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la course au large touchée par le principe de précaution


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Beauvoir (Manche/Mt st Michel

La transat au départ du Havre vient d'être reportée, du fait d'une dépression très creuse attendue au large du Portugal.

Un peu curieux tout de même car il n'y a tempête sur les cartes que près de Terre-Neuve; il reste une possibilité de dépression bolide, se creusant au large du Portugal en fin de semaine, mais c'est infime et pour le coup, cela se produirait bien après le passage des navires sur zone. Au moment où les premiers navires entreraient sur zone au large du Portugal, ils affronteraient certes une grosse mer mais bien formée donc a priori largement aussi maîtrisable que les 50° hurlants des mers du sud dans le Vendée globe. Où là, en cas de casse, il y a toute une zone hors de portée de secours aérien faute de carburant.

On peut se demander si en fait l'océan atlantique n'est pas en passe d'être perçu comme une autoroute voire un grand circuit où les conditions doivent être impeccables car priorité à la course; c'est à dire vent arrière constant: de fait, les conditions prévues risquaient surtout de rendre la course beaucoup plus longue et d'empêcher toute approche de records de traversée; or les concepteurs et les constructeurs des voiliers de course recherchent une plus grande rapidité, et dans un but d'ailleurs louable: concevoir en général des matériaux permettant de rendre les navires sans moteurs de plus en plus compétitifs. Une lenteur destinée à rendre la course plus sûre serait un échec pour des gens qui investissent dans des techniques de pointe.

Mieux vaudrait à mon sens préciser que c'est cela que l'on cherche à préserver (rien de honteux là dedans, ces courses ont sans doute un impact favorable au développement contrairement aux courses automobiles) plutôt que de laisser entendre que les navigateurs iraient à la mort ce qui me semble davantage le cas d'autres épreuves.

Ou alors il faut revoir la date de cette épreuve; à moins qu'il ait été calculé qu'à cette période de l'année des dépressions susceptibles de circuler au plus bas pourraient permettre de surfer sur le quadrant nord pour gagner en vitesse?

Si des spécialistes de la voile et/ou de routage météo pouvaient m'éclairer default_sorcerer.gif ?

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La transat au départ du Havre vient d'être reportée, du fait d'une dépression très creuse attendue au large du Portugal.

Un peu curieux tout de même car il n'y a tempête sur les cartes que près de Terre-Neuve; il reste une possibilité de dépression bolide, se creusant au large du Portugal en fin de semaine, mais c'est infime et pour le coup, cela se produirait bien après le passage des navires sur zone. Au moment où les premiers navires entreraient sur zone au large du Portugal, ils affronteraient certes une grosse mer mais bien formée donc a priori largement aussi maîtrisable que les 50° hurlants des mers du sud dans le Vendée globe. Où là, en cas de casse, il y a toute une zone hors de portée de secours aérien faute de carburant.

On peut se demander si en fait l'océan atlantique n'est pas en passe d'être perçu comme une autoroute voire un grand circuit où les conditions doivent être impeccables car priorité à la course; c'est à dire vent arrière constant: de fait, les conditions prévues risquaient surtout de rendre la course beaucoup plus longue et d'empêcher toute approche de records de traversée; or les concepteurs et les constructeurs des voiliers de course recherchent une plus grande rapidité, et dans un but d'ailleurs louable: concevoir en général des matériaux permettant de rendre les navires sans moteurs de plus en plus compétitifs. Une lenteur destinée à rendre la course plus sûre serait un échec pour des gens qui investissent dans des techniques de pointe.

Mieux vaudrait à mon sens préciser que c'est cela que l'on cherche à préserver (rien de honteux là dedans, ces courses ont sans doute un impact favorable au développement contrairement aux courses automobiles) plutôt que de laisser entendre que les navigateurs iraient à la mort ce qui me semble davantage le cas d'autres épreuves.

Ou alors il faut revoir la date de cette épreuve; à moins qu'il ait été calculé qu'à cette période de l'année des dépressions susceptibles de circuler au plus bas pourraient permettre de surfer sur le quadrant nord pour gagner en vitesse?

Si des spécialistes de la voile et/ou de routage météo pouvaient m'éclairer default_sorcerer.gif ?

Bonjour Bruno,

D'après les commentaires que j'ai entendu des navigateurs (qui sont en accord sur la décision de reporter le départ )ce n'est pas tellement les vents qui sont à l'origine de cette décision mais plutôt l'état de la mer avec la prévision d'une forte houle croisée particulièrement périlleuse pour la navigation.

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Beauvoir (Manche/Mt st Michel

Bonjour Bruno,

D'après les commentaires que j'ai entendu des navigateurs (qui sont en accord sur la décision de reporter le départ )ce n'est pas tellement les vents qui sont à l'origine de cette décision mais plutôt l'état de la mer avec la prévision d'une forte houle croisée particulièrement périlleuse pour la navigation.

