très intéressant car pour ceux qui n'y connaissent rien dans ce domaine et qui ont besoin d'un support visuel bien plus clair, c'est très utile. /emoticons/smile@2x.png 2x" width="20" height="20"> Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Invité Guest Posté(e) 5 décembre 2011 Partager Posté(e) 5 décembre 2011 Ce site est ma référence pour les épidémies. Je me demande cependant comment arriver à calculer et à établir une carte des épidémies, es-ce si facile ? En tout les cas, ce site est très intéressant car pour ceux qui n'y connaissent rien dans ce domaine et qui ont besoin d'un support visuel bien plus clair, c'est très utile. /emoticons/smile@2x.png 2x" width="20" height="20"> Pour certaines maladies les médecins sont obligés de répertorier les cas de grippe, de gastro ou autre à un organisme national de santé ou à l'OMS par exemple, qui retranscrivent les informations et les statistiques sous forme de cartes régulièrement actualisées. Neigepassion. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
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