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Les climats subtropicaux


dann17
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Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada

C'est ce que je dis précisément. Les déserts continentaux que j'appelle personnellement subtropicaux, subissent une influence de la cellule de hadley qu'une partie de l'annee, en saison chaude, mais ils sont aussi protégés des pluies hivernales par leur continentalité (loin des influences maritimes, ou protégés par un massif).

Bonjour Crabo,

Je suis d'accord avec ton constat, à la seul différence (un détail "cosmétique") que, comme tu t'en doutes, je ne considérerais pas que le désert de Gobi ou du Takla-Makan sont des déserts subtropicaux.

En gros je distingue les déserts tropicaux, dont l'aridite dépend uniquement de l'action de la cellule de hadley, et les déserts subtropicaux qui eux trouvent leur aridité pas seulement dans l'action de cette cellule, mais pour des raisons je dirais tempérées. Ils sont pour moi "équivalents" au climat méditerranéen, lui aussi sous l'influence de la cellule une partie de l'annee, et sous dominance tempérée le reste du temps.
C'est là que je pense (mais peut-être ai-je tort) que vous vous trompez lors de votre analyse, Yves et toi : vous pensez que les déserts "tempérés" ou "subtropicaux" (donc comme par exemple les deux déserts d'Asie centrale que je viens de citer) doivent leur aridité à la conjonction de l'action de la cellule anticyclonique subtropicale (jonction Hadley-Ferrel) en saison chaude et de l'action de l'anticyclone hivernal de Sibérie en saison froide.

Seulement, j'ai constaté (à l'aide des indices Ihe et IhA) que dans ces régions arides (qui s'étendent du moyen Orient aux confins de l'Asie centrale en Chine), l'absence ou la quasi absence de précipitations hivernales n'engendrait aucun (ou presque) accroissement substantiel de l'aridité. En fait, l'aridité de toutes les zones arides du globe est surtout due à l'absence de pluies lors de la saison chaude.

Il me semble que les cellule anticycloniques subtropicales peuvent être une des causes de l'aridité mais il y de multiples autres raisons : abri montagneux, courants froids, continentalité, etc... Toutes raisons qui peuvent se combiner et se renforcer entre elles.

Bonjour Yves,

Oui, je suis d'accord avec les abris montagneux et les courants froids, mais pas avec la continentalité (en tout cas, cela semble jouer beaucoup moins sur l'aridité), comme ce que je viens d'expliquer juste au-dessus.

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Très intéressant le lien que tu as posté Crabo. Je pense moi aussi fermement que la végétation originelle occupant une région considérée est le reflet le plus exact possible du type de climat qui peut

on ne peut pas s'en tenir uniquement aux températures d'été pour qualifier un climat ! Par ailleurs, une chaleur estivale tropicale, c'est beaucoup plus moîte (humidex moyen bcp plus élevé) qu'un été

Salut lmk, Bon, en toute sincérité, je comprends très bien ton point de vue, et ton argumentation est, elle aussi, tout à fait valable en effet. D'ailleurs, il y a peu de temps, je trouvais moi auss

Bonjour Crabo,

Je suis d'accord avec ton constat, à la seul différence (un détail "cosmétique") que, comme tu t'en doutes, je ne considérerais pas que le désert de Gobi ou du Takla-Makan sont des déserts subtropicaux.

C'est là que je pense (mais peut-être ai-je tort) que vous vous trompez lors de votre analyse, Yves et toi : vous pensez que les déserts "tempérés" ou "subtropicaux" (donc comme par exemple les deux déserts d'Asie centrale que je viens de citer) doivent leur aridité à la conjonction de l'action de la cellule anticyclonique subtropicale (jonction Hadley-Ferrel) en saison chaude et de l'action de l'anticyclone hivernal de Sibérie en saison froide.

Seulement, j'ai constaté (à l'aide des indices Ihe et IhA) que dans ces régions arides (qui s'étendent du moyen Orient aux confins de l'Asie centrale en Chine), l'absence ou la quasi absence de précipitations hivernales n'engendrait aucun (ou presque) accroissement substantiel de l'aridité. En fait, l'aridité de toutes les zones arides du globe est surtout due à l'absence de pluies lors de la saison chaude.

Bonjour Yves,

Oui, je suis d'accord avec les abris montagneux et les courants froids, mais pas avec la continentalité (en tout cas, cela semble jouer beaucoup moins sur l'aridité), comme ce que je viens d'expliquer juste au-dessus.

Hello Dann,

Excuse un peu ma vision simpliste de la chose,

mais en gros la différence que je vois entre par exemple le désert irakien et le coin de Tel-aviv, mediterraneen, est principalement d'ordre pluviométrique. A tel aviv, le cumul hivernal est de plus de 400mm, alors qu'à Bagdad, on dépasse à peine les 130mm. En revanche en été, les deux cumuls sont semblables. La différence en cette saison, est lié aux plus fortes chaleur à Bagdad, ce qui doit nécessairement influer sur l'evapotranspiration, mais quand on y réfléchit, ces deux stations présentent 0 mm lors des quatre mois les plus chauds, ce qui rend ce critère à mon avis, secondaire.

Du coup, l'aridité de Bagdad trouve bien son origine en hiver, car le cumul y est du tiers moindre qu'à Tel aviv. Non?

Et ce qui provoque l'aridité de cette région iraqienne en hiver, n'est pas la cellule de Hadley, mais bien sa position géographique. Les pluies que reçoit Tel-aviv ou le Liban n'arrivent pas toutes jusqu'à Bagdad, car cette ville est trop dans les terres.

Donc, ce serait la continentalité, une raison tempérée, qui serait à l'origine de l'aridite de Bagdad une partie de l'année. Car en imaginant que si cette ville affichait les cumuls hivernaux de tel-aviv, pourrait-on la classifier en climat aride? Ou tel-aviv, avec seulement 130mm en hiver, resterait toujours méditerranéenne?

Concernant le désert de Gobi, je ne suis pas sur que sa sécheresse estivale soit du fait de la remontée de la cellule de hadley. Je veux dire par la, que ce sont plutôt des massifs imposant qui préservent la zone des pluie estivales de la Chine subtropicale. De plus, les régions aux climats subtropical oriental connaissent une très faible voir nulle influence de la cellule de hadley. Celle-ci s'attenue considérablement dans ces régions, ce qui implique, que le désert de Gobi situé immédiatement au nord, ne devrait pas jouir de son influence. Mais je suis pas sur.

Crabo

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Posté(e)
La Tronche (260 m)

Bonjour Yves,

Oui, je suis d'accord avec les abris montagneux et les courants froids, mais pas avec la continentalité (en tout cas, cela semble jouer beaucoup moins sur l'aridité), comme ce que je viens d'expliquer juste au-dessus.

Bonjour Dann

Comment expliquer autrement que par la continentalité l'aridité de l'Asie centrale par rapport à l'Europe occidentale par exemple ? C'est bien l'éloignement de l'Océan qui qui explique l'épuisement de l'humidité de flux d'ouest quand il arrive en Asie.

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Posté(e)
Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada

Bonjour Dann

Comment expliquer autrement que par la continentalité l'aridité de l'Asie centrale par rapport à l'Europe occidentale par exemple ? C'est bien l'éloignement de l'Océan qui qui explique l'épuisement de l'humidité de flux d'ouest quand il arrive en Asie.

Bonjour Yves et Crabo,

Je crois pouvoir être assez catégorique en vous disant que la jonction Hadley-Ferrel remonte bel et bien jusque sur les confins des terres de l'Asie centrale, et ce jusqu'au désert de Gobi. Et par conséquent, que l'aridité dépend bien de cette influence là.

