Météofun Posté(e) 10 octobre 2008 Partager Posté(e) 10 octobre 2008 Grâce à ce site, j'ai notamment appris (entre autre) que le brouillard de rayonnement n'est possible qu'en présence de vent, avec une vitesse comprise entre 4 et 10 km/h, contrairement à l'idée qui voudrait que le brouillard puisse se former que s'il n'y a pas de vent. En fait ça viens d’un problème de simplification du problème … Ce n’est pas le vent en lui-même qui est important pour le brouillard de rayonnement, mais la turbulence et sa capacité à transporter verticalement le refroidissement radiatif du sol (comme l’a expliqué Sirius).Cette turbulence est notamment dépendante du profil thermique, du gradient vertical de vent (terme de cisaillement) et du vent lui-même via la rugosité de surface. Effectivement, globalement en prévi opérationnelle la vitesse du vent est un paramètre important (de façon empirique). D’un autre côté en modélisation c’est pas une cause direct puisqu’on travail avec la turbulence (laquelle est quand même très dépendant du vent, c’est peu de le dire … /emoticons/biggrin@2x.png 2x" width="20" height="20"> ). Inversement une turbulence trop importante homogénéise le profil dans les basses couche et le refroidit beaucoup plus en altitude : on tombe sur des stratus ou un ciel clair si le refroidissement (ou l’humidité) d’altitude n’est pas suffisent … C’est pas une mince affaire tout ça … Pourquoi ça? Cette valeur est quand même très arbitraire même si cette valeur est assez communément admise … Elle dépend pas mal du vent et de la situation générale. Disons pour simplifier, que, comme pour le brouillard de rayonnement il faut être capable d’apporter le refroidissement de la mer sur les couches atmosphériques sus-jacentes, ce qui n’est pas simple puisqu’on est dans des conditions très stable. Cela passe donc forcément par la turbulence (apporté notamment par le cisaillement vertical de vent). Or, plus la mer est froide par rapport à l’air, plus l’air est stratifié dans les basses couches et moins le brouillard à des chances de s’étendre verticalement.En fait, c’est un peu toujours les mêmes choses … Il faut comprendre les principes physiques et on explique alors relativement facilement les phénomènes qui en découlent en fonction des conditions que l’on étudie. On procède un peu celons le même principe que les modèles numériques : on leur rentre les équations des processus physiques et ils nous calculent les résultats quelque soient les conditions initiales. La difficulté est de bien connaitre les processus physique en question et de les paramétriser avec un coût de calcul non prohibitif, ce qui n’est effectivement pas trivial … oui mais avec un flu mou,faible, je ne vois pas en quoi tel ou tel flu peut empêcher la formation de brouillard. Effectivement, l’origine géographique du flux n’a en elle-même aucune importance. Ce qui compte c’est ses caractéristiques thermodynamiques. Par contre, c’est clair que ces caractéristiques sont fortement influencée par son origine … Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
dubyda Posté(e) 29 mars 2009 Partager Posté(e) 29 mars 2009 Dans le même ordre de questions, quelqu'un sait il quelles sont les conditions météo propices à une excellente visibilité. Il arrive que l'on a l'impression que les objets lointains d'habitude sont vraiment proches. J'aimerai pouvoir le savoir d'avance afin de préparer une campagne de photos par exemple... Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
djazzz Posté(e) 2 avril 2009 Auteur Partager Posté(e) 2 avril 2009 Dans le même ordre de questions, quelqu'un sait il quelles sont les conditions météo propices à une excellente visibilité. Il arrive que l'on a l'impression que les objets lointains d'habitude sont vraiment proches. J'aimerai pouvoir le savoir d'avance afin de préparer une campagne de photos par exemple... Bin déja deux choses: 1) éviter les journées d'inversion de température sans vent, temps de type anti-cyclonique, comme par ex celui qui prédomine cette semaine. La dispersion des polluants est mauvaise, ce qui fait que ceux-ci se concentrent et réduisent la visibilité. Je me souviens d'avoir lu dans un livre que lors d'un épisode anti-cyclonique à Londre en 1952, de hautes pressions s'établirent sur la ville et un épais brouillard (de polluants) stagna pendant 5 jours. La visibilité était réduite à 30cm! Et lorsqu'il se leva, 4000 personnes étaient mortes. 