Salut Bernard, c'est une précision importante que tu apportes, la dépêche d'agence citant seulement un prévisionniste de météo consult évoquant "une véritable petite bombe, une véritable tempête à laquelle ils n'auraient pu échapper"

J'ajoute que la houle croisée était prévue en sortie de Manche ces prochains jours mais il s'agit là de conditions fréquentes en sortie de Manche en novembre, le vent n'étant en rien prévu tempêtueux dans ce secteur. Ca oblige à naviguer lentement, et ça peut entraîner de la casse matérielle. Et ça peut suffire amplement à justifier un report compte tenu du coût des navires et des sauvetages. Mais c'est très différent une houle croisée en sortie de Manche et une bombinette au large du Portugal que seul GEM a vue il y a trois jours et à virulence moindre l'ensembliste GEFS ce matin (déjà plus ce midi), le cep ne voit rien qu'un étalement de la dépression dès son arrivée à mi-chemin du Portugal et un mollissement graduel des vents. Enfin des houles croisées sont régulièrement encaissées par les navigateurs des mers australes (les dépressions créent là bas aussi des systèmes de vagues à rotation).

Mieux vaudrait expliquer tranquillement au public qu'une course de bateaux de type "sprint" représente un tel investissement financier qu'on ne souhaite pas prendre le risque ni d'aller à la casse ni de louvoyer, mais pour l'instant les conditions prévues ne me semblent pas exceptionnelles sur les modèles, d'où mon étonnement à la lecture de la dépêche. Les conditions prévues à ce jour n'auraient sans doute pas entraîné de report il y a quelques années où on n'envisageait pas la course au large comme un sprint. Et ces conditions sont malheureusement très fréquentes en cette saison (enfin quand l'automne existe, ce qui est il est vrai devenu rare ces dernières années default_happy.png/emoticons/happy@2x.png 2x" width="20" height="20"> )

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Salut Bernard, c'est une précision importante que tu apportes, la dépêche d'agence citant seulement un prévisionniste de météo consult évoquant "une véritable petite bombe, une véritable tempête à laquelle ils n'auraient pu échapper"

J'ajoute que la houle croisée était prévue en sortie de Manche ces prochains jours mais il s'agit là de conditions fréquentes en sortie de Manche en novembre, le vent n'étant en rien prévu tempêtueux dans ce secteur. Ca oblige à naviguer lentement, et ça peut entraîner de la casse matérielle. Et ça peut suffire amplement à justifier un report compte tenu du coût des navires et des sauvetages. Mais c'est très différent une houle croisée en sortie de Manche et une bombinette au large du Portugal que seul GEM a vue il y a trois jours et à virulence moindre l'ensembliste GEFS ce matin (déjà plus ce midi), le cep ne voit rien qu'un étalement de la dépression dès son arrivée à mi-chemin du Portugal et un mollissement graduel des vents. Enfin des houles croisées sont régulièrement encaissées par les navigateurs des mers australes (les dépressions créent là bas aussi des systèmes de vagues à rotation).

Mieux vaudrait expliquer tranquillement au public qu'une course de bateaux de type "sprint" représente un tel investissement financier qu'on ne souhaite pas prendre le risque ni d'aller à la casse ni de louvoyer, mais pour l'instant les conditions prévues ne me semblent pas exceptionnelles sur les modèles, d'où mon étonnement à la lecture de la dépêche. Les conditions prévues à ce jour n'auraient sans doute pas entraîné de report il y a quelques années où on n'envisageait pas la course au large comme un sprint. Et ces conditions sont malheureusement très fréquentes en cette saison (enfin quand l'automne existe, ce qui est il est vrai devenu rare ces dernières années default_happy.png/emoticons/happy@2x.png 2x" width="20" height="20"> )

Ils parlaient surtout de la houle croisée que les bateaux trouveraient au moment de la bascule des vents en traversant la dépression, je pense que c'est précisément justement cette dépression de Terre-Neuve qui serait venue à leur rencontre, et c'est pour cela que le départ est reporté au plus tôt à mercredi où la dépression sera plus au départ mais moins explosive.

Quant on voit ce qui est arrivé à Florence Arthaud cette nuit qui l'a vraiment échappée belle au large du Cap Corse(merci au tél portable et à la lampe frontale), on peut difficilement reprocher aux organisateurs de telles courses d'être trop prudent.

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Beauvoir (Manche/Mt st Michel

Ils parlaient surtout de la houle croisée que les bateaux trouveraient au moment de la bascule des vents en traversant la dépression, je pense que c'est précisément justement cette dépression de Terre-Neuve qui serait venue à leur rencontre, et c'est pour cela que le départ est reporté au plus tôt à mercredi où la dépression sera plus au départ mais moins explosive.

Quant on voit ce qui est arrivé à Florence Arthaud cette nuit qui l'a vraiment échappé belle au large du Cap Corse(merci au tél portable et à la lampe frontale), on peut difficilement reprocher aux organisateurs de telles courses d'être trop prudent.