Tenez : restons par exemple tout juste au nord de cette influence de la subsidence (due à la jonction entre Hadley et Ferrel) en haute atmosphère, par exemple sur le 51ème parallèle nord. En Europe occidentale, que ce soit à Londres, Bruxelles, ou Leipzig, le cumul de précipitations lors de la période végétative (c'est à dire pour des Tm mensuelles toujours comprises entre 10 et 20°C) reste toujours suffisant : bien souvent entre 250 et 300 mm.

Bien plus à l'est, comme à Astana (nord du Kazakhstan), une ville qui se trouve à la limite de la forêt et de la steppe (donc déjà assez sèche), le cumul de précipitations durant la période végétative (donc Tm mensuelle comprise entre 10 et 21°C, là aussi) n'atteint plus que 170 mm : l'influence continentale estivale (donc l'instabilité génératrice d'averses) se trouve déjà compensée par la présence de la subsidence en altitude (celle là même qui est due à la jonction Hadley-Ferrel). C'est cette subsidence qui coupe l'instabilité et donc restreint les cumuls de précipitations. Or, dans une station non moins continentale (500 km plus au nord), à Omsk, au beau milieu de la forêt boréale (donc humide), le cumul de précipitations durant la même période végétative atteint ici les 240 mm (là encore, pour des Tm mensuelles évoluant entre 10 et 20°C), car là, la subsidence en altitude ne remonte pas jusque là, autant au nord. Donc il est évident que ce n'est pas l'enfoncement dans les terres qui diminue les quantités estivales.

Plus à l'est encore (comme à Irkutsk), donc en situation encore plus continentale, et toujours aussi humide, le cumul pluviométrique durant la saison végétative (et là encore, par des Tm mensuelles évoluant entre 10 et 20°C) atteint 320 mm ! Alors qu'il ne tombe presque rien de l'automne au printemps...

Mais si l'on "descend" vers le sud, là, les cumuls pluviométriques durant cette période végétative (donc des Tm > 10°C) diminuent sans cesse. Et la cause de ceci est bien évidemment l'influence de plus en plus marquée de la subsidence à mesure que l'on "descend", et non la continentalité : Ulan Batar (qui présente approximativement le même niveau d'aridité qu'Astana) ne compte que 160 mm durant la période végétative (Tm entre 10 et 17°C); Zamin Üüd (à mi-distance entre Ulan Batar et Pékin, dans une région bien aride) ne reçoit plus que 90 mm en période végétative (Tm entre 10 et 23°C).

Mais plus au sud encore, les précipitations estivales se mettent au contraire à augmenter à mesure que l'on descend en latitude, c'est à dire à mesure qu'on se rapproche de.... la ZCIT ! Oui, dans ces régions de l'extrême-Orient, la ZCIT remonte très au nord (jusque vers 25-30°N sur la Chine orientale !), si bien que la jonction Hadley-Ferrel remonte d'autant plus vers le nord (donc vers le désert de Gobi, par 40 à 50° de latitude nord !).

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Posté(e)
Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada

Hello Dann,

Excuse un peu ma vision simpliste de la chose,

mais en gros la différence que je vois entre par exemple le désert irakien et le coin de Tel-aviv, mediterraneen, est principalement d'ordre pluviométrique. A tel aviv, le cumul hivernal est de plus de 400mm, alors qu'à Bagdad, on dépasse à peine les 130mm. En revanche en été, les deux cumuls sont semblables. La différence en cette saison, est lié aux plus fortes chaleur à Bagdad, ce qui doit nécessairement influer sur l'evapotranspiration, mais quand on y réfléchit, ces deux stations présentent 0 mm lors des quatre mois les plus chauds, ce qui rend ce critère à mon avis, secondaire.

Du coup, l'aridité de Bagdad trouve bien son origine en hiver, car le cumul y est du tiers moindre qu'à Tel aviv. Non?

Et ce qui provoque l'aridité de cette région iraqienne en hiver, n'est pas la cellule de Hadley, mais bien sa position géographique. Les pluies que reçoit Tel-aviv ou le Liban n'arrivent pas toutes jusqu'à Bagdad, car cette ville est trop dans les terres.

Donc, ce serait la continentalité, une raison tempérée, qui serait à l'origine de l'aridite de Bagdad une partie de l'année. Car en imaginant que si cette ville affichait les cumuls hivernaux de tel-aviv, pourrait-on la classifier en climat aride? Ou tel-aviv, avec seulement 130mm en hiver, resterait toujours méditerranéenne?

Concernant le désert de Gobi, je ne suis pas sur que sa sécheresse estivale soit du fait de la remontée de la cellule de hadley. Je veux dire par la, que ce sont plutôt des massifs imposant qui préservent la zone des pluie estivales de la Chine subtropicale. De plus, les régions aux climats subtropical oriental connaissent une très faible voir nulle influence de la cellule de hadley. Celle-ci s'attenue considérablement dans ces régions, ce qui implique, que le désert de Gobi situé immédiatement au nord, ne devrait pas jouir de son influence. Mais je suis pas sur.

Crabo

Là, la situation est différente : il s'agit d'un effet orographique qui bloque les précipitations hivernales d'un côté des montagnes (Tel Aviv, Beyrouth), et qui par conséquent, les diminue fortement à l'est, de l'autre côté de la chaîne montagneuse (désert du proche Orient).

Alors tu vas me dire qu'il s'agit bien de précipitations hivernales : oui, mais ! Oui, le truc, c'est qu'ici (notamment Tel Aviv, Beyrouth), les Tm mensuelles sont toutes supérieures à 10°C.

À Bagdad, comme dans tout le désert dans cette zone Syrie, Jordanie, Iraq et nord de l'Arabie Saoudite, l'influence de l'anticyclone de Sibérie est quasi nulle. Si les précipitations hivernales restent faibles là bas, cela est dû à l'influence de cette fameuse subsidence due à la jonction Hadley-Ferrel qui subsiste sur toute la zone saharo-arabique et qui déborde encore un peu jusqu'à ces régions du proche Orient.

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Là, la situation est différente : il s'agit d'un effet orographique qui bloque les précipitations hivernales d'un côté des montagnes (Tel Aviv, Beyrouth), et qui par conséquent, les diminue fortement à l'est, de l'autre côté de la chaîne montagneuse (désert du proche Orient).

Alors tu vas me dire qu'il s'agit bien de précipitations hivernales : oui, mais ! Oui, le truc, c'est qu'ici (notamment Tel Aviv, Beyrouth), les Tm mensuelles sont toutes supérieures à 10°C.

À Bagdad, comme dans tout le désert dans cette zone Syrie, Jordanie, Iraq et nord de l'Arabie Saoudite, l'influence de l'anticyclone de Sibérie est quasi nulle. Si les précipitations hivernales restent faibles là bas, cela est dû à l'influence de cette fameuse subsidence due à la jonction Hadley-Ferrel qui subsiste sur toute la zone saharo-arabique et qui déborde encore un peu jusqu'à ces régions du proche Orient.

Hello Dann,

Tu me convainc concernant l'influence estivale sur Astana et tout le secteur, de la cellule de Hadley. En effet, il semble évident que son impact se fait sentir si loin au nord.