2) La visibilité est grande après d'importantes chutes de pluie. En effet, toutes les impuretés contenues dans l'atm. ont été entrainées acec les courants descendants. Attention à ne pas prendre cette affirmation au pied de la lettre: si on a un sol surchauffé et qu'un orage passe par la, la visibilité n'en sera que réduite vu qu'il y aura brouillard par apport en vapeur d'eau, ou alors les précipitations s'évaporeront avant meme de toucher le sol, ce qui favorise la formation de brumes. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
mickaelchristoph Posté(e) 3 avril 2009 Partager Posté(e) 3 avril 2009 Dans le même ordre de questions, quelqu'un sait il quelles sont les conditions météo propices à une excellente visibilité. Il arrive que l'on a l'impression que les objets lointains d'habitude sont vraiment proches. Bonjour dubyda. Il existe 2 situations météorologiques propices :Alors on retrouve des visibilités excellentes (supérieures à 50km ) le plus souvent à l'arrière des fronts froids actifs . En effet, la pluie et le vent ont brassé la masse d'air et lessivé toutes les poussières et particules. Bref un effet "machine à laver" très efficace, et c'est ensuite dans la traîne que les visibilités sont les plus lointaines (sauf sous averses !). Les cumulus actifs (vent + pluie passagère) viennent finir le travail (un essorage en quelque sorte). Il existe aussi une possibilité d'avoir de bonnes visibilités à l'avant de certains fronts chauds . En tout cas, dans ma région mâconnaise, il y a un grand proverbe qui se vérifie très souvent : "dès qu'on voit le Mont-Blanc, c'est signe de pluie dans pas longtemps". Et oui de Mâcon, on arrive parfois de voir le sommet du Mont-Blanc au lever du soleil. C'est souvent signe d'un changement de temps dans les 48h. Pourquoi ? Car dans la région, l'arrivée d'un front chaud actif se traduit par un net renforcement du vent de Sud (qui se retrouve canalisé en vallée de Saône) et ce vent permet d'avoir temporairement de bonnes visibilités. Enfin dernière chose, en montagne, lorsque l'air est assez humide, il y a ce qu'on appelle un effet loupe. On a l'impression que les reliefs sont plus proches de nous, mais sur ce dernier point, je ne suis pas très sûr (c'était un guide qui m'avait expliqué). Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Damia Posté(e) 6 avril 2009 Saint-Astier (24) Partager Posté(e) 6 avril 2009 […] Je me souviens d'avoir lu dans un livre que lors d'un épisode anti-cyclonique à Londre en 1952, de hautes pressions s'établirent sur la ville et un épais brouillard (de polluants) stagna pendant 5 jours. La visibilité était réduite à 30cm! Et lorsqu'il se leva, 4000 personnes étaient mortes. […] Impressionnant /emoticons/ohmy@2x.png 2x" width="20" height="20"> Vraiment! Tu es sûr pour les 30cm, ça me parait énorme je trouve. 30 mètres à la rigueur, mais 30cm pour du brouillard ça dépasse l'entendement /emoticons/ohmy@2x.png 2x" width="20" height="20"> Edith : en effet, c'est bien trop. De la docu à ce sujet sur cet événement : http://www.metoffice.gov.uk/education/seco...dents/smog.html Pour les non-anglophones, ça dit en gros que la visibilité était tombé en dessous de 500 m durant 114 h et que pendant 48 h, la visibilité était tombée en dessous de 50 m! Ça dépasse l'imagination! Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
djazzz Posté(e) 7 avril 2009 Auteur Partager Posté(e) 7 avril 2009 Impressionnant /emoticons/ohmy@2x.png 2x" width="20" height="20"> Vraiment! Tu es sûr pour les 30cm, ça me parait énorme je trouve. 30 mètres à la rigueur, mais 30cm pour du brouillard ça dépasse l'entendement /emoticons/ohmy@2x.png 2x" width="20" height="20"> Edith : en effet, c'est bien trop. De la docu à ce sujet sur cet événement : http://www.metoffice.gov.uk/education/seco...dents/smog.html Pour les non-anglophones, ça dit en gros que la visibilité était tombé en dessous de 500 m durant 114 h et que pendant 48 h, la visibilité était tombée en dessous de 50 m! Ça dépasse l'imagination! Oui oui 30cm, j'ai vérifié, j'ai aussi un autre livre qui dit que ''durant cette période, au pire moment de l'épisode, on ne pouvait plus voir ses pieds'', la circulation était impossible et le ''smog'' pénétrait dans les salles de cinéma, les restaurants, les habitations, etc... Difficile à imaginer en effet. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
