Klaus : bilan charentais

[Nicolas 17/69]

Je voulais mettre mon sujet en Evt violents (d'où son premier placement dans la rubrique Temps en France), mais on me l'a placé en Climatologie. Ok finalement, c'est pas plus mal comme ça.

Bilan évidemment plus "light" que celui des départements plus au sud, le coeur de la dépression étant passé sur La Rochelle. Juste une classique petite tempête des familles, qui a frappé essentiellement les portions sud des deux départements. Néanmmoins au fur et à mesure de mes découvertes "sudouestiennes" je m'aperçois que le département 17 a davantage souffert des largesses de Klaus que je ne le croyais au départ (le père de l'un de mes proches a d'ailleurs perdu un petit arbre alors qu'il est situé dans le nord du 17 normalement peu touché).

BILAN CHARENTE MARITIME :

(d'après les articles et dossiers du quotidien Sud Ouest http://www.sudouest.com/ )

"Si les dégâts consécutifs à la tempête d'hier sont, fort heureusement, sans commune mesure avec l'événement climatique de fin décembre 1999, environ 500 sapeurs-pompiers professionnels et volontaires du département, surtout ceux du secteur de Jonzac, ont eu une activité intense dès 5 heures.

« La pression montait au fil de la journée », précisait le capitaine Gildas Kerdonkuff, officier du Centre opérationnel départemental d'incendie et de secours. À 12 h 30, 360 sorties avaient eu lieu sans que ne soient déplorés de dommages corporels. Une colonne départementale de sapeurs-pompiers, soit 50 soldats du feu, tout en participant aux différentes interventions, pouvait être mobilisée à tout moment pour renforcer leurs collègues des départements les plus sinistrés. À 19 heures, près de 630 sorties des secours avaient été dénombrées.

9 000 clients sans électricité

Les vents violents ont entraîné d'importantes perturbations sur le réseau électrique, surtout dans le sud du département. Hier soir, près de 9 000 clients (soit 70 communes) étaient toujours privés d'électricité dans les environs de Jonzac, Montguyon et Mortagne. Au plus fort de la journée d'hier, plus de 85 000 clients avaient été touchés par des interruptions de courant. Les équipes d'EDF (environ 120 personnes) devaient être mobilisées hier soir jusqu'à 22 heures dans le but notamment de diagnostiquer l'origine des pannes.

Ponts fermés

Les rafales de 110-120 km/h enregistrées à hauteur des ponts d'Oléron et de la Seudre et les pointes d'environ 90 km/h sur les ponts de Ré et de Martroux ont conduit à la fermeture totale à la circulation, entre 10 heures et 15 heures, des deux premiers ouvrages d'art alors que les deux autres ont vu, pour la même période, la circulation uniquement interdite pour les piétons, les deux roues et les véhicules articulés.

La soixantaine d'agents d'exploitation d'astreinte du Conseil général sont intervenus tôt hier matin afin de garder la circulation la plus fluide possible sur les différents axes. Voici le détail.

À La Rochelle

Pas de gros dégâts. Selon les premiers témoignages de plaisanciers, les bateaux du port des Minimes n'ont pas vraiment souffert. En début d'après-midi, le ciel bleu était revenu donnant même l'occasion aux surfeurs et véliplanchistes de s'en donner à coeur joie.

À Saint-Aigulin

Suite à un feu de transformateur au pyralène, cinq familles ont été évacuées et prises en charge par des proches et par la commune.

À Saintes

Les sapeurs-pompiers ont procédé à 107 interventions, dont une sur le toit de la cathédrale Saint-Pierre. Un court-circuit électrique a provoqué deux débuts d'incendies dans deux maisons du quartier des Charriers. Intoxiquée par les fumées, une habitante a été hospitalisée.

À Rochefort

Chutes d'arbres, volets arrachés, antennes couchées, câbles électriques qui cèdent, notamment avenue Diéras où certains foyers ont été privés d'électricité, voilà les incidents auxquels les pompiers du secteur de Rochefort et d'Oléron ont dû faire face hier. De 9 h 30 à 18 heures, ils auront réalisé 40 interventions.