En revanche, je le suis moins concernant Oulan Bator et cette partie de l'Asie tout simplement, car même si en effet la ZCIT remonte haut en latitude dans le secteur, il n'en est pas moins que communément à ce qui semble se passer en façade orientale des continent en été, le travail asséchant de la cellule de hadley a tendance à disparaître, ne laissant agir que la branche descendante de la cellule de ferrel. Ceci, peut se constater sur les diagrammes pluviométriques, qui montrent bien que l'essentiel du cumul annuel a lieu en saison estivale. Je pense donc qu'au contraire les montagnes et les hauts plateaux de la Mongolie intérieure agissent comme des filtres sur les remontées pluvieuses de la chine méridionale. Que ce soit à Pékin, Hohhot ou Chifeng, les cumuls pluviométriques maximum sont estivaux, et tout à fait du même ordre que Oulan Bator (plus importants car situés au sud des hauts plateaux de Mongolie interieure). En fin de compte, la semi aridité de Gobi est essentiellement la conséquence d'une sécheresse hivernale absolue, donc d'origine tempérée et peu ou pas tropicale.

Pour le taklamakan, le secteur subit je pense une forme d'enclavement, notamment à cause du plateau tibétain qui contribue à dispenser la région des pluies de mousson, ayant lieu là aussi en saison estivale. Encore une fois, la cellule de hadley, du moins son action ne voit pas son influence décisive pour le coup.

Enfin, concernant Bagdad et les déserts iraqiens et iraniens, je pense qu'il est impossible que la cellule de hadley ait une influence directe en saison hivernale car celle-ci est bien trop au sud durant cette période. De plus, à Bagdad, l'essentiel des pluies à lieu en saison froide. Ceci veut clairement dire que la cellule tropicale ne peut y être réellement influente en cette saison. Enfin, si l'aridité était effectivement due à une influence indirecte de la cellule de hadley, cela voudrait dire que les flux de sud seraient dominants, ce qui aurait un impact significatif sur les températures. Non?

Crabo

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Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada

Hello Dann,

Tu me convainc concernant l'influence estivale sur Astana et tout le secteur, de la cellule de Hadley. En effet, il semble évident que son impact se fait sentir si loin au nord.

En revanche, je le suis moins concernant Oulan Bator et cette partie de l'Asie tout simplement, car même si en effet la ZCIT remonte haut en latitude dans le secteur, il n'en est pas moins que communément à ce qui semble se passer en façade orientale des continent en été, le travail asséchant de la cellule de hadley a tendance à disparaître, ne laissant agir que la branche descendante de la cellule de ferrel. Ceci, peut se constater sur les diagrammes pluviométriques, qui montrent bien que l'essentiel du cumul annuel a lieu en saison estivale.

Je comprends tes doutes.

Mais je voudrais te montrer une carte... une carte qui représente la vitesse verticale moyenne du vent en juillet. Les valeurs tirant sur le bleu et le violet (négatives) indiquent des vents ascendants, donc des zones dont l'instabilité est accrue par la dynamique atmosphérique en haute altitude (on devine par exemple assez nettement la position moyenne de la ZCIT). Inversement, les valeurs tirant sur le rouge voire le jaune (négatives) indiquent des vents descendants (= subsidence), c'est à dire des zones dont la stabilité en altitude accroît la stabilité atmosphérique (zones de hautes pressions dites "dynamiques", comme les cellules anticycloniques subtropicales des Açores, du Pacifique, de l'anticyclone de Ste-Hélène, etc...) ou bien une stabilité en altitude qui peut couper l'instabilité potentielle au sol due aux sols surchauffés en été (c'est précisément ce qu'il se passe dans les zones arides d'Asie centrale jusqu'au Gobi). On aperçoit assez nettement une zone de subsidence marquée et étendue aux dessus des régions entourant la mer d'Aral (dont Astana se situe en effet à la limite). Puis on distingue bien une autre zone de subsidence assez marquée mais plus étroite s'étirant au-dessus des régions allant du désert de Takla-Makan au désert de Gobi.

Plus au sud, une zone de fortes ascendances coïncide bien avec la barrière himalayenne se prolongeant à l'est au-dessus de la Chine orientale et méridionale : la ZCIT - "attirée" par les sols surchauffés - passe donc par ici.

L'hémisphère sud étant bien plus maritime que l'HN, alors la ceinture des cellules de subsidences peut s'exprimer plus largement (puisque l'air au niveau du sol - ou plutôt de la mer - n'est que trop peu réchauffé). Mais il y a fort à parier que, durant l'été austral, la ceinture de subsidence de l'hémisphère sud doit être très marquée.

Maintenant, s'agissant des cumuls pluviométriques en période estivale dans les régions arides d'Asie centrale, oui ils sont effectivement plus copieux qu'en hiver. Cela provient du fait que la subsidence en altitude ne coupe pas toutes les précipitations "continentales" (c'est à dire issues de la forte instabilité présente au-dessus des sols surchauffés). Mais ces précipitations estivales (bien que supérieures aux précipitations hivernales) sont finalement bien plus faibles que dans le cas où la subsidence d'altitude (donc créée par la jonction Hadley-Ferrel) ne serait pas présente. Et c'est précisément cela qui, j'en suis convaincu, engendre l'aridité de ces régions.

Quand bien même il y pleuvrait ou neigerait assez copieusement en plein hiver, cela ne diminuerait qu'à peine le niveau d'aridité : la plupart des pluies ou des neiges hivernales (par des T mensuelles < 5 ou 10°C) n'ont aucun impact sur la végétation. En effet, une grande part de ces précipitations s'écoulent, ruissellent, ou se rendent dans les nappes phréatiques profondes. Or ces régions arides d'Asie centrale sont froides l'hiver, donc la végétation ne pourrait pas utiliser ces éventuelles précipitations hivernales.

Omega-500-july-era40-1979.png

Je pense donc qu'au contraire les montagnes et les hauts plateaux de la Mongolie intérieure agissent comme des filtres sur les remontées pluvieuses de la chine méridionale. Que ce soit à Pékin, Hohhot ou Chifeng, les cumuls pluviométriques maximum sont estivaux, et tout à fait du même ordre que Oulan Bator (plus importants car situés au sud des hauts plateaux de Mongolie interieure). En fin de compte, la semi aridité de Gobi est essentiellement la conséquence d'une sécheresse hivernale absolue, donc d'origine tempérée et peu ou pas tropicale.Pour le taklamakan, le secteur subit je pense une forme d'enclavement, notamment à cause du plateau tibétain qui contribue à dispenser la région des pluies de mousson, ayant lieu là aussi en saison estivale. Encore une fois, la cellule de hadley, du moins son action ne voit pas son influence décisive pour le coup.

S'agissant des plateaux tibétains, effectivement, tu as raison, l'Himalaya agit comme une véritable barrière qui coupe l'intrusion de la mousson. Mais en même temps, il faut retenir le fait que la ZCIT passe justement juste au-dessus de l'Himalaya, ce qui signifie qu'au nord de cette ZCIT, les vents sont attirés par elle et donc viennent du nord-est : c'est à dire qu'ils proviennent des zones de subsidence situées un peu plus au nord. Je veux donc dire par là que, même si l'Himalaya n'existait pas, je pense que les cumuls pluviométriques estivaux diminueraient assez rapidement en allant vers le nord.

Sinon, je suis d'accord pour dire que l'aridité du Takla Makan résulte en bonne partie de son enclavement. Ceci entraîne ou accroît la subsidence d'altitude observée. Mais quoiqu'il en soit, cela résulte au-dessus de cette région en une "excroissance" localisée des zones de subsidence dues à la jonction Hadley-Ferrel : à Hotan (la localité la plus aride et désertique d'Asie centrale), la chaleur estivale est telle (une Tm de juillet de 26°C à près de 1400 m d'altitude : c'est à dire que cette Tm serait de près de 35°C au niveau de la mer !) qu'il est impossible qu'elle résulte de la masse d'air polaire : l'été, dans le Takla Makan, les masses d'air en présence sont donc toujours (ou presque) subtropicales. Ce qui signifie que cette subsidence estivale résulte bien de la jonction Hadley-Ferrel. Et c'est la même chose pour le Gobi.

