Alex. Posté(e) 18 mars 2011 Aix-en-Provence (et fût un temps avec des relevés sur Ventabren) Partager Posté(e) 18 mars 2011 En attendant d'avoir accès à l'article complet, voici un résumé d'un article paru dans Science cette semaine. 2010 est avec 2003 un des plus gros été de ces 500 dernières années de part ses valeurs, sa durée et son étendue en Europe. Néanmoins, plus grand chose à attendre avant la deuxième moitié du XXIe siècle...selon les modèles! Science A+ Alex. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
TreizeVents Posté(e) 19 mars 2011 Dax (40) Partager Posté(e) 19 mars 2011 Néanmoins, plus grand chose à attendre avant la deuxième moitié du XXIe siècle...selon les modèles! Non, pas selon les modèles, mais selon les lois de la probabilité. A ce que dit l'article, les expérimentations réalisées avec les modèles entrevoient que la probabilité d'avoir des vagues de canicule extrême pourraient être multipliées par 5 à 10 dans les prochaines 40 années. L'auteur fait cependant remarquer que l'amplitude du phénomène en 2010 a été si importante, qu'en termes de probabilités le risque que cela se reproduise avant la seconde moitié du siècle est faible, mais ce n'est pas les modèles qui l'ont dit. Personnellement, je ne me prononcerais pas sur ce résultat des modèles, mais seulement sur un point : ces dernières années, pour reprendre la phrase chère à Guy Plaut, la météo a bien aimé nous resservir plusieurs fois du même plat, même en ce qui concerne les phénomènes extrêmes. Lors de la canicule de 2003, il y a eu plusieurs publications sur le caractère exceptionnel de cet épisode en Europe de l'Ouest et les faibles probabilités de voir se produire un épisode similaire avant un bon nombre d'années (et ce même si certains médias ont préféré faire dans le journalisme racoleur en nous promettant qu'on aurait ça une année sur deux dans dix ans). Résultat des courses, 2010 a frappé beaucoup plus fort que 2003, sur des régions bien plus vastes, même si depuis notre nombril bleu blanc rouge on était souvent trop occupés avec notre été relativement banal pour s'occuper de ce qu'il se passait à l'est de nos frontières. Et il n'y a pas que pour les vagues de chaleur que ce constat s'impose : en 1999 la "tempête du siècle" a tenu deux jours avant d'être égalée ; on a alors pu lire que ces phénomènes étaient si exceptionnels qu'il y avait peu de chances d'en revoir avant de nombreuses années. Notre distributeur d'électricité national avait d'ailleurs fait de belles promesses de "plus jamais ça on va enterrer les lignes", en se disant en interne qu'il n'était pas nécessaire d'aller vite vu que justement cela ne se reproduirait pas de sitôt, même pas dix ans après on se tapait Klaus. Bon, je mets Xynthia de côté : pour cette tempête c'est davantage son timing avec une forte marée que les valeurs de vent absolues qui a été remarquable, on n'est pas vraiment dans le même tableau. On peut aussi évoquer les tempêtes de neige monstrueuses à répétition sur la côte est des Etats-Unis, en quatre ou cinq ans ils ont du prendre autant d'épisodes "du siècle"... D'ailleurs, je vous propose une pétition pour leur échanger leur récurrence de tempêtes de neige contre nos récurrences européennes de canicule, qui est partant ? Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
