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Creusement des minimums


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Posté(e)
Montpellier (Antigone)

Salut default_flowers.gif (ça c'est fait)

Je m'attaque en ce moment à l'apprentissage des minimums, et je me posais quelques questions qui me taraudent pas mal sur leurs creusements.

Comment et à la suite de quoi se creusent-ils? Comment peut-on appréhender leurs flux directoires et leurs conséquences?

Exemple sur cette image, avec un creusement à 1010 hPa près de la Bretagne :

gfs-0-54nrn8_mini.png

En étant dessous, il ne se passe généralement pas grand chose - Quelle zone (généralement plus à l'Est?) va de fait être concernée par ce creusement? Comment peut-on la détecter, y a-t-il une équation mathématique ou un nombre de kilomètres approximatif à défaut de regarder le jet stream et cartes vents?

Autre exemple avec l'épisode du 7 septembre sur le Languedoc :

gfs-2010090700-0-24yyj8_mini.png

On constate un creusement entre le Golfe du Lion et les Baléares. Peut-on le tenir responsable de la ligne orageuse qui s'est formée en soirée sur l'Est de l'Hérault et l'Ouest du Gard?

PS : Question "terminologie", le creusement d'un minimum secondaire = creusement dépressionnaire = creusement d'un minimum de surface = dépression de surface? Tout cela veut dire la même chose ou certains termes n'ont rien à voir?

Merci. default_clover.gif

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Pour commencer le plus simple (des professionnels viendront sans doute répondre à tes questions default_biggrin.png/emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20"> ), tout ce qui est secondaire est "mineur" comparé aux autres élements synoptiques. Donc oui, on qualifie les dépressions de surface de dépressions secondaires (enfin, selon moi).

Quant aux minimums, minimum signifie simplement le "minimum" (donc le plus creux) sur une synoptique. Tu peux également parler d'anomalie, tout particulièrement si ils sont plusieurs.

Ils se creusent comme leurs grandes soeurs, les grosses dépressions. Il y a toujours un élément qui vient déclencher le creusement. Dans la plupart des cas, c'est la présence d'air chaud et humide, qui va alimenter le minimum. La partie piège, que je ne connais quasiment pas. Le creusement dépressionnaire, je vais devoir m'informer sur cela!

Il y a aussi d'autres cas, où le minimum est à l'origine d'un thalweg (prolongement dépressionnaire horizontale, tu peux assimiler ça à une "excroissance dépressionnaire") qui s'isole en cut-off (isolement de quelque chose, qui venait souvent d'un grand élément synoptique), piégé entre plusieurs pulsions chaudes et anticycloniques : on a alors un minimum bien mature.

Pour appréhender leurs flux directoires, ils se déplacent avec le flux directeur.

La courbure du géopotentiel à 500 hPa sur les cartes sont très parlantes si tu as du mal à déterminer le flux directeur.

Leurs conséquences peuvent être très différentes. Parfois, ils sont maître des conditions météorologiques présentes dans un pays où un autre. Si il est petit, assez creux et isolé, il va occasionner la formation de nuages qui occasionneront des pluies stratiformes, modérées, mais durables : de plus, il va entretenir ces nuages par apport humide, et faire tournoyer l'ensemble : certaines zones seront donc privilégiées et bien frappées par des précipitations abondantes.

Il y a aussi les minimums calés quelque part de favorable à un changement de temps. Par exemple, si t'as un minimum bien creux sur l'Atlantique, plus au Sud de l'Angleterre, tu auras un flux bien dynamique de Sud-Ouest, et conséquemment un temps très chaud, et ensoleillé si les conditions sont stables et sèches. Ensuite, quelques jours plus tard, le même minimum se décalera plus près, et constituera un front froid et même une dépression secondaire qui contribueront à la création d'une dégradation orageuse marquée.

La zone concernée par le creusement est souvent la zone autour, on peut pas tellement juger en kilomètres, mais je dirais, dans la plupart des cas, une bonne cinquantaine.

Pour la détecter, et ben tu as les cartes que tu montres dans ton sujet la plupart du temps.

Sinon, moyen extrêmement pratique pour les détecter lorsqu'ils sont capricieux, les cartes d'advection de tourbillon à l'étage moyen : les plus fortes, correspondent pile à son emplacement, surtout si elles sont sphériques (ce n'est qu'un repère).

Leur conséquence dans les Baléares/Golfe du Lion, c'est un apport très marqué et permanent en air chaud et humide, par flux de SE. Si cela est en phase avec de bons forçages d'altitude etc., tu as un épisode pluvio-orageux extrême au niveau des précipitations (cf. 15 juin 2010!).

Et oui c'est bien lui le responsable de la ligne orageuse qui s'est formée.

J'espère qu'un professionnel peut passer, on est tout les deux des amateurs et j'ai peut être dit n'importe quoi quelque part... mais c'est un peu ça!

Bon voila, j'espère avoir été suffisamment clair.

Pose des questions si t'as pas compris, c'est l'idéal à faire default_flowers.gif

Bonne chance et très bonne continuation default_smile.png/emoticons/smile@2x.png 2x" width="20" height="20">

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Posté(e)
Montpellier (Antigone)

Merci pour ta réponse. Je comprends désormais un peu mieux, notamment la partie des flux default_flowers.gif

Deux petites choses simplement :

- Je ne suis pas sûr pour les noyaux de Tourbillon Absolu à l'étage moyen lorsqu'il y a le creusement d'un minimum (air trop chaud?). Du moins ça ne m'a jamais trop marqué, et on les constate le plus souvent à l'avant et au passage des fronts froids (anomalie de tropopause).

- Pour l'épisode du 15 Juin 2010 dans le Var, il était la conséquence de la circulation d'une Goutte Froide entre l'Espagne et le Sud-Est du territoire (avec la remontée de violents orages venant du Maghreb), ajoutée au creusement de plusieurs minimums secondaires. Les synoptiques sont default_ohmy.png/emoticons/ohmy@2x.png 2x" width="20" height="20">

Sinon j'ai une autre question; plus les creusements sont moindres en hPa (généralement 1010, parfois 1005?), plus ils sont vigoureux?

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De rien ! default_smile.png/emoticons/smile@2x.png 2x" width="20" height="20">

Sinon j'ai une autre question; plus les creusements sont moindres en hPa (généralement 1010, parfois 1005?), plus ils sont vigoureux?

C'est tout à fait ça. Celui de aujourd'hui qui a provoqué de remarquables pluies en Île-de-France était à 1000 voire moins localement!

Au niveau des advections de tourbillon, c'est un mécanisme quand même pas mal compliqué, je préfère ne pas l'aborder d'un coup. On l'avait expliqué dans un topic de ce sous-forum, intitulé "Isohypses et géopotentiel", initié par Traqueurdefoudres.

Mais les dépressions & minimums sont systématiquement associées à du tourbillon positif à l'étage moyen, peut-être faibles voire modérées, mais bon...

Parfait exemple : aujourd'hui

Pour le 15 juin, c'est vrai que je l'ai pas mal oublié et ça m'avait l'air beaucoup plus compliqué. En tout cas c'est un peu ça pour les Cévénols...

Même pour le 8-09-10. C'était dû à pas mal de choses entre autres, à savoir un thalweg assez intense... bref. Page Keraunos dessus ici

Mais comme t'es du secteur je prendrai ta version default_smile.png/emoticons/smile@2x.png 2x" width="20" height="20">

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