Enfin, concernant Bagdad et les déserts iraqiens et iraniens, je pense qu'il est impossible que la cellule de hadley ait une influence directe en saison hivernale car celle-ci est bien trop au sud durant cette période. De plus, à Bagdad, l'essentiel des pluies à lieu en saison froide. Ceci veut clairement dire que la cellule tropicale ne peut y être réellement influente en cette saison. Enfin, si l'aridité était effectivement due à une influence indirecte de la cellule de hadley, cela voudrait dire que les flux de sud seraient dominants, ce qui aurait un impact significatif sur les températures. Non?
Encore une carte... wink.png

Il faut bien se dire, tout de même, que Bagdad ne se situe qu'à 33°N, c'est à dire une latitude qui correspond tout à fait à la limite nord de la position hivernale de la cellule anticyclonique subtropicale dont elle subit une certaine influence. Tout comme l'influence qu'en subissent les côtes méditerranéennes libyennes et égyptiennes, tout comme la grande faiblesse des précipitations hivernales qu'on retrouve au Pakistan et en Inde par exemple. Cette sécheresse hivernale en Inde n'a rien à voir (contrairement à la "légende") avec une quelconque influence de l'anticyclone de Sibérie !

Dans toutes ces régions (Afrique du nord - hormis le Maghreb -, péninsule arabique remontant jusque Bagdad, Pakistan, Inde), la sécheresse hivernale (ou en tout cas la grande faiblesse des précipitations hivernales) est due à la présence de cette ceinture anticyclonique subtropicale "dynamique", c'est à dire résultant de l'influence de la subsidence engendrée par la jonction Hadley-Ferrel.

Voilà, j'espère avoir apporté quelques éléments de réflexion...smile.png

climat-monde.jpg

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Hello Dann,

Je comprends tes précisions.

Concernant, la présence de la cellule de hadley dans toutes ces régions, je ne la nie pas du tout. En revanche, j'insistait sur son action, et qu'elle était moindre voire nulle en façade est des continents, et j'ai l'impression que la carte que tu proposes va dans ce sens la.

Concernant le desert de Gobi, je ne vois pas sur la carte de tâche rouge montrant l'action d'une éventuelle subsidence. En tous cas pas au dessus d'oulan Bator ou des villes chinoises qu'on a cité.

Je remarque en effet sa présence au dessus du taklamakan. Mais elle semble extrêmement réduite voire faible pour garantir le faible niveau pluviométrique d'un tel desert.

Pour la deuxième carte, si tu remarques la direction des influences majoritaires au niveau de Bagdad, tu verras qu'aucun ne va du sud vers le nord, mais bien du nord est vers le sud ouest. De plus on voit bien que l'influence de la cellule de hadley en péninsule arabique, reste vivace en janvier, car toujours aride. En revanche, en remontant sur Bagdad, on remarque que la zone se place dans la catégorie à humidité hivernale. Donc, cela prouve bien que cette région va voir provenir son humidité d'ailleurs, de la zone tempérée. En fait, si l'influence de la cellule était majoritaire, il y aurait de grande chance que les cumuls hivernaux soient significativement plus faibles, ou carrément nuls.

Enfin, je ne sais pas ce qu'en pensent les autres, peut-être que je fais erreur.

Crabo

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Hello Dann,

Je comprends tes précisions.

Concernant, la présence de la cellule de hadley dans toutes ces régions, je ne la nie pas du tout. En revanche, j'insistait sur son action, et qu'elle était moindre voire nulle en façade est des continents, et j'ai l'impression que la carte que tu proposes va dans ce sens la.

Oui, je suis d'accord avec ça. Effectivement, au-dessus des continents, la subsidence (attention : tu dis souvent "la cellule de Hadley", mais en fait, il s'agit bien de la subsidence en altitude liée à la jonction entre les cellules de Hadley et de Ferrel, mais je pense que tu l'as compris, et que tu dis ça par souci de simplification) tend à s'affaiblir, voire à perdre toute influence loin à l'est.

Concernant le desert de Gobi, je ne vois pas sur la carte de tâche rouge montrant l'action d'une éventuelle subsidence. En tous cas pas au dessus d'oulan Bator ou des villes chinoises qu'on a cité.
Je suis également d'accord pour Oulan Bator : en effet, il faut voir la cause de la faiblesse de ses précipitations de la période végétative non pas dans la présence de la subsidence, mais plutôt dans son enclavement qui la protège des pluies d'origine "tempérée" venant du nord ouest, et arrosant par exemple assez copieusement Irkutsk, située un peu plus au nord.

En revanche, s'agissant du désert de Gobi, l'influence de la subsidence d'altitude est bel et bien présente (ce désert se situe plus au sud, à la frontière sino-mongole, entre 37 et 45°N). Mais bien évidemment, si la subsidence joue un rôle ici, je suis d'accord pour dire qu'il n'est pas exclusif : la aussi, il importe de considérer l'enclavement de cette région vis-à-vis des vents d'altitude dominants vent de l'ouest. Je pense que nous sommes d'accord.

Je remarque en effet sa présence au dessus du taklamakan. Mais elle semble extrêmement réduite voire faible pour garantir le faible niveau pluviométrique d'un tel desert.
Au niveau du Takla Makan, on voit bien que la subsidence tombe pile dessus (les tâches rouges sont pile au-dessus de cette région), et je pense que son effet joue un rôle très important (beaucoup plus important que tu ne le penses) sur le très faible cumul estival. Il est cependant possible, et même très probable, en plus de cela, que l'enclavement de ce désert vienne aggraver la rareté des précipitations en toutes saisons.

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Mais au-delà de tout cela, c'est à dire sans forcément considérer la cause (ou la nature) de la raréfaction des pluies estivales (c'est à dire qu'il s'agisse de l'enclavement ou de la subsidence atmosphérique ou des deux), ce que je voulais pointer du doigt, c'est que l'aridité de ces régions d'Asie centrale est très principalement due au niveau de précipitations survenant au cours de la période végétative (càd pour des Tm > 10°C).

Pour la deuxième carte, si tu remarques la direction des influences majoritaires au niveau de Bagdad, tu verras qu'aucun ne va du sud vers le nord, mais bien du nord est vers le sud ouest. De plus on voit bien que l'influence de la cellule de hadley en péninsule arabique, reste vivace en janvier, car toujours aride. En revanche, en remontant sur Bagdad, on remarque que la zone se place dans la catégorie à humidité hivernale. Donc, cela prouve bien que cette région va voir provenir son humidité d'ailleurs, de la zone tempérée. En fait, si l'influence de la cellule était majoritaire, il y aurait de grande chance que les cumuls hivernaux soient significativement plus faibles, ou carrément nuls.
À Bagdad, il est clair que, en hiver, les zones de hautes pressions qui influencent la capitale irakienne sont bel et bien celles de la péninsule arabique. L'anticyclone sibérien n'ayant absolument aucune espèce d'influence ici, à part peut-être un jour ou deux, exceptionnellement. Bien sûr qu'il pleut en hiver à Bagdad, mais tu conviendras avec moi que ces précipitations restent très faibles. Ces quelques précipitations hivernales qui concernent Bagdad proviennent parfois de la Méditerranée, mais plus souvent de la Mer Noire. Il s'agit de queues de perturbations arrosant plus copieusement les régions plus au nord (comme Mossoul, dans le nord de l'Iraq, par exemple). D'ailleurs, le simple fait que les précipitations hivernales augmentent un peu en allant vers le nord ou le nord-est montrent que Bagdad se situe tout juste au sud de la trajectoire des dépressions provenant de Méditerranée et de la Mer Noire. Et bien entendu, en partant de Bagdad vers le sud, le cumul pluviométrique hivernal diminue sans cesse, justement à cause de l'influence de plus en plus prépondérante de la cellule anticyclonique subtropicale de la péninsule arabique. Ces dépressions hivernales se prolongent d'ailleurs vers l'est en passant par la Caspienne et en s'étirant jusque vers la Mer d'Aral, voire jusqu'au contreforts du Kirghizistan et du Tadjikistan ! L'influence de l'anticyclone sibérien ne commence à se faire sentir que sur les hautes terres du nord de l'Iran, comme à Teheran. Mais à Teheran, pourtant pas mal plus au nord-est que Bagdad, les précipitations hivernales sont plus copieuses que dans la capitale irakienne.