SAILFISH Posté(e) 20 avril 2009 Partager Posté(e) 20 avril 2009 Bonjour, Pour rester dans le cadre plus accessible de ce forum à vocation pédagogique, je signale le bon vieux calcul du "point de rosée" utilisé par les marins. En consultant les prévisions météo de température, cette méthode assez empirique permet de savoir si l'on pourra sortir sans radar le lendemain. Elle fonctionne assez bien en mer ainsi qu'à proximité des côtes où la quantité de particules de sel apportée à l'atmosphère par l'évaporation est en général suffisante pour permettre l'agrégation de gouttelettes de brouillard sans qu'il faille en plus mesurer le taux d'aérosols ni la pression barométrique. En mer du Nord la présence de vent jusqu'à +/- 10 à 15 nœuds n'en constituera pas un facteur de dispersion ( expérience personnelle ) Pour faire simple et pas cher le calcul nécessite : - d'un thermomètre à sec - d'un thermomètre humide - d'une table de calcul de l'humidité relative de l'air pour thermomètre à bulbe (voir almanachs marins) - de la table de calcul de l'humidité absolue. (voir almanachs marins) 1 On mesure la température de l'air avec le thermomètre à sec 2 Ensuite avec le thermomètre humide 3 On note la =/= de température entre les deux ( l'humide est plus bas que le sec ) 4 Pour la température donnée par le thermomètre sec la table de calcul d'humidité relative va donner le taux d'humidité relatif de l'air en fonction de l'écart avec le thermomètre humide ( P. ex: SEC= 16° Celsius, HUMIDE = 15,4°, =/= 0,6° => humidité relative = 94 % ) 5 La table d'humidité absolue donne (en grammes par m3) l'humidité absolue ( on s'en douterait ) pour la température prise à sec. ( Dans notre exemple : à 16° SEC cela donne 13,7 g/ m3 ) 6 on multiplie le taux d'humidité absolue par le pourcentage d'humidité relative découvert précédemment. ( soit ici 13,7 X 94 % = 12,9 ) 7 on retourne à la table d'humidité absolue où l'on retient la température indiquée en regard de 12,9 gms/m3 ( soit ici 15 ° ) Si les prévisions météo descendent sous cette température il y a beaucoup de chance que l'on aperçoive les huniers du quatre cent mâts barque des morts par-dessus la brume. Bonnes mesures. SAILFISH Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Météofun Posté(e) 21 avril 2009 Partager Posté(e) 21 avril 2009 La méthode psychrométrique (avec thermomètre sec et thermomètre humide) que tu décris a été très longtemps utilisée à MF, ce qui montre bien ça pertinence ! Elle fonctionne assez bien en mer ainsi qu'à proximité des côtes où la quantité de particules de sel apportée à l'atmosphère par l'évaporation est en général suffisante pour permettre l'agrégation de gouttelettes de brouillard sans qu'il faille en plus mesurer le taux d'aérosols ni la pression barométrique. En fait ce qui était dis avec les aérosols concernait uniquement les baisses de visibilité faibles à modérées par brume, donc sans réelle gouttelettes de condensation, avec des humidité relatives parfois assez loin des 100%. Les baisses de visi par condensation en gouttelettes se produisent en conditions naturelles toujours proches (et même très proche) de 100%, et pour ça effectivement (et même sur terre) il y a quasiment systématiquement un nombre suffisent de noyaux de condensation, même si la nombre concentration de ces noyaux, et donc la taille et le nombre des gouttelettes, peut varier. Lien à poster Partager sur d’autres sites More sharing options...
Messages recommandés
Créer un compte ou se connecter pour commenter
Vous devez être membre afin de pouvoir déposer un commentaire
Créer un compte
Créez un compte sur notre communauté. C’est facile !
Créer un nouveau compteSe connecter
Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous ici.
Connectez-vous maintenant