À Saint-Jean-d'Angély

Une vingtaine d'interventions pour les pompiers. Refait à neuf en 2008, le magasin Emmaüs d'Asnières La Giraud a été endommagé et a été contraint de fermer.

À Fouras

Les pompiers se sont rendus sur la grande plage où un faon était arrivé par la mer. Ils ont cherché la pauvre bête, mais elle s'était enfuie par la plage.

À Saujon

Vers 10 heures, le vent s'est engouffré sous un chapiteau sur le parking de l'Intermarché de Saujon, sur la route de La Tremblade. Un appel d'air s'est créé à l'intérieur, renversant les appareils du magasin, des machines pour conserver le froid notamment, qui étaient entreposés là. « Le verre a explosé, tout s'est mis sens dessus dessous. Le chapiteau (1 000 mètres cube) a commencé à être secoué très fortement », raconte M. Bret, le directeur du magasin.

Fort heureusement, personne ne se trouvait à l'intérieur. Une partie de la bâche du chapiteau s'est alors envolée pour venir se déposer sur la route de La Tremblade, à quelques mètres du parking. Lattes en bois, en plastique, morceaux de verre et de fer volaient un peu partout. Pendant ce temps, environ 150 personnes, clients et personnel de l'Intermarché, sont restés en sécurité à l'intérieur du magasin."

(Sud Ouest édition du 25 janvier 2009)

Dégâts en pays rochefortais (galerie Sud Ouest édition 26 janvier 2009, copyright Sud Ouest)

Dégâts sur le littoral royannais (galerie Sud Ouest édition 26 janvier 2009, copyright Sud Ouest)

Saujon : Un chapiteau partiellement envolé (galerie Sud Ouest édition 26 janvier 2009, copyright Sud Ouest)

BILAN CHARENTE

"La tempête a relativement épargné le département de la Charente, qui restait néanmoins placé en vigilance orange hier soir. Les rafales ont tout de même atteint 100 km/h, dans l'ouest et le sud du département, où, hier, à 17 heures, environ 8 000 foyers étaient toujours privés d'électricité. Les sapeurs-pompiers ont effectué 198 interventions, essentiellement pour des chutes d'arbres sur la chaussée, des toitures envolées ou des caves inondées. En matinée, les secteurs de Montmoreau, Baignes, Blanzac et Chalais ont été les plus touchées. À Chalais, justement, le niveau de la Tude monte et au magasin Intermarché, on a fait ses courses les pieds dans l'eau. La rivière a été placée sous vigilance orange, comme le Né, la Tardoire et le Bandiat. Dans le nord et l'Angoumois, le vent ne dépassait pas 65 à 70 km/h, le matin. Il a soufflé un peu plus fort, en milieu de journée, vers Montbron et La Rochefoucauld. Hier soir, la mesure d'interdiction des poids lourds sur la RN 10 et la RN 141 a été prolongée. Les camions sont arrêtés sur la base de Barbezieux."

(Sud Ouest édition du 25 janvier)

Dégâts à Cognac (édition Sud Ouest 25 janvier 2009, copyright Sud Ouest)

EDIT 29 janvier : j'ai fait un tour sur le site des pompiers du 17, qui donne des chiffres encore plus importants que je ne le croyais avec env 250 arbres tombés sur les chaussées et plus de 85 000 foyers concernés par des coupures de courant. Dossier photos à voir ici avec arbres et branches sur les chaussées, et interventions sur la toiture d'une église : http://www.sdis17.fr/reportage/samedi-24-j...80.php?videos=0