À Bagdad, seule la période s'étalant de fin décembre à début février n'atteint pas (de très peu) les 10°C. Ce qui signifie que les seules pluies qui puissent être utiles tombent durant les autres mois (durant lesquels la Tm se situe entre 10 et 28°C) ne cumulent pas plus que 80-90 mm ! On comprends dès lors pourquoi cette ville se situe en zone aride et même désertique !

Enfin, est-tu sur que la premier de tes cartes représente juillet?

Car je trouve que le passage de la ZCIT est un peu bas non?

Crabo

Absolument :

http://en.wikipedia.org/wiki/File:Omega-500-july-era40-1979.png

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La Tronche (260 m)

climat-monde.jpg

Bonjour Dann, bonjour à tous

Il s'agit bien de la classification climatique que tu proposes ? Merci bien, c'est intéressant et me semble assez cohérent dans l'ensemble même si je ne vois que le domaine subtropical ne remonte pas tout à fait au niveau de Washington ... Non, mais je rigole, c'est un détail.

Pour le domaine tempéré, plus que les nuances thermiques, tes critères principaux semblent être l'humidité ou non des différentes saisons. Tu places l'est de l'Amérique du nord et l'Europe occidentale et centrale dans le même domaine, pourquoi pas après tout.

Tu sors sans doute assez judicieusement les climats à hiver très froid (Sibérie ou nord du Canada) du domaine tempéré ce qui me semble assez juste, évitant de faire du domaine tempéré le fourre-tout assez peu cohérent de nombreux auteurs.

Le domaine subtropical devient un domaine un part entière, là encore ça ne me perturbe pas. Par contre ce qui m'étonne un peu de ta part c'est le méditérranéen dans le domaine subtropical, ou je n'ai pas bien compris les nuances de la carte. Enfin, moi ça ne me choque pas vraiment.

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Bonjour a tous!

Merci pour l'explication pertinente Yves

Je partage le point de vue de Dann sur le fait que l'aridité de Baghdad par rapport a Tel-Aviv est du a "l'obstacle orographique" et non a sa continentalité marquée ; pour preuve une ville comme Ilam en Iran est bien plus pluvieuse que Baghdad (a meme latitude) bien qu'elle est encore plus continentale a cause certainement de l'absence d'un obstacle orographique (qui, dans le cas de Baghdad, génere un effet foehn responsbale de l'aridité de cette ville)

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Oui, je suis d'accord avec ça. Effectivement, au-dessus des continents, la subsidence (attention : tu dis souvent "la cellule de Hadley", mais en fait, il s'agit bien de la subsidence en altitude liée à la jonction entre les cellules de Hadley et de Ferrel, mais je pense que tu l'as compris, et que tu dis ça par souci de simplification) tend à s'affaiblir, voire à perdre toute influence loin à l'est.

Je suis également d'accord pour Oulan Bator : en effet, il faut voir la cause de la faiblesse de ses précipitations de la période végétative non pas dans la présence de la subsidence, mais plutôt dans son enclavement qui la protège des pluies d'origine "tempérée" venant du nord ouest, et arrosant par exemple assez copieusement Irkutsk, située un peu plus au nord.

En revanche, s'agissant du désert de Gobi, l'influence de la subsidence d'altitude est bel et bien présente (ce désert se situe plus au sud, à la frontière sino-mongole, entre 37 et 45°N). Mais bien évidemment, si la subsidence joue un rôle ici, je suis d'accord pour dire qu'il n'est pas exclusif : la aussi, il importe de considérer l'enclavement de cette région vis-à-vis des vents d'altitude dominants vent de l'ouest. Je pense que nous sommes d'accord.

Au niveau du Takla Makan, on voit bien que la subsidence tombe pile dessus (les tâches rouges sont pile au-dessus de cette région), et je pense que son effet joue un rôle très important (beaucoup plus important que tu ne le penses) sur le très faible cumul estival. Il est cependant possible, et même très probable, en plus de cela, que l'enclavement de ce désert vienne aggraver la rareté des précipitations en toutes saisons.

--------------------------------------------------------------------

Mais au-delà de tout cela, c'est à dire sans forcément considérer la cause

(ou la nature) de la raréfaction des pluies estivales (c'est à dire qu'il s'agisse de l'enclavement ou de la subsidence atmosphérique ou des deux), ce que je voulais pointer du doigt, c'est que l'aridité de ces régions d'Asie centrale est très principalement due au niveau de précipitations survenant au cours de la période végétative (càd pour des Tm > 10°C).

À Bagdad, il est clair que, en hiver, les zones de hautes pressions qui influencent la capitale irakienne sont bel et bien celles de la péninsule arabique. L'anticyclone sibérien n'ayant absolument aucune espèce d'influence ici, à part peut-être un jour ou deux, exceptionnellement. Bien sûr qu'il pleut en hiver à Bagdad, mais tu conviendras avec moi que ces précipitations restent très faibles. Ces quelques précipitations hivernales qui concernent Bagdad proviennent parfois de la Méditerranée, mais plus souvent de la Mer Noire. Il s'agit de queues de perturbations arrosant plus copieusement les régions plus au nord (comme Mossoul, dans le nord de l'Iraq, par exemple). D'ailleurs, le simple fait que les précipitations hivernales augmentent un peu en allant vers le nord ou le nord-est montrent que Bagdad se situe tout juste au sud de la trajectoire des dépressions provenant de Méditerranée et de la Mer Noire. Et bien entendu, en partant de Bagdad vers le sud, le cumul pluviométrique hivernal diminue sans cesse, justement à cause de l'influence de plus en plus prépondérante de la cellule anticyclonique subtropicale de la péninsule arabique. Ces dépressions hivernales se prolongent d'ailleurs vers l'est en passant par la Caspienne et en s'étirant jusque vers la Mer d'Aral, voire jusqu'au contreforts du Kirghizistan et du Tadjikistan ! L'influence de l'anticyclone sibérien ne commence à se faire sentir que sur les hautes terres du nord de l'Iran, comme à Teheran. Mais à Teheran, pourtant pas mal plus au nord-est que Bagdad, les précipitations hivernales sont plus copieuses que dans la capitale irakienne.

À Bagdad, seule la période s'étalant de fin décembre à début février n'atteint pas (de très peu) les 10°C. Ce qui signifie que les seules pluies qui puissent être utiles tombent durant les autres mois (durant lesquels la Tm se situe entre 10 et 28°C) ne cumulent pas plus que 80-90 mm ! On comprends dès lors pourquoi cette ville se situe en zone aride et même désertique !

Absolument :

http://en.wikipedia.org/wiki/File:Omega-500-july-era40-1979.png

Salut à tous,

Dann, pour le désert de Gobi, je prenais en référence ta première carte. Sur la partie sud est (en allant vers pékin) on voit bien que les tâches rouges n'y sont pas. Mais il est vrai que l'extrême sud ouest du désert semble effectivement concerné, tout comme le Taklamakan, par une double influence, et de la cellule de hadley, et de la continentalité.