Je ne crois pas que cette dépression puisse être qualifiée d'explosive ("une véritable bombe") et les navigateurs ne devaient être en aucune façon sur le trajet de la dépression dans sa phase de creusement: après le Portugal, ils routent nettement plus au sud pour rechercher au plus vite les alizés, dans les cas où il n'y a pas de vents d'Est présents sur le bassin tempéré nord atlantique ce qui est précisément le problème la semaine prochaine. Je pense donc que cette dépression voici quelques années n'aurait pas effrayé autant et que présenter ce matin le report comme l'unique effet d'une tempête virulente est excessif au regard des cartes que j'ai lues.

Mais je ne critique pas la prudence, au contraire j'en découvre toute l'étendue nouvelle, toutefois je m'étonne simplement que le communiqué de ce matin n'a pas donné les véritables raisons de ce que je crois être une inflexion majeure dans l'encadrement des courses au large: je viens d'entendre un des organisateurs sur stade 2, ils reconnaissent qu'ils veulent éviter de faire prendre des risques aux navires devant se dérouter pour porter secours. Il y a quelques années, partir en course au large était admettre le risque de la mort et porter secours en mer faisait partie du boulot attendu d'un marin, cela n'apparaissait pas du tout comme un problème pour les organisateurs de provoquer un déroutement d'un navire non concurrent: les organisateurs ont gagné en responsabilité; je pense qu'ils devraient le dire au lieu de publier un communiqué alarmiste sur une situation certes périlleuse mais banale dans l'atlantique nord en cette saison. Mais je crois aussi que l'importance du secteur économique impliqué dans l'amélioration de la structure et des matériaux des navires exerce une pression parfaitement légitime. Pourquoi ne pas le dire? Sans doute parce que la course doit conserver cependant un aspect dramatique, celui de l'épopée du marin. Il y a pourtant maintenant infiniment moins de risques vitaux à partir en course au large que du temps de Tabarly.

Pour le dire autrement, si nous devions avoir les mêmes conditions de risque qu'il y a 30 ans, aucune course de bateau n'existerait plus aujourd'hui compte tenu de l'évolution des mentalités, et non pas d'une aggravation des conditions de mer.

Quant à l'accident de Florence Arthaud, il n'aurait pas mis en péril mortel la navigatrice dans une vraie course au large, précisément parce que, contrairement à une sortie en mer isolée, on est plus vulnérable que dans une course où les contacts sont renforcés avec la terre. C'est un paradoxe: la prise de risque dans la course au large est plus importante que dans une sortie seule, mais les chances de survie en cas d'accident sont plus grandes car il y a des liaisons multiples prévues. Du reste, la mortalité dans les courses atlantiques a considérablement régressé, on n'en est plus aux conditions de fonctionnement tragiques du Fastnet en 1979...

Il ne s'agit plus de l'épopée de navigateurs seuls face à l'immensité de l'océan déchaîné, mais d'une entreprise collective professionnelle où le risque mortel est finement étudié et réduit au maximum, et où l'on a, avant de donner le départ de la course, un "check and balance" extrêmement étendu. Ca gâche un peu le côté aventurier de l'extrême, mais c'est certainement un progrès car ces courses sont le résultat d'un travail d'équipe: marins, concepteurs, constructeurs de bateaux, routeurs...La mort en mer ne serait plus perçue comme un aléa tragique, un destin, mais elle serait considérée comme le résultat d'une erreur d'organisation. C'est à mon sens ce que signifie l'application très nouvelle du principe de précaution à la course en mer. Je préférerais plus de franchise.

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Posté(e)
Beauvoir (Manche/Mt st Michel

J'ai lu les détails de l'accident de F Arthaud et je rectifie: en plein atlantique, elle ne s'en serait pas sortie; ceci dit, à lire ses propres déclarations, elle a été victime d'une inattention plus envisageable en sortie de loisir proche des côtes qu'en course en plein océan.

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Posté(e)
Deauville 14 (8 km) Plaisir 78 (en haut)

Bonjour,et bravo Bruno default_thumbup1.gif

c'est vraiment n'importe quoi: default_sick.gif

le principe de précaution (quelle belle invention de la bêtise humaine default_thumbdown.gif)

ce ne sont pas des marins amateurs...

le matériel a bien progressé...

surement le pouvoir de l'argent (assurance sponsor etc) par contre la ville du Havre doit bien être contente de cette prolongation default_191769.gif

Faut-il s'étonner s' il y a:

des coups de tabac en octobre et novembre sur l'océan ?

des vagues ?

Bientôt, on ferra partir le régates par grand beau temps et avec une mer d'huile ptfffffffffffffffffffffff

Ps: sur régate virtuelle ils ont aussi reporté la course default_blushing.gif,

peut-être avait-il peur que je casse mon pc dans ce coup de vent ? default_laugh.png

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