"La tempête n’a pas épargné la Charente-Maritime samedi dernier puisque des vents à 120 km/h ont été enregistrés sur l’île d’Oléron. Dès 5 h samedi les vents soufflaient très forts sur la Saintonge et, au fil de la matinée, ils sont renforcés sur l’ensemble du département. Le tiers des 650 interventions effectuées cette journée a concerné le secteur de la Haute Saintonge. Les centres de secours ont tronçonné près de 250 arbres qui encombraient la chaussée et avaient mis à terre les infrastructures électriques. Plus de 85 000 abonnés ont été concernés. Seuls quelques milliers étaient encore privés d'électricité durant la nuit. Plus de 450 sapeurs-pompiers volontaires et professionnels ont travaillé toute la journée pour répondre aux différentes demandes de secours qui allaient du volet menaçant de tomber, au bateau coulé dans un estuaire, à l'arbre couché sur une route nationale. Dans la journée toutes les demandes de secours ont été traitées."

(commentaire www.sdis17.fr)

[toph 17]

Quand je lis cet article je suis impressioné par la trajectoire tres précise de cette tempête! En effet, pas de dégats ici ni même sur la rochelle. J'y vais tous les jours pour embaucher et j'empreinte la route Benon - La Rochelle et j'ai rien vu. Ca n'a tout de même pas beaucoup souffler ici à part biensur sur les îles mais ils ne précisent pas que les 111 et 119 km/h relevés sont sur les pointes des îles, et donc exposées pleine mer avec des sémaphores bien haut et c'est arriver au moment ou le vent à virer au NO. Ce vent rentre tres peu dans les terres.

A noter également le joli 98 km/h chez m17a à St médard d'aunis(17). Legerement plus au NNE, chez moi à Cram-chaban, j'ai mesuré 82.1 km/h.

Bref, impressionnant parcequ'on voit bien à travers cet article, que le sud charente maritime fut bien plus toucher que le nord pourtant pas si loin. Je suis à environ 50km de Rochefort seulement!

[Nicolas 17/69]

Oui les dégâts les plus lourds sont localisés au sud des deux départements. Ces tempêtes explosives ont des couloirs bien délimités. C'est encore plus flagrant sur le 16, où paraît-il seule la ville de Chalais a réellement souffert de la tempête, le reste étant passé à côté.

J'ai quand même été surpris de voir qu'à St Jean d'Angély les pompiers ont du intervenir vingt fois. Mais peut-être est-ce le lot normal d'un coup de vent à 80-90, la seule différence étant qu'ici sa médiatisation aura bénéficié du contexte particulier.

Pour ce qui est des valeurs de vent, j'en ai rapporté quelques unes dans le topic des valeurs de vent maxi de la tempête, dont justement celle de St Médard et les tiennes. Par contre je ne connaissais pas ton 82,1 km/h.

A signaler également, intéressant pour tous ceux qui ont souffert de la tempête : Sud Ouest a mis en place sur son forum un réseau de solidarité http://www.sudouest.com/accueil/actualite/...;thread_uid=322

[Nicolas 17/69]

La vigilance orange maintenue sur le 17 par MF pour risques d'inondations se justifie.

Dernier article de Sud Ouest ce matin, qui je pense fait le tour de ce qu'on peut considérer comme les dernières conséquences de la tempête dans le coin. On notera, contrairement à ce qu'affirmait une carte diffusée hier au JT de la 2, que 1000 foyers sont encore sans téléphone en Charente maritime :

http://www.sudouest.com/charente-maritime/...il/4093029.html

1La Dronne fait le plein au sud

Dans le secteur de Saint-Aigulin, les pompiers sont sortis plus d'une soixantaine de fois. Pour des sauvetages de biens essentiellement, et des arbres en travers des chaussées. La Dronne a largement pris ses aises et ce dès la nuit de vendredi à samedi. Le maire de Saint-Aigulin, Jean Chiron, a fait évacuer sept personnes vivant en bordure de rivière pour les loger au village de vacances en attendant l'amorce de la décrue. La commune a également connu un problème de transformateur. Et par précaution contre les vapeurs toxiques, le maire a également fait évacuer la rue des Girondins de sa quinzaine d'habitants. « Nous les avons fait manger puis nous les avons ramenés chez eux. » Une coupure de courant a donné lieu à la livraison d'un générateur.