Mais, ce qui me fait me questionner, c'est surtout la question de Bagdad et de cette partie du moyen orient, pour laquelle tu sembles insister sur le rôle permanent de la cellule de hadley sur le climat.

Premièrement, cela ne me semble pas logique, car la subsidence de l'air d'altitude à lieu à l'extrémité nord de la cellule, et a pour principale action son assèchement et son réchauffement. À l'issue de cette descente, l'air réchauffé et asséché reprend la direction de la ZCIT, et ne repart pas vers le nord. Donc, si l'aridité hivernale, ne vient pas du sud, ni du nord, ne peut elle pas venir simplement de l'ouest, ou les flux perturbés en saison hivernale se vident sur les massifs proches de la méditerranée, pour arriver sur la région en simple cumuls?

Yves, je pense que la carte dont tu parles a été proposée par Dann dans le but de montrer les positions des cellules en saison chaudes, et non pour représenter sa classification. Je ne pense pas me tromper en disant cela.

Pour ma part, je trouve que cette carte représenterait assez bien ma vision, que j'ai présenté plus haut du climat subtropical, avec peut être quelques nuances.

Mais pour ce qui est du sud est des usa, c'est assez conforme à ce que j'imagine, car la zone qu'ils définissent comme subtropicale semble correspondre à cette partie ou les mois les plus froids sont suffisamment chaud pour réduire l'amplitude thermique annuelle et l'exclure du domaine continental.

Crabo

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Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada

Il s'agit bien de la classification climatique que tu proposes ?

Bonjour Yves,

Euh, non, il ne s'agit pas du tout de ma classification ! biggrin.png ! Sinon, c'est vrai qu'elle est intéressante, et je comprends qu'elle te plaise.

Mais effectivement, dans la mienne, la limite du domaine subtropical irait jusqu'à Washington... mais c'est une autre histoire...wink.png

Et tu aurais eu raison d'être surpris de voir le Méditerranéen que je ne placerais, pour une bonne partie, pas dans le subtropical, comme tu le sais.

Non, j'ai posté cette carte juste pour montrer la position des différents systèmes de hautes et basses pressions qui règnent sur Terre en janvier. Et notamment pour montrer qu'en janvier, Bagdad est surtout concernée par la la cellule anticyclonique subtropicale arabique.

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Bonjour a tous!

Merci pour l'explication pertinente Yves

Je partage le point de vue de Dann sur le fait que l'aridité de Baghdad par rapport a Tel-Aviv est du a "l'obstacle orographique" et non a sa continentalité marquée ; pour preuve une ville comme Ilam en Iran est bien plus pluvieuse que Baghdad (a meme latitude) bien qu'elle est encore plus continentale a cause certainement de l'absence d'un obstacle orographique (qui, dans le cas de Baghdad, génere un effet foehn responsbale de l'aridité de cette ville)

Hello Nuri,

Tu pense à quoi comme obstacle orographique?

Car il me semble que tu rejoins plutôt ma position.

Crabo

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Salut Crabo!

Je pense que la carte topographique ci-dessous montre bien que Baghdad est située en une sorte de dépression entre l'imposante chaine montagneuse de Zagros a l'est et le plateau Syro-Jordanien a l'ouest qui atténue (ce dernier) l'intensité des perturbations méditerranéenes atteignant la capitale de l'Iraq (effet foehn).

Je pense que la configuration de Baghdad (et généralement la moyenne et basse vallée du Tigre) est similaire a celle du bassin du Tarim en Chine (qui est bien moins pluvieuse que d'autres régions a meme latitude a cause justement de son encloisonnement entre 2 massifs montagneux) bien que Baghdad reste plus pluvieuse que la région Chinoise citée car -je pense- le nivellement entre le plateau Syrien et la ville de Baghdad est bien moins important que celui entre la chaine montagneuse de Tien-Chen et le bassin du Tarim

klett_extra_large_middle_east_physical_lg.jpg

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Salut Crabo!

Je pense que la carte topographique ci-dessous montre bien que Baghdad est située en une sorte de dépression entre l'imposante chaine montagneuse de Zagros a l'est et le plateau Syro-Jordanien a l'ouest qui atténue (ce dernier) l'intensité des perturbations méditerranéenes atteignant la capitale de l'Iraq (effet foehn).

Je pense que la configuration de Baghdad (et généralement la moyenne et basse vallée du Tigre) est similaire a celle du bassin du Tarim en Chine (qui est bien moins pluvieuse que d'autres régions a meme latitude a cause justement de son encloisonnement entre 2 massifs montagneux) bien que Baghdad reste plus pluvieuse que la région Chinoise citée car -je pense- le nivellement entre le plateau Syrien et la ville de Baghdad est bien moins important que celui entre la chaine montagneuse de Tien-Chen et le bassin du Tarim

klett_extra_large_middle_east_physical_lg.jpg

Ok,

Merci pour toutes ces précisions.

Ta théorie valide ce que je tentais de mettre en avant.

Un flux d'ouest dominant et déchargé de son humidité en hiver.

Crabo

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Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada

par une double influence, et de la cellule de hadley, et de la continentalité

.

Non, il faut écrire : "par une double influence, et de la cellule de Hadley, et de l'enclavement

". En fait pour être plus précis, il faudrait même dire : "par une double influence : celle de la subsidence due à la jonction Hadley-Ferrel, et celle de la subsidence due au relief et à l'enclavement

".

En fait, je voudrais que vous compreniez (toi, et ceux qui parlent également de "continentalité" pour évoquer un mécanisme d'assèchement de la masse d'air) qu'il est incorrect de parler de continentalité comme tu le fais là. Je m'explique...

Contrairement à ce que beaucoup de gens pensent, les effets de la continentalité en été n'ont aucune influence desséchante sur les masses d'air, et ne contribuent pas du tout à réduire les lames de précipitations. Je dirais même : au contraire ! En effet, l'humidité de l'air, ou plutôt la teneur en vapeur d'eau présent dans l'air reste identique au-dessus d'un continent, l'été, car à latitude égale, le continent est plus chaud qu'une zone océanique (soumise à la fraîcheur de l'eau), le continent reste surchauffé par le soleil, si bien qu'il n'y a que très peu de condensation possible (pour une particule d'air restant approximativement à la même latitude). Et même, une dépression locale (due à la surchauffe du sol, donc de l'air des basses couches) se forme au-dessus du continent, attirant par la même occasion l'air périphérique et son humidité. Les points de rosée restent donc généralement élevés au-dessus des continents (sauf, bien entendu, dans les zones particulières où la subsidence d'altitude sévit). L'humidité présente au-niveau du sol n'attend qu'une chose : que l'instabilité la soulève. Et c'est généralement ce qu'il se passe, et c'est ce qui engendre ces pluies convectives estivales typiques des régions continentales.

Mais, ce qui me fait me questionner, c'est surtout la question de Bagdad et de cette partie du moyen orient, pour laquelle tu sembles insister sur le rôle permanent de la cellule de hadley sur le climat.Premièrement, cela ne me semble pas logique, car la subsidence de l'air d'altitude à lieu à l'extrémité nord de la cellule, et a pour principale action son assèchement et son réchauffement. À l'issue de cette descente, l'air réchauffé et asséché reprend la direction de la ZCIT, et ne repart pas vers le nord. Donc, si l'aridité hivernale, ne vient pas du sud, ni du nord, ne peut elle pas venir simplement de l'ouest, ou les flux perturbés en saison hivernale se vident sur les massifs proches de la méditerranée, pour arriver sur la région en simple cumuls?