hugogo Posté(e) 19 mars 2011 Partager Posté(e) 19 mars 2011 Pour ma part j'ai du mal avec les "plus gros episodes des X derniers siecles" sachant qu'on n'a pas de valeurs de temperature avant 1650, et pas vraiment de releves durables et a peu precis avant au moins 1750. Les releves generalises a Toute l'Europe arrivent surtout a partir de 1850, il y a seulement 160 ans... Et il m'est a peu pres certain qu'on ne peut pas faire confiance aux ecrits des siecles precedents pour evalue si oui ou les canicules sont plus intenses maintenant qu'avant. Preuve en est, l'almanach present sur le site de meteo romandie, dans le quel certains etes sont qualifies de "tres chaud" par certaines sources ou de "pourris" par d'autres... Or en regardant bien, la verite sur l'augmentation cataclysmique du nombre de canicules est bien plus opaque que ce qu'on lit dans a peu pres toutes les revues scientifiques. Si on prend par exemple 2 stations anciennes du Nord de l'Europe dont on dispose des donnees journalieres depuis au moins 1770: Stockholm en Suede et le CET au RU [groupement de 3 stations] Voici comment sont repartis les records journaliers de TMX sur l'ensemble des mois de Mai, Juin, Juillet, Aout, Septembre, sur ces stations: Stockholm de 1761 a 2000: 1761-1770: 4 [4 en juillet] 1771-1780: 15 [3 Mai, 3 Juin, 4 Juillet, 1 Aout, 4 Septembre]. 1781-1790: 14 [presque uniquement entre 1781 et 1783: 1 Mai, 2 Juin, 1 Juillet, 7 Aout, 3 Sept] 1791-1800: 7 [5 Mai, 1 Juillet, 1 Sept]. 1801-1810: 5 [2 juillet 2 Aout 1 Sept] 1811-1820: 12 [5 Mai, 2 Juin, 5 Juillet]. 1821-1830: 11 [2 Mai, 4 Juin, 4 Juilet, 1 Sept]. 1831-1840: 3 [1 Juillet, 1 Aout, 1 Sept]. 1841-1850: 13 [4 Mai, 1 Juin, 3 Juillet, 5 Aout]. 1851-1860: 5 [1 juillet, 4 sept]. 1861-1870: 4 [1 juin 2 juillet, 1 aout]. 1871-1880: 1 [juin]. 1881-1890: 2 [Mai et Sept]. 1891: 1900: 1 [juin] 1901-1910: 4 [2 Mai, 2 Sept]. 1911-1920: 6 [5 juin, 1 sept]. 1921-1930: 0 1931-1940: 8 [4 mai 1 juin 1 juillet 1 2 sept] 1941-1950: 5 [1 juin, 1 juillet, 3 sept] 1951-1960: 3 [juillet, aout, sept]. 1961-1970: 3 [sept] 1971-1980: 5 [1 juin, 4 aout]. 1981-1990: 10 [4 mai 3 juin 2 juillet 1 aout] 1991-2000: 12 [2 juillet, 8 aout, 2 Sept]. Je n'ai pas les donnees de 2001 a 2006 mais de 2007 a 2010, seules 2 records journaliers de chaleurs estivaux ont ete battus: 1 en Mai et 1 en Juillet. On voit que les annees 1980 marquant le debut de la nouvelle ere du RC ne se demarquent pas tant que ca des chaudes annees des periodes 1771-1783 et 1811-1830. On observe a peu pres la meme chose au CET meme si le nombre de records ces 20 dernieres annees est sensiblement plus eleve qu'a Stockholm. En fait, il y a pourtant bel et bien un RC important sur toute l'Europe y compris la Scandinavie et le RU, mais contrairement a ce que tout le monde pense, il ne se distingue pas par ses grandes canicules estivales [meme si le nombre est clairement en hausse par rapport aux annees 1950, 1960 et 1970], mais plutot par: -De tres longues periodes de douceur hivernale [pour le coup la plupart des records journaliers des vieilles stations d'Europe datent de la toute fin du 20e siecle]. -De l'augmentation de la FREQUENCE des coups de chaud plutot que de leur intensite. -Enfin et surtout, par une chute vertigineuse du nombres d'episodes de grand froid sur le continent, et ce a toutes les saisons. En effet, les annees 1810 et 1820 ont vu des enormes coups de chauds sur l'Europe [Ete 1811 caniculaire, Ete 1818, ete 1825, ete 1826], mais aussi des coups de froid durables et d'une grande ampleur: hivers 1814, 1816, 1820, 1823, 1829 et 1830, annee 1816, ete 1812, ete 1823 etc...]. Ainsi, le climat de 1950 a 2010 [contrairement a ce que l'on pourrait croire] a ete PLUS STABLE que le climat de 1770 a 1850, ou un nombre inouie de coups de chauds et de coups de froid se sont succedes sur l'Europe. Je prepare justement des dossiers sur ces evenements meteo qui ont touche l'Europe de 1770 a 1880, mais j'ai loin d'avoir fini! Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
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