2Télécom : 1 000 lignes en panne

Il y avait encore hier 1 000 abonnés sans téléphone en Charente-Maritime. La direction régionale de France Télécom estimait que le retour à la normale interviendrait la semaine prochaine. Mais seules des lignes isolées ont été coupées.

Aucun central téléphonique n'a été touché, contrairement aux départements d'Aquitaine.

Ainsi neuf équipes picto-charentaises spécialisées dans l'énergie sont-elles parties installer des groupes électrogènes dans les Landes. Enfin, un relais de téléphones portables de Merschers-sur-Gironde a été endommagé samedi. Il devait être réparé hier.

3Les électriciens sur tous les fronts

Hier à midi, une cinquantaine de foyers connaissaient encore quelques coupures d'électricité en Sud-Saintonge, le temps de quelques réparations complémentaires, ici ou là, car il faut bien que les agents sur le terrain travaillent en toute sécurité. « Nous avons fini de rétablir les réseaux dimanche à 22 h 30. Et normalement, tout le monde devait être réalimenté en électricité à cette heure-là », indique Jean-Christophe Caffenne, responsable de la base territoriale de proximité ERDF de Jonzac. La tempête (essentiellement des chutes d'arbres, des poteaux cassés, des ruptures de lignes) a provoqué 26 incidents sur les lignes à haute tension. Et cinq transformateurs ont été endommagés à Allas-Bocage, Saint-Aigulin, Sainte-Lheurine, Orignolles, La Genétouze et Saint-Sorlin. « Nous sommes sur le terrain depuis samedi 6 h 30, et dimanche, nous avions 19 équipes dehors, entre nos agents, des renforts venus du Poitou-Charentes et des Pays-de-la-Loire et les entreprises privées que nous avons mobilisées », ajoute le responsable.

4Charente : Pas de quoi s'affoler

Le niveau de la Charente monte tout doucement. Il était, hier soir, autour de 4,10 m au pont Palissy à Saintes. Les prévisions laissaient entrevoir 4,30 m ce matin et 4,40 m pour cet après-midi. On est donc encore loin des 6, 84 m enregistrés lors de la fameuse crue de décembre 1982. Et même de celle de mars 2007 quand l'eau avait atteint 5,64 m. Même si le fleuve est toujours placé sous vigilance jaune, il n'y a donc pas de quoi s'affoler dans la capitale santone. A Saint-Jean-d'Angély, la Boutonne a atteint le niveau de 9,63 m, la prévision est de 9, 70 m ce matin et le maximum devrait être atteint en fin de journée. Plus au sud, la Seugne a entamé sa décrue à Jonzac.

5Le collège de Montlieu fermé

Après 48 heures de travail pour réparer le réseau électrique, la situation était revenue à la normale hier. Les nouvelles pannes détectées pourront être réparées par les équipes de dépannage locales. Ainsi ERDF Poitou-Charentes mobilise désormais ses forces pour aider l'Aquitaine.

À noter que le collège de Montlieu-la-Garde, dont le réseau électrique a été endommagé ce week-end, sera fermé aujourd'hui. Et les lignes de transport le desservant annulées.

6Les carrelets ont souffert

Comme en 1999, les communes des bords de l'estuaire de la Gironde ont été les plus touchées.

La météo l'avait prévu et annoncé, contrairement à décembre 1999 : Une forte tempête avec des vents à plus de 160 km/heure est arrivée sur l'estuaire samedi 24 janvier vers 4 heures du matin. Des précautions avaient été prises, mais néanmoins il est des constructions qui ne peuvent pas être protégées et qui ont subi la violence du vent, entraînant de gros dégâts, voire même la destruction totale : c'est le cas pour la plupart des carrelets de Port -Charon (commune de Saint-Thomas-de-Conac), des garages, des abris de jardin, des serres mais aussi de arbres sur le bord des routes, des panneaux indicateurs, des poteaux téléphoniques, les lignes électriques et téléphoniques aériennes.