Je pense que tu n'as pas tout à fait compris le fonctionnement de ces cellules : la moitié (grosso-modo) de l'air provenant de la cellule anticyclonique subtropical présente au niveau du sol repart vers le nord, et l'autre vers le sud (vers la ZCIT). Regarde :

frontal+andconvectional+rainfall+2.jpg

Je le répète, donc : les cellules anticycloniques subtropicales qu'on retrouve au niveau du sol (que ce soit l'Anticyclone des Açores, ou l'Anticyclone saharo-arabique, pour ne citer que ces deux-là) sont issus non pas de la seule cellule de Hadley, mais bien de la descente (on parle de subsidence) de l'air résultant de la jonction entre les cellules de Hadley et de Ferrel.

Au niveau du sol, cela se traduit par ces cellules anticycloniques qui peuvent être très vastes, et dont les vents dominants périphériques sont du nord-est (ce sont les Alizés) au sud de ces cellules, et de sud-ouest au nord de ces cellules (pour schématiser). Ces vents du sud-ouest sont ceux qui nous concernent, en France par exemple, ces fameux vents de sud-ouest doux voire chauds remontant de l'Anticyclone des Açores. C'est la fameuse masse d'air subtropicale (donc douce et stable) qui nous concerne souvent, l'été.

hadley%20cells.jpg

Bagdad est située suffisamment au sud pour subir, même l'hiver, l'influence (je n'ai pas dit que cette influence était permanente, loin de là, mais elle est celle qui semble être la plus présente) de la cellule anticyclonique subtropical arabique qui, en hiver, se situe surtout plus au sud, au-dessus de la péninsule arabique. Bagdad en subit une influence modérée en hiver, en plus de l'effet orographique (effet d'abri) vis-à-vis des perturbations méditerranéennes qui viennent se heurter aux montagnes du Liban. Comme je le disais, ce sont les fronts froids venus du nord-ouest (Mer Noire) qui donnent quelques averses à Bagdad l'hiver, et l'air peut se rafraîchir sensiblement à l'arrière de ces fronts (Bagdad passe alors dans l'air polaire maritime).

En tout cas, je dirais que Bagdad, l'hiver, se partage les influences de l'anticyclone subtropical posté plus au sud et des systèmes frontaux et de l'air polaire venant d'Europe. Ces derniers donnant quelques précipitations, souvent réduites à cause de la subsidence induite par le relief plus à l'ouest. Mais l'influence de l'anticyclone sibérien y est quasiment nulle.

Un flux d'ouest dominant et déchargé de son humidité en hiver

Ce n'est pas tout à fait cela !

Ce flux d'ouest n'est pas toujours synonyme de la présence des dépressions tempérées ! Bagdad n'est pas toujours (loin de là !) située dans l'air polaire instable venu d'Europe ! Il ne faut pas exagérer.

La plupart du temps, Bagdad se situe dans l'air subtropical (si tu préfères, dans ce qu'on appelle vulgairement "l'air chaud" des dépressions). Et cet "air chaud", c'est précisément l'air subtropical, lui-même provenant des cellules subtropicales situées plus au sud.

Tu auras beau tourner la question dans tous les sens que tu veux, c'est pourtant comme ça que ça se passe...

Pour s'en convaincre, il n'y a qu'à regarder les points de rosée moyen sévissant à Bagdad en hiver : ils sont de l'ordre de +3°C en moyenne. C'est à dire qu'environ 20% du temps, ils sont inférieurs à 0°C (et là, c'est effectivement la masse d'air polaire qui est présente), mais le reste du temps, les td sont compris entre 0 et 15°C (et là, on est clairement dans l'air subtropical). En bref, Bagdad est très souvent située au sud du front polaire (la ligne rouge qu'on voit sur le premier schéma). C'est tout.

Si les vents sont majoritairement de l'ouest , c'est dû au relief qui les canalise dans cette direction.

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Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada

Quoiqu'il en soit, tout cela rejoint bien ce que je veux dire depuis le début : l'aridité des régions d'Asie centrale n'est évidemment pas due aux faibles précipitations hivernales (la "continentalité" n'en étant d'ailleurs, au passage, pas du tout responsable à Bagdad l'hiver), mais bien à la faiblesse des précipitations au cours de la période végétative.

C'est ce que je me m'acharne à vous expliquer depuis le début.

Il serait sympa que vous accordiez un peu de crédit à mes explications en la matière qui, sans vouloir "jouer au professeur", sont fondées et partent d'une réflexion approfondie, vous pouvez me croire...

Merci !

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Dann,

Je pense avoir bien compris le rôle de la cellule de hadley. La jonction avec la cellule de de ferrel marque sa frontière nord, et aussi le passage en zone tempérée. Que tu le veuilles ou non, à la suite de la subsidence, l'air venu de la zone de convergence repart vers la ZCIT. Mais cette frontière entre les deux cellules est marqué par une forte aridité au point de jonction.

Donc même si ce que tu dis est avéré et je n'en doute pas une seconde, l'aridité de Bagdad n'est pas du fait direct de la cellule tropicale, car la jonction des deux cellules est plus au sud dans la péninsule arabique. Bagdad est situé vraisemblablement en cette période dans la zone d'influence de la cellule de ferrel, qui draine de l'air sec issu de la zone de subsidence.

Bref, Bagdad serait donc selon ma logique, subtropicale, mais pas tropicale.

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Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada

Que tu le veuilles ou non, à la suite de la subsidence, l'air repart vers la ZCIT.

Mais qu'est ce que tu racontes ? tu plaisantes ?!

Je t'assure que, sur ce point, tu te trompes Crabo. Crois-moi.

La cellule anticyclonique subtropicale présente au niveau du sol est due à cet air d'altitude qui vient s'écraser au sol : et, d'un point de vue physique, dynamique, et météorologique, il est évident et naturel qu'une partie de toute cette masse d'air repart effectivement vers la ZCIT (par le biais des Alizés), mais il est tout aussi évident qu'une autre partie (la moitié) est forcée à regagner les régions tempérées : ce sont nos fameux vents doux et stables de secteur globalement de sud-ouest. Cet air du sud-ouest (donc cet air issu de la masse d'air anticyclonique subtropicale) va donc alimenter les dépressions tempérées en venant se heurter à l'air polaire : de cela résulte la "cyclogénèse" génératrice de nos dépressions.

Mais cette frontière entre les deux cellules est marqué par une forte aridité au point de jonction.
La forte "aridité" de cette masse d'air est due à ce phénomène physique qu'est la subsidence : l'air provenant de la haute altitude est forcé à redescendre mécaniquement, et par conséquent, il se comprime. Se faisant, il se réchauffe automatiquement (je te passe l'explication thermodynamique). Or, la teneur en vapeur d'eau de cet air est restée la même tout au long de la subsidence, si bien qu'en se réchauffant en arrivant près du sol, son humidité relative a très sérieusement diminué : on se retrouve alors avec de l'air chaud et très sec, et surtout, très stable puisque la subsidence ne s'arrête pas. Puis, tant que cet air ne surmonte aucune masse d'eau (comme c'est le cas au Sahara), il reste tout aussi sec ("aride") tout au long de son parcours (que ce parcours le fasse aller vers la ZCIT ou vers les régions tempérées).

Bien entendu, lorsque ce phénomène se produit au-dessus des océans (comme c'est le cas pour l'anticyclone des Açores), cet air complètement sec se charge un peu de vapeur d'eau au contact avec l'eau. C'est par exemple pour cette raison que les vents de sud-ouest qui proviennent de l'A des Açores en France ne sont jamais aussi secs, aussi "arides" que les vents qui proviennent directement du Sahara (Sirocco).

l'air de Bagdad n'est pas du fait direct de la subsidence, car la jonction des deux cellules est plus au sud dans la péninsule arabique. Bagdad est situé vraisemblablement en cette période dans la zone d'influence de la cellule de ferrel, qui draine de l'air sec issu de la zone de subsidence.
Je suis pas mal d'accord avec tout ça. Dirons-nous que l'air doux qui arrive à Bagdad en hiver est tout de même issu de ce phénomène (subsidence Hadley-Ferrel), mais que, effectivement, en arrivant à Bagdad, il s'est un peu rafraîchi et s'est un peu chargé d'humidité en transitant parfois au-dessus de la Méditerranée.

Ah, il faut aussi que tu comprennes que : ce n'est pas la cellule de Ferrel qui fait que l'air issu de la subsidence remonte vers le nord, non, c'est le contraire : la cellule de Ferrel existe parce que l'air au sol remonte vers le nord, et qu'il retourne dans l'autre direction en altitude. C'est ce mouvement cyclique qui crée la cellule. De même que pour les autres cellules...

Il faut aussi comprendre que, que ce soit la cellule de Hadley ou celle de Ferrel, les deux sont concernées par l'air chaud.

La seule qui contienne l'air froid est la cellule polaire.

Bref, Bagdad serait donc selon ma logique, subtropicale, mais pas tropicale.
Nous sommes parfaitement d'accord. Et je n'ai jamais sous-entendu le contraire...
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Tu t'interroges comme si je disais une énormité. Mais non, regarde tous les schémas dont ceux que tu as postés. La cellule de ferrel a une dynamique cyclique elle aussi, et de l'air d'altitude revient aussi par son biais depuis le nord, vers la zone de subsidence ou il vient croiser se mélanger à l'air venu des tropiques de la cellule de hadley. De cette quantité une partie remonte vers le nord et une autre vers le sud. Quand on parle de dynamique cyclique, c'est qu'à un moment il y a un circuit fermé dans la trajectoire des mouvements d'air. Alors bien sur, au niveau de la zone de subsidence l'air du nord et l'air venant de la ZCIT se mélangent, mais il est quand même bien logique de concevoir que la même quantité d'air revient vers la ZCIT, tout comme la même quantité d'air remonte dans la dynamique de Ferrel.

Enfin ça me semble logique.

Sinon, je considère Bagdad comme subtropicale justement car elle passe une partie de l'année dans un système tempéré.

Crabo

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Salut à tous,

J'aurai tant voulu que vous voyez une étude approfondie sur les pluies en Irak faite d'une facon scientifique.......(mais en 1983)......

Moi aussi j'ai écrit il y a des années sur le climat d'Irak en me basant surtout sur les données du NOAA-NCDC (dommage que c'est en italien)

Je voudrais dire a' Gael (dann17) que je suis souvent d'accord a' ce qu'il écrit, mais je donnerais moins d'importance aux pluies venant de la Mer Noire vers l'Irak, car la Turquie Orientale est pleine de hautes montagnes, ce qui réduit l'effet de celles ci.....

Idem, je dirai que le Liban est petit comme superficie, donc ses montagnes influent de plus la Syrie proche de nous (Damas, etc), pour le reste, la zone cotière syrienne et israelienne avec ses collines et monts sont souvent de faibles altitude........

Je vous suis toujours,

Ciao!

André

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Posté(e)
Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada

La cellule de ferrel a une dynamique cyclique elle aussi, et de l'air d'altitude revient aussi par son biais depuis le nord, vers la zone de subsidence ou il vient croiser se mélanger à l'air venu des tropiques de la cellule de hadley. De cette quantité une partie remonte vers le nord et une autre vers le sud. Quand on parle de dynamique cyclique, c'est qu'à un moment il y a un circuit fermé dans la trajectoire des mouvements d'air. Alors bien sur, au niveau de la zone de subsidence l'air du nord et l'air venant de la ZCIT se mélangent, mais il est quand même bien logique de concevoir que la même quantité d'air revient vers la ZCIT, tout comme la même quantité d'air remonte dans la dynamique de Ferrel.

En fait, le problème, c'est que tu t'obstines à vouloir séparer en deux la nature de la masse d'air, selon qu'elle proviendrait du cycle de Ferrel ou du cycle de Hadley.

Il faut que tu comprennes que, quelle que soit l'origine de l'air de haute altitude (càd qu'il provienne du "haut" de la cellule de Hadley ou du "haut" de la cellule de Ferrel), cet air qui arrive à la jonction des deux cellules possède les mêmes caractéristiques : c'est de l'air "chaud" avec une température très proche (mais évidemment très froid, puisque situé à une très haute altitude). En gros, si tu préfères, prenons deux particules d'air : l'une provenant de la très haute altitude de la cellule de Ferrel et l'autre de la très haute altitude de la cellule de Hadley. Eh bien ces 2 particules arrivent à la jonction avec des valeurs (température et teneur en vapeur d'eau) très similaires, puisque celle de la cellule de Hadley (bien qu'initialement plus chaude et humide, puisque initialement provenant de la ZCIT au niveau du sol) se situe à une altitude plus élevée que celle de la cellule de Ferrel. Et lorsqu'elles redescendent toutes les deux, soumises à la subsidence, leur caractéristiques évoluent exactement de la même façon (qu'elles soient "prises" dans le cycle de Hadley ou dans celui de Ferrel). Bref, arrivées en bas (que ce soit "plutôt" dans la cellule de Ferrel ou plutôt dans celle de Hadley), ces deux particules ont toutes deux acquis la même température et la même humidité relative.

Pour résumer, l'air au niveau du sol qui arrive par la cellule de Ferrel (donc celui qui remonte vers le nord et qui va s'insérer dans le flux d'ouest classique) et l'air du sol qui arrive par la cellule de Ferrel (donc qui redescend vers le sud) sont en fait issus d'exactement la même masse d'air subtropicale aride, avec les mêmes caractéristiques. Ce n'est qu'au cours de leur trajet (vents du sud-ouest pour le premier, et alizé pour le second) que leurs caractéristiques vont évoluer différemment, selon la nature du sol qu'ils traversent, selon la latitude, et selon la saison : il va de soi que l'air aride subtropical qui remonte vers le nord en hiver aura rapidement tendance à se refroidir par contact avec un sol de plus en plus froid à mesure qu'il se rapproche des contrées plus nordiques. Et inversement pour le même air aride subtropical qui descend vers les contrées tropicales.

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Posté(e)
Saint-Ambroise, Saguenay-Lac-St-Jean, QC, Canada

Salut à tous,

J'aurai tant voulu que vous voyez une étude approfondie sur les pluies en Irak faite d'une facon scientifique.......(mais en 1983)......

Moi aussi j'ai écrit il y a des années sur le climat d'Irak en me basant surtout sur les données du NOAA-NCDC (dommage que c'est en italien)

Je voudrais dire a' Gael (dann17) que je suis souvent d'accord a' ce qu'il écrit, mais je donnerais moins d'importance aux pluies venant de la Mer Noire vers l'Irak, car la Turquie Orientale est pleine de hautes montagnes, ce qui réduit l'effet de celles ci.....

Idem, je dirai que le Liban est petit comme superficie, donc ses montagnes influent de plus la Syrie proche de nous (Damas, etc), pour le reste, la zone cotière syrienne et israelienne avec ses collines et monts sont souvent de faibles altitude........

Je vous suis toujours,

Ciao!

André

Salut André,

Oui, tu as parfaitement raison : l'impact des seules montagnes libanaises n'explique pas à lui seul l'effet de subsidence dû au relief à Bagdad. En effet, il s'agit plutôt des montagnes turques qui ont un effet réducteur sur les lames de précipitations arrivant à Bagdad. D'ailleurs, les précipitations augmentent de nouveau sur les montagnes iraniennes, par effet orographique "positif" ce coup-ci.

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